Corps étranger de Didier Van Cauwelaert
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un très bon roman!
Pris dans les engrenages du désespoir à la mort de sa femme, un critique littéraire se recrée une autre personnalité au travers du pseudonyme de son unique roman, oublié depuis 20 ans.
Frédéric Lanhberg, critique littéraire grinçant et redouté, voit sa vie perdre tout son sens lorsque sa femme Dominque décède suite à un accident de voiture. N’acceptant pas cette brutale solitude, il tente par tous les moyens de la garder aussi réelle que possible, cultivant son souvenir comme une présence diaphane dans leur appartement.
Jusqu'à ce qu'il découvre cette enveloppe jaune dans sa boîte aux lettres. adressée à Richard Glen. Ce brusque rappel du passé lui est flanqué au visage comme une douche froide. Richard Glen, c'est le pseudonyme que lui et Dominique avaient utilisé pour leur roman à quatre mains « la Princesse des sables », écrit il y a plus de 20 ans et passé presque inaperçu.
L’auteur de cette lettre est une jeune étudiante brugeoise, Karine. Frédéric est étrangement ému par cette lettre, rattrapé par un passé dont Dominique lui reprochait implicitement de s’être si facilement détaché, dénaturé.
Absorbé par la tentation d’offrir son corps à une autre personnalité, celle de Richard Glen, Frédéric se laisse envahir par cet autre lui qui prendra peu à peu le dessus et l’aidera à se créer tel que Karine l'imagine.
Cette dernière lui est-elle envoyée comme un signe par Dominique ? A la découverte d'une autre partie de lui-même et d'un nouvel amour, Frédéric/Richard va se retrouver au centre d'une réelle remise en question.
Comme on le sait, la première ligne d’un roman est souvent le signe annonciateur de ce qu’il nous apportera. Souvent banale, elle est pourtant pleine de finesse et se fait élément accrocheur chez quelques bons écrivains, comme c'est le cas ici : « Depuis que j'avais renoncé à faire quelque chose de ma vie, je me contentais d'être quelqu'un. Autrement dit, je renvoyais l'image qu’on m'avait collée ». Cette phrase en dit beaucoup sur ce livre passionnant qui mérite vraiment qu’on s'y attarde.
Parcheminé de phrases subtiles qui valent réellement la peine d'être lues, relues même, ce roman émouvant (attention, je ne parle pas de verser dans le sentimentalisme !) sur la quête d'une identité perdue est un bonheur de lecture. Intelligent, vrai et juste, il se lit vraiment sans le moindre ennui, chaque page est un plaisir.
Les personnages sont intéressants, attachants. Frédéric se drapant de ces particularités de Richard qu'il crée au gré des situations qui s'enchaînent, chaque complexité de sa nouvelle personnalité trouvant un sens dans la vie et l'amour qu’il a menés jusqu'alors, voilà tout un ensemble de détails qui font de ce livre un excellent roman que je n'hésiterai pas à conseiller. Il faut se créer sa propre personnalité avant que la vie ne s'en charge pour vous, et pas forcément par le scénario idéal.
Quoi que l’on dise, quoi que l’on pense, Didier Van Cauwelaert est un écrivain de talent !
Les éditions
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Corps étranger [Texte imprimé], roman Didier Van Cauwelaert
de Van Cauwelaert, Didier
Albin Michel
ISBN : 9782226105127 ; 21,60 € ; 27/08/1998 ; 427 p. ; Broché -
Corps étranger [Texte imprimé], roman Didier Van Cauwelaert
de Van Cauwelaert, Didier
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253147930 ; 7,20 € ; 07/02/2000 ; 314 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (9)
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Beau à en pleurer..
Critique de Muchado (Paris, Inscrite le 21 avril 2006, 43 ans) - 6 septembre 2006
Bien installée sur mon lit, chez moi, j'ai donc terminé les dernières pages qui me restaient...
Quel talent ! Merci Mr van Cauwelaert, pour ce moment de pur bonheur que vous m'avez fait vivre, merci pour ce roman si bien écrit, pour ces mots que vous mettez sur les sentiments.
J'en suis encore toute retournée. Rares sont les livres qui me font cet effet-là...
Un chef d'oeuvre !
Un livre vraiment bien rempli d'émotions!
Critique de Benoit00770 (, Inscrit le 25 juillet 2006, 35 ans) - 26 juillet 2006
Je trouve qu'on ne s'attend pas du tout à la fin... Il nous écrit ça comme ça... J'ai du relire deux fois pour être sûr de ne pas avoir loupé quelque chose. J'aurais préféré une fin différente. Mais celle-ci est très bien... Et elle tout aussi émotive... Et au moins on n'a pas la fin que l'on croit mais une fin tout aussi bien...
accroche difficile
Critique de Chrisair (Yvelines, Inscrite le 13 septembre 2005, 47 ans) - 13 septembre 2005
Splendeur
Critique de Calou (, Inscrit le 30 août 2005, 36 ans) - 30 août 2005
Il m'a encore captivée...
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 3 mars 2005
Par contre, contrairement à d'autres personnes d'après ce que je lis sur les critiques, c'est tout le début qui m'a un peu endormie. L'histoire avec Karine arrive finalement très tard, et par moment je trouve qu'il y a du blabla inutile. Mais passé ça, l'histoire m'a captivée et j'ai encore eu du plaisir à lire cet auteur.
Un début superbe...
Critique de Lynn78 (, Inscrite le 28 janvier 2005, 46 ans) - 12 février 2005
Les cinquante premières pages de ce roman sont bouleversantes de justesse. On devient Frédéric Lahnberg à travers la souffrance causée par la perte de sa femme. C'est une excellente introduction à un roman qui aurait pu devenir une merveille façon de traiter le deuil d'un être cher. Mais voilà, pourquoi vouloir que Frédéric se transforme en Richard, un personnage qui devient détestable, voire malsain avec les pages. Je ne crois pas que c'est ce que Dominique voulait... pourquoi ne pas avoir exploité l'ingénieuse idée de la mémoire de la machine à écrire d'une façon différente ?
Malgré le talent indéniable d'écrivain de Didier Van Cauwelart, ce roman me laisse une impression de "où voulait-il en venir ?". Peut-être le début était-il trop beau pour avoir une suite à sa hauteur ?
Trop lent à mon goût
Critique de Miriandel (Paris, Inscrit le 4 juillet 2004, 63 ans) - 17 août 2004
Un peu déçu
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 4 décembre 2001
On voudrait y croire...
Critique de Persée (La Louvière, Inscrit le 29 juin 2001, 73 ans) - 6 août 2001
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