La colline des chagrins
de Ian Rankin

critiqué par Channe01, le 25 août 2005
( - 70 ans)


La note:  étoiles
Attention, brumes écossaises…
13 e morceau de vie à lire de l’inspecteur Rebus, et toujours la dérive dans les rues brumeuses d’Edimbourg de pub en pub. L’inspecteur Rebus est un humain en mal de vivre. Ses enquêtes lui dévoilent tous les jours un peu plus de la laideur humaine. Et il se sent proche de cette laideur parfois.
L’inspecteur Rebus est attachant mais il fait le vide autour de lui et dans le même temps, il est en quête d’amitié. Parce qu’ il a peur. Peur d’entraîner les autres dans sa plongée vers l’abîme. Peur de les blesser. L’introspection qu’il fait de lui-même est tout aussi passionnante que ses enquêtes.
L’inspecteur Rebus parcourt la ville d’Edimbourg en quête d’un serial killer. Une enquête qui se rattache à l’histoire de la ville. Et c’est intéressant.
On sent le brouillard, le froid, l’humidité, le whisky, la fumée des cigarettes, on se sent mal et on s’obstine tout comme Rebus.
Peu à peu, on rencontre l’enquêtrice Siobhan qui est un peu son double féminin sans la dérive alcoolique.
A lire pour l’humanité des personnages, pour l’ambiance, avec une trame musicale qui s’accorde aux états d’âmes des héros et par emprise compassionnelle, du lecteur.
Ian Rankin sait y faire sans esbroufe pour qu’on suive son personnage pas à pas.
Et l'on attend la prochaine rencontre.
Peau de chagrin 3 étoiles

Philippa Balfour vient de disparaître. Flip, pour les intimes, est la fille d’un riche banquier d’Edimbourg. Rapidement la police découvre dans son ordinateur de mystérieux emails du mystérieux Quizmaster. Quelques jours plus tard un minuscule cercueil contenant une poupée en bois est retrouvé sur la propriété familiale. Puis on apprend que d’autres petits cercueils ont été trouvés dans la région entre 1972 et 1995, correspondant à autant de disparitions voire de meurtre…
Si le pitch peut faire saliver, malheureusement le livre n’est pas à la hauteur.
Dans un style à l’encéphalogramme plat l’action piétine. Tout comme piétine l’enquête. Autant de flics pour si peu de résultats. L’inspecteur Rebus, héros de la série et fieffé alcoolo, est bien fatigué. Rebus porte mal son nom ; il ne trouve rien, ne comprend rien, se contentant de regarder travailler ses petits camarades. Il est d’une affligeante lenteur à faire passer Derrick pour un sprinter de 100m. Le personnage manque cruellement de chair ; il est transparent comme un fantôme (écossais bien sûr).
Les énigmes du mystérieux Quizmaster sont alambiquées (encore une histoire d’alcool !). Mais résolues, comme par magie, en deux coups de cuillère à pot (mais pas par Rebus, rassurez vous).
L’action piétine : trop de choses inutiles. Par exemple la vie du commissariat (ses amours, ses haines) assez bien rendue est trop longuement décrite.
Malgré ses 630 pages, le livre manque d’épaisseur : quid de l’atmosphère de l’Ecosse, ses paysages, les rues d’Edimbourg.
Et pas de rebondissement, pas de coup de théâtre. Le dénouement final est sans surprise.
Suspense : peau de chagrin.

Ravenbac - Reims - 59 ans - 26 novembre 2010


Bon polar 8 étoiles

Il s'agit de mon premier Rankin, et donc de ma première expérience avec l'inspecteur Rebus et sa bande.

Sans tomber dans le dithyrambe, il me semble que La Collines des Chagrins est un polar de bon aloi, intelligemment mené, avec une intrigue captivante. A cela s'ajoute l'atmosphère ineffable d'une Ecosse délicieusement sombre.

Cela étant dit, il reste que les personnages sont somme toute plutôt banals. Rebus, surtout, réunit toutes les caractéristiques du vieux flic très porté sur la bouteille, qui écume tous les pubs de la ville. Quant au dénouement final, il est assez pitoyable.

Toutefois, on se trouve porté par le style de Rankin, sobre et étrangement calme, pourrait-on dire, pour ce genre de roman.

