Ubik de Philip K. Dick
(Ubik)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 29 avis)
Cote pondérée : (316ème position).
Visites : 13 717 (depuis Novembre 2007)
Dick est vivant et vous êtes morts !
"Ubik" représente un véritable sommet de la science-fiction intelligente, genre que Dick a réussi à imposer au public.
Public européen surtout, les Américains demeurant malheureusement davantage friands de martiens agressifs et de mutants télépathes - cfr. Van Vogt et autres. Avec Dick, la SF devenait adulte et accédait au rang de littérature à part entière.
"Ubik", son chef d'oeuvre, développe une intrigue vertigineuse et paranoïaque incroyablement prenante qui vous entraîne dans un délire labyrinthique parfaitement maitrisé. Oui, maitrisé, car, contrairement à d' autres ouvrages du même style (et même, je l'avoue, à certains livres ultérieurs de Dick) "Ubik" possède une cohérence interne rigoureuse et parvient à tenir en haleine jusqu'à la vertigineuse conclusion. On trouve ici un délire imaginatif qui annonce les meilleurs romans cyber-punk (dont "Matrix" et "Dark City" sont, actuellement, les meilleures transpositions cinématographiques), et un univers passionnant "qui ne s'écroule pas deux jours plus tard" comme aurait dit Dick lui-même. Un monument indispenssable de la science-fiction.
Les éditions
-
Ubik de Philip Kindred Dick
de Dick, Philip K.
R. Laffont
ISBN : 9782221086742 ; 21,19 € ; 26/09/1997 ; 270 p. ; Broché -
Ubik [Texte imprimé] par Philip K. Dick trad. de l'américain par Alain Dorémieux
de Dick, Philip K. Dorémieux, Alain (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264028815 ; 7,10 € ; 24/09/1999 ; 288 p. ; Broché -
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (28)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Embryon de la SF
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 11 novembre 2019
A l'image du Seigneur des anneaux (c'est le premier exemple qui me vient à l'esprit) l'histoire vaut le détour mais la lecture est à la limite de la torture, tant l'écriture manque de talent.
Ubik est en effet pénible à lire. Tout démarre tambour battant dans un univers inconnu et peu décrit. Débrouillez vous avec les éléments éparses de ce monde exotique.
le style est difficile, cela tient-il à la traduction ? en tout cas, à la déroute que m'inspire la narration, la lecture est plutôt pénible.
Cependant, l'histoire dévoile un concept intéressant que je ne divulgâcherai pas et l’enchaînement des événements permet de tenir en haleine malgré tout.
L'univers cyberpunk qui se dessine évoque en nous toutes les œuvres modernes de la SF. Je pense à Inception entre autres.
Je souligne le génie d'une telle histoire pour l'époque à laquelle elle a été écrite, mais le style tue littéralement le plaisir de la lire.
Un roman engagé
Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 4 juin 2017
Le livre interroge sur la mort, la spiritualité de la vie...
Très bien construit, une référence dans le style.
Il y a, pour ma part, de très beaux passages :
"On se trompe à propos de l'enfer, se dit-il. L'enfer est froid ; tout y est froid. Le corps, c'est la densité et la chaleur ; maintenant la densité est une force à laquelle je succombe et la chaleur, ma chaleur, s'écoule de moi. Et à moins que je ne renaisse un jour, elle ne reviendra jamais. C'est le sort commun de l'univers. Ce qui fait qu'au moins je ne serai pas seul."
La S-F a aussi ses classiques
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 10 octobre 2016
S’il n’a jamais été possible de faire un film de ce roman, cela pouvait faire croire qu’il était illisible, incompréhensible, voire d’un ésotérisme excessif. Esotérique, il l’est et une fois lu, on peut admettre qu’on n'est pas certain d’avoir tout compris, mais la lecture est assez fluide et colorée de mots inventés comme dans tous les ouvrages de S-F. Par ailleurs, les personnages sont un peu trop nombreux pour pouvoir repérer à tout instant qui est qui et on a des données un peu vieilles qui font sourire dès lors que l’auteur écrit son roman fin des années 60 et situe la trame beaucoup trop tôt, soit en 1992 (pour la période la plus reculée, puisqu'on voyage aussi dans le passé).
