Super livre où le personnage de Dexter entre en jeu. L'histoire est très bien ficelée, entre les divers personnages et la complexité du personnage principal. Bien que la série télévisée en soit tirée, avec ce premier opus il y a quelques différences importantes. Mais nous plongeons davantage dans son univers, ce qui est quelque part, mieux que la série. Par ailleurs au fil des pages la tension s'accroît et le suspense est à son comble jusqu'à l'épilogue. D'ailleurs dans ce livre, on est incertain du coupable, pensant même à l'inimaginable. Au final une surprise (pas si étonnante si nous avons vu la série) et une mort principale (qui celle-ci se produit bien plus tard dans la série) .

Je découvre Jeff Lindsay pour la première fois et clairement c'est un excellent auteur qui sait manier l'intrigue et sait créer une ambiance. Un auteur à suivre pour ma part.

Le personnage est intéressant , ses liens avec son passager noir, sa soeur, ses collègues. Mais la fin que je tairai m'a assez déçu. Je trouve qu'elle n'est pas à la hauteur du début plus puissant. l'auteur semble patiner un peu. Il n'en reste pas moins que je lirais avec plaisir une autre de ses aventures. L'idée d'un tueur utilisant sa pathologie pour en éliminer d'autres est assez amusante.... Donc lisez le, c'est assez original et en plus assez court. J'aime bien l'épisode où il identifie l'infirmière comme une de ses semblables. Il renifle les tueurs et c'est inquiétant de voir ces gens qui se reconnaissent.

Je viens de lire les deux premiers romans consacrés à Dexter ces derniers jours et je les ai trouvés excellents. Je n'ai pu voir qu'un seul épisode de la série qui en a été tirée qui est également très intéressante. Dexter est donc un employé modèle et débonnaire de la police scientifique de Miami, un spécialiste des traces de sang qui aide le légiste à analyser les scènes de crimes. Dexter est très bon dans son travail, souriant, ayant toujours la bonne blague à lancer à ses collègues, il apporte des doughnuts chaque matin et drague gentiment ses collègues féminines. De plus, il sort avec une jeune femme, Rita, douce et gentille, traumatisée par son précédent mariage, qui le verrait bien en père de ses enfants. mais tout ça n'est qu'une comédie, car Dexter est un serial-killer, certes il tue des tueurs pervers dont on se dirait assez vite qu'ils ont mérité leur sort mais un serial-killer tout de même. Il les découpe en petits morceaux et ne garde de ses forfaits qu'une goutte de sang séché entre deux lames de microcospe.
Il a vécu un choc si profond à la mort de sa mère qui a été assassinée que cela l'a poussé à tuer et tuer encore. C'est Harry, son père adoptif, qui connaît les raisons de cet assassinat et le meurtrier de sa mère, et qui après avoir découvert les pulsions homicides et sociopathes du garçon, il ne ressent aucune émotion humaine, l'a cadré et poussé à s'imposer un code : faire "justice" pour ceux qui ont échappé à la justice, et montrer de lui l'image d'un brave type.

Il travaille avec sa sœur Déborah qui fait tout pour s'imposer comme flic et le sergent Doakes qui le soupçonne assez vite sans bien pourvoir cerner exactement Dexter. Celui-ci est d'abord confronté au "Ice Truck Killer" qui s'avère être quelqu'un de très proche. Dexter pense être une des rares personnes à devoir jouer les êtres humains dits normaux mais son aliénation, excepté son goût pour le meurtre, n'est finalement pas pire que celle de beaucoup de gens qui se forcent à jouer un rôle à cause de leur statut ou de raisons finalement très futiles, surtout dans notre société de compétition sociale.
Le pire dans tout ça est que c'est lui, Dexter, qui nous est le plus sympathique, malgré toute son amoralité, car il est également doué pour les petites phrases ironiques à l'humour caustique et...assassin.

