Le château blanc de Orhan Pamuk
Le château blanc de Orhan Pamuk
( Beyaz kale)
( Beyaz kale)
Catégorie(s) : Littérature => Moyen Orient
Critiqué par Agded, le 10 octobre 2005
(vincennes, Inscrite le 7 septembre 2005, 49 ans)
Critiqué par Agded, le 10 octobre 2005
(vincennes, Inscrite le 7 septembre 2005, 49 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : (49 937ème position).
Visites : 7 897 (depuis Novembre 2007)
Moyenne des notes : (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : (49 937ème position).
Visites : 7 897 (depuis Novembre 2007)
décevant
à lire l'accroche en quatrième de couverture on s'imagine trouver un livre palpitant et on tombe sur une histoire longue à démarrer, ennuyeuse,
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Les éditions
-
Le château blanc [Texte imprimé] Orhan Pamuk trad. du turc par Munevver Andac
de Pamuk, Orhan Andaç, Münevver (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070411061 ; 8,10 € ; 18/11/1999 ; 258 p. ; Poche
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Une fable turque
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 8 juin 2014
Orhan Pamuk nous entraîne dans la Turquie du 17ème siècle. Le narrateur, jeune scientifique italien, se fait capturer par des marins turcs et sera vendu comme esclave à Istanbul. Assez rusé, il se fait passer pour un médecin et commence à être considéré par les personnes qui le côtoient. Sa réputation monte jusqu'aux oreilles du Pacha qui le convoque. Séduit par le jeune italien, il le confie à un scientifique, nommé le Maître dans ce roman-fable. Surprise ! Dès qu'il voit ce dernier, il a le sentiment de se regarder dans un miroir. L'italien et le maître sont des reflets parfaits à l'exception de quelques poils. S'ensuivent des rapports de domination, une lutte commune contre une épidémie, le projet de concevoir une arme redoutable ...
Ce roman est inégal et je rejoins la plupart des avis qui m'ont précédé. C'est le genre de roman que j'aurais voulu adorer. Il possède de belles qualités et rappelle certains contes philosophiques qui ont tant plu en France au 18 ème siècle. Dans cette fable, c'est la rencontre entre l'Orient et l'Occident qui est dépeinte, ou bien tout simplement une image contrastée de la Turquie actuelle. Même si l'on reste dans un univers fictif, il est tout de même question de Mehmet IV. Le roman pose sans doute les bonnes questions sur l'identité, sur l'écriture aussi. L'atmosphère reste envoûtante. Le passage où les deux personnages sont concentrés sur l'élaboration d'une arme ressemble vraiment à un huis-clos. Pourtant l'on s'ennuie parfois. L'on s'essouffle malgré les bonnes idées et le sujet qui pourrait apparenter ce texte à un roman d'aventure.
Je n'abandonne pas Orhan Pamuk, il faudra que je lise un autre roman pour me faire une idée plus précise sur cet auteur.
Ce roman est inégal et je rejoins la plupart des avis qui m'ont précédé. C'est le genre de roman que j'aurais voulu adorer. Il possède de belles qualités et rappelle certains contes philosophiques qui ont tant plu en France au 18 ème siècle. Dans cette fable, c'est la rencontre entre l'Orient et l'Occident qui est dépeinte, ou bien tout simplement une image contrastée de la Turquie actuelle. Même si l'on reste dans un univers fictif, il est tout de même question de Mehmet IV. Le roman pose sans doute les bonnes questions sur l'identité, sur l'écriture aussi. L'atmosphère reste envoûtante. Le passage où les deux personnages sont concentrés sur l'élaboration d'une arme ressemble vraiment à un huis-clos. Pourtant l'on s'ennuie parfois. L'on s'essouffle malgré les bonnes idées et le sujet qui pourrait apparenter ce texte à un roman d'aventure.
Je n'abandonne pas Orhan Pamuk, il faudra que je lise un autre roman pour me faire une idée plus précise sur cet auteur.
Une quatrième de couverture trompeuse...
