La boîte noire
de Amos Oz

critiqué par Printemps, le 9 octobre 2005
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Histoire humaine
Cet auteur israélien nous fait découvrir les rapports tendus et tendres entre un professeur américain d'origine juive, son ex qui tente de le regagner - pourquoi ?, son nouveau mari - israélien expansionniste qui y voit un apport financier possible, uniquement cela ?, et son fils - qui s'essaie à de nouvelles expériences épicuriennes - prendre du bon temps est-ce ce à quoi doit tendre la vie ?, ainsi que son chargé d'affaires et ancien ami d'enfance - quels intérêts défendre ? A travers l'échange de lettres de tous ces protagonistes nous pouvons découvrir les rapports humains et conflictuels qui les lient et les opposent. Le jeu du dialogue à plusieurs permet un éclairage tout à fait original de la situation grâce au jeu des points de vue multiples. Il nous reste à nous former une impression de ce qui a pu se passer et des relations entre ces différents personnages. En somme où est la réalité, quel voie suivre dans le dédale des impressions humaines ? J'ai particulièrement aimé les différents registres de langage adoptés par les personnages qui rendent compte de leurs types et manies.
Un roman épistolaire de l'Israël contemporaine 8 étoiles

Ce roman sous forme de lettres montre que les relations familiales dans l'Israël contemporaine ne sont pas plus simples qu'en Europe ou en Amérique du nord. L'intellectuel de l'histoire prend ses distances avec sa dose de lâcheté, son ex-femme avec moult états d'âme et crises de nerfs, leur fils étant ballotté dans tout cela et vivant mal la situation, malgré la tentative de sa mère de refaire sa vie. Les lettres et télégrammes donnent un ton très vivant à cette oeuvre sociale, sombre mais colorée. C'est intéressant.

Veneziano - Paris - 46 ans - 2 mai 2019