Dexter est apparemment un homme normal,il est expert médico-légal à Miami et tous ses collègues le trouvent tout ce qu'il y a de sympathique. Mais ce n'est qu'une couverture!!!
Car la nuit Dexter se transforme en un horrible serial killer qui chose étonnante ne tue que des serials killers.....
Beaucoup moins réussi que la géniale série américaine, mais il n'empêche que c'est un roman extrêmement bien écrit et dont chaque description des meurtres glace le sang!

Ce qu'il y a de bien avec Dexter, c'est que non seulement il est du coté des gentils et qu'il repère tout de suite les vrais méchants avec leurs tares, mais aussi qu'on l'appelle quand on veut à son travail ou non, pour dîner au resto, aller au supermarché, garder le chien ou autre. Pratique. Bref, Dexter c'est en fait un peu ce qu'est la fête organisée aux véritables émeutes et aux vraies révolutions, c'est un peu fade, ça en a le goût et la couleur, mais ça ne rends jamais ivre. Du serial-killer de service, en light.

Pour un psychopathe ce héros est très dispo, pense à tout, n'a plutôt pas de pulsions, et excepté ce fameux Passager Noir obsédant, il serait en fait relativement commun. Et c'est là que le bât blesse: si le fin du fin c'est arriver, selon certains préceptes de l'ancien temps, à ne rien faire, en lisant Dexter on a l'impression qu'on pourrait le croiser parmi cette foule servile marchant au pas de petit soldat, pressée de se faire traire et utiliser mais pas trop !..

Car Dexter a l'air d'exister, il pourrait être ce copain garçon-coiffeur de Mère et Père un peu réac ou moralisateur, aux propos parfois durs ("tous ces beaux imbéciles passant leur temps à se regarder au restaurant") mais au fond gentil, qu'on pourrait presque inviter, ou héler. Dexter va bien. Dexter a l'esprit abruti quand il se lève. Jeff Lindsay a oublié que le vrai psychopathe a vraiment quelque chose qui cloche, qu'on ne remarque pas tout de suite, mais qui peut choquer au final. Par exemple prenez Norman Bates, quant-à-lui; il ne passe pas son temps à juger les gens ou à auto-décrire éternellement sa vie comme beaucoup ou dans d'autres futilités, il le fait c'est tout. Et parfois c'est amusant. Ou non. Parceque la vie est tout sauf un soap.


- [...] Les crimes les plus mystérieux en deviennent aseptisés. Comme mis en scène. On se croirait dans une nouvelle section audacieuse de Disneyland.

- Et vu le specimen que je suis, ils m'ont drôlement bien élevé, vous ne croyez pas ?

- Froid... Un froid propre et dur, et le couteau frais grésille presque en s'enfonçant dans la chair tiède. Un froid propre, antiseptique [...]

C'est l'histoire d'un expert sérial-killer. Il ne tue que des méchants impunis par la loi.
Personnage attachant, ses réflexions sont très intéressantes.
Mais un bémol, la fin du livre diffère avec celle de la première saison télévisée.
Faut-il continuer la lecture ou la série télévisée?

Le sujet est bien évidemment original, un serial killer dont le père adoptif a réussi à "apprivoiser" ses mauvais instincts en les détournant vers d'autres serial killer.

Dexter est un serial killer qui ne tue que les autres serial killer.

Une fois assimilé cette originalité, ce livre reste un policier relativement classique, un peu invraisemblable à la fin (comme beaucoup d'autres d'ailleurs), avec des rebondissements, notamment liés à l'originalité du "héros".

Il reste que le point de vue de cet homme "inhumain" dont tous les efforts tendent à se donner une apparence normale, donne une certaine critique du comportement hypocrite et mesquin de l'humain moyen. Le côté distancié de Dexter par rapport aux autres nous permet de voir "disséquer" le comportement humain comme s'il était vu d'un point de vue purement analytique. De ce côté, l'effet est intéressant.

Ce livre reste un bon livre à l'originalité certaine, avec une pointe d'humour acerbe qui ne nuit nullement au récit.

