Le pingouin de Andreï Kourkov
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Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Un thriller humoristique réussi
Drôle de couple formé par Victor, écrivain en panne d'inspiration, et Micha, un Pingouin mélancolique souffrant du mal du pays.
Lors de la faillite du Zoo, Victor a en effet adopté un pingouin, pour partager sa solitude depuis que son amie l'a quitté.
L'ordinaire de Victor (et de Micha, grand mangeur de poisson surgelé) s'améliore lorsque le rédacteur en chef d'un grand quotidien lui demande d'écrire à l'avance des nécrologies de personnalités en vue, en prévision de leur mort. Victor réalisera vite que tout n'est pas net dans ce travail, mais une fois pris dans l'engrenage il n'est plus question d'arrêter. D'autant que la petite famille s'est agrandie; en plus du Pingouin il est maintenant responsable de Sonia, l'enfant d'un collègue mystérieusement disparu. Et puis il y a aussi Nina, engagée pour s'occuper de la petite.
Je ne vous raconterai pas l'histoire, elle se lit avec un grand plaisir, sorte de thriller policier humoristique. On y découvre aussi la vie quotidienne à Kiev, capitale de l'Ukraine, et on se rend compte que la vie n'est pas toujours rose dans l'ancienne URSS.
Les éditions
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Le pingouin [Texte imprimé] Andreï Kourkov trad. du russe par Nathalie Amargier
de Kourkov, Andreï Amargier, Nathalie (Traducteur)
Liana Levi
ISBN : 9782867462283 ; 18,29 € ; 09/03/2000 ; 276 p. ; Relié -
Le pingouin [Texte imprimé], roman Andreï Kourkov traduit du russe par Nathalie Amargier
de Kourkov, Andreï Amargier, Nathalie (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757824405 ; EUR 1,00 ; 13/05/2011 ; 1 vol. (271 p.) p. ; Poche -
Le pingouin [Texte imprimé], roman Andreï Kourkov trad. du russe par Nathalie Amargier
de Kourkov, Andreï Amargier, Nathalie (Traducteur)
Seuil / Points (Paris).
ISBN : 9782020477819 ; 3,58 € ; 02/04/2004 ; 288 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Agréable et se lit facilement
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 7 août 2014
Agréable et se lit facilement.
Extraits :
- Buvons pour que ce ne soit pas pire. Mieux, ça a déjà été.
- Comme on s’occupe de quelqu’un sans en être amoureux : les membres de sa famille, on ne les aime pas forcément, on les aide, on se fait du souci pour eux, mais les sentiments et les émotions sont secondaires, facultatifs. On souhaite juste que tout aille bien pour eux.
Un bon moment
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 15 avril 2014
Phénomène original et non des moindres, Victor vit avec Micha, un pingouin dépressif pour lequel il a beaucoup d’affection et qui va lui rapporter un peu d’argent grâce à une étrange activité. D’autres personnages imprévus viennent remplir sa vie ; de belles et étonnantes rencontres comme celle de Pidpadily, Sonia, Nina qui vont pimenter son quotidien et bien plus encore !
Premier roman de Kourkov que je découvre, Le Pingouin est du genre burlesque et sort de l’ordinaire. On se retrouve plongé dans un univers kafkaïen où Victor tente de comprendre où il a mis les pieds sans y parvenir, dans une Ukraine post-soviétique où la corruption est légion et la mafia domine le pays. La fin m’a scotchée. Je suis tentée de lire la suite des Pingouins !
Loufoquerie plate...
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 9 mai 2013
L'omniprésence assez originale du pingouin dans la vie de Viktor, qui aurait pu servir de décalage intéressant, n'apporte à mon sens aucune plus value à l'atmosphère de l'histoire et n'est en définitif qu'un fantôme qui erre dans la maison. La poésie ou la critique du système qu'a peut-être voulu faire passer Andreï Kourkov dans cette aventure, ne m'ont pas du tout convaincu.
L'écriture banale ne relève pas le niveau et est aussi plate que l'émotion que m'a procuré cette histoire. Je ne donnerai donc pas suite...
Un livre qui ne laisse pas de glace
Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 12 août 2011
Côté vie privée, ce n'est pas l'extase non plus: il est célibataire, a peu d'amis, et vit accompagné de Micha, un pingouin certes affectueux, mais dépressif et peu habitué à vivre sous de telles latitudes.
Les ennuis commencent lorsque les sujets des "petites croix" décèdent les uns après les autres à une vitesse alarmante...
"Le Pingouin" est un roman qui se lit avec plaisir. Les aventures de Victor (et Micha) mêlent humour (souvent noir), sentiments, et une petite dose de suspense. J'ai trouvé que ça se lisait facilement et agréablement. Le personnage principal est attachant tout en étant imparfait.
Hormis l'histoire elle-même, on retrouve dans "Le Pingouin" une critique désabusée de la société ukrainienne après la chute de l'URSS, où la corruption apparaît comme monnaie courante.
Un petit regret toutefois: j'ai trouvé dommage que le pingouin Micha n'ait pas un plus grand rôle.
Roman dépaysant, rafraîchissant, tendre, drôle et cynique à la fois, "Le Pingouin" est un livre que je conseille.
L'écrivain n'est pas manchot
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 13 décembre 2009
Parce qu'à Kiev désormais, le zoo n'a plus les moyens d'entretenir ses pensionnaires et se trouve dans l'obligation de les confier à la population ...
