L'Apparition
de Didier Van Cauwelaert

critiqué par Bluewitch, le 16 mai 2001
(Charleroi - 45 ans)


La note:  étoiles
Une énigme religieuse vieille de plus de 400 ans
En 1531, la Vierge apparaît à Juan Diego, un indien aztèque fraîchement converti au Christianisme pour s’assurer une place au Paradis, et laisse sur sa tunique l'image de son visage.
Dit à l'origine de miracles reconnus par l’Eglise, Juan Diego, de son vrai nom Cuautlactoazin, doit aujourd'hui être canonisé et c’est à Nathalie Krentz, une ophtalmologue de renom et sceptique confirmée, de remettre en cause l'origine de cette tunique, la Tilma, et par ce biais, la « sainteté » de Juan Diego.
Engagée par « l’avocat du diable » du Vatican, Nathalie va également se trouver au sein d’un combat personnel entre ses croyances (ou plutôt incroyances) et la foi excessive des fidèles de Juan Diego. En effet, cette Tilma, un mystère, un miracle pour les scientifiques : dans les yeux de l'image de la Vierge apparaissent des reflets purement anatomiques qui ne peuvent exister sur une surface plane mais uniquement dans un œil réel, est présente également sur le manteau de la Vierge une cartographie du ciel telle qu’étaient disposées les étoiles en ce 12 Décembre 1531,… Persuadée qu’elle parviendra à découvrir la faille capable de prouver l'inexistence de l’irrationnel, Nathalie risque peut-être d'être bien surprise par ce qu’elle découvrira.
La canonisation de Juan Diego est attendue par le parti chrétien mexicain afin de favoriser son retour au pouvoir mais l’Eglise hésite à faire un Saint d'un indien qui, somme toute, n'était rien d’autre qu'un simplet transformé soudain en symbole religieux.
Bien qu'évidemment romancée, cette version de l'histoire de Juan Diego dépeint avec justesse l’abus du Christianisme qui ne détient plus son pouvoir par la foi mais la crédulité au moyen de miracles–coups de pub.

Nathalie Krentz et Juan Diego prennent tour à tour le rôle du narrateur, semblant mener le même combat, chacun à leur façon. Nathalie, plongée dans ce pays pollué, pauvre, torturé par le trafic d’organes, voit les fondements de sa propre personnalité remis en cause. Quant à Juan Diego, il nous offre une vision beaucoup plus humanisée de lui-même et de son histoire.
On sait Didier Van Cauwelaert intéressé par le surnaturel et ami du Père François Brune. Il nous laisse intrigués par l’histoire de Juan Diego et de la mystérieuse Tilma. Même si les personnages sont bien sûr imaginaires, les miracles imputés à Juan Diego ont été reconnus par le Vatican et la Tilma, bien réelle, est conservée à la Nueva Basilica de Mexico, lieu de multiples de pèlerinages. Aujourd'hui, la canonisation n’a toujours pas été prononcée mais les découvertes scientifiques concernant la tunique de Juan Diego sont véridiques.
Ce livre est très bien écrit et se découvre avec un véritable intérêt.
Sainte Marie Mère de Dieu et des mexicains... 7 étoiles

Bien ! Bien ! Bien !


