Le festival de la couille et autres histoires vraies
de Chuck Palahniuk

critiqué par B1p, le 3 octobre 2005
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Dans la tête malade de Chuck Palahniuk
Que faut-il voir derrière "Le Festival de la couille et autres histoires vraies" ?
Un recueil d'articles et de reportages menés à bien par Palahniuk himself pour différentes publications. Et à travers ces extraits choisis, on comprend où Palahniuk va pêcher ses idées toutes plus ahurissantes les unes que les autres : dans la réalité. Parce qu'aux Etats-Unis, la folie humaine atteint des proportions qu'on n'imagine pas voir un jour atteintes ailleurs.

Passons sur le festival de la couille qui donne son nom au livre : des festivals de l'érotisme, on en a à Bruxelles - les pyramides Rogier s'en souviennent - même si on doit y pratiquer moins souvent l'emboîtement des organes sexuels (en fait je n'en sais rien je n'y ai jamais été mais tout témoignage est le bienvenu svp merci).
Mais dans le livre, il y a beaucoup, beaucoup plus fort.
Les concours de moissonneuses-batteuses par exemple, où des engins façonnés comme des machines de guerre se rentrent dedans le plus violemment possible dans le seul but de se donner la mort au milieu de la cambrousse.
Les allumés de la pierre qui ont construit leur propre château à la force du poignet et avec l'aide, tout de même, d'un peu de stuc et de papier mâché (quoique ça ne convienne pas très bien à la construction des ponts-levis).
Et puis des interviews de Juliette Lewis ou de Marylin Manson, des artistes, disons, "reconnus" pour leur bizarrerie et leur extravagance.

Et il apparaît que, dans tout ce fatras, c'est surtout Palahniuk qui a l'air d'avoir mis le cap à l'ouest en ayant perdu le nord. Notamment quand il explique son expérience des anabolisants qui ont failli réduire ses couilles à la taille de têtes d'épingle, ou quand il explique que "Fight Club" est un condensé des manies qu'il a trouvé chez ses différents potes (ndr. Fight Club = savon à base de graisse liposucée, mictions dans les consommés des grands restaurants, groupes d'entraide pour le cancer des testicules...)

Alors, oui, au départ anecdotique, "Le Festival de la couille et autres histoires vraies" devient au fil des articles un témoignage troublant sur son auteur qui devient, quelque part, le sujet même du bouquin. Et il faut dire qu'on se prend de sympathie pour ce gars à cause de sa manie de pervertir les valeurs qui ont fait et font encore pour quelques temps peut-être le grand Occident, et en premier lieu l'Amérique.

Faites seulement que Palahniuk nous ponde encore quelques bons romans avant de finir comme Hunter S. Thompson.
Une vision humoristique de l'American Dream 6 étoiles

Le festival de la couille par l'auteur de Fight Club... des histoires (vraies) brèves déjantées assez inégales qui dépeignent une Amérique de personnages originaux: de Marylin Manson à Rocket Guy un mec qui construit des fusées dans son jardin.
Pas mal d'histoires personnelles de Chuck marrantes aussi... dans le style de ce genre de nouvelles T.C Boyle et Carver raviront les fans d'histoires d'américains assez particuliers, en toile de fond toujours "l'American Dream" écorné et moqué, celui que la morale bien pensante de la société américaine ne veut pas entrevoir.
Marrant et assez inégal toutefois mais un certain charme évident.

Pats60 - - 64 ans - 8 février 2015


Le festival de l'Amérique en folie 8 étoiles

Ce livre est une accumulation de mini reportages sur des manifestations plus improbables les unes que les autres, au fin fond des Etats-Unis (sans être péjoratif).
Toutes ces petites tranches de vie nous en apprenent un peu plus sur les "rites" des américains : batailles de moissonneuses batteuses, lutte romaine, équipage de sous marin nucléaire, bâtisseurs de châteaux,... Palahniuk en tant que reporter, nous décrit tout cela sans fioriture, avec toute sa sensibilité, sans en rajouter (et il n'en a vraiment pas besoin!).

Ce livre dévoile également quelques interviews de stars plus ou moins connues dont celle de Marilyn Manson qui restera inoubliable.
Manson l'accueillera dans son grenier, dans l'obscurité et se tirera les cartes. Il avouera : qu'il est timide, que son grand-père planquait des sex toys et, d'ailleurs, n'était pas son vrai grand père! Que sa mère (infirmière) lui trouvait de nombreuses maladies imaginaires afin que Manson prenne sa mère pour indispensable. Bref, simplement énorme!

Et la 3ième partie raconte quelques anecdotes de sa vie personnelle. Cette dernière partie est attendrissante et m'a permis de me dire que Chuk Palhaniuk est en fait un homme commun et tout à fait normal (si si!!)

Ce livre est donc original dans sa structure et ils est touchant. Je le recommande fortement.

POOKIES - MONTPELLIER - 47 ans - 28 novembre 2010