Je pense commencer "Un, personne et cent mille" ce soir.
Mais je veux bien attendre un peu si quelqu'un d'autre envisage de le lire sous peu.
"Ne dites plus, ne dites jamais plus que l'approbation de votre conscience vous suffit.
Quand vous avez commis telle action? Hier, aujourd'hui, il y a une minute? Et maintenant? Ah, maintenant, vous voilà prêt à admettre que vous auriez peut-être agi de façon différente. Et pourquoi? Vous pâlissez? Peut-être reconnaissez-vous aussi à présent, qu'il y a une minute, vous étiez un autre?
Mais oui, pensez-y bien. Une minute avant que ne se produise le fait qui vous occupe, vous étiez non seulement un autre, mais aussi cent autres, cent mille autres...Et il n'y a pas lieu d'en être surpris. Etes-vous bien sûr que vous serez demain celui que vous affirmez être aujourd'hui?"
Intéressant, intéressant...comme quoi les évènements nous changent en permanence, à tel point qu'on ne sait plus très bien qui on est...
Mais je veux bien attendre un peu si quelqu'un d'autre envisage de le lire sous peu.
"Ne dites plus, ne dites jamais plus que l'approbation de votre conscience vous suffit.
Quand vous avez commis telle action? Hier, aujourd'hui, il y a une minute? Et maintenant? Ah, maintenant, vous voilà prêt à admettre que vous auriez peut-être agi de façon différente. Et pourquoi? Vous pâlissez? Peut-être reconnaissez-vous aussi à présent, qu'il y a une minute, vous étiez un autre?
Mais oui, pensez-y bien. Une minute avant que ne se produise le fait qui vous occupe, vous étiez non seulement un autre, mais aussi cent autres, cent mille autres...Et il n'y a pas lieu d'en être surpris. Etes-vous bien sûr que vous serez demain celui que vous affirmez être aujourd'hui?"
Intéressant, intéressant...comme quoi les évènements nous changent en permanence, à tel point qu'on ne sait plus très bien qui on est...
Merci à Débézed je crois qu'il a fait pencher la balance pour le village ! :-))
Sans le faire exprès, j'ai lu un Bounine, il y a longtemps, je ne m'en souviens plus très bien, j'ai eu envie de renouer avec cet auteur. Pirandello m'avait emballé avec un autre titre donc j'essaierai de trouver le temps de caser ces deux lectures dans mon programme qui a encore enflé après mon passage à Paris.
Commence aujourd'hui le Pirandello que j'ai reçu en premier ; comme Sissi j'ai été frappée par ces premières lignes :-)) Je sens qu'il va me plaire...
"Ne dites plus, ne dites jamais plus que l'approbation de votre conscience vous suffit.Il faudra que je le lise un jour, c'est clair.
Quand vous avez commis telle action? Hier, aujourd'hui, il y a une minute? Et maintenant? Ah, maintenant, vous voilà prêt à admettre que vous auriez peut-être agi de façon différente. Et pourquoi? Vous pâlissez? Peut-être reconnaissez-vous aussi à présent, qu'il y a une minute, vous étiez un autre?
Mais oui, pensez-y bien. Une minute avant que ne se produise le fait qui vous occupe, vous étiez non seulement un autre, mais aussi cent autres, cent mille autres...Et il n'y a pas lieu d'en être surpris. Etes-vous bien sûr que vous serez demain celui que vous affirmez être aujourd'hui?"
Il faudra que je le lise un jour, c'est clair.
Pas tant que ça, tu n'as pas clarifié le jour! :-)
Mais oui, il faudrait!
"Les femmes, -nul ne l'ignore- sont tout exprès créées et mises au monde pour découvrir les défauts de leurs maris..."
Sacré Luigi, va....
Bon plus sérieusement moi je me régale, je me délecte, je bois du petit lait, je m'extasie.
J'en suis à la page 47, mais je sens que je vais me faire un après-midi au soleil et que je vais tout dévorer tout cru.
Franchement, si j'écrivais, c'est exactement "ça" que j'aimerais écrire.
Cette façon d'apostropher le lecteur, se poser mille questions, de réaliser tant de choses par le biais de ces mêmes questions, et finalement se rendre compte qu'il nous est quasiment impossible d'appréhender vraiment la réalité, et aussi que ce que nous sommes nous échappe totalement...
Et puis c'est drôle, aussi (le chapitre VI du Livre I "Enfin" est très court mais alors.....).
