Lord Jim de Joseph Conrad
( Lord Jim)
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures , Littérature => Anglophone
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Lord Conrad
Booh! Je suis de retour. Après un mois rempli avec un festival du film fantastique, des déboires amoureux et un retour à l'entraînement, je viens vous donner le compte rendu du seul livre que j'ai eu le temps de lire... et quel livre!
Lord Jim met en scène le même narrateur que Au Coeur des Ténèbres, ce curieux marin dénommé Marlowe. Cette fois-ci Marlowe nous entretient sur cet étrange, voir extra-ordinaire homme nommé "Tuan" Jim par les indiens, homme qui a laissé son empreinte dans la vie de plusieurs autres marins.
Marlowe rencontre Jim à son procès pour avoir déserté un navire rempli à craquer de pèlerins pendant qu'il coulait (belle bourde hein?) Alors Marlowe vient à discuter avec ce jeune homme au caractère romanesque et à l'aider a se relancer comme marin, mais également comme personne.
Jim trouve finalement ancre à Patusan, une ville Mélanésienne où il vient à bien se mélanger à la population locale et à leurs affaires politiques locales... jusqu'au jour oooùù....
C'est ici que j'arrête mon résumé. Lisez-le si vous voulez en savoir plus. Personnellement je vous conseille fortement cet ouvrage, qui au delà des errances de marins, va gratter ce mal existentiel face à l'impuissance et va faire une brillante apologie de l'amour fraternel. Le style de Conrad est touffu et riche comme à l'habitude, mais ce roman mérite une lecture attentive, voire religieuse.
Un roman superbe!
Les éditions
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Lord Jim [Texte imprimé] Joseph Conrad traduit de l'anglais par Henriette Bordenave
de Conrad, Joseph Bordenave, Henriette (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070374038 ; 10,30 € ; 21/09/1982 ; 507 p. ; Poche -
Lord Jim [Texte imprimé] Joseph Conrad ed. by Cedric Watts and Robert Hampson
de Conrad, Joseph Watts, Cedric Thomas (Editeur scientifique) Hampson, Robert (Editeur scientifique)
Penguin books / Twentieth century classics
ISBN : 9780140180923 ; 13,93 € ; 23/10/1989 ; 384 p. ; Paperback -
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Lord Jim [Texte imprimé] Joseph Conrad nouv. trad. par Odette Lamolle postf. par Sylvère Monod
de Conrad, Joseph Monod, Sylvère (Postface) Lamolle, Odette (Traducteur)
Éd. Autrement / Littératures
ISBN : 9782862605906 ; 21,50 € ; 01/02/1996 ; 477 p. ; Broché -
Lord Jim [Texte imprimé] Joseph Conrad nouvelle traduction par Odette Lamolle postface par Sylvère Monod
de Conrad, Joseph Monod, Sylvère (Postface) Lamolle, Odette (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de Poche Biblio
ISBN : 9782253066989 ; 8,70 € ; 21/02/2007 ; 506 p. ; Poche -
Lord Jim
de Conrad, Joseph
Youscribe Publica
ISBN : 9782820603968 ; 16/02/2012 ; 349 p. ; Format Kindle -
Lord Jim
de Conrad, Joseph Topia, André (Commentaires) Néel, Philippe (Traducteur)
Flammarion / G. F.
ISBN : 9782080708892 ; 9,00 € ; 01/11/1996 ; 512 p. ; Poche -
Lord Jim (édition de référence)
de Conrad, Joseph
Editions du Cénacle
ISBN : 9782367887517 ; 7,90 € ; 08/04/2018 ; 358 p. ; Broché -
Lord Jim
de Conrad, Joseph
Oxford University Press
ISBN : 9780199536023 ; 9,34 € ; 08/05/2008 ; 400 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Récit d'un temps où des européens essayaient de faire oublier leurs échecs en partant dans des colonies
Critique de Nav33 (, Inscrit le 17 octobre 2009, 76 ans) - 11 octobre 2023
Bien que le roman comporte déjà des longueurs , cela vaut vraiment la peine de lire aussi les commentaires de Jacques Berthoud. Il explique tout le contexte du roman à commencer par son titre , Lord Jim, considéré comme un oxymore : un aristocrate à prénom populaire.
Le fil conducteur du livre est l'honneur perdu de Jim , que celui-ci s'efforce brillamment de reconquérir en s'exilant à Petusan , pays fictif complètement isolé du reste du monde . Au péril de sa vie Jim sauve ce pays de la tyrannie et en devient le dirigeant adulé de la population. Cependant son destin va finalement se retourner par la venue d'un compatriote aventurier d'origine aristocratique pour qui le code de l'honneur est tout autre. Finalement l'arrivée de ces blancs , qu'ils soient bien ou mal motivés , ne conduit au final qu'au malheur des autochtones.