Au final, l'idée d'abandonner ne nous effleure pas l'esprit, mais, au contraire, on est irrésistiblement attiré vers la fin.

Jolan - - 32 ans - 17 novembre 2008


à l’image de la brumeuse Ecosse 8 étoiles

Ian Rankin est Ecossais, vit à Edimbourg. Quoi de plus naturel que son héros récurrent – puisque c’est le cas – soit inspecteur (Inspecteur Rebus, un clin d’oeil ?) à Edimbourg ? Ma foi, ça nous change des classiques et rebattus côte Ouest (Los Angeles généralement) ou Est (New York –Boston) des USA.
Nous avons Fred Vargas (et d’autres !) en France, il y a Camilleri pour la Sicile, Henning Mankell pour la Suède, un peu d’européanisme ne fait pas de mal. Et puis l’Ecosse … qui parle – écrit sur l’Ecosse ?
Ian Rankin le fait et plutôt bien. L’intrigue est très bien montée. Complexe à souhait mais pas inutilement. Complexe parce que plusieurs considérations incidentes se greffent sur le récit. L’inspecteur Rebus n’a rien de Superman. Il a ses doutes et ses faiblesses qui, tout bien réfléchi, doivent être la caractéristique principale de l’âme humaine. Il a des défauts aussi ; il aime trop l’alcool notamment (ça lui jouera des tours, moi je vous le dis !), il a des rapports exécrables avec sa hiérarchie (moi aussi, et beaucoup de gens d’ailleurs, ce doit être une autre composante de l’âme humaine !), … Bref, il est humain faillible. Donc vrai humain, le comble pour un héros de polar !
Le roman est long (plus de 500 pages), qui démontre si besoin était que Ian Rankin tient la distance, mais d’ennui : guère. De l’attraction plutôt. Le genre qui vous empêche de couper la lumière tôt le soir ou à traîner le bouquin partout avec vous pour ne pas perdre une minute.
Une fille de la bonne société d’Edimbourg disparait dans des conditions incertaines qui peuvent aussi bien laisser croire à une disparition volontaire qu’à quelque chose de moins naturel. Et de petits faits intriguants se produisent, telles les apparitions de petits cercueils artisanaux sculptés dans le bois, intriguants et … inquiétants ! L’inspecteur Rebus est amené à se plonger dans l’histoire de l’Ecosse pour bien saisir les implications de ces petits faits. Il fait la connaissance à cette occasion de Jean (prénom féminin en Ecosse !) qui va prendre de l’importance dans le récit (dans l’oeuvre de Rankin et le quotidien de Rebus ?). Il se passe des choses. Des choses comme dans la vie courante ; pas des explosions de voiture à tout va, des défouraillages à gogo, ou des performances sportives à faire palir Lance Armstrong, … non, on est en Europe, avec un écrivain européen. C’est manifeste. Des choses qui pourraient arriver dans la « vraie vie » d’un vrai inspecteur.
« La colline des chagrins » donne envie d’en savoir plus sur Rankin et l’inspecteur Rebus. Une bonne approche qui appelle d’autres lectures.

Tistou - - 68 ans - 5 octobre 2008


A la recherche de la fille perdue 8 étoiles

C’est long mais c’est bon ! Il est si rare de trouver un roman qui retient l’attention tout au long de plus de six cents pages sans jamais lasser, sans avoir recours aux habituels artifices du remplissage pour faire bonne mesure. Rankin n’est pas forcément un habitué des romans fleuves mais là, il avait besoin de cet espace pour installer son enquête dans le paysage et l’histoire écossais et surtout dans la vie d’un commissariat avec ces heurs et ses malheurs, ses vertus et ses vicissitudes.

Cette fois l’enquête concerne la disparition de la jeune et belle Philippa, héritière des riches banquiers Balfour, qui s’adonnait à la pratique de jeux sur Internet et notamment à la résolution d’énigmes proposées par un maître du jeu. Très vite l’enquête se dédouble sur deux plans différents, l’un concernant cette pratique des jeux qui peut conduire à des situations dangereuses, l’autre sur un plan plus traditionnel concernant certaines pratiques rituelles observées par l’assassin, ou quelqu’un d’autre. En effet, comme lors d’anciennes disparitions un cercueil miniature est découvert peu après l’évaporation de la jeune fille. Rebus va explorer cette piste avec l’appui d’un ancien médecin légiste et de la directrice d’un musée pendant que sa collègue, Siobhan, va faire parler l’ordinateur de la disparue pour s’introduire dans le jeu et découvrir celui qui mène la danse. La tradition et la technologie, deux volets d’une même enquête, deux approches apparemment opposées qui pourraient être toutefois complémentaires.

