Le Dragon de Lucifer
de Jon Courtenay Grimwood

critiqué par Belial, le 25 août 2005
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Perfectible
Polar SF à classer dans la catégorie cyberpunk, l’éditeur nous en dit être la rencontre de W. Gibson et Tarantino. Ce qui n’est pas faux puisqu’on retrouve un montage du récit audacieux et déroutant, et une certaine truculence des dialogues et des situations. Inscrit clairement dans la tradition futur sombre, trash et violent, le roman tape sur les travers de notre société : gouvernance mondiale parodique, chirurgie esthétique, junk food, injustice sociale et règne du crime et de la violence à tous les niveaux. Cette histoire futuriste a une proximité incontestable, puisqu’issue de l’histoire contemporaine.
Cependant, une poignée de défauts émaillent ce roman : des thèmes et une intrigue trop disparates, un scénario assez léger, et un univers / une atmosphère qui ont du mal à prendre. Grimwood est sans doute meilleur journaliste que conteur.
Le Dragon de Lucifer reste nettement en dessous des ténors du genre (Tous à Zanzibar,…), mais les amateurs l’apprécieront s’ils savent passer outre la froideur du style.