1974 de David Peace
(Nineteen Seventy-Four)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (25 404ème position).
Visites : 6 014 (depuis Novembre 2007)
Quand Leeds file un mauvais coton !
Premier roman du quatuor de Leeds, il est suivi de 1977, 1980 et 1983. J’ai des sentiments très partagés mais plutôt bons en définitive.
Un journaliste, personnage inclassable, grande gueule et porté sur la bouteille enquête sur le meurtre particulièrement atroce d’une petite fille. Il fait le rapprochement avec plusieurs crimes de ce genre dans le Yorkshire. Tout et tous se liguent contre lui, ses amis meurent, ses témoins également, il est passé à tabac par la police. L’action se passe au moment des fêtes de Noël, pas réellement gaies dans une ville qui était déjà sur son déclin.
« Un restaurant qui ne servait pas de repas, et un hôtel qui n’avait pas de lits, voilà le Gaiety »
Les personnages semblent être une galerie de pourris, corrompus, assoiffés de pouvoir et d’argent. Même le héros est limite, insupportable parfois mais bizarre et insaisissable.
L’écriture est chaotique et la lecture ardue, j’ai failli abandonner plusieurs fois. Ce livre laisse une impression étrange : je voulais savoir qui était l’assassin mais j’avais hâte de le finir car il est très dur à tout point de vue. Je vais laisser passer un moment avant de lire 1977. Seule touche un peu amusante pour moi, je vivais à Londres à cette époque, et de retrouver les noms de Peter Lorimer et de Gordon Mc Queen, footballeurs de Leeds United m’a rajeuni, ainsi que la musique écoutée par les personnages.
Les éditions
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1974 [Texte imprimé] David Peace traduit de l'anglais par Daniel Lemoine
de Peace, David Lemoine, Daniel (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages-thriller.
ISBN : 9782743608781 ; 2,10 € ; 11/02/2003 ; 335 p. ; Broché -
1974 [Texte imprimé] David Peace trad. de l'anglais par Daniel Lemoine
de Peace, David Lemoine, Daniel (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir
ISBN : 9782743612474 ; 8,50 € ; 02/04/2004 ; 396 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Red Riding Quartet - 1
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 20 juin 2023
En effet, c'est une sorte de version british du "Quatuor de L.A." d'Ellroy. L'action se passe exclusivement dans le Yorkshire, essentiellement à Leeds, ville décrite d'une manière tellement sombre, réaliste et sans espoir, que l'envie de la visiter vous passe assez rapidement. L'auteur est, il me semble, originaire de ce coin.
Si les tomes suivants sont bien imbriqués les uns aux autres, celui-ci, qui comme son titre l'indique se passe à 1974 (au moment de Noël), est presque un petit peu indépendant. Un jeune journaliste qui doit faire ses preuves enquête, presque en free-lance, sur le meurtre atroce et sordide d'une petite fille et d'autres crimes du même acabit qui ont ensanglanté le coin. Il va plonger dans l'enfer.
Ecriture hypnotique riche en répétitions (tellement que certains pourront facilement trouver cela insupportable) et vaguement irritante, personnages troubles, ambiance nihiliste, violence omniprésente, aucun espoir dans ces presque 400 pages (en poche) constituées (contrairement aux trois romans suivants) de chapitres assez longs.
On en sort tabassé.
Un roman noir de noir
Critique de GilB (, Inscrit le 7 novembre 2010, 48 ans) - 26 juillet 2014
Un livre que je conseille à ceux pour qui lire n'est pas se divertir.
Pas facile
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 31 mai 2012
Je vais tenter de lire 1977, pour me faire vraiment une idée de l'écrivain, mais si j'ai autant de mal à suivre l'histoire, je ne lirai pas 1980 & 1983.
Un style qui ne fait pas un récit
Critique de Kaftoli (Laval, Inscrit le 29 mai 2010, 59 ans) - 3 mars 2012
Le narrateur est le personnage central de l'histoire macabre: un journaliste "correspondant pour les affaires criminelles dans le Nord", Edward Dunford, pas très sympathique finalement, qui vient tout juste de perdre son père. La "présence" paternelle est constamment rappelée par les consultations récurrentes auxquelles Edward a recours en jetant un "coup d'œil sur la montre de [son] père". Pas plus de détail n'est donné. Une allusion, un objet qui indique le temps qui passe et le père qui n'est plus. En revanche, ceci n'éveille aucune émotion particulière chez le narrateur.