Tout au long de cette enquête Rankin démontre sa capacité à dominer son récit et à tenir le lecteur en alerte en créant une ambiance palpable, des personnages crédibles, vivants avec leurs forces mais surtout leurs faiblesses. Il maîtrise remarquablement l’art du dialogue pour évoquer ces Ecossais qu’on dit pourtant si peu loquaces. Au final, un roman efficace qui nous fait plonger au cœur de l’Ecosse contemporaine et historique.

Juste un petit truc Ian, Rebus il est un peu ronchon, grognon, pochtron… souvent à la limite de la marge tant dans sa vie personnelle que professionnelle comme Pepe Carvalho, comme Montalbano, comme ... On dirait qu’il y a comme une fatalité à vouloir sonder les hommes et leurs âmes pour en extirper la vérité

Débézed - Besançon - 77 ans - 6 septembre 2008


Découverte d'un auteur... 8 étoiles

Quelle belle découverte que cet auteur de thrillers, d'origine écossaise, dont j'avais entendu parler, mais que je n'avais jamais lu. Inutile de répéter le synopsis de l'histoire déjà parfaitement décrit dans les critiques précédentes, ce que je tiens à souligner est cette écriture "tranquille", je ne peux trouver d'autre qualificatif pour exprimer cette sensation de calme et d'apaisement que m'a procuré ce style d'écriture tout au long du livre. Paradoxal pour le genre..., pas du tout! Mais j'avoue que le plaisir de lire ce type d'écriture a fait en sorte que le contenu n'avait pratiquement aucune importance, ou presque! L'intrique m'a beaucoup captivée même si le dénouement est finalement plutôt faible, comme ce l'est souvent dans la plupart des polars. Tous les personnages, bons ou mauvais, sont fascinants et surtout la ville d'Édimbourg, sa beauté ténébreuse, son histoire...
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre!

FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 27 août 2008


Les fantômes du passé 8 étoiles

Une histoire qui se démarque, à première vue, d'autres enquêtes de John Rebus. Ce dernier est toujours aussi marginal, imbibé et asocial mais le rythme du récit s'apparente davantage à ces thrillers US tirés de A à Z par de bonnes ficelles.
Rebus se fie une fois de plus à son intuition, toujours aussi bonne, mais son mauvais caractère prend trop souvent le dessus et bousille son milieu relationnel. On ne change pas un tel ours en quelques lignes, aussi bonnes soient-elles!

Au fil des numéros de la série Rebus, Ian Rankin perfectionne tant le personnage que l'écriture. Le style se fait plus mûr, plus abouti, tout comme l'intrigue et le déroulement de l'enquête. A espérer cependant que la touche typiquement écossaise ne se fera pas étouffer par par l'envie de ressembler à ce qui se fait de l'autre côté de l'Atlantique, comme Connelly par exemple.

J'ai aimé le rôle joué par certains protagonistes tels Siobhan ou même, indirectement, le Paysan, qui revient faire un coucou à sa façon dans le récit. J'apprécie également que Rebus ne soit plus le seul paumé dans tout cela (voir par exemple la difficulté avec laquelle Gill endosse son nouveau rôle de superintendante).
L'histoire est bien ficelée, il y a une bonne dose de rebondissements et de salauds dans cette histoire, juste ce qu'il faut.
Il me manque, tout de même, peut-être, ce supplément d'âme édimbourgeois qui teintait davantage les autres récits.
Quoi qu'il en soit, j'ai passé un très bon moment, un de plus, en compagnie de John Rebus!

