Ma vie avec Mozart de Éric-Emmanuel Schmitt
Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Musique
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Touchant
A l'âge de 15 ans, Eric-Emmanuel Schmitt songe au suicide : plus envie de vivre cet inutile. Sa vie est remplie de rien jusqu'au jour où son professeur de musique l'emmène à l'opéra de Lyon assister à une répétition des Noces de Figaro. Sur la scène, une femme énorme, grotesque et qui ne joue même pas bien. Puis soudain, elle chante l'air de la comtesse. Elle en devient belle, la salle poussiéreuse et vide se remplit de musique, ... de Mozart. Eric-Emmanuel Schmitt apprend alors que la vie vaut la peine d'être vécue car elle est sertie d'instants merveilleux. "Ma vie avec Mozart", c'est pour l'auteur l'occasion de sortir du secrétaire la boîte qui contient toutes les lettres qu'il a écrites à Mozart depuis trente ans et les réponses que celui-ci lui a adressées, en musique. Pour mieux partager les émotions de l'auteur, le livre est accompagné d'un CD comprenant seize plages. Eric-Emmanuel Schmitt vous propose lui-même de jouer chaque titre en vous avertissant par une note manuscrite en marge, comme dans un carnet intime qu'est indubitablement ce récit poignant et inspiré. Interview à écouter sur mon blog dès ce mardi 5 octobre : http://lireestunplaisir.skynetblogs.be/
Les éditions
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Ma vie avec Mozart [Multimédia multisupport] Éric-Emmanuel Schmitt Wolfgang Amadeus Mozart, comp.
de Schmitt, Éric-Emmanuel
Albin Michel / LITT.GENERALE
ISBN : 9782226168207 ; 19,00 € ; 12/10/2005 ; 165 p. ; Reliure inconnue
Les livres liés
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Les critiques éclairs (13)
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Viva Amadeus !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 7 avril 2020
Cet adolescent est évidemment Eric-Emmanuel Schmitt. Dans un mode taquin ( quasi l’anagramme de Catin), on peut dire que notre homme ( Eric-Emmanuel) est un peu l’homme des révélations. Avec Dieu dans son livre « La nuit de feu » , ici avec Mozart ; sa prochaine révélation sera peut-être avec … un extraterrestre …( j’rigole, LOL !) .
Après la lecture de ces 150 pages - qui est agrémentée d’un CD -, on ne peut pas dire que j’ai été, ne fut-ce qu’un peu plus, « interpelé » par la musique du divin Mozart ( je suis un béotien ! ). Mais ce n’est pas de sa faute ni celle de monsieur Schmitt, juste celle de … votre serviteur.
A part ces considérations, ce roman est agréable à lire et intéressant au point de vue de la «philosophie de la vie ».
Extraits :
- Je passais des heures à contempler la catastrophe qui s’affirmait sur la glace : voilà ton corps, mon gars, habitue-toi, même s’il te semble incongru, mémorise-le, tu n’auras que celui-là pour réaliser tout ce qu’un homme doit accomplir, courir, séduire, embrasser, aimer.
- Lorsqu’on habite le désespoir, ce bidonville de l’esprit, on n’envie pas ceux qui occupent les beaux quartiers, on les oublie ou on estime qu’ils logent sur une autre planète.
- Pendant les longues heures que je passais à prendre des bains, j’avais choisi ma méthode : ce serait celle de Sénèque. Allongé dans la baignoire, protégé par l’épaisse mousse, je m’ouvrirais les veines avec un couteau bien effilé et mon sang me quitterait avec douceur.
- Je suis las, Mozart, si las. Les coulisses de l’hôpital n’ont plus de secret pour moi, j’en sais les rites, les horaires, les odeurs, les bruits feutrés, le peuple infatigable des infirmières en galoches, les médecins fugitifs au front barré par les soucis, les chariots chromés avec leurs bimbeloterie de médicaments inefficaces, les râles qui parfois s’échappent des chambres, les familles plombées qui stationnent devant la porte en craignant le malade ; je frissonne au moment où le jour se glisse dans la nuit, quand l’angoisse va saisir les patients et qu’il faudrait se trouver auprès de chacun pour lui tenir la main, le bercer, lui raconter une histoire. Le soir, en gagnant mon appartement obscur, épuisé par les conversations que j’ai dû engager, trop fatigué pour ouvrir un livre, craignant d’allumer la radio ou la télévision qui vomiraient sur moi de nouvelles horreurs, je n’accède plus au repos. Sans doute ai-je peur de m’allonger, de prendre une position qui ressemble à celle des mourants.
- Il y a une géographie de la musique. Sur une mappemonde multicolore existent plusieurs continents. Le continent Bach, le continent Mozart, le continent Beethoven, le continent Wagner, le continent Debussy, le continent Stravinski …Non loin se détachent certaines îles plus ou moins importantes : l’île Vivaldi ou la péninsule Haendel autour de Bach ; les archipels Schumann ou les atolls Chopin aux environs de Beethoven.