Le récit qu'il propose est décousu, fragmenté, à l'image de ces phrases qui imposent un rythme syncopé, qui saute d'un moment à un autre, sans réelles transitions. Le journaliste s'intéresse d'abord à une affaire de disparition d'enfant, fait rapidement un lien avec d'autres disparitions survenues dans le passé dans la même région, puis ses pérégrinations le conduisent ailleurs, témoin d'une chasse sauvage aux gitans (événement sur lequel d'ailleurs on ne reviendra pratiquement pas; le narrateur y référera bien peu, et les autres journalistes passent même l'événement pourtant spectaculaire sous silence), confrontations avec le chef de la police, avec des politiciens, un entrepreneur véreux, etc. Le lien entre tous ces personnages et ces événements est bien ténu, après un long parcours de 332 pages… Cette errance, ce brouillard que j'aurais aimé voir dissipé pour mieux comprendre le dénouement, ou du moins m'approcher d'une ébauche de compréhension, m'ont agacé. En fait, si des liens se forgent dans l'esprit du narrateur, le lecteur en est privé et doit se contenter des conclusions hâtives, subjectives du personnage, et jugera plus d'une fois ces conclusions complètement gratuites, sans fondement.
Ce qui motive Dunlord, on en a un aperçu: surpasser son rival, Jack Whitehead, la gloire, la reconnaissance. Finalement, rien de bien noble ou vertueux. Ce qui motive les autres personnages reste obscur. Pourquoi Barry G., un autre journaliste, lui confie-t-il des documents compromettants et le guidera-t-il vers les magouilles des entrepreneurs en construction ? Si on peut comprendre que des policiers veuillent l'intimider une première fois, on n'aura pas vraiment compris pourquoi, après l'avoir séquestré et torturé (le tout décrit dans des pages à peine soutenable), après l'avoir contraint à confesser un crime qu'il n'a pas commis, ils lui laissent et la vie sauve et la liberté. Ce silence gêne, puisqu'il donne l'impression d'un travail bâclé, l'enchainement gratuit d'événements dans le dernier tiers du roman, tous prétextes à la description complaisante de l'abject et de l'horreur. Les noms "merde", "pisse", "bile", "sang" abondent, jusqu'à nous écœurer. Mais, souvent, suggérer un état, une situation, a beaucoup plus d'impacts que de les surligner à grands traits. Ainsi, dans le cas de ce roman, cette surenchère n'atteint pas vraiment son but, à mon avis: elle ajoute même à la confusion d'ensemble.
Le roman de Peace aurait reçu un bon accueil critique: la tétralogie qu'il amorce a même fait l'objet d'une adaptation visuelle (que je n'ai pas vu). Ai-je détesté 1974 ? Non, je l'ai quand même lu jusqu'à la dernière ligne, me laissant happé par ce rythme haletant, ces phrases coups de poing. En revanche, j'émets de sérieuses réserves quant à la qualité des liens narratifs. Malgré tout, je vais quand même explorer 1977, la suite. Qui sait…
du comme j'aime
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 17 décembre 2010
Le personnage principal, Edward, est un journaliste qui va découvrir, petit à petit une vérité terrible : certains sont prêts à tuer (et même atrocement mutiler) pour de l'argent. Sur fonds de business et de politique, ce thriller est magnifiquement rédigé par Peace, qui s'inscrit là dans la lignée des Ellory, Stevens et autres.
J'ai adoré ce bouquin et vais me précipiter de suite sur le second volet de cette quadralogie (1974, 1977, 1980 et 1983).
Aucun personnage sympathique !
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 22 juillet 2009
Je ne pense pas avoir le courage de m'attaquer aux volumes suivants de la série. Pauvre Yorkshire, cette région de l'Angleterre doit pourtant mériter mieux que cette "affaire Dutroux" à la sauce anglaise...
noir, noir, noir... mais
Critique de C.line (sevres, Inscrite le 21 février 2006, 47 ans) - 26 juin 2009
Ca partait bien... très noir, très violent.
Une petite fille est retrouvée sauvagement assassinée.
Eddie, un journaliste de second rang qui aspire à mieux ne tarde pas à faire le lien avec d'autre affaires de petites filles ayant aussi subi des traitements cruels. Complot à grande échelle, argent pourri, relations hommes/femmes perverties...
Il y avait tous les ingrédients d'une bonne recette : Ca partait foutrement bien....
Mais finalement on reste sur sa faim. L'intrigue se déroule à flux tendu jusqu'aux 150 dernières pages qui m'ont laissé un gout de "torchées (excusez l'expression!)
Je suis déçue de la fin. David Peace aurait tellement pu rendre son dénouement plus dense.
C'est un parti pris. Mais je n'y ai pas adhéré.
A noter également un style très "staccato", dénué de toute fanfreluche voire agressif qui peut gêner, fatiguer et rendre la progression de lecture difficile par moment
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