Ceci est clairement expliqué par Jacques Berthoud . Joseph Conrad comprend de manière anticipée l'échec final de tout colonialisme. Il explique aussi le basculement du code de l'honneur , gagné de naissance dans l'ancienne aristocratie tandis qu'il s'acquiert par le mérite dans le monde moderne.
Pour autant les autochtones ne sont essentiellement décrits qu'à travers la vision de Marlowe le narrateur qui, bien qu'éclairé et bienveillant, reste un occidental .
Un monologue enchanteur
Critique de Momoshaouse (, Inscrit le 15 avril 2011, 40 ans) - 23 novembre 2011
J'ai ainsi découvert, l'histoire de ce Jim, qui "parce qu'un jour il a été lâche, abandonnant un navire et sa cargaison de pèlerins, errera de port en port, cachant sa honte"
Le livre n'est certes pas facile, quasiment aucun dialogue n'y est présent, mais le long monologue que le narrateur entretien avec son public durant les quelques 400 pages du roman, suffit à lui seul à nous tenir en haleine.
C'est donc un roman difficile à lire, non tant par son langage qui est sublime, mais par sa structure même. Cependant, une fois passé cet obstacle, s'offre à nous une histoire d'amitié, d'aventure et d'amour unique se déroulant au début du siècle, que je conseille à chacun
allez, venez milord...
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 30 août 2009
Subliminal
Critique de Khan (, Inscrit le 1 mai 2005, 38 ans) - 3 mai 2008
Quand Conrad traite son sujet avec pour principale force sa prose puissante et homérique, London - précurseur de toute la mouvance qui pour moi caractérise le renouveau stylistique du roman américain - répond de son style bref, parfois journalistique, parfois naïf mais toujours dans le mille, là ou il faut, prêt à toucher le lecteur. Si London n’a pas le talent de Conrad, cette aptitude à rendre un sujet intense et puissant en alignant de simples phrases recréant tout un univers devant les yeux du lecteur, il a en revanche ce qu’il manque bien souvent à Conrad, un soucis de toujours conserver son lecteur à portée, à le garder près de lui, comme Hemingway ou Steinbeck le feront plus tard. C’est pour moi un mystère total et un talent que j’admire énormément. Leur style bien que minimaliste, fait de phrases courtes, intensifie la narration, lui donne une vie dans laquelle le spectateur évolue volontiers.
C’est là tout ce qui différencie ces deux catégories d’écrivains, l’Angleterre de l’Amérique, Conrad, Kipling et Shakespeare de London, Steinbeck et Hemingway. Quand les premiers rendent leur histoire dantesque, inaccessible au simple mortel, les seconds la banalisent presque ou du moins la simplifient le plus possible, ne se tiennent qu’à l’essentiel toujours demeurant sur terre même dans leurs rares envolées lyriques parsemant par fulgurances leur œuvres respectives (le plus bel exemple en est des souris et des hommes de Steinbeck). Au contraire chez les anglais, le moindre récit tutoie le firmament pour toujours rappeler au lecteur qu’il n’est rien, que ce qu’il lit est un tout inaccessible, que jamais le pauvre être qu’il est ne pourra être autre chose qu’un simple spectateur.
Beauté de l’écriture, dégustation perpétuelle d’une histoire contée de main de maitre, Lord Jim est une œuvre aussi idéaliste que l’est son protagoniste, jamais bancale même dans son découpage grossier et brutal, une page blanche entrecoupant les deux parties du récit qui ne se suivent pas tout à fait. Procédé classique de narration pour résumer ce qui s’est passé entre les deux parties du récit et retour en arrière un tantinet agaçants. Allant jusqu’à dynamiter subtilement l’action et la chute du roman, Conrad nous dit que l’essentiel n’est pas forcément là où on l’attend que le moindre tournant est fascination plus grande encore que la fin du récit, car c’est à ça que nous invite Conrad par-dessus tout, au destin d’un idéaliste dont on connait déjà la fin, cierge se consumant aussi fébrilement que sa vie sera éternelle, les pages se suivent et cheminent vers un but convenu depuis un long moment. La fatalité n’est pas une facilité pour le romancier, elle est au contraire, lorsque celle-ci est illustrée de manière aussi parfaite, l’une des preuves irréfutables que le livre que nous venons de lire est immense, assez grand pour se ranger aux côtés d’un Macbeth ou d’un Nostromo.
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