La nuit des calligraphes
de Yasmine Ghata

critiqué par Printemps, le 1 septembre 2005
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Ecriture, dessin, émotion
L'auteure, spécialiste de la culture islamique, nous livre ici une biographie romancée d'une grande calligraphe turque du 20è siècle, Rikkat Kunt. D'aide de vénérables calligraphes, elle devient, grâce à leur 'ombre', elle-même calligraphe, alors qu'Atatürk remplace l'écriture arabo-perse par un alphabet d'origine latine. Nous la suivons à travers les vicissitudes de sa vie de femme outragée par le comportement de ses maris. Ses fils et la calligraphie la réconcilient cependant avec la vie. La calligraphie lui est source de vie et de poésie musicale. Je ne peux que recommander la lecture de ce livre à tout qui veut un peu mieux comprendre la poésie qui se niche dans la calligraphie arabe, poésie que l'auteure réussit à exprimer dans certains passages très réussis, surtout lorsqu'elle nous montre la calligraphe guidée par l'esprit de son vieux maître, son mentor, Selim, qui lui avait légué son nécessaire d'écriture.
poétique et agréable à lire 10 étoiles

J'ai bien aimé cet ouvrage intimiste, il nous montre une passion et un métier méconnus. La poésie qui se dégage de ce livre en fait un récit hors du temps, à contre-courant de ce qui se fait actuellement. On apprécie la douceur des phrases, et on les relit seulement pour le plaisir. C'est à regret que j'ai refermé ce livre, j'aurais bien aimé que ce bonheur se prolonge.

Flo29 - - 52 ans - 7 janvier 2010