Je vais commencer avec un manque total d'objectivité, oui j'apprécie fortement DVC.
Ses deux Dictionnaires de l'impossible ont bouleversé mon existence et renforcé ma spiritualité, lui amenant de l'eau au moulin.
Cela ne va pas m'empêcher d'être objectif.
Quid de ce livre ?
Il évoque le miracle, comment l'appeler autrement, de la Tilma de Juan DIEGO ( son nom de baptême), indien mexicain du 16 ème siècle.
Une tilma est une tunique d'agave, une plante locale, donc une fibre textile.
Sur cette tilma s'est imprégnée une représentation, je ne peux dire peinture, de la Vierge.
On l'appelle la Vierge de Guadalupe.
Tu m'en fais un beau de miracle, me dites-vous !
Oui car cette tunique de fibre aurait dû au mieux se désagréger au bout de 20 ans. Or elle a maintenant près de 500 ans et elle est toujours intacte.
Que les pigments de la " peinture" n'ont aucune origine terrestre.
Que sur la tunique sont présentes des étoiles qui représentent les constellations qui figuraient dans le ciel le jour de l'apparition.
Que dans l'oeil de la Vierge sont représentés 13 personnages et que ces personnages sont Juan DIEGO, l'évêque, une servante de cet évêque et d'autres individus.
Que ces personnages sont l'exact reflet des personnes présentes le jour de l'apparition, ils sont imprimés dans le reflet de l'oeil de la Vierge, en trois reflets comme sur un oeil humain vivant.
Que la courbure de l'oeil est présente sur la peinture, technique appliquée aux mappemondes, pour respecter l'échelle, sauf qu'à cette époque on ne savait pas faire cela.
Que des ophtalmologues ont découvert avec les appareils modernes que dans l'oeil était représenté du sang artériel comme un oeil vivant.
Que la cornée fait à peine un centimètre et qu'aucune technique de peinture de l'époque ne pouvait reproduire ce tableau à si petite échelle.
Qu'en dépit de bombardement sur l'église qui abritait la tunique elle n'a souffert d'aucune dégradation alors que le crucifix en métal situé à proximité a été endommagé.
Qu'une femme de ménage a versé malencontreusement de l'acide sur la tunique, que l'acide l'a abîmée,mais qu'au fil du temps les couleurs se sont reconstituées.
Deux miracles sont attribués à la tunique. ! Un oeil crevé par un hameçon s'est reconstitué, en dépit de ce que les médecins pronostiquaient.
Un enfant tombé d'une grande hauteur a eu le cerveau et la moelle épinière touchés. Que le verdict était clair, dans le meilleur des cas paralysie dans le pire la mort. L'enfant est reparti en gambadant sous l'oeil décontenancé des médecins , cela après une prière à la Vierge !
DVC utilise cette tunique pour broder un roman agréable à lire mais qui n'est pas son meilleur.
En deux mots, le Vatican mandate des spécialistes mondiaux dans chaque discipline pour apporter des éléments en vue du procès en canonisation de notre indien.
Tout cela sur fond d'amours difficiles pour l'héroïne ophtalmologue.
C'est gentillet.
J'ai été déçu car je m'attendais à plus de révélations sur la tunique. Un peu comme dans l'Evangile de Jimmy qui était captivant.
J'apprécie toujours DVC car il ne s'agit pas d'un illuminé, il a des sources sûres et fouillées. C'est vrai qu'il est devenu au fil du temps un écrivain de l'extraordinaire et il le fait bien.

Un roman court, 240 pages, intéressant et captivant. Un bon roman pour ceux qui découvrent DVC, mais sachez que ce n'est pas le meilleur.

Hexagone - - 53 ans - 4 novembre 2017


Une énigme religieuse romancée ou pas, peu importe 7 étoiles

Ce roman basé sur des faits réels nous permet de découvrir un pays et ses pratiques religieuses. Très bien documenté, l’auteur nous embarque dans une histoire originale, ses héros se révèlent attachants, se lit tranquillement.

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 30 août 2017


Bof bof... 5 étoiles

je n'ai vraiment pas accroché à ce livre..;suis quand même arrivée à le lire complètement, ce qui m'a retenue, l'aspect documentaire, j'ignorais tout de cette histoire d'apparition et de canonisation et j'ai appris beaucoup...

Bafie - - 63 ans - 28 septembre 2015


Dans les yeux de la Vierge 6 étoiles

Je dois d'abord confesser une méprise : je pensais que l'on m'avait prêté un polar historique. Cette histoire d'apparition en 1531 puis d'une enquête en vue d'une éventuelle canonisation me semblait être un point de départ à ce style de littérature. Bien sûr il n'en est rien , Van Cauwelaert recentre la narration sur la recherche spirituelle que ce genre d'enquête entraine forcément.
Ce ne sera pas (et de loin) mon livre de l'année mais il a le bon goût de se lire très vite. On y apprend certains détails sur le Mexique et l'histoire de cette apparition et de ses conséquences est toutefois intéressante.

Ndeprez - - 48 ans - 21 octobre 2013


Déçu 4 étoiles

Une ophtalmologue un peu désabusée reprend le cours de sa vie au cours d’une mission au Mexique pour le Vatican. Je n’ai ni accroché à l’histoire ni aux personnages. A aucun moment je ne suis entré dans ce roman un brin fantastique. Tout ce qui ressort pour moi de cette lecture, c’est que le Mexique n’est vraiment pas un pays à visiter et que le Vatican est un creuset de politiciens conspirateurs. Déçu par ce Van Cauwelaert dont j’avais pourtant bien aimé « Hors de moi ».

Kabuto - Craponne - 64 ans - 7 mai 2011


déception 6 étoiles

C'est mon premier livre de van Cauwelaert et je dois bien avouer que globalement j'en sors déçu. Je trouve que même s'il s'agit d'un roman de bonne facture il lui manque ce petit quelque chose qui le rend crédible, qui permet au lecteur de se confondre dans le texte et d'arriver au moment magique où l'on pénètre dans le roman.
Donc je n'ai pas "vibré" mais je ne désespère pas et dès que l'occasion se présente je m'attaquerai aux autres romans de cet auteur.

