Une histoire trop vite oubliée.

En 1978, après le décès de Paul VI, fut élu un homme qui apportait une bouffée d'espoir et d'air frais dans l'Eglise catholique. Albino Luciani, le primat de Venise fut le dernier pape italien. Il jouissait d'un charisme incroyable, il affichait sur son visage un sourire qui rappelait celui du bon pape Jean, mais malheureusement, il ne règna que 33 jours. A cette époque, de nombreux scandales financiers gangrénaient le Vatican. Certains prétendent que ce serait encore le cas actuellement, mais ce ne sont probablement que des rumeurs. Un certain Marcinkus, évêque de son état, était le directeur de la banque du Saint Esprit, qui trafiquait, oserais-je dire de façon peu catholique, avec la banque Ambrosiano, la loge maçonnique P2, la mafia et des individus aussi peu recommandables que Roberto Calvi qui fut retrouvé pendu sous un pont, Licio Gelli et tant d'autres. Quand Luciani apprit tout celà, il se jura de porter le fer dans tout ce merdier, de licencier Marcinkus comme le voyou qu'il était, et de rendre la situation financière du Vatican saine. Un matin, Jean-Paul 1er fut retrouvé mort dans son lit, apparemment empoisonné à la digitaline d'après de nombreux témoins cités par le livre. Le cardinal Vaillot, qui dirigeait le Vatican à l'époque et qui fut camerlingue, refusa qu'une autopsie soit réalisée. On sait que l'élection de Karol Wojtyla s'ensuivit, qu'il prit le nom de Jean-Paul II pour le long pontificat qu'on lui connaît, mais ce qu'on ignore généralement, c'est que le nouveau pape, loin de chasser Marcinkus, le nomma cardinal et lui permit de rester en place.

• 

  Au nom de dieu de David Yallop

  de Yallop, David
  Christian Bourgois / Littérature Etrangère
  ISBN : 9782267008036 ; 13,00 € ; 01/10/1986 ; Broché

  Go Amazon