Sahkti - Genève - 50 ans - 24 août 2008


Un bon puzzle 8 étoiles

C’est une enquête de Rebus différente des précédentes. Habitué de suivre l’inspecteur fouiller dans les bas-fonds d’Édinbourg, j’ai été étonné de m’enfoncer dans quelque chose qui se rapproche du thriller, avec les indices des poupées dans les mini-cercueils et les énigmes de Quizmaster. L’atmosphère brumeuse et triste d’une Écosse grise au moral plombé par la température est toujours au rendez-vous. Un très bon opus de la série.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 12 août 2008


Promis, je vais aller en vacances à Edimbourg... 9 étoiles

Une nouvelle enquête de l’Inspecteur John Rebus qui nous est livrée en version de poche ou une nouvelle étape de sa vie ? Les deux, bien sûr, car ces romans de Ian Rankin ne sont pas de simples épisodes policiers présentant aux lecteurs des petites énigmes policières comme on chercherait à faire passer un bon moment à un ami. Non, Ian Rankin, au fil des ans, a construit un personnage de romans, solide, consistant et doté d’une très forte personnalité, qu’il nous propose de suivre dans sa vie en Ecosse, à Edimbourg plus précisément. Le seul problème, pour le lecteur francophone est que la traduction des romans n’a pas suivi une chronologie normale mais bien l’inspiration des traducteurs. Des traducteurs car contrairement à la série Le chat qui n’était traduite que par une personne, ici, ils sont plusieurs à avoir travaillé. Pour La colline des chagrins, c’est Daniel Lemoine qui a œuvré. C’est plutôt une bonne qualité de traduction même s’il a rencontré des difficultés pour les énigmes du jeu Internet auquel sera confronté Siobhan…
Une fois de plus, Ian Rankin montre qu’il n’est pas pressé de donner la solution de l’énigme à ses lecteurs. Certains le regretteront, d’autres y trouveront leur compte puisque dans ses romans l’ambiance, de la ville, du commissariat de Saint Léonard ou du musée, a plus d’importance qu’un nom de coupable… D’ailleurs, y a-t-il un coupable dans cet ouvrage ?
Très rapidement, par contre, le lecteur est plongé vif dans de la chaux, enfin, dans le vif du sujet, avec la nouvelle de la disparition d’une certaine Philippa Balfour, fille de banquier célèbre…
Mais dès les premières pages, aussi, nous sommes immergés dans la vie quotidienne des personnages dont certains nous étaient familiers depuis quelques romans comme Le Paysan ! Pour les non initiés, c’était le chef de Rebus mais il vient de partir à la retraite. Cette information n’a pas une importance capitale pour la compréhension du roman si ce n’est que ça permet à Gill Templer de devenir chef de Rebus. Or c’est une femme qui a eu une aventure avec Rebus lui-même, certes il y a longtemps – on dirait qu’il y a presque prescription – et qu’elle va devoir commander celui dont elle connaît bien le caractère… Un solitaire, un indépendant et têtu, un rebelle et désobéissant, bref, un homme que personne n’aime avoir sous ses ordres…
Le Paysan, lui, s’y était fait, enfin surtout depuis qu’il est à la retraite. Mais comme John va lui rendre visite pour un éclaircissement, leurs relations sont devenus presque banales, voir même amicales…
Gill a décidé de mettre John au pas, de le faire passer devant un médecin, de le rappeler à l’ordre le plus souvent possible, y compris en parlant de cet alcoolisme qui le ronge… Mais c’est aussi celle qui le mettra en contact avec une charmante femme, d’un certain âge mais comme Rebus n’a plus vingt ans non plus…
Et Siobhan, me direz-vous ? Rassurez-vous, elle est toujours là et encore bien marquée par une sorte d’amitié profonde avec John, un respect solide mais autonome, une relation que rien ne peut ni expliquer ni justifier.
L’énigme policière, me direz-vous ? Une femme, la fameuse Flip, a donc disparu. L’affaire est prioritaire ! Mais personne ne peut donner d’éléments sérieux, fiables et éclairants pour la retrouver. Son fiancé, David Costello, ses parents, les collaborateurs de son père, ses amis d’enfance… personne ne sait rien ! Une disparition sans corps, sans raison… Un crime ? Une fugue ? Un rapt ? Tout sera difficile pour l’équipe de Gill…
John et Jean partent à la recherche de cercueils, Siobhan, Grant et Bain veulent identifier un Quizz master, Gill et Carswell veulent donner l’impression de maîtriser l’enquête… Et pourtant, il court toujours le coupable… Plus de six cents pages pour donner les solutions au lecteur…
Certains ont trouvé les énigmes trop simples, la fin du roman trop évidente… Ils attendaient plus ! Trop ! Mais, alors, c’est que le romancier a été capable de créer une ambiance superbe, qu’il les a bernés, qu’il a créé une situation telle que la solution offerte ne pouvait que paraître dérisoire, trop simple… Mais qu’importe cette situation finale puisque le rêve fut d’abord si fort qu’il nous a complètement déracinés, emportés, bouleversés, déstabilisés… Bref, le roman nous a sortis du temps ! Quel hommage pour ce romancier !
Cette balade dans Edimbourg et l’Ecosse de Rankin est d’excellente qualité. Les enquêtes parallèles, une avec Rebus et l’autre avec Siobhan sont très prenantes et je n’ai ressenti aucune déception à la fin du roman que la tristesse de devoir fermer ce livre avant de replonger dans un autre… D’ailleurs, il y a encore des enquêtes de Rebus que je ne connais pas…
Comment noter ce roman ? C’est du très bon, c’est une certitude, mais comme il y a un prix à la clef, disons que je lui donnerais, très précisément, 4.75 étoiles, c'est-à-dire que je le place devant le Wallander, L’homme qui souriait !