Musique, musique
Critique de Caecilia (Huy, Inscrite le 28 novembre 2010, 29 ans) - 22 décembre 2010
Avis partagé
Critique de Tothony (, Inscrit le 6 décembre 2009, 32 ans) - 6 décembre 2009
Musique?
Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 7 septembre 2009
Merci Mozart
Critique de Soleada (, Inscrite le 21 janvier 2007, 35 ans) - 6 mars 2008
Un peu trop nombriliste
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 25 janvier 2008
Basé sur le concept intéressant du livre+ CD (les extraits proposés sont trop courts et trop axés à mon goût sur les airs d’opéra), cet ouvrage assez court (160 pages), très bien écrit, très facile à lire, n’est ni un roman, ni un journal, ni un essai, mais quelque chose un peu à part, une série de réflexions mystiques, philosophiques, psychanalytiques et même sociales éparses, lancées au fil de la plume et de l’écoute des œuvres. Schmitt démontre parfaitement que la belle musique en général et celle de Mozart en particulier adoucit les mœurs, console les âmes et embellit la vie. Quelqu’un a dit que c’est du bruit qui pense…
Bien que n’étant pas inintéressant, cet ouvrage me semble loin d’être le meilleur de l’auteur qui se laisse un peu trop aller à une certaine forme de nombrilisme.
belle amitié
Critique de 123... (, Inscrite le 2 septembre 2006, 55 ans) - 1 janvier 2007
Jusqu'où pousser l'intimité ?
Critique de Saperlipop (, Inscrite le 8 mars 2006, 42 ans) - 22 mars 2006
Mais pour ce qui est du texte... Décevant. Le style est toujours là, heureusement, mais pour l'histoire : On se sent un peu étranger dans son monologue avec Mozart, on assiste à un spectacle pas vraiment captivant, dans l'intimité de l'auteur, à la limite du voyeurisme, sauf que c'est lui qui l'a voulu.
Qu'il revienne vite, mais avec un roman cette fois, un vrai !
Elvira Madigan
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 6 février 2006
Mais ça ne correspond pas du tout à mon Elvira Madigan : pour moi c'est la femme blonde sur un fond bleu de la superbe pochette de Deutsche Grammophon (collection originals, interprétation de Géza Anda), une musique qui me replonge à chaque fois dans un paradis perdu, un univers indescriptible où tout est bleu, le ciel, les yeux de la fille aux cheveux blonds dont j'ai compris bien plus tard que c'était mon anima.
Ça ne m'a pas du tout donné envie de lire le reste.
A tomber!
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 28 décembre 2005
"On n'exulte plus, Mozart, on partouze, et on crie 'Yeah...'" : je trouve que cette phrase est réellement somptueuse, et elle prend toute son ampleur, toute sa "gueule" sur un quatuor à cordes!
Quoi de plus beau, également, que ceci : "Cher Mozart, Quand un oiseau chante, est-ce plainte, est-ce joie? Dit-il son bonheur d'exister ou appelle-t-il la femelle qui lui manque? Mystère du chant... Toi, tu me fais remarquer que c'est beau."
Ce livre est plein de petites pensées, sur notre monde, sur la religion, sur l'amour, le partage, le don de soi, l'abandon de soi même.
Je me joins à mon ami le Rat des Champs, pour dire un grand "merci" à Monsieur Eric-Emmanuel Schmitt, et je classe "Ma Vie avec Mozart" dans ses oeuvres que j'ai préférées!
Bouleversant
Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 28 décembre 2005
Evidemment, pour les entendre et les comprendre, il faut avoir un coeur et une intelligence ouverts. Sous des dehors frivoles et superficiels, Mozart ne livre pas sa quintessence à n'importe qui.
L'adagio du concerto pour clarinette qui transcende une souffrance évidente pour atteindre une beauté universelle, qui d'autre qu'une âme d'une pureté exceptionnelle aurait pu l'écrire? Et qui d'autre que Schmitt est capable de nous en faire percevoir la profonde humanité?
La réponse de Mozart aux souffrances de notre temps comme le sida est lumineuse comme à son époque, elle est intemporelle. C'est le témoignage d'un ami, toujours fidèle, qui dit: "Tu souffres, je te comprends, moi aussi j'ai vécu ça, et voilà comment j'ai surmonté mes douleurs. Laisse-toi prendre par la main, par l'oreille, je t'emmène au-delà du mal là où n'existe que la beauté pure."
Monsieur Schmitt, je me range dans vos admirateurs inconditionnels depuis longtemps déjà, mais ici, je vous dis merci de cette promenade à laquelle vous m'avez convié, dans un monde où la pureté est la seule loi.
heureusement qu'il y a le CD
Critique de Martien (, Inscrite le 22 novembre 2005, 67 ans) - 23 novembre 2005
Le CD est sublime !
lecture musicale
Critique de Mireï (, Inscrite le 11 novembre 2005, 73 ans) - 11 novembre 2005
Mozart est étonnamment actuel, le CD ne quitte plus ma voiture, pour être ZEN avant d'aller bosser c'est excellent.
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