Un amour de Dino Buzzati
(Un amore)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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"c'est un beau roman, c'est une belle histoire"
Buzzati, le grand novelliste italien nous étonne avec ce roman.
Le "héros", la cinquantaine, rencontre une jeune femme de 20 ans dont il tombera amoureux.
Comme on peut s'en douter, d’après l'évocation de ce thème universel de la différence d'âge en amour, nous avons droit aux doutes du héros, ses incertitudes, sa vie quoi! Car quel est le fondement de la vie si ce n'est l'amour?
Nabokov a écrit son splendide Lolita... Avec Buzzati, c'est encore Lolita que l'on retrouve (bien que ce ne soit pas Lolita ) mais quelques années plus tard.
Que dire de plus si ce n'est que c'est un "chef d'oeuvre", à lire, absolument, sauf si vous voulez mourir sinon idiot, du moins incomplet.
Donc, chers lecteurs, pour pasticher Boris Vian, mettez la main à votre portefeuille, sortez deux ou trois billets de cent balles et courrez à la librairie la plus proche acheter ce superbe bouquin.
Les éditions
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Un amour [Texte imprimé] Dino Buzzati [trad. par Michel Breitman]
de Buzzati, Dino Breitman, Michel (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266082136 ; 2,98 € ; 26/03/1998 ; 273 p. ; Poche -
Un amour [Texte imprimé] Dino Buzzati traduit de l'italien par Michel Breitman
de Buzzati, Dino Breitman, Michel (Traducteur)
R. Laffont / Bibliothèque Pavillons
ISBN : 9782221122167 ; 1,77 € ; 07/10/2010 ; 371 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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puissant et indémodable
Critique de Capucine33 (, Inscrit le 10 août 2014, 36 ans) - 17 avril 2016
Le personnage de Dorrigo, timide, tourmenté, jaloux, en est énervant de revirements, d'hésitations, de palinodies. Il nous semble par moments inconsistant, amoureux à en devenir idiot.
On suit Laïde, la jeune putain milanaise, dans ses mensonges, ses manipulations…les deux sont attachants.
Roman puissant, à lire.
Amour ou jeu ?
Critique de Lisab (Bruxelles, Inscrite le 10 juillet 2012, 79 ans) - 25 juillet 2013
Le style (peu de ponctuation) est à la mesure des chemins de traverse que prend la pensée. Peu de rebondissements et pourtant le lecteur avance, sans lâcher, les méandres des questions que se pose notre « héros ». Il se voit tel qu’il est, d'un âge mûr devant la jeunesse, avec des convictions de bourgeois bien pensant devant la pauvreté et l'excitation de l’encanaillement.
Pourquoi accepte-t-il de ne pas être respecté alors que Laïde a sa fierté et ne supporte pas d’être traitée de putain ? Il voudrait dire son malaise mais l’adoucit tellement qu’elle n’en tient pas compte et continue à se jouer de lui tout au long du livre.
De fait, même s'il est conscient des mensonges de Laïde qui profite de lui, il trouve son compte en acceptant la frustration car il ne désire ni connaître le passé de Laïde ni partager son futur avec elle en l'épousant.