Si je tente de raconter l’histoire, ce que peu de mes prédécesseurs ont osé, on se situe dans une forme de lutte d’influence (se traduisant par des actes de violence) entre des individus possédant divers dons comme celui de prévoir l’avenir, soit de lire dans les pensées, soit encore de repérer ceux qui ont certains dons. Toutes ces personnes sont vues tantôt comme des alliés, tantôt comme des espions à éliminer. Le monde des pensées et des rêves est manipulé et devient un enjeu de société. Vers les dernières pages, tout semble se décanter d’un coup, mais on n’est pas davantage éclairé sur ce qu’on doit exactement comprendre.
On pourrait aussi qualifier ce roman de science-fiction pour intello, qui pourrait séduire des amateurs du genre. Si je suis satisfait d’être arrivé au bout sans trop de dommage, je ne recommande cette lecture qu’à ceux qui veulent compléter leur culture générale littéraire ou aux mordus du genre "anticipation".
Tout dépend pourquoi on lit
Critique de Edgar Labelette (, Inscrit le 30 juillet 2009, 42 ans) - 10 avril 2016
Ubik : à essayer absolument !
Critique de Byobinou (Rumilly (74), Inscrit le 22 février 2011, 55 ans) - 26 décembre 2015
Des romans sans consistance et sans imagination ?
Alors n'hésitez plus, Ubik est fait pour vous
Vous trouverez dans cet ouvrage de l'aventure, de la folie
Ce brin de nostalgie propre aux romans d'anticipation,
Et surtout une formidable ouverture
Sur les abîmes insondables de l'âme humaine.
Ubik est absolument sans danger s'il est consulté
conformément à la notice d'utilisation
;-)
Impressionnant !
Critique de Natalia Epstein (, Inscrite le 13 novembre 2015, 44 ans) - 14 novembre 2015
A la suite de quoi, l'univers entier déraille, tout se met à cafouiller...
J'ai lu ce livre plusieurs fois. Je le relis, de temps à autre. Comme il y a déjà des chroniques, je ne m'attarderai pas sur l'intrigue, ça a du être dit. Mais je parlerai de la façon dont Dick regarde ses personnages - en espérant que là, ce sera un peu inédit.
Cet auteur a une tendresse étrange pour ses personnages. Il sait les rendre vivants, j'ai rarement vu ça à ce point. Il les scrute et les inspecte, je pense qu'il doit les avoir cernés. Et ensuite, il les raconte en imaginant toutes sortes de péripéties.
On a beaucoup affirmé que Dick était un drogué. Il n'a pris qu'une fois du LSD, mais a laissé dire. Il adorait les paradoxes, les situations où on n'arrive plus à démêler le vrai du faux. En fait, il a surtout carburé aux amphétamines, et aux médicaments. C'était un anxieux, et il avait besoin de stimulants pour écrire. Il a toujours été sur la corde raide, car il avait besoin d'aller jusqu'au bout de ses idées, et il traquait sans indulgence tout ce qui lui paraissait avoir été déjà dit dans ses romans précédents. Il était obsédé par ses thématiques, et notamment son interrogation constante sur le statut de la réalité. Il la définissait comme "ce qui refuse de disparaître quand je n'y crois plus", donc à contrario de l'hallucination.
C'est ça qui me parait spécifique de lui et on le trouve beaucoup dans ce roman, qui constamment brouille les pistes.
Et puis il y a aussi cette régression, les choses qui retournent à l'état de "bistouille", comme il est traduit dans Blade Runner - terme que je reprends ici, car là aussi, ce thème du délabrement est important. La mort également, et la persistance de l'âme. Et aussi, quelque chose de divin, à travers l'atomiseur d'Ubik, qui est censé rétablir l'ordre, arrêter la progression du mal.
