Ca y est, je viens de m'affranchir du terrible roman de Dashiell Hammett " La moisson rouge" rentré tout droit au panthéon des 100 meilleurs livres de tous les temps.
Classé également parmi les plus grands livres cultes du siècle, et sans l'ombre d'un doute, pionnier du roman noir qui a donné ses lettres de noblesses à la fameuse Hard boiled school.
On suit le parcours sanglant du détective privé, à la première personne, déterminé à venger la mort violente de son client à Personville.
Sa méthode : le nettoyage ... à grand coup d'arrosoir aux pruneaux, sans pitié, sans morale, sans droit ni justice.
Son remède : le chantage, la trahison, la corruption, faisant parler son feu. La peur, j'connais pas !
Persontville ou devrais je dire Poisontville, farci de mafioso, de truands, de petites frappes, de flics véreux, de femmes fatales , c'est sûr, c'est un nid à serpents ... mortels !
Les personnages défilent aux rythmes des pages que l'on tourne, meurent aux cadences de courts chapitres, l'enquête s'envenime devenant suspecte, perdant le sens du bien du mal, et du sang s'imprègne sur nos doigts tout le long de ce récit.
L'écriture est taillée au scalpel, bourrée d'argot d'époque nostalgique des années 30, bourrue et glaciale comme son héroïne.
L'histoire se tient malgré tout ces coups foireux et cette ribambelle de cadavres mais il est vrai que les personnages n'ont pas le temps de s'identifier réellement, tellement que ça va vite.
Un seul intérêt, qui a buté qui ?, pour rendre à son tour la monnaie, à coup de pétoire.
Un seul but, transformer Poisontville en un paisible lit douillet de roses sans épines.
Dommage que le final demeure sans surprise, mais au moins on reste de marbre sur l'ensemble des macabés empilés.
Brut, féroce, limpide et direct comme un coup de poing en plein plexus, voilà la définition de ce roman qui laissera des traces !!!
A lire donc, avant de clapser !
Pakstones - saubens - 59 ans - 3 juillet 2011 |