La chair, le diable et le confesseur
de Guy Bechtel

critiqué par Leura, le 30 mai 2005
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Mais d'où viennent tous ces sous?
J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà, mais je m'en souviens parfaitement, et une discussion dans un forum me l'a rappelé. La chair... Qu'y a-t-il de plus méprisable pour les catholiques? De plus diabolique? Mais pourquoi? Pour comprendre, il faut remonter au moyen-âge. A cette époque, les interdits sexuels étaient nombreux, je ne parle pas de l'homosexualité ou de pratiques toujours considérées actuellement comme "déviantes", mais tout simplement de relations conjugales. Elles étaient interdites bien sûr pendant les règles (voir le Lévitique), mais aussi pendant le carême, les fêtes religieuses, etc. En tout et pour tout, il restait par an une cinquantaine de jours pendant lesquels il était permis de faire l'amour. Evidemment, si l'espèce humaine a survécu, c'est que ces interdits n'étaient pas respectés, loin s'en faut. Et donc, les gens se sentaient coupables. Comment être sûr alors d'avoir sa place au paradis? Tout simplement en l'achetant. C'est le fameux commerce des indulgences qui a tant scandalisé Martin Luther et qui s'est montré si lucratif pour l'Eglise. Le triangle Chair-Diable-Confesseur, c'est la base de la richesse de l'Eglise.