Le musée du silence de Yôko Ogawa
( Chinmoku hakubutsukan)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
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Un étrange musée que l'on aimerait visiter
Dans un village apparemment très éloigné du monde, un jeune homme vient d’arriver afin d’accomplir la tâche pour laquelle il a été engagé : créer un musée.
Son employeur est une dame très âgée au caractère bien trempé, qui a entrepris depuis de longues années de récolter des objets appartenant aux défunts du village, et recueillis juste après leur décès.
La mission est longue et ardue, et notre jeune homme va passer beaucoup plus de temps qu’il ne le pensait à la construction du bâtiment d’abord, puis à la classification et à l’exposition des objets.
L’auteur, Yoko Ogawa, a été couronnée de plusieurs prix littéraires mais est pour moi une totale découverte.
Dans un style impeccable, elle nous livre un roman au sujet étrange et à l’atmosphère très particulière. Elle crée un univers qui commence par être attachant, puis devient de plus en plus envoûtant au fil des pages, si bien qu’on ne peut pas le lâcher.
Les éditions
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Le musée du silence [Texte imprimé], roman Yôko Ogawa trad. du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle
de Ogawa, Yôko Makino-Fayolle, Rose-Marie (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742754915 ; 4,76 € ; 30/03/2005 ; 315 p. ; Poche -
Le Musée du silence
de Ogawa, Yôko Makino-Fayolle, Rose-Marie (Traducteur)
Actes Sud
ISBN : 9782742744534 ; EUR 20,30 ; 31/08/2003 ; 317 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Un roman particulier et étrange de par son atmosphère
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 14 octobre 2022
J’ai apprécié cette lecture quelque peu étrange qui se savoure petit à petit. Plonger dans ce roman s’apparente à ouvrir une parenthèse, plonger dans un nouvel environnement qui ne nous est pas familier. Découvrir ce petit village japonais, ce fameux manoir dans lequel nous évoluerons essentiellement et les personnages principaux de ce roman fut plaisant et dépaysant. L’originalité de ce roman et surtout son atmosphère valent clairement le coup de tenter ce pari.
Une agréable surprise typique de la littérature japonaise
souviens-toi que tu es poussière
Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 18 juin 2013
à découvrir
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 28 juillet 2011
Le style narratif est très aérien, très fluide et la romancière arrive à nous faire adhérer au thème. Outre l'idée même de la constitution du musée, qui est plus qu'originale, l'identification aux personnages se réalise assez facilement. Yôko Ogawa arrive pleinement à faire ressortir la psychologie de chaque protagoniste tout en conservant une certaine distance voire une certaine pudeur.
J'ai été par contre quelque peu déçu par la fin même si elle doit correspondre aux schémas-type de happy-end nippon. Elle ne vous laissera pas indifférent en tout cas.
A la recherche de l’intemporalité
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 7 juin 2008
Yoko Ogawa nous plonge dans un monde étrange, comme seuls les écrivains japonais savent le faire. Pourtant, on ne peut pas dire que ce roman nous décrive la société nippone, tant il est intemporel. En effet, tant l’époque que le lieu sont indéterminés et pourraient être n’importe où, n’importe quand. A cela s’ajoute le fait que les personnages sont complètement dépersonnalisés. Aucun n’est nommé autrement que par sa fonction : le narrateur, la vieille femme, la jeune fille, le jardinier ou la femme de ménage. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégage de ce récit. Au début, malgré le sujet un peu glauque, on a l’impression de lire un roman assez léger mais rapidement on sent qu’un mystère plane sur le village, ou du moins sur le manoir où vivent les protagonistes. Ce sentiment est renforcé par les meurtres qui commencent à se succèder.
Plus je lis des romans japonais, plus j’accroche à cette littérature, à l’atmosphère ambiante et à la manière d’aborder les thèmes de la mort et de la vie en général qui lui est tout à fait propre. Dans ce livre, la romancière met en scène le travail de la mémoire, au travers des reliques que la vieille dame conserve de chaque habitant. Une sorte d’intemporalité qui naît au travers des objets les plus représentatifs de chacun.
C’est le premier livre de Yoko Ogawa que je lis mais ce ne sera certainement pas le dernier. Bien que je pense que ce roman soit assez atypique dans son œuvre. En effet, c’est, je crois, le seul à mettre un personnage masculin en scène et un des moins glauques. Son écriture est fluide et se lit d’une traite. Bien que certains événements soient assez prévisibles, cela ne gâche en rien la lecture. L’originalité du sujet et des personnages pallie cette faiblesse. De plus, la fin reste assez surprenante et déroutante, surtout pour un esprit européen. J’ai une grande envie de poursuivre la découverte de l’univers littéraire de cette romancière.
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