Une cinquantaine de pages, sept personnages, un monologue, un pique-nique, de douloureux souvenirs, des blessures cachées, le style émouvant d'Annie Saumont... Un témoignage terrible et puissant.
Peu après la seconde Guerre Mondiale, une famille se retrouve pour pique-niquer, savourer les mets dont ils ont manqué pendant la guerre et profiter d'un après-midi en famille. Il y a Jean "Tontonje" le narrateur, sa femme, sa soeur Yvonne, son mari, la grand-mère Mouche qui ne parle plus depuis que son mari est mort, Anne et Albert.
Les souvenirs de la guerre remontent, douloureux et difficiles mais l'alcool aide Jean à les raconter et on sent la gêne de tous face à ce passé qu'ils ne veulent pas voir ressurgir. Jean parle de l'arrestation du grand-père durant laquelle il n'a pas bronché pour l'aider, un souvenir qui l'empêchera de dormir longtemps... Il parle beaucoup de Max, son neveu qu'il aime de tout son coeur mais qui s'est éloigné de la famille... On apprend à connaître chacun des personnages seulement à travers ce monologue et c'est là tout le génie d'Annie Saumont.
Loras - - 38 ans - 23 novembre 2008 |