Méchamment dimanche de Pierre Pelot
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Jeunesse retrouvée
Pierre Pelot
Zan, bientôt douze ans, habite avec son père veuf, Marcel Dieude dit le grand Marcel, ouvrier chargé de la chaufferie et éventuellement de l'atelier de menuiserie du tissage des Ajols. Les fantômes de sa mère et de son jeune frère hantent encore la maison…Malgré son jeune âge, Zan ou « Bout d’Zan ou P’tit Grand Marcel » est le chef d'une bande de « galichtrés », Tipol, Tonto, Belette et sa jumelle Zita. Certains de ces garnements sont rassemblés la nuit du 13 juillet 1957, dans le cimetière pentu du village de St-Maurice-sur-Moselle. Zan, après avoir imprudemment parlé d’une trappe et d'un souterrain secret, n'avait pas prévu la venue de « ce grand con de Nano Grandgirard », un rival, qui le jette dans le trou avec son copain Tipol. De cet incident humiliant va naître un désir de vengeance, attisé par la jalousie, surtout lorsqu’il voit l'adolescente Angèle s'intéresser à Grandgirard ! La guerre des bandes est déclarée, riche en épisodes angoissants ou tragiques, telle l’attaque d’un train par des « Indiens », munis d'arcs aux flèches acérées. Suivra l’incendie criminel... Zan devient angoissé et épouvanté. Il voit le monde entier le menacer d' « aplatissement », un sentiment bientôt renforcé par un insupportable sentiment d'injustice. Il y a quelques années, son petit frère est mort alors qu'il était sous sa surveillance. De désespoir, sa mère s'est suicidée et son frère disparu s'est réincarné dans le chien de la famille, Jean-Claude, chien avec lequel l'enfant converse normalement. Quant à l’assistante sociale, Méline Baillon, apparentée à la famille Baillon, propriétaires et patrons du tissage, qui a entamé une liaison avec son père, Zan ne le supportera pas ! Jugé comme un meneur, il est menacé par son père d’être envoyé en pension à l’école Saint-Joseph de Remiremont. 2004. Un drame provoque le retour au village d'un certain Jip Barthe, commissaire de police retraité, dont on devine très vite qu'il a bien connu le forcené Paul Barcot, dit l’Attendeur, un vieil homme du village, lequel vient d'abattre froidement cinq ouvriers en train de démolir une vieille maison afin d'améliorer les routes.
A l'intérieur de ce récit sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, Pelot déploie son talent de conteur. Baigné dans une ambiance de village, avec ses non dits, ses personnages, nimbé de relents fantastiques et policiers, basé sur le remords la culpabilité. « Méchamment dimanche » est le récit d'une superbe amitié et d'un copain ignoré.
Les éditions
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Méchamment dimanche [Texte imprimé], roman Pierre Pelot
de Pelot, Pierre
H. d'Ormesson
ISBN : 9782350870007 ; 23,00 € ; 01/12/2004 ; 484 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Long, confus, sans réponses
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 16 août 2024
d'abord, sa longueur : 485 p en version broché et 582 en version poche c'est un roman long mais cela n'a rien à voir avec le ressenti à la lecture. C'est très très long mais en plus c'est extrêmement confus.
La thématique : on ne sait si c'est un roman sur l'enfance, un polar, une rêverie, une initiation. A vouloir trop aborder on ne sait où l'on va.
L'auteur prend un malin plaisir à ne pas identifier les personnages. Il faut cent pages pour peut-être deviner la raison pour laquelle le chien porte ce nom inattendu et cent autres pour en avoir la confirmation.
Au milieu d'un chapitre, sans aucun signe annonciateur, juste en changeant de paragraphe, on change totalement de sujet et même parfois d'époque. Les noms et surnoms sont utilisés sans indice pour les associer. Là encore il faut une centaine de pages pour avoir la clé. On se retrouve donc avec une pléthore de personnages dont on ne comprend pas toujours les relations ni les comportements alors qu'il s'agit de personnages déjà rencontrés.
Les relations humaines sont extrêmement confuses, on ne comprend pas le pourquoi et le comment de certains comportements. Là encore, il faut en moyenne cent pages pour avoir la clé.
Le côté polar est aussi confus. Certains appelleront cela du suspense alors que pour ma part, attendre quatre cents pages pour avoir une amorce d'explication c'est traîner le lecteur par le bout du nez pour délayer la sauce.
Quelques invraisemblances que j'accepte car nous sommes dans un roman mais le moment où, pendant un ou deux ans un enfant de quatorze ans est laissé à vivre seul dans l'ancienne maison de ses parents, avec l'aval de l'assistante sociale, j'avoue n'avoir pas compris.
