Chasseurs de dragons : Des pavots afghans aux bars d'Occident
de Olivier Weber

critiqué par Pierrot-la-Lune, le 30 août 2005
( - 39 ans)


La note:  étoiles
Un livre culte
Ce récit de voyage, travel writing à l'anglaise, très personnel, est sidérant. On plonge dans l'univers des drogués, des trafiquants, depuis les vallées afghanes jusqu'aux bars des paumés dans le XVIIIe arrondissement parisien, en passant par les maquis de Birmanie, les taudis indiens, les fauboourgs de Saïgon, les banlieues pourries de Moscou, les repaires de dealers à Amsterdam, avec la flaque de sang d'une junkie qui dût être belle sur la neige.
Ce livre est lu et relu par nombre de lecteurs qui s'intéressent à la littérature de voyage mais aussi au(x) drame(s) de la drogue. Un voyage beau, mélancolique et magique à la fois.
On voit ainsi défiler les écrivains de l'opium et autres paradis artificiels, de Baudelaire à Ginsbergh, de Théophile Gautier à Burroughs. "Chasseurs de dragons" est un livre culte, autant que "Sur la Route" de Kerouac. La route de Weber est terrible et belle, envoûtante et tristement hantée par les fantômes de la mélancolie, ce long cortège de paumés et de brûlés.