DE L'AMOUR A LA FORCE DE VIE
Critique de TRIEB (BOULOGNE-BILLANCOURT, Inscrit le 18 avril 2012, 73 ans) - 29 mai 2012
Le roman décrit, bien sûr, tous les mensonges, entourloupes, stratagèmes les plus divers utilisés par Laïde pour sauvegarder sa relation, ses liens avec Antonio, qui paraissent toujours fragiles, aléatoires, et bien sûr contre nature. Pourtant, très rapidement, Dino Buzzati fait entrevoir avec talent que cette volonté d’aimer, de la part de cet individu en proie aux doutes classiques de la cinquantaine, peut le conduire, ou le reconduire, vers des horizons qu’il croyait définitivement dépassés dans le cadre strict de son existence :
« C’est pourquoi Antonio avait à chaque fois la sensation de franchir une frontière interdite(…) ces règles se brisaient miraculeusement pour satisfaire sa luxure. »
Antonio, au fil de ses liens avec Laïde, se rend compte que sa relation, aussi fragile fût-elle, le renvoie à la prépondérance de la force de vie, à la source même de la vie : »Pourtant, si on les interroge, ils ne sauront expliquer autrement pourquoi les émeut la tempête (…) ils ne confesseront jamais que dans ces scènes, ils trouvent aussi l’évocation d’un rêve d’amour, malgré tout le dégoût qu’un tel terme peut leur donner. »
Roman déconcertant, surprenant, si l’on songe à son épilogue, qui rappelle à au respect de l’humanité des personnes que tout un chacun peut être susceptible d’aimer, y compris des prostituées, et faire oublier la mort : « Oui, l’amour lui avait fait oublier que la mort existait. Et maintenant elle se dressait à nouveau devant lui, elle le dominait. »
Une femme, une ville
Critique de Ahlem ben (, Inscrite le 8 juin 2011, 46 ans) - 8 juin 2011
En effet, au-delà d’un roman d’amour ordinaire, l’œuvre se construit autour d’une obsession maladive d’un quinquagénaire bourgeois Antonio Dorigo pour une call-girl du nom de Laïde de vingt ans sa cadette. « La femme obsession, cauchemar, fatalité, énigme, vice, mystère, élégance, débauche, perdition, amour ».
Pris par le tourbillon Laïde, Antonio va passer par les tourments de l’âme, d’intenses souffrances, subir les affres de l’angoisse, la solitude et le doute.
Buzzati a réussi à décrire avec maestria le processus annihilant de cette passion-obsession. Laïde c’est aussi la ville antique de Milan, dont cette plébéienne en est l’incarnation « En Laïde vivait merveilleusement la ville dure, décidée péremptueuse, orgueilleuse, insolente ».
Ce roman est une recherche introspective de l’homme, Buzzati s’est donné pour tâche de relever les incohérences de l’âme humaine.
Il nous fait partager ainsi une grande réflexion, sur le devenir de l’homme, c’est une quête de l’être.
Un nouveau système
Critique de Stéphanie B. (, Inscrite le 13 juin 2005, 45 ans) - 14 juin 2005
J'ai été moi de même fascinée par ce livre, par le personnage de Laïde en particulier, envoûtante et machiavélique.
Là où la raison n’a plus de prise…
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 30 juillet 2004
C’est ainsi qu’il rencontre Laïde, 20 ans. Cette fille, pas plus belle qu’une autre, peut-être même un peu moins, a plusieurs points forts qui plaident pour elle : assurance incroyable, maintien, port de tête fier, démarche franche. Serait-ce lié au fait qu’elle affirme être danseuse par ailleurs, et de surcroît engagée à la Scala ? Quoi qu’il en soit, Antonio se laisse prendre au jeu et il en redemande. Très rapidement, on sent que la jeunette manipule le quinquagénaire, pensez : quelle aubaine, ce client régulier, pas riche mais qui gagne bien sa vie. Elle lui ment, c’est évident comme le nez au milieu de la figure mais voilà, Antonio ne veut rien voir. Assailli par la jalousie, le pauvre est perdu. Il vit ce type de passion destructrice qui ne vous laisse aucune fierté, où la peur de perdre l’autre vous fait gober des choses qui défient le sens commun, où vous êtes prêt à faire n’importe quoi, pourvu que l’autre ne vous repousse pas.
Buzzati décrit le processus annihilant de la passion au long des 383 pages que compte le roman. Il ne parle de rien d’autre que de cette domination consentie. Nous devenons les témoins de cette chute, révoltante et tout autant compréhensible. Buzzati aurait-il vécu une expérience similaire ? Car il faut être passé par là pour pouvoir décrire la rage, l’angoisse, la frustration de la passion qui, inexorablement, vous mène droit au mur.
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Des avis uniquement positifs?... | 5 | Provisette1 | 25 juillet 2013 @ 15:47 |