Une femme
de Anne Delbée

critiqué par Flyingcow, le 13 juillet 2005
(Paris - 49 ans)


La note:  étoiles
Vie d'une femme artiste brisée.
Quatrième de couverture
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Pour la première fois, un livre nous révèle la vie extraordinaire de Camille Claudel. A la fin du siècle dernier, une jeune fille de dix-sept ans qui veut être sculpteur, c’est inconcevable, voire scandaleux. Or, Camille se lance dans l’aventure à corps perdu. Jusqu’au jour de 1883 où elle rencontre Auguste Rodin. Le Maître accepte de la prendre comme élève ; bientôt il deviendra son amant. Suivent quinze années d’une liaison passionnée et orageuse d’où Camille sortira épuisée, vaincue… Elle mourra en 1943 à l’asile de Montdevergues, après un terrible internement qui aura duré trente ans, laissant au jugement de la postérité une oeuvre considérable, d’une rare puissance et d’une originalité visionnaire.

Mon avis
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Camille Claudel, l’artiste maudite, l’artiste folle. Elle voulait vouer sa vie a son art : la sculpture. Evidement a cette époque, une femme sculpteur ça faisait rigoler, mais rien ne l’a fait changer de route, elle s’est obstinée. Malheureusement pour elle, de son vivant, elle n’a jamais été vraiment reconnue. Elle n’a toujours été que “l’élève de Rodin", ” la maitresse de Rodin". Et sa passion pour Rodin, qui lui évidement n’a jamais quitté sa “femme légale” l’a détruite. Quand on lit le bouquin on dirait qu’il l’a aidé mais de façon a toujours la garder a sa merci, et dans son ombre, il devait savoir qu’elle avait beaucoup de génie que lui … Comment ça je suis amère?

Bref, elle a tout donné a son art, elle a vécu dans la misère, et elle a fini ses 30 dernières années à l’asile… avec personne pour l’en faire sortir…

Je pense pas qu’elle était folle, je pense qu’elle était passionnée et qu’elle avait du génie. Mais certains diront qu’entre le génie et la folie il n’y a qu’un pas.
nous y sommes 10 étoiles

Ce qui frappe, dans ce livre, c'est l'aisance avec laquelle l'auteur nous entraine dans l'histoire de Camille.
L'écriture est belle, légère, gourmande, sensuelle... et l'on ressent ce qu'a ressenti Camille, comme si l'auteur avait percé le mystère de cette immense artiste incomprise.
Nul doute que Camille Claudel, alors méprisée parce que femme, méritait cet hommage magnifique.
Un très beau roman.

Orée du bois - Lyon - 58 ans - 6 octobre 2005