Un livre vertigineux et passionnant. Bon, le style laisse à désirer, et en plus c'est une traduction. Mais l'auteur ne s'y intéressait pas plus que ça : très nettement, il traquait les idées, il exprimait ses obsessions, c'était ça qui comptait. Donc, il faut oublier le style et se concentrer sur le reste.
Et il y a de quoi faire.
Sacré roman. Sans doute un des clés de voûte de ma bibliothèque.
Sans danger si on l'utilise conformément aux instructions
Critique de Guigomas (Valenciennes, Inscrit le 1 juillet 2005, 54 ans) - 5 novembre 2014
C’est très brillant et passionnant ; je ne connais pas assez l’histoire de la SF, mais j’imagine qu’Ubik avec d’autres textes peut-être comme les Ruines Circulaires de Borgès, est précurseur de toute cette SF qui nous plonge dans des constructions mentales de plus en plus échevelées. Peut-être suis-je moi-même en train de rêver ou déjà mort, et mon clavier à mon réveil sera devenu une Underwood de 15kg…
Dans Ubik, il y a une vision du futur qui nous fait sourire, maintenant que le futur est le présent (ou le passé en l’occurrence puisque l’action se déroule - ou s’enroule - en 1992). Dans le futur, on prend la fusée comme le taxi et on va sur la Lune comme on va chez le coiffeur. Mais le téléphone reste un appareil mural, certes doté de la fonction vidéo, et le journal un truc en papier. Le crédit à la consommation est omniprésent, sous une forme surprenante mais très parlante…
Euh...
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 10 mars 2014
Ereinté mais comblé
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 50 ans) - 14 juillet 2012
Déçu par la complexité de "Substance mort", tout en annonçant un talent imaginatif hors du commun, "Ubik" me réconcilie avec l'auteur. Encore une oeuvre parfois difficile à lire, mais je ne m'y suis pas, ce coup-ci, égaré. Excellent !
Pseudo-vie
Critique de Benson01 (, Inscrit le 26 mai 2012, 28 ans) - 6 juin 2012
La première et la dernière chose qui m'a frappé, et ça tout le long du roman, c'est l'imagination, les idées de Dick. Tout m'a paru très original. Ubik a le mérite de faire partie de ces rares romans dans lesquels on est toujours surpris jusqu'à la dernière page.
Hélas, il faut dire ce qui est, le style d'écriture de Philip K. Dick ne m'a pas du tout captivé. Et, il n'y a rien de pire de lire un roman sans vraiment avoir l'impression de vivre tous les mots qui sont écrits. C'est à croire que moi aussi j'étais en "pseudo-vie" au moment de cette lecture. Cela m'a gâché toutes les soirées que j'ai passé à lire ce roman. C'est vraiment dommage, mais je réessayerai plus tard "l'expérience Dick".
Télépathie et précognition
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 12 mai 2012
Indiscutablement Philip K. Dick a de l’imagination à revendre. Et le monde futur qu’il crée est crédible. Mais l’intrigue met du temps à démarrer. La lecture est laborieuse. Beaucoup de longueurs. Finalement peu d’évènements romanesques, et beaucoup de dialogues lassants où les personnages s’interrogent quant à savoir dans quelle tranche temporelle ils sont. Peu de suspense.
En fin de compte,... vraiment excellent!!
Critique de Cyrille75 (, Inscrit le 27 août 2011, 32 ans) - 9 septembre 2011
"Sautez dans l’urinoir pour y chercher de l’or. Je suis vivant et vous êtes mort."
Critique de Montag (Saint Etienne, Inscrit le 3 février 2009, 37 ans) - 7 septembre 2011
Un psychotrope s'il vous plaît...
Critique de Nicolas D. (Lille, Inscrit le 19 octobre 2006, 42 ans) - 25 juillet 2011
On se prend de sympathie pour le personnage d'anti-héros cynique et pessimiste du détective.
La fin, quoi qu' "anticipable" est une des perles de la littérature S.-F.
Un très bon livre qu'il ne fait pas bon lire le soir au coucher, au risque de vouloir en savoir plus, et plus encore, jusqu'à ce que poigne le levant.