Shelton - Chalon-sur-Saône - 68 ans - 9 août 2008


Pas mal… 8 étoiles

J’aime bien la façon dont Ian Rankin commence ce roman policier : tout de suite dans le vif, avec l’interrogatoire de David, petit ami de Flip, récemment disparue. J’aime aussi le rythme rapide qu’il donne tant à son écriture (beaucoup de dialogues) qu’à son scénario (peu d’histoires parallèles). Cela donne un roman agréable à lire surtout si l’on y ajoute l’ingrédient « suspense ». Quant aux personnalités bien développées des enquêteurs, Rebus et Siobhan en tête, elles sont cohérentes et les rendent attachantes par leurs fêlures, leur côté « pas tant sûrs d’eux que ça ».

Et pourtant, l’enthousiasme n’est pas total. Siobhan, dans son chassé-croisé avec Quizmaster, résout un peu trop facilement les énigmes qu’il lui propose par Internet interposé, Ian Rankin faisant intervenir trop souvent le hasard. Un exemple parmi d’autres : Siobhan discute d’une énigme avec son collègue dans un café et voilà que la cliente attablée juste à côté a non seulement tout entendu mais est à même de lui en donner la clé !

Lorsque le meurtrier et Quizmaster sont démasqués, je n’ai pu m’empêcher de penser « oh, ce n’est que ça… ». Trop simple, peut-être, comme solution. Il nous a quand même baladés pendant 625 pages…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 4 août 2008


Jeu et histoire à Edimbourg 8 étoiles

« La colline des chagrins » est le deuxième roman de Ian Rankin mettant en scène l’inspecteur Rebus que je lis. Le premier m’ayant assez bien plu, j’entamais ce deuxième avec plaisir. Après un début plutôt difficile (les cent premières pages m’ont paru longues et confuses), je suis entrée dans l’intrigue qui, si elle ne m’a pas captivé, a su retenir mon attention avec intérêt.

Le personnage de Rebus, à l’image de l’inspecteur Banks de Peter robinson, est un homme avec ses failles, qui boit plus qu’il ne devrait, qui a une fille avec laquelle les relations sont difficiles. Dans ce cas, l’écrivain a rajouté une dimension supplémentaire en dotant la jeune femme d’un handicap. Rebus possède beaucoup de charme et multiplie les relations avec le beau sexe. Il est également doté d’un cœur généreux et donne souvent leur chance à ses collègues injustement traités.

Dans cette enquête, le romancier mêle habilement procédure policière, vie personnelle des membres du commissariat et procédés de la presse à scandale. Ce qui donne un roman foisonnant, souvent passionnant mais qui souffre de certaines longueurs. A certains moments, la lassitude gagne le lecteur qui aimerait quand même enfin connaître le nom du meurtrier.
J’ai particulièrement apprécié les deux enquêtes parallèles. Premièrement, celle sur le quizmaster, qui plonge le lecteur dans ce que peut être l’addiction à un jeu sur internet (même si le procédé est complètement dépassé à l’heure actuelle). Et deuxièmement, toute la partie plus historique sur les cercueils et l’histoire des résurectionnistes était prenante.

