Miró l'inventeur
de Alain Jouffroy

critiqué par MOPP, le 8 juillet 2005
( - 88 ans)


La note:  étoiles
Seul l'esprit pur m'intéresse
Le Catalan, MIRO, peintre de femmes, de sexes féminins, d'oiseaux et d'étoiles, s'oppose à l'Espagnol, viril, peintre de taureaux.

Car il peint " Une goutte de rosée tombant de l'aile d'un oiseau réveille Rosalie endormie à l'ombre d'une toile d'araignée".

Attention, nous entrons en pure poésie, et MIRO s'amuse en peignant.

Il n'est pas question de magnifier une puissance déjà existante, il est question de faire table rase de la peinture, il est question de s'exprimer par tous les moyens, il est question de construire un langage unique, personnel, petit à petit, avant d'atteindre la légèreté musicale des signes dans ses "Constellations".

MIRO est devenu cet oiseau qu'il a attrapé d'une main gigantesque et il s'est identifié à l'air, à l'espace, ne s'appuyant sur rien.

En cela, il est un peintre moderne.

Pour MIRO, l'inconscient n'est pas une transcendance, même s'il s'attache à l'éloquence du silence, écoutant la solitude de BACH.

MIRO est timide, il ne parle pas en réunion, il n'est rien face au brillant et dogmatique André BRETON. On en oublie qu'il appartient au mouvement surréaliste. D'ailleurs appartient-il à ce mouvement ? Appartient-il à quelqu'un, à quelque mouvement ? Non, il est un inventeur libre, "pur en deçà de toutes les idéologies, de toutes les théories, de toutes les esthétiques picturales."

Un magnifique livre d'art avec des reproductions magnifiques de l'oeuvre unique de MIRO. A ne pas rater.