Monroe de Pierre Wazem (Scénario), Tom Tirabosco (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Légende, contes et histoire
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La saga de la godasse
En 1962, des Esquimaux pêchent la baleine, et en la découpant, ils trouvent dans son estomac une chaussure de femme. Mais à qui appartient-elle? Une coupure de journal apporte la solution: elle est à la célébrissime Marylin Monroe qui vit à Hollywood. Comme il n'est pas convenable qu'une femme n'aie qu'une seule chaussure, un volontaire décide de partir pour les Etats Unis afin de remettre son bien à sa légitime propriétaire. Dire que ce sera une mission de tout repos pour notre héros serait faux. Cet homme au coeur pur rencontrera toute l'abjection humaine sur sa route, mais toujours, il ira de l'avant pour remplir sa mission sacrée. Y parviendra-t-il?
Cette bédé bénéficie d'un superbe dessin, très original et expressif. A découvrir d'urgence.
Les éditions
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Monroe [Texte imprimé] dessin, Tom Tirabosco scénario, Pierre Wazem
de Tirabosco, Tom (Illustrateur) Wazem, Pierre (Scénariste)
Casterman / Un Monde (Bruxelles)
ISBN : 9782203391437 ; 10,00 € ; 02/06/2005 ; 64 p. ; Album
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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L'esquimau et Marilyn
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 17 octobre 2013
Cette bande dessinée repose essentiellement sur des dessins de qualité, simples, qui permettent de plonger dans cette atmosphère. On y parle du massacre des baleines, d'alcool, de la confrontation de deux cultures différentes. Le texte se fait plutôt rare, mais ce n'est pas pour déplaire car les vignettes sont suffisamment riches et claires pour orienter le lecteur. Le lecteur se laisse porter par cette histoire au sujet original.
Bel ouvrage... Très bel ouvrage !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 23 novembre 2005
Tout commence avec une baleine, une pauvre baleine victime de la chasse… et quand nos amis esquimaux dépècent l’animal, attention la scène est d’une cruauté sanglante – non je rigole – un petit homme du grand nord découvre une chaussure blanche, enfin presque, dont le modèle est identique avec celui porté par Marilyn Monroe… Alors, avec toute sa logique, il veut partir la rencontrer pour lui rendre son soulier manquant… Ainsi commence l’aventure, la vie réelle, l’épopée de notre ami l’esquimau…
Vous comprenez bien que ce ne sera pas de tout repos. C’est impossible pour un esquimau arrivant tout droit de sa banquise de comprendre la mentalité américaine. Au fur et à mesure des étapes, il rencontrera la méchanceté humaine – « Faut pas avoir honte ! Ils sont même pas baptisés, ces cons ! » – mais aussi des personnes plus accueillantes, enfin faisant preuve d’un peu plus de compassion – « Il a l’air bien moins sauvage que vous deux, si vous voulez mon avis. » – mais, vous vous en doutiez bien, il ne rencontrera pas la grande actrice et sombrera dans l’alcoolisme…
Oh, en vous disant cela je ne cherche pas à briser le suspense d’un album. En fait, cette histoire ne tient que par l’ambiance, la qualité de la narration graphique et le dessin. L’ambiance est forte et oppressante, fortement influencée par les lieux que l’on traverse… La banquise et son hostilité aride, le bureau du shérif du premier village rencontré, le voyage en train, les nuits à la belle étoile, les rencontres glauques, une femme pirate, enfin je pense que c’est le nom que l’on peut lui donner, la violence de certains, et… la solitude de l’alcool…
Le dessin est spécial et très particulier. Tom Tirabosco ne fait pas dans la ligne claire, ça ressemble plutôt à de la craie grasse, un trait épais mais qui laisse de grandes possibilités aux expressions. En fait, on est surpris, très rapidement, par la qualité de la narration graphique alors que le dessin pouvait faire peur au départ… Un grand nombre de vignettes sans bulles en racontent beaucoup sur la solitude de notre esquimau, sur l’agressivité de l’humanité en général, sur la difficulté de vivre aujourd’hui…
C’est peut-être bien là le thème de cet album, la difficulté de vivre… Et pourquoi ne pas le faire avec un soulier de Marilyn Monroe, l’actrice mondialement connue et adorée qui finit par mourir dans la solitude en se suicidant…
Un très beau travail pour adulte qui devrait en réconcilier certains avec la bande dessinée. Non, ce n’est pas un art mineur, c’est un art narratif qui peut aborder tous les sujets pour le plus grand bonheur des grands…
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