Monocle - tournai - 64 ans - 17 juin 2010


Pas mon préféré 6 étoiles

Comment croire vraiment que c’est un roman ?

Didier van Cauwelaert entraîne le lecteur dans une ambiance spéciale !
J’y crois – j’y crois pas !!!
Certains passages me font penser au Da Vinci Code… symboles, chiffres, croyances, mafia et Cie...
Il sait s’y prendre le Didier pour nous faire douter de tout !

J’ai cependant préféré « La vie interdite » et « l’Education d’une Fée ».

Gilou - Belgique - 76 ans - 8 janvier 2008


Confirmation 7 étoiles

Dans le genre "l'Avocat du diable" de Morris West. Bonne intrigue. C'est le troisième livre que je lis de cet auteur (Les vacances du fantôme et Aller simple). Je suis tout à fait prête à récidiver !

Clo31 - - 66 ans - 11 octobre 2005


marie mais pourquoi diable un indigène ??? 7 étoiles

bon livre mais le Mexique n'en ressort pas indemne ! il y va pas de main morte, il a dû boire trop de téquila avec un mexicain qui lui voulait du mal. Bon mis à part ça, c'est troublant cette affaire, là pour le coup les faits sont avérés, scientifiquement ça a l'air solide, oui cet oeil est redoutablement humain. Tel Pilate je vais essayer de trouver le fin mot de l'histoire parce que mes certitudes risquent de rentrer chez elles. Déjà qu'elles menacent de me quitter quand j'écoute du blues alors ...
Bizarre que l'église en parle si peu, peut être parce qu'il est pas de chez nous l'ami Diego, ah ah ils nous feront toujours bien marrer :-) et les remercier serait la moindre des choses. Bon finalement il est canonisé le monsieur et ça a pas dû se faire sans mal, il y a des certitudes en ce bas monde qui sont pas près de rentrer chez elle ;-)

Julius - - 51 ans - 22 septembre 2005


Plus que pas mal 8 étoiles

Manifestement, ici Van Cauwelaert a fait un solide effort de documentation, sa bibliographie, ainsi que les détails scientifiques, historiques et géographiques en témoignent. Les personnages ont de l'épaisseur, notamment Nathalie, touchante en femme revenue de tout, blasée, dont les certitudes si bien ancrées finisssent par s'évanouir, et Juan Diego, émouvant fantôme bloqué par l'adoration dont il est victime. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé.

Leura - -- - 73 ans - 6 août 2005


Comment fait-on un saint 7 étoiles

Très agréable lecture, malheureusement un peu courte. Humour et émotion sont au rendez-vous. L'auteur reste fidèle à sa vision de vie après la mort qu'il développait dans "La vie interdite"

Maya - Eghezée - 49 ans - 19 août 2002


enchantement 7 étoiles

Didier Van Cauwelaert nous embarque une fois de plus dans une histoire qui nous enchante par son humour et sa drôlerie comme il l'avait fait avec son précédent roman "l'éducation d'une fée".
Ce fait véridique est basé sur une bonne documentation de l'auteur.

Francesco - Bruxelles - 79 ans - 30 août 2001


Un livre à ne pas manquer 8 étoiles

Beau boulot

Gildev - Bruxelles - 56 ans - 27 août 2001


Pas mal 7 étoiles

"L'apparition" est de l'avis même de son auteur, son livre le plus abouti. Et c'est vrai que jamais on n'aura lu un Van Cauwelaert si bien documenté, si fouillé et si original quant au thème. Si l'auteur peut revendiquer cette légitime fierté, le lecteur restera sans doute un peu sur sa faim, en refermant le livre. Si l'imagination y est, l'écriture me semble un peu irrégulière, alternant les hauts et les bas. Ce n'est pas le meilleur Van Cauwelaert sur la forme. Mais sur le fond, il ne manque pas de piquant.

Gribouilleur - Louvain-la-Neuve - 48 ans - 1 août 2001


Pas mal, sans plus... 7 étoiles

J'ai bien sûr pris du plaisir à lire "L'apparition".
Nous retrouvons le style de van Cauwelaert.
Il s'agit donc d'un livre bien écrit.
Pourtant, ce n'est pas mon préféré de cet auteur.
Il a déjà, à mon avis, mieux manié l'humour, la tendresse, les rencontres, le suspens. Que ceci ne vous retienne pas de le lire, vous passerez un bon moment en compagnie de Nathalie, très convaincante et de Juan Diego, à l'humanité assez touchante.

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 23 juillet 2001