Des tas de questions restent en suspens. On ne sais ni quand, ni comment, ni pourquoi la mère du personnage principal a disparu. On ignore totalement comment du jour au lendemain son père ne réapparaît pas. Idem pour la nouvelle amie de son père : fugue, disparition, meurtre ? Le point commun de toutes ces disparitions est que l'on ne retrouve pas le corps et qu'il n'y a pas d'enquête.
Le pompon se trouve à la fin, sensée apporter une réponse à l'une de ces nombreuses questions. Celle-ci est apportée par une personne que semble connaître le personnage principal mais dont on n'a jamais entendu parler dans le livre ! Il manque peut-être une centaine de pages pour apporter cet indice ?
Reste le style. Si les dialogues sont cohérents, les descriptions des lieux semblent artificielles, dans leur forme elles ne correspondent pas au reste du récit. Elles sont globalement bien écrites mais elles apparaissent de façon aussi incongrues qu'un spot de publicité en plein milieu d'un film.
Volonté de l'auteur ou pas mais je n'ai jamais ressenti des passages de liberté, de joie dans la vie du personnage principal alors que, malgré la vie difficile de cet enfant, il apparaît avoir une certaine liberté pour vivre ce qu'il a envie de vivre. Pour ma part, cette lecture a été faire dans un climat oppressant. J'ai lu les deux cents premières pages puis lu en diagonale les quasi trois cents restantes, sautant les descriptions fastidieuses sans intérêt pour l'histoire. Je voulais aller au terme pour avoir les réponses aux nombreuses questions, je n'en ai eu aucune !
Pour ma part c'est un raté complet alors que le sujet de l'enfance tourmentée était intéressant. Je le déconseille vivement.
D'autres ont aimé ce qui montre que tous les goûts existent.
Pour lire cet ouvrage il faut aimer les questions sans réponses, les discours décousus où il faut chercher sans cesse à quoi se raccroche tel ou tel événement ou tel ou rel personnage, les polars qui n'ont pas de réponses.
Pour ma part, c'est tout ce que je n'aime pas.
Alors, pourquoi, malgré tout 1.5 étoile ?
Parce que le thème pouvait être intéressant et aussi parce que le personnage principal m'a touché.
Eté meurtrier
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 28 mars 2011
Le père de Zan a bien changé depuis quelques temps. Depuis qu'il a cessé de boire, il se préoccupe beaucoup plus de son fils. Leur relation s'en ressent. Jusqu'à lors, Zan était livré à lui-même et il s'accommodait plus ou moins des titubations de son père. Mais la sobriété ne s'installe pas seule dans leur existence commune, Méline occupe de plus en plus de place dans la vie de son père. Très vite, Zan comprend que Méline est bien plus qu'une amie pour son père. Et ça il ne peut pas l'accepter. Comment son père peut-il envisager de laisser une autre femme prendre la place de sa mère décédée quelques années plutôt ? Petit à petit, germe dans sa tête l'idée qu'il doit empêcher cela à tout prix. Un deuxième champ de bataille s'ouvre désormais.
Un roman très bien construit qui s'articule entre les aventures de jeunesse d'une bande de gamins et le drame familial qui se noue en arrière plan.
Long comme un dimanche sans croissants
Critique de Bidoulet (, Inscrit le 18 octobre 2005, 56 ans) - 2 novembre 2005
En 2004, un homme tire sur un groupe d'ouvriers en train de démolir une vieille maison : cinq morts. Un mystérieux visiteur, journaliste ou policier ?, vient traîner sur le lieu du massacre. Quel est le rapport entre les deux séries d'événements survenus à cinquante ans de distance ?
Il faut donc passer les deux cents premières pages pour que le récit s'emballe sur un rythme enfin trouvé. Car le paradoxe de ce roman de Pierre Pelot c'est la lenteur de son rythme, au moins pour toute sa première moitié. Les chapitres, qui correspondent à des scènes bien limitées, traînent en longueur. Les dialogues semblent ne vouloir jamais conclure. Il faut attendre encore et encore pour que l'intrigue daigne se dévoiler. Les personnages donnent l'impression de parler pour ne rien dire ou si peu qu'il apparaît que le seul objectif de leurs dialogues est de donner une vie tangible, une certaine consistance à ces chamailleries, bouderies et autres jeux d'enfants dans les Vosges des années cinquante.
Il serait exagéré de dire qu'il est possible de sauter quelques pages. On peut toutefois allègrement passer des paragraphes - qui plus est ceux des dialogues - sans perdre le fil de l'histoire. Quant à moi, j'en ai profité pour mettre en pratique une technique de lecture rapide.
La quatrième de couverture allèche le lecteur toujours bien pensant et avide de découvrir Le Livre de l'Année en précisant qu'il s'agit d'un roman d'apprentissage. Il est fait référence à la Guerre des Boutons. Pour ma part, j'ai souvenir que l'oeuvre de Louis Pergaud était sensiblement plus captivante.
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