Tu redeviendras poussière
de Tami Hoag

critiqué par Mademoiselle, le 11 octobre 2005
( - 37 ans)


La note:  étoiles
Un tueur en série de plus
« Tu redeviendras poussière » a l’air d’un roman banal, à première vue. Mais, ayant lu « Meurtre au carnaval », je savais qu’avec Tami Hoag, rien n’est simple. Elle a l’art et la manière de changer une intrigue à priori classique en quelque chose de prenant, de déroutant et tout à fait original.

Kate Conlan fait partie de l’aide aux victimes et aux témoins. Elle est appelée pour baby-sitter une jeune fille aux tendances auto-destructrices, probablement fugueuse, qui a vu le Crémateur se débarrasser du corps de sa 3eme victime. Terrorisée, elle refuse de donner des détails. Cette 3eme victime serait la fille d’un des hommes les plus influents de la ville, alors tout le monde se bouge : « Sur-le-champ, tout simplement parce que la victime était de celles qui méritent plus d’une minute et demi d’attention au flash de six heures. Kate était bien forcée de se demander combien il aurait fallu de prostituées pour que Ted Sabin ressente un degré d’urgence similaire. » Un profiler du FBI est envoyé sur place. Il s’avère que John Quinn est l’homme avec qui elle avait eu une liaison 5 ans auparanvant.

Ce roman devrait plaire aux fans de Patricia Cornwell. Même genre de personnages, même genre d’histoire, mais à mon avis en mieux (enfin je n’ai lu que « Dossier Benton » de Patricia Cornwell).

Tami Hoag sait manœuvrer le lecteur pour le faire soupçonner tour à tour plusieurs personnes jusqu’à ce qu’il comprenne trop tard, comme l’héroïne. J’avais bien eu des doutes, mais j’avais tellement de suspects, je n’en ai été sûre que 100 pages avant la fin, mais je n’avais malgré tout pas encore tout compris.

Un bon thriller, assez dur mais réaliste, hélas.
Vraiment bon 8 étoiles

Dans la veine des grands romans policiers, ce livre avec une allusion biblique dans le titre, est mené d'une main de maître et révèle cette psychologie tortueuse inhérente aux serial killers. Et puis, au lieu de desservir l'histoire, cet amour entre l'héroîne et l'agent du FBI la rehausse, lui donne des couleurs et atténue un peu l'horreur

Giny - Casablanca - 36 ans - 12 octobre 2005