Budapest de Chico Buarque
Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine
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Dis moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es…
Brésilien, écrivain et musicien Budapest est son troisième roman.
Ce livre m’a été offert par une jeune amie que j’aime beaucoup et avec qui, quand l’occasion se trouve (nous habitons loin l’une de l’autre) nous aimons parler de nos lectures.
C’est donc avec beaucoup d’empressement que je me suis plongée dans ce livre.
Une fois tournée la dernière page je ne savais quoi dire de mes émotions. Je n’arrivais même pas à les interpréter en bien ou en mal (allo Dr Jekyll ?).
Je laissais là de côté la critique à faire, d’autant plus qu’un départ pour St Malo aux Etonnant Voyageurs avec son festival du livre était prévu pour le lendemain. Valises obligent…
Mais quoi qu’il en soit, cette façon d’écrire ne m’était pas inconnue. Ce style très actuel, électrique qui nous emmène dans des labyrinthes sur fond éthylique, ou l’image vacille. Un kaléidoscope d’émotion, de scène, de pensé, d’amour et de sentiment projeté sans prévenir à l’état brut. Oui, vraiment, tout ça me dit quelque chose.
Et là, tilt ! Je suis dans le stand des éditeurs à St Malo. Richard Boringer s’attelle à la dédicace de son dernier livre : l’ultime conviction du désir. Je m’arrête et profite qu’il n’y a pas grand monde pour jouir pleinement de cet artiste que j’apprécie. Je jette, un œil curieux à son installation, et que vois-je ? Le livre de Chico Buarque posé sur sa table avec son paquet de kleenex. Et là j’ai compris où j’avais déjà lu ce style d’écriture ; c’était dans son premier livre : C’est beau une ville la nuit. J’ai trouvé alors tellement évident que R.B. lise Budapest de Chico Buarque.
Voici pour la petite histoire.
Quand au thème de ce livre, il s’agit d’un homme qui est comme on les nomme « nègre » dans une maison d’édition. Mais lui préfère parler de sous traitance, car il ne sait plus qui est qui et qui écrit dans toute cette histoire.
Lors d’un voyage professionnel, il se retrouve dérouté à Budapest pour une escale imprévue. Ville inconnue, langue inconnue, il décide de s’initier à cet idiome Magyar. Il a une liaison avec sa prof de Hongrois pendant que sa femme Vanda, superbe présentatrice du journal télévisé est partie à Londres et leur enfant resté à Paris avec la nounou.
Chico Buarque nous promène de Budapest à Paris par effet de flash back, qui déstabilise et insiste sur la fragilité identitaire de José Corta.
A force d’écrire pour tous ces hommes célèbres, littéraires, politiques, il en perd son identité, il n’est pas reconnu pour ce qu’il est, et il est reconnu pour ce qu’il n’est pas.
En tant que musicien, je dirais qu’il fait ces gammes, que l’on doit sans cesse se concentrer pour remettre à leur place toutes ces notes sorties de son esprit.
José Costa devient peu à peu spectateur de sa vie.
Les éditions
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Budapest [Texte imprimé], roman Chico Buarque trad. du portugais (Brésil) par Jacques Thiériot
de Buarque, Chico Thiériot, Jacques (Traducteur)
Gallimard / Du monde entier (Paris)
ISBN : 9782070771554 ; 14,10 € ; 10/02/2005 ; 153 p. ; Broché -
Budapest
de Buarque, Chico Thiériot, Jacques (Traducteur)
Gallimard / Folio
ISBN : 9782070341344 ; EUR 8,20 ; 16/11/2006 ; 224 p. ; Poche
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Critique de Bachy (, Inscrit le 10 avril 2004, 61 ans) - 16 septembre 2005
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