N'ayant pas vu la série, je ne peux faire de comparatif.

Vous avez vu la série ? Arrêtez-vous là. Lisez le deux.
Je l'ai lu avant d'avoir vu la série. Pas mal, super même. Il étonne, surprend. Le personnage attachant et hors norme. Réaliste ? Tout dépend de la manière dont on voit les choses. Fin bâclée.

Je suis fan de la série télévisée, alors je voulais voir comment étaient les livres. Si au début c’est assez semblable, très drôle dans le genre humour noir, la fin du livre me satisfait moins que la tournure dont prend la série télévisée. La fin est trop abrupte et absurde. C’est invraisemblable. À la télévision, on comble plus les vides. Enfin, c’est une lecture correcte, mais je préfère son adaptation. Je ne compte pas lire les suites.

« Même à cette distance je pouvais en juger. Il avait pris le temps, il avait tout fait comme il fallait, malgré ce qui avait dû s'apparenter à un coup de chance sur la voie surélevée, seulement quelques minutes plus tôt. À moins qu'il n'ait su d'une façon ou d'une autre que je ne lui voulais aucun mal.
Mais, puisque j'abordais ce point, était-ce si sûr que je ne lui voulais aucun mal? Avais-je réellement l'intention de le traquer jusqu'à sa tanière puis de tomber à l'arrêt, tout frémissant, dans le seul but de faire avancer la carrière de Deborah ? Naturellement, j'en étais convaincu, mais aurais-je la force de jouer ce rôle jusqu'au bout si les événements continuaient à prendre une tournure aussi intéressante? Nous nous trouvions dans cette patinoire, où j'avais passé de nombreuses heures agréables à méditer; n'était-ce pas une preuve supplémentaire que cet artiste - pardon, je veux dire tueur, bien sûr - empruntait un chemin parallèle au mien? Et voyez le travail merveilleux qu'il avait effectué en ce lieu. »

Ayant vu le premier épisode de la série TV, je n'ai d'abord eu aucune révélation. L'histoire a été fidèlement reprise. Le livre se lit tout seul.
Le seul bémol: même si le dénouement est étonnant, je l'ai trouvé trop rapide, on a envie d'en savoir plus. Peut-être que le deuxième tome répondra à mes questions...

Qui de mieux qu'un être ayant vécu une tragédie en bas âge et devenu la proie d'un Passager Noir l'obligeant à tuer peut le mieux comprendre un autre tueur en série?
Toutefois un peu décevant dans le réalisme et sans grande intrigue.
Disons plutôt du soft thriller.
La fin est toutefois bien amenée.

Qui peut connaître parfaitement les pulsions meurtrières d’un tueur en série ? Un autre tueur en série évidemment, surtout s’il bosse pour la police comme technicien de labo, spécialiste en éclaboussures de sang, et si son passe-temps est de trucider parfois ceux qu’il pourchasse parce que finalement, ils le « méritent »

Ce cher Dexter est cet homme. Un psychopathe habité par le « passager noir », adopté tout jeune par un père policier et qui fait équipe avec sa demi-sœur, elle aussi une policière. Dément ? Tout à fait.

Dans ce premier tome d’une nouvelle série, notre anti-héros est aux prises avec un meurtrier qui débite les prostituées et dont les méthodes ressemblent étrangement à celle de ce cher Dexter. Serait-il devenu assez cinglé pour commettre ces crimes sans en avoir connaissance ?

En utilisant Dexter comme narrateur, Lindsay nous entraîne avec brio dans la tête de ce personnage tordu et morbide. Il faut apprécier l’humour noir pour plonger dans le délire de Dexter. Après tout, celui-ci veut bien capturer le coupable, mais pas trop vite, histoire d’admirer le boulot bien fait d’un alter ego !

Nombreux seront choqués par cette apologie sans gêne de la violence. Mais pour les amateurs du genre, « Ce cher Dexter » est un polar qui saura assurément titiller leur fascination malsaine par son originalité et son ton délicieusement pernicieux.