Un délire très abouti
Critique de Tortulut (, Inscrit le 29 avril 2011, 44 ans) - 9 mai 2011
C'est un vrai mille feuilles d'illusions et de réalités, mais quelque chose dans la fluidité du récit, sa structure, m'a fait accrocher de bout en bout, de façon homogène.
Une impression d'avoir été baladé au bout d'un long fil élastique, proche de la rupture, mais sans jamais céder totalement.
Mis à part cette impression agréable de clarté dans la confusion, j'ai adoré la présence d'humour, d'échanges improbables entre hommes et matériel, et contrairement à certains autres de ses romans ("le Dieu venu du Centaure", pourtant globalement réussi), il n'y a pas cette impression d'inégalité dans la qualité du récit, dans la lisibilité de son absurdité.
Et la fin, je l'ai trouvé complètement convaincante ( à la différence d'un "Simulacres", par exemple)
En gros, Ubik pour moi, c'est du Dick bien tordu, mais brillamment raconté. Avec la valeur ajoutée qui en fait à mes yeux un p'tit chef d'oeuvre (devant Substance Mort, et Le Maitre du Haut Château).
Un peu bâclé
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 19 mars 2010
Dans les points positifs, il y a un univers complexe (associant technologie et télépathie, voyage dans l’espace, dans le temps, dans des univers parallèles) mais cohérent (au moins au début). Il y a cette ambiance pesante dans un univers mercantile et technologique qui vous colle à la peau dès les premières pages, avec ce côté pessimiste et un peu lugubre qu’on retrouve dans les autres œuvres de K. Dick. J’ai aussi aimé retrouver l’atmosphère des récits de la SF américaine dans les années 50-60…
Il faut enfin souligner un suspens et une action permanents, qui tiennent en haleine et empêchent de refermer le livre
Dans les points négatifs, il y a un univers un peu artificiel où la fabrication de noms tordus (homéogrille-pain) remplace une véritable prospective technologique.
Il y a un salmigondis incompréhensible entre voyage dans le temps, pouvoirs psychiques, et morts-vivants, une histoire compliquée que je tentais de comprendre sans arriver à la suivre (contrairement à certains, je n’aime pas qu’on me perde ainsi complètement) pour finir sur la pirouette finale, un peu facile à mon goût.
J’ai regretté enfin des promesses non tenues avec des questions qui restent sans réponses(qui est Jory ?), avec des aspects évoqués en début de libre mais insuffisamment creusés (on ne verra jamais un neutralisateur en action !) et avec des personnages qui, pour nombre d’entre eux, manquent d’épaisseur (physique et psychologique). Comme si le roman avait été écrit trop vite, pas relu.
Mais malgré ces critiques, c’est un roman marquant, qu’on continue à ruminer après l’avoir refermé, avec comme une envie de le relire pour mieux s’y plonger et mieux comprendre…
Très bien
Critique de Jumpyjump (, Inscrit le 4 septembre 2008, 50 ans) - 23 décembre 2008
Vous vous rendrez compte que Dick est allé très loin dans sa vision de l'avenir sur certains points et qu'il s'est fait dépasser par la réalité sur d'autres.
Bonne lecture
J'ai survécu au livre
Critique de POOKIES (MONTPELLIER, Inscrit le 16 août 2006, 47 ans) - 30 novembre 2008
Rien de bien passionnant; des personnages lisses, peu décrits, pas attachants du tout; récit trop lisse.
La seule chose positive est l'art de mener le lecteur dans un flou artistique du tonnerre.
Sinon, pas de chef d'oeuvre à l'horizon. N'en déplaise aux puristes et suis vraiment désolé pour eux.
Pardon d'avance...
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 26 mai 2008
Ce n'est pas le premier roman que je lis de cet auteur, j'avais beaucoup apprécié la vérité avant dernière, pour le reste...jamais de grands souvenirs. Et Ubik ne fera pas exception.
Grosso modo, j'aime l'histoire : les allers retours monde vivant et semi vivant sement la zizanie et embrouillent le lecteur, mais ce n'est pas pour me déplaire.
