Blankets, manteau de neige de Craig Thompson
( Blankets)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Divers
Moyenne des notes : (basée sur 7 avis)
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Blankets
Craig Thompson est né dans le Michigan. Son 1er livre "Adieu Chunky Rice" lui a valu en 1999 le Harvey Award du meilleur espoir. Son oeuvre la plus connue est à l'heure actuelle le roman autobiographique de 600 pages, Blankets, qui remporta aux Etats Unis 3 Harvey Award, deux Eisner Award...
Blankets: Est un roman graphique et autobiographique qui évoque les différents souvenirs de l'enfance à l'adolescence de Craig Thompson. C'est un roman à la fois d'amour et de réflexion sur la foi et son contraire.
Craig grandit dans une ferme idyllique dans les bois du Wisconsin. Face à l'oppression de ses camarades de classe violents et racistes, et à une éducation ultra catholique, Craig se réfugie dans le dessin dont s'efforcent de le détourner ses éducateurs. Il nous décrit avec autant d'humour que de délicatesse ses premiers émois amoureux...
Ce que j'en ai pensé: C'est un livre magnifique, émouvant, attendrissant. On ne peut s'empêcher de repenser à nos propres souvenirs. Le livre fini, il nous habite encore et nous laisse à nos propres réflexions. Tout cela se mêle bien sûr à un graphisme magnifique, tout en douceur, tout en courbe...
Je ne peux que le recommander
Les éditions
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Blankets [Texte imprimé], manteau de neige Craig Thompson trad. de l'américain par Alain David...
de Thompson, Craig (Scénariste) David, Alain (Traducteur)
Casterman / Écritures (Bruxelles. 2002)
ISBN : 9782203396081 ; 5,98 € ; 10/03/2004 ; 582 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Love-Story à ploucland®
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 28 octobre 2012
"Je passe mon temps à me raconter des histoires à dormir debout", se dit honnêtement Craig Thompson à lui-même vers l'acte III. Peut-être mais cela dit il ferait mieux de creuser davantage sa créativité plutôt que de copier des pâles resucées et tableaux de carte de voeux de X-Mas provenues de chez Macy's; l'art ce n'est pas être mormon et moraliste à tout crin.
On veut donc bien croire ces planches introspectives du début qui expriment le fait que Craig ne veuille pas perdre son âme en suivant une voie conforme, quand il raconte qu'il fait soit trop chaud soit trop froid, ou bien la véracité de certaines séquences comme par exemple l'ironique extrait à propos du haschich (cette drogue des "rebelles") avec les gentils freaks et les méchants straights à la vision du monde juste un tant soit peu manichéenne, ou alors ces autres consacrées à ce baby sitter chauve tellement moche, mais d'un autre coté le pathos omniprésent donne la nausée, enfin le fait que le héros du récit soit dégingandé, parfois maladroit, sans trop de relief sinon plutôt convenu, tout cela ne fait qu'ajouter au manque de sens de tout, on a de plus sans arrêt droit à des cases qui contente sa relation avec sa girl-friend tout comme leurs roulages de patins successifs, c'est d'un fade et avant tout déja vu partout ailleurs: Le coté religieux des derniers volets n'en est donc que encore davantage ridicule, il est évident que certains n'y verront à l'inverse que l'aveu d'un formidable égoisme.
Hormis donc un début racontant l'enfance du protagoniste et ses mésaventures jusqu'à la naissance de l'histoire d'amour qui n'est certes pas entièrement dénué d'intérêt, les propos sont niais et formels, essentiellement dignes de tous les déja vieux déja tristes du monde (Robert Crumb n'a qu'à bien se tenir) de plus doublés des pires clichés genre l'amour c'est beau. Ah bon, et alors ? Il y a même de toute façon la scène ou l'on défend le petit mongolien dans sa salle de sport (en fait un pro du basket qui souhaite faire carrière.) Enfin je trouve qu'il y a beaucoup de blancs pour un roman graphique actuel. Vraiment pénible, c'est non.
Toute la quintessence du roman graphique
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 29 septembre 2012
J’ai trouvé à cet ouvrage une grande qualité graphique, où le trait noir et blanc est d’une grande finesse, alternant le minimalisme « cartoon » lié à l’enfance et les courbes sensuelles et gracieuses lorsque l’auteur évoque son amour d’adolescence. Quant à l’histoire, elle bénéficie d’une grande fluidité et n’est jamais plombée par son sujet, qui pourtant pourrait vite dévier vers l’auto-apitoiement ou une sensiblerie un peu gnangnan… L’auteur se contente de produire un récit lucide et sensible, sans concession, sans aigreur ni colère, avec juste une touche d’ironie et des images fortes, où il explique comment [SPOILER] à la suite d’une désillusion amoureuse [fin du SPOILER], il s’est détaché de la religion malgré la pression familiale et sociale.
Je termine par cet extrait – terrible - où Craig Thompson évoque ses parents lors d’une promenade avec son frère :
« Je ne crois pas que je serai capable de dire [à mes] parents que je ne suis plus chrétien (…) ils continueront de m’aimer et de prier pour moi… et pendant ce temps, moi, je leur arracherai minutieusement le cœur. Je les imagine sur leur lit de mort, uniquement préoccupé par le salut de leurs enfants. Après n’avoir demandé toute leur vie qu’une seule chose, la certitude que leur famille sera réunie au Ciel. Je ne peux pas les priver de ça. Mais je ne peux pas non plus nier mon manque de foi. Je crois toujours en Dieu, à la parole de Jésus aussi, mais le reste du christianisme, cette Bible, ces églises, ce dogme… seulement dressés pour séparer les peuples et les cultures, c’est comme nier la beauté d’être un humain, et ignorer tous ces espaces qui ont besoin d’être rempli par l’individuel. »
Le chef d'oeuvre du roman graphique
Critique de Chrisland (, Inscrit le 27 septembre 2011, 64 ans) - 4 novembre 2011
Comment peut-on traduire d'une manière aussi sincère, habitée, complète, ce qu'est la vie, tout simplement ? C'est (et cela doit rester) un mystère, un petit miracle . Qui résonne profondément au fond de soi, avec ses propres souvenirs...
Merci beaucoup pour ce chef-d'oeuvre, qui justifie à lui seul l'avènement et le développement ces dernières années des romans graphiques.
Souvenirs , que me veux tu....
Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 6 septembre 2011
Déçue...
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 15 juin 2005
ça ne se commande pas !
C'est un grand moment de lecture...
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 24 mai 2005
Lorsque Craig est venu en France pour la première fois, c'était il y a un an, il a commencé sa tournée à Lyon. Nous y étions avec mon épouse et nous avons passé avec lui l'espace d'un repas. Il était tout timide et tremblant devant ces journalistes bédé qui voulaient tout savoir... alors que dans son pays personne ne s'était intéressé à son livre… Il faut aussi préciser que même ses parents ont refusé le livre au départ… maintenant les choses se sont améliorées…
Craig est revenu en France en janvier dernier et il était au festival d’Angoulême. Il vient de sortir un nouvel album où il raconte cette grande tournée en France, puis en Espagne et au Maroc… C’est très différent de Blankets, mais ça se lit très facilement et c’est aussi touchant : Un américain en balade.
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