[...] Micha, le pingouin, se promenait dans le couloir sombre, cognant de temps à autre à la porte fermée de la cuisine. Victor finit pas se sentir coupable et lui ouvrit. Il s'arrêta près de la table. Haut de presque un mètre, il parvenait à embrasser des yeux tout ce qui s'y trouvait. Il fixa d'abord la tasse de thé, puis Victor, qu'il examina d'un regard pénétrant, comme un fonctionnaire du Parti bien aguerri. Victor eut envie de lui faire plaisir. Il alla lui préparer un bain froid. Le bruit de l'eau fit immédiatement accourir le pingouin, qui s'appuya au rebord de la baignoire, bascula et plongea sans attendre qu'elle soit pleine.
Oui, comme on le sait, rien ne va plus dans les républiques de l'ancien empire soviétique où les rescapés deviennent nécessairement philosophes.
[...] - Vous avez manqué l'époque de l'abondance, déplora le vieil homme. Chaque siècle offre environ cinq années de faste, puis tout s'écroule ... je crains que vous ne viviez pas jusqu'au prochain tour, et moi encore moins ... Mais moi, j'aurai profité de celui qui vient de passer. Comment se porte votre manchot ? [...]
Le vieil homme se leva et Victor s'aperçut à nouveau qu'il n'avait pas de chaussures.
- Vous n'allez pas attraper froid ? s'inquiéta-t-il.
- Non, dit Pidpaly, sûr de lui. C'est parce que je fais du yoga ... J'ai un livre avec des photos, et tous les yogis indiens sont pieds nus.
Il faut dire que Kiev enneigé et glacé au coeur de l'hiver, c'est pas vraiment le top des spots touristiques.
[..] Le soleil brillait, la neige scintillait, et ses doigts gelaient au fond des poches de sa parka.
Sauf pour les ukrainiens qui aiment à pique-niquer sur le Dniepr gelé. Au grand bonheur du pingouin Micha qui adore plonger dans les trous de pêche.
Derrière ces savoureuses et frileuses anecdotes sur la vie quotidienne des ukrainiens (et des manchots), se cache la sombre réalité du monde déliquescent de l'ex-Union Soviétique.
Victor est embauché par un grand journal de Kiev pour rédiger des notices nécrologiques sur des célébrités des arts, des affaires ou de la politique ... encore bien vivantes !
Ainsi, le journal est fin prêt dès que l'une de ces personnalités trépasse.
Ce qui, on s'en doute, arrivera de plus en en plus fréquemment au fil des nécros que Victor rédige sur commande ...
Qui tire les ficelles derrière tout cela ? Qui commandite ces nécros ?
Et lorsque Victor et son pingouin commencent à être invités aux enterrements, c'est un univers angoissant, inquiétant, quasi-kafkaïen, qui se dessine patiemment mais sûrement ...
Un roman à l'atmosphère très étrange, venu(e) du froid, avec un arrière goût d'amertume désabusée.
Saluons au passage la traduction (du russe) de Nathalie Amargier qui a pensé à quelques petites notes fort bien venues sur les us et coutumes ukrainiennes.
Comme une envie de thé, de café et de vodka
Critique de Montag (Saint Etienne, Inscrit le 3 février 2009, 37 ans) - 13 février 2009
Micha et Victor
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 14 août 2006
Péripéties communes narrées par Andreï Kourkov avec une plume acérée et pleine d'humour. C'est drôle, tendre, cruel et ironique.
J'ai apprécié le regard désabusé et lucide qu'il lance sur son pays, sur Moscou, sur le royaume de la débrouille dans lequel l'argent n'a plus d'odeur. C'est cynique, froid et ça fait sourire, oui, parce que tellement humain. Kourkov n'a pas son pareil pour rendre ses personnages attachants.
Une histoire qu'il faut absolument compléter par la suite, "Les pingouins n'ont jamais froid".
Noir et rose
Critique de Printemps (, Inscrite le 30 avril 2005, 66 ans) - 30 octobre 2005
Des morts, de la corruption et de l'humour
Critique de FéeClo (Brabant wallon, Inscrite le 12 février 2004, 48 ans) - 11 juillet 2005
Mais il faut accepter de ne pas avoir les deux pieds trop sur terre pour entrer dans cette histoire de pingouin!
Si on reste en surface, on peut trouver ça très drôle. Mais si on va en profondeur, qu'est ce que c'est triste: la corruption qui règne dans ce pays, cet homme qui n'a pas de sentiment, ce pingouin qui semble déprimer...
Restons dans le surréaliste, et amusons-nous!!
Mais j'attends la suite avec impatience!! Il est trop attachant, ce p'tit Micha.
Triste pingouin
Critique de Pibemuc (Sterrebeek, Inscrit le 17 novembre 2001, 81 ans) - 5 décembre 2002
Sympa sans plus
Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 8 octobre 2001
Un bon petit roman
Critique de Vigno (, Inscrit le 30 mai 2001, - ans) - 28 juillet 2001
Copmme Saule le souligne, le roman de Kourkov offre une image impitoyable de l’Ukraine où règne la corruption, où la vie d’un homme n'a de valeur en autant qu’elle serve les intérêts des plus fortunés.
C'est un roman léger de lecture facile. La présence du pingouin ajoute une note humoristique qui permet à ce roman de se démarquer du banal roman policier.