J'aime le rythme finalement assez barré de ses histoires. On a une impression d'intantanéité assez prodigieuse, droit au but. K Dick est dans son trip. Mais moi, je ne le suis pas toujours...
Pour le reste disais-je, le style, incontestablement, ne m'atteint pas du tout du tout : absence de profondeur dans les personnages, je ne me suis pas attaché outre mesure à ceux ci. Leur naïveté aussi est assez stupéfiante, les situations parfois improbables me font sortir de l'histoire et je trouve cela très dérangeant. Le trip Dickien est parfois tel, qu'on se demande ce qu'il a voulu dire : ses néologismes empruntés à d'autres oeuvres antérieures, les situations mal dépeintes...
Un peu comme si JP Mocky avait réalisé un scénario béton de Charlie Kaufman...
Je relirai sans doute K Dick, mais Ubik fait partie, parait il, de ses meilleurs, je peur de mal tomber par la suite...
Le chaud et le froid
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 24 février 2007
Première lecture de Dick pour ma part et un sentiment tiède.
Inconstestablement l'ambiance est là, pesante, prégnante.
On sent un climat qui frappe dès les premières chapitres, on évolue dans un univers confus, dont les contours sont difficiles à cerner.
Et puis un certaine approximation s'empare du récit, pour revenir sur des points qui ne cessent de nous interpeller.
Ceci étant on ressent la patte d'un auteur talentueux et j'envisage de lire d'autres bouquins de l'auteur.
On ne peut nier, et difficile dans faire abstraction, du côté désuet des descriptions des avancées technologiques et du climat global.
Ceci étant, en étant indulgent quant à cet inexorable aspect des choses, l'entropie des mots liés à leur époque, on se régale à lire ce texte.
Certaines descriptions et néologismes m'ont fait penser à Dantec, à qui je n'ai jamais rien compris d'ailleuirs
On pense aussi à matrix. Dick, un précurseur en définitive.
Mon Dick favori
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 41 ans) - 7 janvier 2007
Quel époustouflant récit de combat contre l'entropie! On se retrouve face au développement d'une intrigue dans plusieurs mondes, dans plusieurs époques et du combat épique des Runciter contre Jory, ce jeune homme en demi-vie à l'activité encéphalique anormalement élevée, qui bouffe celle des autres pour se maintenir en vie.
Le roman est orchestré de main de maitre par Dick, qui commence le roman avec Glen et Ella et qui le finit par Glen et Ella, le couple Runciter qui se répercute curieusement dans les deux mondes, par une panoplie de phénomènes curieux, dont celui d'Ubik, par lequel Glen semble pouvoir entrer dans le monde de la demi-vie avec une facilité déconcertante.
Ce Runciter, à mon avis s'inscrit dans les Grands Personnages de l'Histoire de la littérature, absent et omniprésent à la fois, il est l'esprit qui coordonne la survie de Joe Chip, autre grand personnage, jusqu'à temps que ce dernier puisse atteindre Ella et être enfin sauvé. Comme l'écrivain, comme Dieu, Runciter emmène Chip d'un côté à l'autre du récit, il entretient une relation avec et réussit à lui sauver la mise.
Et que dire de cette finale? Cette GLORIEUSE finale qui laisse entrevoir une victoire complète de Joe , mais surtout de Ubik, qui semble être bien plus qu'un vaporisateur contre l'entropie. La lecture d'Ubik aurait-elle plusieurs degrés? J'ai souvent regretté des 5 donnés à des oeuvres, dans un enthousiasme d'après lecture, mais j'ai lu Ubik maintes et maintes fois et.... je persiste et je signe, c'est une des plus grandes histoires de la littérature. Brillant, subtil, complexe, réfléchi, polysignifiant... et coiffé de la gueule de PDG de Glen Runciter. Une merveille!
génialement azimuté...
Critique de Tartampion (, Inscrit le 16 juillet 2005, 35 ans) - 19 février 2006
Produit symbole de la puissance consommatrice dans notre société contemporaine ? Ou entité quasi-toute-puissante comparable à Dieu ?
Pas tant que ça...