Je suis très pressée d'avoir l'avis des autres, et je suis très fière d'avoir poussé à la roue pour qu'on le lise, celui-là. Vraiment.
Désopilant.
Sacré Luigi, va....
Bon plus sérieusement moi je me régale, je me délecte, je bois du petit lait, je m'extasie.
J'en suis à la page 47, mais je sens que je vais me faire un après-midi au soleil et que je vais tout dévorer tout cru.
Franchement, si j'écrivais, c'est exactement "ça" que j'aimerais écrire.
Cette façon d'apostropher le lecteur, se poser mille questions, de réaliser tant de choses par le biais de ces mêmes questions, et finalement se rendre compte qu'il nous est quasiment impossible d'appréhender vraiment la réalité, et aussi que ce que nous sommes nous échappe totalement...
Et puis c'est drôle, aussi (le chapitre VI du Livre I "Enfin" est très court mais alors.....).
Je suis très pressée d'avoir l'avis des autres, et je suis très fière d'avoir poussé à la roue pour qu'on le lise, celui-là. Vraiment.
Désopilant.
Je viens de terminer la première partie du Village, de Bounine.
C'est très russe.
Ca me fait un peu penser à Tchekov et à sa Steppe, à certains textes de Tolstoï aussi, mais bien sûr, en plus réaliste, plus sombre - ce qui est normal étant donné que le parti pris de Bounine est de dévoiler la vraie nature du moujik, qu'il considère comme un être vil et violent, loin de la bienheureuse bêtise qu'évoquent parfois Tchekov et Tolstoï.
De fait, tant le personnage principal que ceux qui l'entourent sont violent, colériques, vaniteux, voleurs, parfois paresseux, mais on retrouve aussi parfois des fulgurances de bienheureuse bêtise, et parfois même un peu de cette sagesse des paysans.
En tant que lecteur et russophile, je dois quand même reconnaître que je ne suis pas littéralement emballé. C'est intéressant, ça semble assez réaliste, mais ça ne reste qu'une chronique un peu terre à terre de la vie quotidienne de ces paysans russes, qui alternent travail physique éreintant et profond ennui qui mène à la débauche et à l'ivrognerie. Assez classique, donc.
C'est très russe.
Ca me fait un peu penser à Tchekov et à sa Steppe, à certains textes de Tolstoï aussi, mais bien sûr, en plus réaliste, plus sombre - ce qui est normal étant donné que le parti pris de Bounine est de dévoiler la vraie nature du moujik, qu'il considère comme un être vil et violent, loin de la bienheureuse bêtise qu'évoquent parfois Tchekov et Tolstoï.
De fait, tant le personnage principal que ceux qui l'entourent sont violent, colériques, vaniteux, voleurs, parfois paresseux, mais on retrouve aussi parfois des fulgurances de bienheureuse bêtise, et parfois même un peu de cette sagesse des paysans.
En tant que lecteur et russophile, je dois quand même reconnaître que je ne suis pas littéralement emballé. C'est intéressant, ça semble assez réaliste, mais ça ne reste qu'une chronique un peu terre à terre de la vie quotidienne de ces paysans russes, qui alternent travail physique éreintant et profond ennui qui mène à la débauche et à l'ivrognerie. Assez classique, donc.
Finalement, ayant consacré mon après-midi et ma soirée à d'autres chose que la lecture, je n'ai avancé..que de deux pages :-)
Mais quelles deux pages!
"Comment? qu'avez-vous compris? Ne m'avez vous pas dit ceci et cela?
Ceci et cela; parfaitement; mais le malheur est que vous ne saurez jamais (pas plus que je ne pourrai jamais vous le communiquer), comment j'interprète ce que vous me dites. Vous n'avez pourtant pas parlé hébreu, non. Vous et moi nous nous sommes servis de la même langue, des mêmes mots. Mais est-ce notre faute, à vous et à moi, si les mots, en eux-mêmes, sont vides?...
Vides. En les prononçant, vous les remplissez du sens qu'ils ont pour vous; et moi en les accueillant, je les remplis du sens que je leur donne. Nous avions cru nous comprendre, nous ne nous sommes pas compris du tout."
Vraiment sur la même longueur d'onde, Pirandello et moi...
Mais quelles deux pages!
"Comment? qu'avez-vous compris? Ne m'avez vous pas dit ceci et cela?
