Les larmes du diable
de C. J. Sansom

critiqué par Christof13, le 26 mai 2005
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Absolument génial
Matthew Shardlake, le héros de Dissolution, doit enquêter sur la mort du cousin d’Elizabeth Wentworth. Cette dernière est reconnue coupable de son meurtre car elle refuse de parler. Or à cette époque, tout refus de parler implique un horrible supplice censé délier les langues des récalcitrants. Cette mission s’annonce déjà bien ardue pour notre cher avocat bossu mais c’est sans compter sur Thomas Cromwell qui lui confie une mission supplémentaire : découvrir le feu grégeois appelé aussi les « larmes du diable ». Shardlake n’a que 12 jours pour rapporter cette arme afin que Cromwell puisse regagner les faveurs d’Henry VIII. Dans ce court délai, il doit également prouver l’innocence d’Elizabeth. Le compte à rebours est lancé

J’avais déjà apprécié le précédent roman mettant en scène ce héros atypique et j’ai de nouveau adoré cette nouvelle enquête aux multiples rebondissements. Son style et ses intrigues sont excellentes et il nous plonge avec une grande facilité et pas mal de détails dans cette époque tourmentée de l’Angleterre. En 2 romans, C.J. Sansom se place au niveau des plus grands écrivains de thriller historique. A lire absolument…
Chasse au feu 6 étoiles

Les larmes du diable a pour avantage de replacer les lecteurs francophones dans une période de l'histoire anglaise qui n'est pas forcément la plus connue, période au cours de laquelle la politique de Thomas Cromwell, principal ministre d'Henri VIII, s'oppose à celle du parti représenté notamment par Thomas Howard, 3e duc de Norfolk, qui conteste ses réformes religieuses.

Or, justement, Matthew Shardlake, avocat de profession, est, comme on dit, désigné volontaire pour aider Thomas Cromwell à recouvrer la faveur du roi qu'il a perdu en lui présentant une nouvelle épouse trop peu de son goût...

Je suis un peu plus réservé que les critiques précédentes, les deux intrigues traitées en parallèle étant assez inégales et avançant au train de sénateur ou plutôt au rythme du déplacement des chevaux dans ce Londres déjà engorgé. Mais, comme le dit le dicton allemand, qui va lentement arrive aussi, et notre avocat détective s'en sort somme toute bien (en tout cas mieux que son employeur!).

L'intrigue reste solide, les personnages principaux crédibles et sympathiques, et la documentation historique tout à fait honnête : autant d'ingrédients qui réunis font passer un bon moment.

Kostog - - 52 ans - 12 octobre 2020


Bon livre 8 étoiles

J'ai eu grand plaisir à lire ce livre ; pour moi il s'agissait d'une découverte car je ne connaissais pas CJ Sansom.
Les intrigues se déroulent en 1540 dans une Angleterre explosive. Le roi Henry VIII a chassé les papistes et a converti de force son peuple à embrasser une religion dont il est le chef. L'île est encore plus isolée de tout si ce n'est de ses ennemis : la France, l'Espagne et bien sûr Rome !
Trois enquêtes se croisent dans ce "polar baignant dans un contexte historique" et le lecteur est capturé par une ambiance envoûtante
Bonne lecture, sans d’autre prétention que le plaisir de lire une belle et intéressante histoire.

Monocle - tournai - 64 ans - 30 novembre 2017


A la recherche du feu grégeois 9 étoiles

C.J. Sansom signe ici son deuxième roman qui a pour héros principal Matthew Shardlake. L'homme lige de Thomas Cromwell a pris de la distance avec la politique rigoriste et cruelle de ce dernier depuis les terribles évènements survenus au monastère de Scarnsea, tout en restant un Réformateur convaincu. Trois ans plus tard, devenu un brillant avocat, Shardlake est confronté à une affaire difficile. Elisabeth Wentworth est reconnue coupable du meurtre de son cousin mais son oncle reste persuadé de son innocence tandis que la jeune fille garde un silence obstiné lorsqu'on lui demande sa version des faits. Thomas Cromwell fait en sorte que l'exécution de la jeune fille soit reportée pour permettre à Shardlake de faire son enquête. Cependant, en contrepartie l'avocat est mandé par Cromwell pour retrouver le feu grégeois car il n'a que douze jours pour le présenter à Henry VIII dont il espère retrouver la faveur.

Encore une enquête menée sur les chapeaux de roues. Sansom a fait de Matthew Shardlake un personnage attachant qui n'est pas dans la lignée des héros généralement lisses de romans policiers. Certes, l'enquête est au centre de l'histoire mais la psychologie de l'avocat, et même celle des personnages qui l'entourent, est de mise. De plus, l'auteur s'appuie sur une solide connaissance du XVIème siècle. De façon surprenante, il vient combler par une fiction les lacunes laissées par l'Histoire, avec un grand H, car la chute de Cromwell reste encore nébuleuse à ce jour.

Miss teigne - - 43 ans - 30 juin 2010


UNE ARME DEVASTATRICE. 9 étoiles

Ayant dévoré "Dissolution", je me suis jeté sur ce roman du même auteur, à savoir C.J Sansom. Excellent comme à son habitude, c'est le moins que l'on puisse dire. Un style qui lui est propre, agréable et abordable, en plus d'une histoire tout simplement passionnante. Bref, un très bon moment en perspective.


Matthew Shardlake, avocat au physique peu avantageux (il est bossu...), mais au talent de juriste reconnu, prend en charge une affaire de meurtre, concernant un jeune garçon de bonne famille retrouvé au fond d'un puits. La cousine de ce dernier, suspectée, puis accusée est jetée en prison, ou elle refuse catégoriquement de parler.
Pas facile pour notre avocat, d'autant plus que Lord Thomas Cromwell lui confie dans le même temps la délicate mission de retrouver "le feu grégeois", une arme au pouvoir destructeur jusqu'à présent inégalé. En effet, ce dernier doit la présenter au roi dans les plus brefs délais. Il en va de la sécurité nationale....

Ayor - - 52 ans - 14 mars 2006


Une récidive plus que réussie 10 étoiles

Ce deuxième polar historique de C.J. Sansom est dans la lignée du premier, c'est à dire de toute beauté.
On retrouve les même éléments qui font la réussite du premier ("Dissolution"): l'atmosphère, les déductions, les dialogues,...

Je le conseille à nouveau à ceux qui aiment ce genre d'histoire.

King Arthur - - 43 ans - 26 octobre 2005