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 6 avril 2008
Il faut bien l'admettre, la quatrième de couverture de l'édition Folio ne nous prépare pas vraiment à ce livre. A sa lecture, on a l'impression qu'elle ne nous révèle - comme toute quatrième de couverture qui se respecte - que la base de l'intrigue du roman qui sera développée tout au long de celui-ci. On s'attend donc à des aventures empreintes de métaphysique palpitantes. Mais non... La quatrième de couverture nous a résumé tout le livre (dans le désordre et grossièrement), sauf son dernier chapitre. Du coup, après une première scène d'abordage, capture, cachot qui laisse présager du meilleur, il faut reconnaître qu'une fois l'esclave livré au Maître, on s'ennuie un peu. Toutefois, le roman est juste suffisamment intéressant (et court ?) pour nous pousser à continuer notre lecture jusqu'au bout.
Et on est récompensé. Car quel dernier chapitre !!! Un tourbillon, une claque ! Il ne répond pas à de quelconques questions, il nous les pose, il nous perd. Complètement. Ce seul chapitre contient tout le livre. On en est même presque (presque !) tenté de le relire une deuxième fois.
Oui, ce livre est difficile d'accès, décevant par certains aspects (il faut bien le reconnaître), lent, répétitif, ennuyeux... mais rien que pour ce dernier chapitre, quelque part, ça vaut le coup. Parce qu'une fin comme ça, et bien ça se mérite !
Et on est récompensé. Car quel dernier chapitre !!! Un tourbillon, une claque ! Il ne répond pas à de quelconques questions, il nous les pose, il nous perd. Complètement. Ce seul chapitre contient tout le livre. On en est même presque (presque !) tenté de le relire une deuxième fois.
Oui, ce livre est difficile d'accès, décevant par certains aspects (il faut bien le reconnaître), lent, répétitif, ennuyeux... mais rien que pour ce dernier chapitre, quelque part, ça vaut le coup. Parce qu'une fin comme ça, et bien ça se mérite !
Je est autre
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 21 février 2008
Pour éviter toute ambiguïté : Ne cherchez pas un voyage dépaysant au royaume ottoman, ou bien une quelconque sultanerie. On est bien loin de Maalouf.
Capturé et réduit en esclavage, un italien (le "Moi" narrateur du livre), refuse de se convertir à l'islam et se fait passer pour médecin. Il est donné comme esclave à un savant, qui lui ressemble comme un double. Le livre retrace leurs recherches scientifiques et leurs quêtes d'identité.
On peut ainsi raconter l'histoire en une demi-page, et n'avoir pourtant rien dit de tout ce qui fait le thème central : pourquoi suis-je ce que je suis, qu'est-ce qui me distingue de l'autre ?
Pour le lecteur, le livre recèle au moins deux énigmes :
- que relit le visiteur à la fin ? la réponse se trouve page 43 de l'édition folio
- quel est le nom du narrateur ? je n'ai pas trouvé la réponse...
Stimulant, dépaysant et pourtant le livre m'a laissé moi aussi un certain sentiment de déception, de vide.
Capturé et réduit en esclavage, un italien (le "Moi" narrateur du livre), refuse de se convertir à l'islam et se fait passer pour médecin. Il est donné comme esclave à un savant, qui lui ressemble comme un double. Le livre retrace leurs recherches scientifiques et leurs quêtes d'identité.
On peut ainsi raconter l'histoire en une demi-page, et n'avoir pourtant rien dit de tout ce qui fait le thème central : pourquoi suis-je ce que je suis, qu'est-ce qui me distingue de l'autre ?
Pour le lecteur, le livre recèle au moins deux énigmes :
- que relit le visiteur à la fin ? la réponse se trouve page 43 de l'édition folio
- quel est le nom du narrateur ? je n'ai pas trouvé la réponse...
Stimulant, dépaysant et pourtant le livre m'a laissé moi aussi un certain sentiment de déception, de vide.
Conte philosophique puissant mais un poil rebutant.