Critique de Kaps (Montpellier, Inscrit le 9 novembre 2005, 48 ans) - 9 novembre 2005
Ma plus grande déception a été le manque de précision avec lequel est décrit le monde dans lequel se déroule l'action. Le livre tourne trop autour de l'intrigue policière, qui d'ailleurs est prenante , et délaisse - a mon goût - trop le côté critique cher à l'anticipation.
Ceci dit Ubik reste un livre très agréable à lire, et bien ficelé. Je serais tombé dessus par hasard sans l'attendre tel le messie, ma note aurait sans doute été plus élevée.
Je suis vivant et vous êtes mort
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 26 juin 2005
C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de K.Dick, et même si la science fiction n'est pas mon style préféré, loin de là, Dick est un auteur qui aura par la suite toujours su me marquer...
J'ai rarement lu un livre aussi complexe et aussi bien mené, nous sommes portés par tous les bouts sans que l'on y comprenne quoi que soit...
L'univers du livre est vraiment recherché et abouti, sans compter que tous les thèmes de la SF sont abordés: voyage temporel, la mort, la télépathie et bien d'autres... Ici la réalité part en lambeaux, et seul le produit Ubik peut éviter cette détérioration... Mais je préfère ne pas en dire trop sur l'histoire...
J'ai trouvé le final éblouissant, Ubik m'aura réconcilié avec la SF et fait connaitre toutes les oeuvres de Philp K.Dick: "Le Maitre du Haut château", "Le Dieu venu du Centaure" et "Substance mort" tout particulièrement...
À quand le film?
Critique de Vladquebec (Châteauguay, Inscrit le 23 septembre 2004, 40 ans) - 2 novembre 2004
Après avoir lu Blade Runner et Le maître du haut-château, j'ai de la difficulté à comprendre pourquoi aucun producteur avec pleins de moyens n'e l'a pas encore adapté en film.
Où est la réalité?
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 19 septembre 2004
Le livre s’ouvre sur une nouvelle mission acceptée par Runciter. Arrivée sur la Lune, l’expédition est rapidement bousculée par une explosion au cours de laquelle Runciter est mortellement atteint. Joe Chip prend alors la direction des opérations. De retour sur Terre, le pauvre va en voir de toutes les couleurs, à commencer par des pièces de monnaie qui régressent toutes seules, ainsi que son mobilier. Bientôt, les ascenseurs se transforment en cabines avec liftier, les voitures deviennent des antiquités, …
Comment expliquer ces transformations ? Et les décès de chacun des participants à l’expédition, un à un ? Et qu’est-ce que « Ubik », omniprésent ? Et n’est-ce pas la voix de Runciter que Joe entend lorsqu’il décroche le combiné du téléphone ?
Vous, les adorateurs de Dick, ne criez pas au scandale : j’ai moins aimé ce livre que vous… C’est indéniablement bien construit, je vous rejoins. Par contre, je trouve que les descriptions des anormalités sont trop longues, elles prennent trop de place proportionnellement. Ou serait-ce que la SF et moi, c’est comme l’huile et le vinaigre : parfois ça fait d’excellentes mayonnaises, mais quand ça tourne, c’est foutu…
L'intelligence au service de la S-F !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 25 octobre 2002
Glen Runciter a créé une société qui tente de séparer le bon grain de l'ivraie, mais il tombe dans un piège et meurt ! Mais meurt-il vraiment ? Ses collaborateurs poursuivent son oeuvre, mais des événement incompréhensibles et totalement hors du commun arrivent. Ubik est présent partout ! Mais qu’est-ce qu’Ubik ? Et Runciter réapparaît, mort ou non ? Quel est le vrai monde ? Sans cesse, nous basculons entre le réel et l'irréel, entre la réalité de tous les jours et le monde des « vivants suspendus » et l'on s’y perd, on ne sait plus où se trouve le monde tangible !
Grande prouesse de Dick qui parvient à rester les pieds sur terre et qui reste logique avec son raisonnement jusqu'au bout. Une très, très, très grande oeuvre !
Le fond et la forme fusionnent
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 20 décembre 2001
Forums: Ubik
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Ubik".