Comédia infantil de Henning Mankell
( Comédia infantil)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (12 466ème position).
Visites : 8 018 (depuis Novembre 2007)
très émouvant et poétique
Pendant huit nuits, un petit garçon mourant va nous raconter son Afrique, les villages pillés, les enfants soldats, ses peurs et sa fuite. Il devient enfant des rues pour ne pas être enfant soldat.
Ce livre témoigne de la vie de populations dans certains états africains dans la tourmente.
Malgré sa vie difficile, Nelio, le petit héros, garde sa fraîcheur d'enfant, arrive encore à rire et jouer.
Un roman poignant et tendre.
Les éditions
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Comédia infantil [Texte imprimé], roman Henning Mankell trad. du suédois par Agneta Ségol et Pascale Brick-Aïda
de Mankell, Henning Segol, Agneta (Traducteur) Brick-Aïda, Pascale (Traducteur)
Seuil / Points (Paris)
ISBN : 9782020799072 ; 7,20 € ; 08/04/2005 ; 259 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Magnifique, magnifique, magnifique !
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 12 mai 2012
Nelio, un garçon de 10 ans, assiste à l'assassinat de sa famille et au massacre de son village. Il deviendra malgré lui un enfant livré à lui-même et trouvera refuge au sein d'un groupe d'enfants des rues. Dès le début du roman, le lecteur sait qu'il est blessé mortellement, qu'il a reçu deux balles et qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Réfugié sur le toit d'un théâtre, pendant neuf nuits, il reçoit la visite d'un boulanger, narrateur de ce roman, auquel il se confiera et racontera toute son histoire.
Ce récit est troublant et passionnant. Il témoigne d'une réalité : l'histoire de l'Afrique, la violence quotidienne, la guerre civile et les enfants des rues. Nélio est un Gavroche africain, débrouillard, rassurant et courageux. La comparaison pourrait se développer longuement ( mort à cause de balles, leur demeure est à l'intérieur d'une statue sur une grande place, la noblesse de leur âme ... )
Le roman est souvent dur, poétique, émouvant et sans doute le spectacle théâtral évoqué à la fin du roman est l'une des plus belles scènes qu'il m'a été donné de lire.
Fable cruelle
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 13 août 2007
Considérant que Mankell est un auteur de polar, je m’attendais à quelque chose de glauque et immersif. Ce n’est pas le cas. Néanmoins, le fond mérite que l’on s’y attarde.
Un livre nécessaire
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 8 janvier 2007
Ensuite, il y a l’histoire en elle-même. Nélio est un garçon des rues qui vit dans un pays d’Afrique qui ne sera jamais nommé. Ce petit bonhomme de dix ans, à force de côtoyer l’horreur, l’abjection, l’injustice, à force de vivre l’inégalité et la privation, a développé la sagesse d’un vieillard. Dès les premières pages, on apprend que Nélio mourra neuf jours plus tard. Touché par balles, il est recueilli par un boulanger (le narrateur) et lui racontera l’histoire de sa vie pendant les neuf nuits qu’il lui reste. Neuf nuits pour déposer son âme et son cœur entre les mains, bonnes et généreuses, d’un boulanger dont la vie s’en trouvera bouleversée. Neuf nuits pour dépeindre une enfance brutalement cassée par la venue de « bandits » qui ont mis le village à sac, qui ont malmené, violenté, tué sous les yeux de Nélio. Nélio qui prend la fuite et qui, miraculeusement, échappe à ses poursuivants. Cet enfant, livré à lui-même, on l’aime instantanément, on voudrait le nourrir d’aliments et d’amour alors même que Mankell ne donne jamais dans le sentimentalisme bon marché. Nélio débarque en ville et, presque malgré lui, finira par prendre la tête d’une bande d’enfants de la rue. Ce chef de bande de dix ans a tout d’un sage. Il saura se faire aimer, respecter car lui-même aime et respecte. Comment se fait-il alors qu’il est en train de mourir, assassiné ?
Troisième et dernier intérêt du livre : il est impossible (à moins d’être un robot sans cœur, sans intelligence et sans âme) de le lire sans entamer une réflexion sur les enfants des rues. Cette histoire, qui n’est qu’une fiction, reflète malheureusement l’Histoire qui, elle, n’a rien d’une fiction. Les enfants des rues, c’est ici, dans notre monde, et maintenant. Et nous laissons faire.
Je ne le dirai jamais assez : « Comédia infantil » figure parmi ces livres qu’il faut avoir lus…
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