Les braves gens ne courent pas les rues de Flannery O'Connor

Les braves gens ne courent pas les rues de Flannery O'Connor
(A Good Man Is Hard To Find)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles

Critiqué par Neveroes, le 27 août 2005 (Tournai, Inscrit le 28 mai 2005, 35 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 022ème position).
Visites : 4 721  (depuis Novembre 2007)

Le constat pessimiste d'une certaine Amérique

Pessimiste mais pas dénué d'humour !

Flannery O'Connor, grande romancière américaine fort peu connue dans nos contrées s'attache à nous dresser le portrait de l'Amérique des années cinquante à travers dix nouvelles où s'entrecroisent le tragique, le cruel et la caricature pour finalement dresser le triste constat qui sert de titre à la première des nouvelles : les braves gens ne courent pas les rues.
Heureusement, Flannery O'Connor a le sens de l'image qui fait mouche, ce qui permet à ses nouvelles de ne pas tomber dans les abysses du fait divers tragique. Lisez plutôt :
"Bailey, à deux mains, détacha Pitty Sing [un chat] de son cou et le balança par la vitre contre le tronc d'un pin".

Au final, on se retrouve devant un recueil de nouvelles qui, si il se lit avec plaisir, ne laissera pas un souvenir impérissable.

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"C'est depuis que j'suis né que j'crois en rien !"

7 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 juillet 2012

Ecrivaine américain née en 1925 à Savannah (Géorgie-Etats Unis d'Amérique), Mary Flannery O'Connor est une voix importante de la littérature américaine.
Son oeuvre dépeint l'Amérique profonde. Celle des états ruraux du sud englués dans la religion, le racisme et la peur de l'étranger.

Ouvrage constitué de 10 nouvelles qui regorgent de menteurs ,de désaxés, de faux croyants, de nègres et de petits blancs dont les destins se croisent de façon hasardeuses.
De la caricature, de l'humour grinçant jusque dans le tragique et l'horreur.
Des nouvelles de qualité inégale.
Pour ma part, " La Personne Déplacée " est très au dessus du lot et synthétise bien les messages de l'auteure.

"A son avis, la religion était essentiellement destinée à ceux qui n'étaient pas assez intelligents pour éviter le mal tout seuls".
"Avant qu'y ait un tracteur, il pouvait y avoir une mule.Et avant qu'y ait une Personne Déplacée; il pouvait y avoir un nègre".

Bien évidement , il faut remettre ces écrits dans le contexte de l'époque (période post Grande Dépression, fin de la 2 ième guerre mondiale, racisme aigu et affiché envers les noirs , ... ).
Une écriture superbe mais j'avoue m'être un peu ennuyé.
Une auteure à découvrir néanmoins .

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