Un après-midi de septembre
de Gilles Archambault

critiqué par FranBlan, le 9 juin 2005
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Une douleur pas ordinaire...
"Quand une personne meurt, elle emporte avec elle tant de secrets qu'elle apparaît avec le temps comme de plus en plus impénétrable. Ma mère est morte, l'automne dernier. Elle s'en est allée avec une partie de ma mémoire."
Voici l'exercice d'un brillant auteur qui confie sans pudeur, la douleur pas ordinaire,
de perdre sa mère.
Un court récit qui se lit comme une bouleversante confidence. Comme première expérience avec cet auteur, j'ai découvert un auteur tranquille, avare de mots inutiles, mais sur un ton intimiste Gilles Archambault distille une émotion pénétrante, vraie, durable.
"Perdre sa mère n'est pas une douleur ordinaire, on n'en vient jamais à bout, on n'en fera jamais un souvenir…"
J'ai aussi trouvé dans ce récit l'écho de ma propre douleur, celle d'avoir aussi perdu ma mère récemment.
"Tout est maintenant terminé. Ma mère n'est plus. Il y a des portes qui ne s'ouvriront plus. Ma mère m'a laissé plus que des souvenirs. Elle est inscrite en moi à tout jamais."