Poésie de Stéphane Mallarmé
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie
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L'effet produit
1842-1898, poète français, chef de file du mouvement symboliste, nous signale-t-on. Oui, qu'importe ! Ce que voulait MALLARME, c'est "peindre, non la chose, mais l'effet qu'elle produit".
La beauté, Mallarmé la voit partout, mais d'abord dans l'Azur, dans la dentelle, dans la console...
Cette édition nous livre des extraits de la correspondance de mallarmé avec Verhaeren, avec Edmond Deman, son éditeur à Bruxelles, de quoi apporter un plus.
Certes la poésie de ce poète n'est pas facile, mais quelle volupté dans la magie des mots. C'est tellement vrai que certains auteurs de l'Oulipo ont travaillé à partir des poèmes de Mallarmé en procédant à des "haïkisations", ils ont obtenu des nouveaux poèmes valables.
Je me lance à partir de "Les fenêtres", page 41 de ce recueil (dans l'édition Librio) :
L'encens fétide
des rideaux
du mur vide,
un vieux dos.
Je ne pense pas que ce soit trahir l'auteur, le grand poète, c'est lui rendre hommage.
Mais voici un extrait intact de son oeuvre : (page 93)
"A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène"
Voir une approche explicative de l'oeuvre de MALLARME dans : Hugo FRIEDRICH, Structure de la poésie moderne, L.P., pp 132-196.
[Note : cette critique fait référence à l'édition EJL / Librio (Paris)]
Les éditions
-
Poésie [Texte imprimé] Stéphane Mallarmé éd. établie par Jean-Pierre Lecercle
de Mallarmé, Stéphane Lecercle, Jean-Pierre (Editeur scientifique)
Librio / Librio (Paris).
ISBN : 9782277301356 ; 2,00 € ; 01/11/1998 ; 155 p. ; Broché -
Poésies [Texte imprimé] Stéphane Mallarmé
de Mallarmé, Stéphane
Bookking international / Classiques français (Paris)
ISBN : 9782877141628 ; 0,01 € ; 01/01/2000 ; 248 p. p. ; Relié
Les livres liés
Les critiques éclairs (4)
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Ça m'a moyennement parlé
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 15 novembre 2011
Enfin, même si je préfère le vers livre, il y a quand même quelques poèmes que j’ai appréciés. Mon préféré étant L’après-midi d’un faune, qui a été mis brillamment en musique par Claude Debussy, sur laquelle le danseur Vaslav Nijinski créa une chorégraphie avant-gardiste. Pour ce qui est de l’Azur, c’est aussi un excellent poème et un mot délicieux, je ne le nie pas, mais (ouf !) était-il obligé d’utiliser ce mot tout le temps ? De l’or et de l’azur.... une de ses fixations ? Ou peut-être c’est moi qui ai fait une fixantite sur la récurrence de ces mots...
Pour la partie des articles, j’ai moins accroché. Je ne colle pas trop à sa personnalité. Comme dans le texte L’art pour tous, j’ai senti un certain élitisme et ça m’a refroidi.
Je vais cependant garder le recueil et faire d’autres tentatives, car il y a quand même du beau dans ce qu’il écrit, mais peut-être aussi que ce n’est juste pas mon genre.
La poésie de la rareté
Critique de Francanton (, Inscrit le 28 avril 2009, 35 ans) - 28 avril 2009
Merveille.
Critique de Hlidskialf (Paris, Inscrit le 20 juin 2005, 37 ans) - 20 juin 2005
Mallarmé, peut-être le plus musicien de nos poètes, le plus immortel aussi.
Je préfère ainsi lui laisser la parole :
"Mais, chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien..."
Le bel aujourd'hui
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 12 mai 2005
Haïkisation, propose Mopp à la suite de l'Oulipo? Pourquoi pas?
"Premier baiser
Sur le pavé vieilli
Parfum de tristesse"
Et, in extenso, ce vitrail gothique dont m'émerveille depuis toujours le dernier vers "Musicienne du silence" :
"Sainte
A la fenêtre recelant
Le santal vieux qui se dédore
De sa viole étincelant
Jadis avec flûte ou mandore,
Est la Sainte pâle,étalant
Le livre vieux qui se déplie
Du Magnificat ruisselant
Jadis selon vêpre et complie :
A ce vitrage d'ostensoir
Que frôle une harpe par l'Ange
Formée avec son vol du soir
Pour la délicate phalange
Du doigt que,sans le vieux santal
Ni le vieux livre,elle balance
Sur le plumage instrumental,
Musicienne du silence. "
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