Joseph Balsamo de Alexandre Dumas
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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Prototype du roman historique
Alexandre Dumas restera toujours le maître absolu du roman historique. Dans ce titre relativement moins connu , il développe toute sa verve. Le lecteur est emporté dans le tourbillon totalement dépaysant du monde de la fin du règne de Louis XV, avec les arrivées quasi-simultanées, d'un alchimiste-magnétiseur, Balsamo alias Cagliostro et celle plus médiatisée de la jeune Marie-Antoinette au-dessus de la tête de qui s'amoncellent de bien sombres présages.
Louis XV de son côté, finit son règne sous la coupe de sa maîtresse, la du Barry, accumule les erreurs de gouvernement, alors que les forces sombres commencent à se déchainer. Balsamo en fait partie . C'est lui le Grand Cophte qui doit coordonner l'action des loges et de tous les conjurés qui se sont donnés pour mission d'abattre la royauté.
Un "pavé" palpitant, passionnant tant par la description d'une société si différente de la nôtre que par l'intrigue elle-même pleine de rebondissements imprévus. Ah, que de leçons, nos auteurs de romans historiques ont à prendre chez le grand Dumas !
Les éditions
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Joseph Balsamo de Alexandre Dumas
de Dumas, Alexandre
Éd. Complexe / Romans Terrible
ISBN : 9782870272985 ; 31,60 € ; 04/04/2000 ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Joseph Balsamo
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 7 décembre 2011
Dans Joseph Balsamo, Dumas a pris soin de faire des personnages nuancés. Ils ont tous leurs qualités et leurs défauts. C'est ce qui les rend plus humains, plus vrais. Tous les personnages ont des zones d'ombre.
Pour moi, Alexandre Dumas est le meilleur auteur. Après avoir lu sa trilogie des mousquetaires et le Comte de Monte Cristo, je redécouvre cet auteur avec la série Les Mémoires d'un médecin.
Le début de la fin de la Monarchie
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 3 octobre 2008
Joseph Balsamo est chef d'une société franc-maçonne et il promet aux affiliés la chute de la monarchie française. Balsamo est une espèce de sorcier capable de voir l'avenir et les difficultés grâce à Lorenza, femme qui l'aime quand elle est en transe et le déteste quand elle est réveillée. C'est aussi l'ascension de la comtesse Dubarry, maîtresse de Louis XV, l'arrivée de Marie-Antoinette et les premiers signes que le règne ne sera pas heureux, accident faisant des centaines de morts pendant le feu d'artifice célébrant la noce de l'infante et du dauphin (futur Louis XVI), nous faisons également connaissance avec la famille Taverney, Philippe jeune soldat partagé entre ses idées progressiste et le respect de son rang, Andrée dont le jeune philosophe Gilbert est amoureux, mais Andrée n'a que du mépris pour lui car c'est un serviteur, donc à peine un homme...
Cette première (longue) partie met en place les évènements qui aboutiront à la Révolution, le roman alterne les scènes comiques, les scènes où les Dubarry essaient de berner la comtesse de Béarn (jeux de mot involontaire) alors que celle-ci n'est pas vraiment dupe, et les scènes tragiques, le viol d'Andrée. Chacun des personnages a ses qualités et ses défauts ce qui fait qu'on s'y attache même Balsamo, présenté comme quelqu'un uniquement obsédé par sa mission et prêt à tout pour la mener à bien sera obligé par les évènements à montrer sa part d'humanité, Gilbert est un personnage qui peut, dans une scène attirer la sympathie du lecteur et une seconde plus tard la haine. Dumas a mieux travaillé ses personnages, en tout cas il y a moins de manichéisme que dans d'autres de ses romans.
Très bon roman une fois de plus
Du grand roman dans l'Histoire
Critique de Adrenocrome (, Inscrit le 15 avril 2005, 44 ans) - 5 juin 2008
Ces romans mettent en scène des intrigues se déroulant dans une atmosphère qui accroche mon intérêt au plus haut point. Ces époques de grands changements, qui marquent le passage d’un âge à un autre. Où toutes les passions humaines sont attachées aux grands évènements. Où ces personnages mis dans les mains de la providence vont jouer leur rôle. Ce fut une révélation pour moi de trouver un style de littérature si riche, si passionnant, si instructif, si touchant, et si captivant à la fois qu’on en vient à avoir un goût de trop peu après les milliers des pages qui forment ce premier tome, que l’on est forcé d’enchaîner au plus vite avec « Le Collier de la Reine », qui suit dans la chronologie, c’est peut-être le seul « défaut » que je peux reprocher à cette œuvre, mais comme il n’est pas bien sérieux…
Tous ces grands personnages pleins de strass et paillettes, de charisme et d’éloquence font rêver. Le Paris des lumières, des castes, des sociétés secrètes passionne, surtout quand on sait, que Dumas écrit sur une base historique solide, même si quelques détails sont parfois arrangés pour le bien du roman.
Toutes ces idées tourbillonnantes, ces gens de tout bords rattachés chacun à leur cause et prêts à tomber, mais alors avec panache.
Joseph Balsamo c’est le début de la chute de la monarchie heureuse, ce sont les intrigues, les magnétiseurs, les francs-maçons, Les publicistes, les philosophes, les vices d’une l’aristocratie qui se pervertit, calomniée, et représentée par des personnages du duc de Richelieu et le vieux baron de Taverney.
Les aristocrates loyaux le sont par Philipe de Taverney.
Les loges et les Illuminés représentés par Balsamo et soufflent un vent de liberté, qui annonce la révolution.
Et Gilbert, où l’on pourrait reconnaître Dumas, jeune homme qui fait son entrée dans le monde Parisien.
« Il résulta de cette impression inusitée chez Gilbert, et contre laquelle son orgueil inné se roidissait en vain, que pendant les premiers instants la surprise et l’admiration le rendirent silencieux et souple. Le sentiment de sa misère et de son infériorité l’écrasait. Il se trouvait bien pauvrement vêtu près des seigneurs chamarrés d’or et de cordons, bien petit près des Suisses, bien chancelant quand, avec des gros souliers ferrés, il lui fallut marcher sur les parquets de mosaïques et sur les marbres poncés et cirés des galeries. »
Chaque fois que je doit juger un des tomes, je ne peux faire autrement que de juger l’ensemble de la tétralogie qui est pour moi le plus grand roman historique que j’ai lu, bien au dessus de tout les autres, qui n’a de rival que les œuvres du même créateur.
Mais une fois encore, il s’agit de mon avis.
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