Salomé, Tome 1 : La noyée du Tibre
de Éric Prungnaud (Scénario), Giuseppe Palumbo (Dessin)

critiqué par Shelton, le 20 juin 2005
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Elémentaire ma chère Salomé...
La collection Dédales des éditions Humanoïdes associés nous propose des histoires policières, assez classiques, mais complètement insérées dans des époques particulières de l’histoire de l’humanité. Les histoires se dérouleront généralement en deux albums, et, comme aucune histoire n’est encore terminée, je vais vous présenter des tomes 1 et il vous faudra attendre un peu pour avoir les fins d’aventures, j’en suis fort désolé et je sais que c’est très difficile…
Les aventures de Salomé ont pour cadre le 1er siècle après Jésus-Christ, dans la Rome antique de l’empereur Claude… Elle est esclave d’une grande famille romaine mais dès le commencement les choses semblent mal enclenchées, puisque Marcus, le jeune homme de la maison, est accusé d’avoir tué Paulina la fiancée de son ami Julius Paullus… et ce dernier réclame vengeance !
Alors, pour bien comprendre comment la jeune esclave va se retrouver confrontée à ce crime de façon totale, il faut savoir que Salomé est la maîtresse de Marcus et que le père de Marcus, Tiberius Melinas, demande à cette dernière malgré son état d’esclave d’enquêter pour faire triompher la vérité et laver son honneur… Il ne croit pas du tout à la culpabilité de Marcus et ne veut pas le voir exécuté… Pour accompagner et protéger Salomé, il la met sous la protection d’Aktor, un esclave de la même nationalité qu’elle… Mais à partir de là, place à l’enquête… et je ne vous en dirai pas plus pour le moment.
Pour l’ambiance, il faut que je vous donne une précision. Salomé a des visions. Les dieux, enfin on peut supposer qu’il s’agit d’eux, lui parlent, lui donnent des indices sous formes d’énigmes, de visions, ce qui ne lui facilite pas tant que cela la tâche. Mais quand même, il est question d’un bijou en forme de serpent vert…
J’aime beaucoup l’esprit du récit avec en particulier le passage chez le légiste, comme dans les policiers d’aujourd’hui, et qu’importe si le légiste n’est en fait qu’un préparateur de corps…
Pour ce qui est du coupable, il vous faudra attendre mais comme le tome deux est déjà annoncé sous le nom de : Les adorateurs de Ranactès, vous devriez comprendre qu’il s’agit peut-être d’une secte… mais je n’ai rien dit !
Si le dessin, le graphisme et les couleurs semblent assez classiques, la narration et le découpage le sont beaucoup moins ce qui donne un véritable rythme à l’histoire. Ce n’est pas un long récit intellectuel, c’est une course effrénée dans Rome à la recherche du moindre indice. Vous remarquerez que certaines séquences sont construites comme dans la narration cinématographique et ça m’a beaucoup plu. Cela vous satisfera, à vous de me le dire, car je sais bien qu’il en faut pour tous les goûts…