4 heures du matin
de Ernest J. Gaines

critiqué par Tistou, le 25 juin 2005
( - 68 ans)


La note:  étoiles
En prison.
Petit opuscule de Gaines. Toujours le Sud des Etats Unis, toujours la ségrégation raciale en cause. Mêmes causes, mêmes effets. Procter Lewis, jeune noir, qui vient de se battre avec un autre noir pour une affaire de femme, qui l'a blessé, peut être tué, vient se constituer prisonnier à la prison du comté. Où les policiers sont bien évidemment blancs, tendance racistes Sud Etats Unis. Le roman traite la nuit de Procter Lewis dans la cellule, la journée qui commence, et la décision qu'il prend.
On n'est pas loin du théâtre ; unités de temps, de lieu, d'action. Ce n'est pas une pièce cela dit. Très belle écriture de Gaines et traduction impeccable, invisible, de Michelle Herpe-Volinsky.
"Le soleil s'est couché, une étoile est sortie. Un moment elle a été la seule ; et puis une d'autres sont venues la rejoindre. Je les regardais toutes. Après j'en ai plus regardé qu'une poignée, puis une seule. J'ai fermé les yeux, je les ai rouverts et j'ai essayé de retrouver l'étoile. Je la trouvais pas. J'étais pas très sûr laquelle c'était. J'aurais pu faire semblant et choisir n'importe quelle étoile, mais je voulais pas me mentir. Je crois pas qu'il faut se mentir. Je crois pas qu'il faut mentir aux autres non plus ..."