Sartre, 1905-1980
de Annie Cohen-Solal

critiqué par Numanuma, le 10 août 2005
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
L'homme total...
Sartre était un gros baiseur...! Ca peut surprendre comme ça mais, oui, Sartre n'était pas qu'un jouisseur de l'esprit comme je l'ai toujours cru dans mon ignorance de la chose sartrienne.
Bien, sûr, c'est n'est pas forcément la première chose qui vient à l'esprit alors que l'on évoque Sartre mais voila au moins une chose dont l'on peut être sûr.
Cette biographie est une somme considérable mais son sujet reste fuyant. Malgré 960 pages passionnantes, il reste comme le sentiment confus qu'on passe à côté de l'essentiel.
Sartre ne se laisse pas apprivoiser même si Annie Cohen-Solal et son immense travail laisse le lecteur admiratif. Car Sartre a touché à tout et pas uniquement au fesses de Simone de Beauvoir, affectueusement surnommée le Castor...
Philosophe, bien sûr, écrivain, dramaturge, polémiste, politique, préfacier, critique, témoin de son temps, sportif de gymnase, intellectuel, résistant, voyageur infatigable, fumeur, buveur, drogué, penseur,adulé, détesté, homme à tout dire...
Alors que peut-il bien me rester à dire sur un pareil génie, sur le Voltaire du XX° siècle, position qu'il détestait en public et qui devait l'amuser en privé?
Rien car de ce que je peut écrire ne pourra jamais rendre la puissance intellectuelle de l'esprit sartrien.
Sartre est insaisisable car il est libre, totalement et définitivement.