Je relèverai comme points négatifs, en plus des longueurs, qu’il est dommage que tous les personnages semblent si désœuvrés. Aucun ne semble heureux ou tout simplement équilibré. Ian Rankin donne une vision sombre de l’Ecosse.

Mais au final, j’ai aimé ce roman et je poursuivrai ma lecture de cette série.

Féline - Binche - 46 ans - 16 juin 2008


Petits cercueils, Quizmaster et ... Rebus 8 étoiles

Premier livre que je lis des enquêtes de l'inspecteur John Rebus et je dois dire que c'est une lecture qui, à défaut de me passionner, m'a tout de même beaucoup intéressée.

Tout d'abord, j'ai aimé le dépaysement et le fait que l'action se situe en Écosse, dans la ville d'Édimbourg que j'ai appris à mieux connaître car Rankin lui fait une belle place dans son roman. Et puis, le personnage de Quizmaster et ses fameuses énigmes distillées par Internet ont soulevé mon intérêt, moi qui est une passionnée des jeux vidéo pour pc.

Les personnages ne manquent pas non plus d'intérêt en particulier Rebus bien sûr, mais aussi tout ceux qui gravitent autour de lui dont Siobhan qui éprouve pour Rebus un mélange d'admiration et d'agacement pour son style qu'elle tend à imiter malgré elle. Et aussi le beau Grant qui est ambitieux et fait tout pour monter dans la hiérarchie. Il y a aussi cette pauvre Ellen Wylie qui en arrache et l'inquiétant Devlin, médecin légiste à la retraite qui donne un coup de main à l'enquête et bien d'autres...

Bref, les personnages et leur ennuis sont tout aussi intéressants que l'enquête elle-même sinon plus.

Un très bon polar d'une bonne longueur qu'on quitte avec un peu de nostalgie. Mais, il y en a beaucoup d'autres de la même série à lire...

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 22 février 2008


John Rebus, le cousin de l'américain Harry Bosch ... 8 étoiles

Les polars de Ian Rankin sont dans notre bibliothèque depuis quelques années et voici avec La colline des chagrins, l'occasion de parler ici de cet écossais.
Au hit-parade des inspecteurs désabusés, John Rebus est un peu le cousin de l'américain Harry Bosch avec qui il partage une grande soif et une totale inaptitude à la vie amoureuse et familiale.
De plus, les rues sombres d'Edimbourg irriguent les bouquins de Rankin comme les boulevards de L.A. nourrissent ceux de Connelly.
Et comme pour aller jusqu'au bout du parallèle, tout comme son collègue, John Rebus est rarement en parfaite harmonie avec sa hiérarchie ...
[...] - Si quelqu'un est capable de le faire, John, c'est vous. J'ai toujours fait confiance à votre entêtement et à votre incapacité à écouter vos supérieurs.
Rebus remit sa tasse dans sa soucoupe.
- Je prendrai cela comme un compliment.
La colline des chagrins fait partie de ces polars sombres comme l'Ecosse, peut-être encore plus déprimants que ceux de Connelly car moins américains et donc plus proches de nous.
Peut-être pas le meilleur de Rankin (si c'est une découverte, commencez par les premiers), mais un épisode plus qu'honnête.

BMR & MAM - Paris - 64 ans - 8 août 2007


Une enquête riche en rebondissement 9 étoiles

C'est le premier roman que je lis de Ian Rankin. J'ai été agréablement surpris par la qualité de l'écriture. Le côté humain reste très présent tout au long du roman, avec les déboires de l'inspecteur Rébus. L'histoire de ce roman est très riche en suspense et en rebondissement. L'auteur sait tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin du roman. Je ne me suis pas ennuyé une minute, et je dois avouer que j'étais un peu triste d'avoir finit le roman, comme si je m'étais attaché aux personnages. Bref c'est une très bonne découverte pour ma part, je continuerais à lire les aventures de John Rebus et je le recommande aux amateurs du genre.

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 20 février 2006