Ceci et cela; parfaitement; mais le malheur est que vous ne saurez jamais (pas plus que je ne pourrai jamais vous le communiquer), comment j'interprète ce que vous me dites. Vous n'avez pourtant pas parlé hébreu, non. Vous et moi nous nous sommes servis de la même langue, des mêmes mots. Mais est-ce notre faute, à vous et à moi, si les mots, en eux-mêmes, sont vides?...
Vides. En les prononçant, vous les remplissez du sens qu'ils ont pour vous; et moi en les accueillant, je les remplis du sens que je leur donne. Nous avions cru nous comprendre, nous ne nous sommes pas compris du tout."
Vraiment sur la même longueur d'onde, Pirandello et moi...
Je viens de recevoir Le Village de Bounine . La traduction est-elle la même pour les livres que vous possédez ? Pour moi c'est MAURICE le traducteur et l'édition de 1985 est de Stock "Bibliothèque cosmopolite"; j'ai trouvé interessante cette remarque du traducteur en
"avertissement" :
"Cet ouvrage intitulé Roman pour éviter de brusquer dans ses habitudes le lecteur français, porte, en russe, une autre indication : c'est un Poème..."
Je trouve que c'est un éclairage pour aborder l'oeuvre et la différencier sans doute des autres auteurs russes.
"avertissement" :
"Cet ouvrage intitulé Roman pour éviter de brusquer dans ses habitudes le lecteur français, porte, en russe, une autre indication : c'est un Poème..."
Je trouve que c'est un éclairage pour aborder l'oeuvre et la différencier sans doute des autres auteurs russes.
Finalement, ayant consacré mon après-midi et ma soirée à d'autres chose que la lecture, je n'ai avancé..que de deux pages :-)
Vraiment sur la même longueur d'onde, Pirandello et moi...
Mais non Sissi, c'est ce que tu crois, peut-être ne vous êtes-vous pas du tout compris :-))
"Cet ouvrage intitulé Roman pour éviter de brusquer dans ses habitudes le lecteur français, porte, en russe, une autre indication : c'est un Poème...":-)
Il y a le même avertissement (précisant aussi que Les Âmes Mortes étaient aussi présentées comme un poème par leur auteur) dans la traduction de Maurice Parijnanine, chez Bartillat.
Finalement, ayant consacré mon après-midi et ma soirée à d'autres chose que la lecture, je n'ai avancé..que de deux pages :-)
Vraiment sur la même longueur d'onde, Pirandello et moi...
Mais non Sissi, c'est ce que tu crois, peut-être ne vous êtes-vous pas du tout compris :-))
Ah ben oui, du coup, mince....
Mais à partir du moment où "toute réalité est une illusion", laisse moi croire que je comprend parfaitement ce que veut dire Pirandello, ça me fait du bien! :-)
comprends
C'est curieux comme en lisant Pirandello j'ai l'impression souvent d'entendre Raymond Devos...:-)
C'est curieux comme en lisant Pirandello j'ai l'impression souvent d'entendre Raymond Devos...:-)
Un peu..dans le côté absurde.
Fini! Je ferai une critique dans le courant de la semaine, et je lirai "Le village" plus tard.
J'ai acheté le Pirandello, j'en ai lu deux pages et puis mon grand-père me l'a chipé. J'espère le récupérer ce week-end.
J'ai acheté le Pirandello, j'en ai lu deux pages et puis mon grand-père me l'a chipé. .
Le sacripan!!!!! J'aimerais pas qu'on me chipe un livre que je viens de commencer...
J'ai acheté le Pirandello, j'en ai lu deux pages et puis mon grand-père me l'a chipé.
Ooooh...
Moi je n'ai pas à craindre que ma mère ou ma tante me chipent quoique ce soit, ils m'ont déjà dit que je lisais des choses plates (des classiques, de la science-fiction...).
Moi je n'ai pas à craindre que ma mère ou ma tante me chipent quoique ce soit, ils m'ont déjà dit que je lisais des choses plates
:-))
Moi non plus on ne risque pas de me chiper grand chose, en fait, mon fils lit des BD et des trucs genre Le Hobbit et Le trône de fer, ma fille lit très peu, et mon mari ne lit que de l'histoire, on a frôlé le divorce le jour où il m'a demandé "à quoi ça me servait de lire Dostoïevski" (c'est parce qu'il était vexé que je lui demande s'il "n'en avait pas marre de lire toujours la même chose", ce qui était une vraie question d'ailleurs :-)
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