Dans la marche du temps
de Daniel Rondeau

critiqué par Pygargue, le 13 août 2005
( - 64 ans)


La note:  étoiles
Etre un homme, un père, un fils
Ce dernier roman de Daniel Rondeau nous rappelle les événements majeurs et marquants du 20e siècle, tant heureux que malheureux, tant politiques qu'artistiques, par l'entremise de deux personnages dont seul le lecteur connaît le lien et le moment où ils rencontreront. C'est donc cette complicité entre le narrateur et le lecteur qui agit en filigrane sur le déroulement de l'histoire. Cette façon de faire, me semble-t-il, est plutôt inhabituelle.

Voici donc la nature du propos: Pierre Perrignon, jeune garçon sensible que l'enfance ne ménagera pas, sera témoin et participant des grands combats du siècle (il est né en 1900). À travers sa vie, faite d'épreuves et de marques de courage, ce sont les batailles des plus démunis qui sont mises en scène et les gains que le peuple a pu connaître également. Bien sûr, les guerres occupent une large place.
Augustin, son fils, adopté par un couple affectueux, traversera sa vie en se confrontant à d'autres réalités, mais ne sera pas davantage heureux que son père. Les deux hommes partagent ce désir d'une humanité plus haute.