Famille, tracas & Cie...
de Laurie Colwin

critiqué par Laure256, le 23 septembre 2005
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Laurie Colwin fidèle à elle-même
Dans ce dernier opus traduit et publié en France en 2005 (mais le roman date de 1993), Laurie Colwin est fidèle à elle-même, pas de mauvaise surprise, donc, mais pas d’explosion de joie pour ma part non plus. J’aurais pu aussi intituler ma critique « du mariage au bébé », puisque c’est le parcours que propose de suivre l’auteur, celui de Jane Louise, 40 ans, qui se marie sur le tard avec Teddy, et celui de sa meilleure amie Edie mariée à Mokie, un homme « de couleur », ce qui pose un problème à sa famille ! Les deux meilleures amies du monde vont s’arranger pour tomber enceintes en même temps et vivre leurs grossesses et leurs premières angoisses et fatigues de mères ensemble. Peu de surprise car c’est un texte limpide, qui s’attarde surtout à montrer le manque de confiance en soi de l’héroïne en ce qui concerne son couple, du genre : pourquoi m’a-t-il choisie moi, vais-je vraiment réussir à le rendre heureux, etc. Bref, angoisses existentielles d’une quadra au mari handicapé des sentiments, du moins de leur expression. Le roman est joyeusement enrichi de personnages satellites qui valent le détour, notamment le chef de bureau de Jane Louise, véritable obsédé sexuel, auquel finalement elle n’est pas si insensible. J’ai pu regretter l’absence de l’habituelle ironie de Laurie Colwin au fil de ma lecture, mais heureusement cynisme et humour arrivent en force sur la fin. Une bonne lecture donc, mais de Colwin j’ai préféré son précédent : Une épouse presque parfaite. Elle signe peut-être davantage ici le roman de la maturité, celle de l’accomplissement maternel, qui demeure très personnel dans le personnage de Jane Louise.
Un livre attractif 5 étoiles

Une intrigue un peu légère aux premiers abords, qui décrit pourtant parfaitement nos moeurs de société, nos modes de vie, le tout ponctué de réflexions et d'interrogations, à travers le parcours de personnages truculents.

Ici, le voile des illusions est levé, et le bonheur se trouve peut être au bout du chemin, là où on ne l'attend pas toujours.

Un bon roman même si on finit à la longue par s'ennuyer des tergiversations et atermoiements de l'héroïne.

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 2 juin 2013