Critique de Philduch (Aix en Provence, Inscrit le 17 février 2006, 57 ans) - 26 novembre 2006
Le sentiment marquant, une fois la dernière page du Château blanc refermée ? La perplexité. La perplexité à l’égard d’un texte énigmatique, déroutant parfois, dont on sent bien, pourtant, la puissance ; conte philosophique écrit avec des mots simples, des phrases limpides, mais qui dissimule son (ou ses) message sous les méandres d’une histoire tantôt banale, tantôt abracadabrantesque.
Partant du principe selon lequel le propre de la bonne littérature est de pousser à la réflexion, il est bon de se creuser un peu les méninges. Plusieurs interprétations du château blanc sont possibles ; j’en ai trouvé quelques unes sur internet. Personnellement, ce qui m’est venu à l’esprit, c’est l’universalité de la nature humaine, pour le bien comme pour le mal, en occident comme en orient. Le Maître et son esclave sont interchangeables. Tous deux cèdent à la vanité, passent du désespoir à l’extase, tentent (inutilement, le plus souvent) d’influer le cours des chose en séduisant le jeune Sultan. Autre indice, le besoin malsain qu’ont nos deux compères de faire avouer leurs vices aux paysans croisés lors de la campagne militaire finale : qu’ils soient slaves, vénitiens, ou turcs, les mêmes petits larcins, les mêmes pêchers véniels… Pas de supériorité d’un peuple sur un autre ni de différence fondamentale due à la religion.
Autre approche ; l’inutilité de l’analyse égocentrique, de l’observation minutieuse et détaillé de ce qui n’est en fait qu’un abîme insondable : soi-même.
Autre approche encore ; la décadence de la société turque, superstitieuse, perdue dans la contemplation inutile des produits de la création, et d’ores et déjà dépassée par la technologie occidentale (C’est l’esclave vénitien qui met fin à l’épidémie de peste, quant à la machine infernale du Maître, elle ne marche pas).
On le voit, le roman d’Orhan Pamuk est riche. Reste un problème toutefois, et de taille (cf. plus haut la demie étoile collée par Adged !) : la forme, la mise en musique. Souvent rebutante, sans aucun dialogue. Le rythme lancinant, après une entame trompeuse (la capture) et malgré quelques moments forts (la peste). Le peu de personnages marquants, outre le Maître, l’esclave et le Sultan.
Dommage. Et dur à critiquer (j’ai fait ce que j’ai pu !).
Partant du principe selon lequel le propre de la bonne littérature est de pousser à la réflexion, il est bon de se creuser un peu les méninges. Plusieurs interprétations du château blanc sont possibles ; j’en ai trouvé quelques unes sur internet. Personnellement, ce qui m’est venu à l’esprit, c’est l’universalité de la nature humaine, pour le bien comme pour le mal, en occident comme en orient. Le Maître et son esclave sont interchangeables. Tous deux cèdent à la vanité, passent du désespoir à l’extase, tentent (inutilement, le plus souvent) d’influer le cours des chose en séduisant le jeune Sultan. Autre indice, le besoin malsain qu’ont nos deux compères de faire avouer leurs vices aux paysans croisés lors de la campagne militaire finale : qu’ils soient slaves, vénitiens, ou turcs, les mêmes petits larcins, les mêmes pêchers véniels… Pas de supériorité d’un peuple sur un autre ni de différence fondamentale due à la religion.
Autre approche ; l’inutilité de l’analyse égocentrique, de l’observation minutieuse et détaillé de ce qui n’est en fait qu’un abîme insondable : soi-même.
Autre approche encore ; la décadence de la société turque, superstitieuse, perdue dans la contemplation inutile des produits de la création, et d’ores et déjà dépassée par la technologie occidentale (C’est l’esclave vénitien qui met fin à l’épidémie de peste, quant à la machine infernale du Maître, elle ne marche pas).
On le voit, le roman d’Orhan Pamuk est riche. Reste un problème toutefois, et de taille (cf. plus haut la demie étoile collée par Adged !) : la forme, la mise en musique. Souvent rebutante, sans aucun dialogue. Le rythme lancinant, après une entame trompeuse (la capture) et malgré quelques moments forts (la peste). Le peu de personnages marquants, outre le Maître, l’esclave et le Sultan.
Dommage. Et dur à critiquer (j’ai fait ce que j’ai pu !).
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