J'ai envie de réagir à la polémique en cours concernant l'attribution du prix Nobel à Mo Yan,polémique évoquée par Shelton dans sa critique.
Je lis actuellement les propos les plus outranciers à ce sujet:certains n'hésitent pas à faire de lui rien moins qu'"un apparatchik" du régime (l'écrivain en exil Lia Yiwu dans Le Monde)alors qu'il n'exerce aucune fonction dans le Parti et qu'il a déclaré dans une interview donnée en Occident,qu'il n'y croyait plus;Herta Müller -autre récipiendaire du prix)-s'est même cru permis de dire de cette attribution que c'était "une catastrophe"!Je souhaite à cette dernière autant de talent,d'inventivité,de verve et de fécondité qu'en possède l'interessé!
Certes,Mo Yan n'a choisi ni l'exil (comme Gao Xinjiang) ni l'incarcération (comme Liu Xiabo prix Nobel de la paix) que j'admire et respecte,car en Chine,comme on le sait ,tout engagement politique frontal contre le régime est impossible sans conséquences graves!
N'oublions pas que Mo Yan doit beaucoup au régime;il était à l'origine un petit paysan sans avenir;c'est grâce à l'Armée qu'il rejoint à 21 ans,et à sa section culturelle(cela existe en Chine,comme quoi tout n'est pas à jeter!)qu'il va sortir de sa condition,avoir la possibilité d'étudier,de nourrir et développer cet immense talent qu'il offre aujourd'hui au monde entier.Doit-on lui reprocher de manière aussi virulente de ne pas avoir craché dans la soupe et de rester loyal?N'oublions pas non plus qu'il a eu,dans son enfance,son compte de souffrances,toutes liées aux dérives du pouvoir politique(famine,Révolution Culturelle qui l'a arraché à l'école et envoyé à l'usine à 12 ans!).On peut peut-être comprendre qu'à ses yeux la Chine d'aujourd'hui lui paraisse plus vivable que celle d'hier.
Il a donc choisi de ne pas s'engager politiquement.Tous les écrivains doivent-ils l'être?Vaste débat.Certains politiquement engagés ne seraient peut-être rien s'ils n'avaient pris cette posture et donc cette visibilité médiatique soit dit en passant.
N'oublions pas non plus enfin,le sens de son nom de plume "celui qui ne parle pas".Mais,néanmoins ses écrits parlent pour lui.On n'y trouvera effectivement pas d'attaque frontale.Mais ceux qui l'ont un petit peu lu savent qu'il a une manière bien à lui,détournée,subtile de faire passer des choses à travers la fiction littéraire.
Je pense que la plupart de ses détracteurs sont trop prompts à hurler au loup sur la rumeur sans s'être donné la peine de découvrir sa prose ce que je les invite à faire pour leur bonheur.S'ils sont de bonne foi,ils devraient avouer que son oeuvre mérite bien la récompense suprême de la littérature mondiale.
Je lis actuellement les propos les plus outranciers à ce sujet:certains n'hésitent pas à faire de lui rien moins qu'"un apparatchik" du régime (l'écrivain en exil Lia Yiwu dans Le Monde)alors qu'il n'exerce aucune fonction dans le Parti et qu'il a déclaré dans une interview donnée en Occident,qu'il n'y croyait plus;Herta Müller -autre récipiendaire du prix)-s'est même cru permis de dire de cette attribution que c'était "une catastrophe"!Je souhaite à cette dernière autant de talent,d'inventivité,de verve et de fécondité qu'en possède l'interessé!
Certes,Mo Yan n'a choisi ni l'exil (comme Gao Xinjiang) ni l'incarcération (comme Liu Xiabo prix Nobel de la paix) que j'admire et respecte,car en Chine,comme on le sait ,tout engagement politique frontal contre le régime est impossible sans conséquences graves!
N'oublions pas que Mo Yan doit beaucoup au régime;il était à l'origine un petit paysan sans avenir;c'est grâce à l'Armée qu'il rejoint à 21 ans,et à sa section culturelle(cela existe en Chine,comme quoi tout n'est pas à jeter!)qu'il va sortir de sa condition,avoir la possibilité d'étudier,de nourrir et développer cet immense talent qu'il offre aujourd'hui au monde entier.Doit-on lui reprocher de manière aussi virulente de ne pas avoir craché dans la soupe et de rester loyal?N'oublions pas non plus qu'il a eu,dans son enfance,son compte de souffrances,toutes liées aux dérives du pouvoir politique(famine,Révolution Culturelle qui l'a arraché à l'école et envoyé à l'usine à 12 ans!).On peut peut-être comprendre qu'à ses yeux la Chine d'aujourd'hui lui paraisse plus vivable que celle d'hier.
Il a donc choisi de ne pas s'engager politiquement.Tous les écrivains doivent-ils l'être?Vaste débat.Certains politiquement engagés ne seraient peut-être rien s'ils n'avaient pris cette posture et donc cette visibilité médiatique soit dit en passant.
N'oublions pas non plus enfin,le sens de son nom de plume "celui qui ne parle pas".Mais,néanmoins ses écrits parlent pour lui.On n'y trouvera effectivement pas d'attaque frontale.Mais ceux qui l'ont un petit peu lu savent qu'il a une manière bien à lui,détournée,subtile de faire passer des choses à travers la fiction littéraire.
Je pense que la plupart de ses détracteurs sont trop prompts à hurler au loup sur la rumeur sans s'être donné la peine de découvrir sa prose ce que je les invite à faire pour leur bonheur.S'ils sont de bonne foi,ils devraient avouer que son oeuvre mérite bien la récompense suprême de la littérature mondiale.
Réaction intéressante.
Pour ceux qui connaissent un peu la civilisation chinoise, mais pas cet auteur, par quels ouvrages commencer ?
Pour ceux qui connaissent un peu la civilisation chinoise, mais pas cet auteur, par quels ouvrages commencer ?
Comme toi, Myrco, j'estime qu'il nous faut lire l’œuvre de Mo Yan pour porter un jugement.
Je précise que j'ai le même comportement avec tous les auteurs et c'est pour cela que je peux apprécier François Villon sans me focaliser sur sa vie agitée, Molière sans me triturer la vie sur sa conception des femmes, Céline en faisant abstraction de ses idées politiques - je parle des romans bien sûr - et Brasillach en oubliant les articles de Je suis partout.
Cela ne signifie pas que l'on peut tout accepter, loin de là, mais la littérature est une chose, la vie des auteurs une autre ! Certes, un grand homme dont la vie et les écrits seraient remarquables présenterait un profile idéal pour le Nobel ou tout autre récompense, mais pour le reste j'aime me contenter des livres avant de comprendre le personnage...
D'ailleurs certains grands auteurs furent peut-être des tyrans dans la vie privée et on ne le sait même pas !
En attendant, je continue ma relecture de Mo Yan et je reviendrai vous en parler !
Je précise que j'ai le même comportement avec tous les auteurs et c'est pour cela que je peux apprécier François Villon sans me focaliser sur sa vie agitée, Molière sans me triturer la vie sur sa conception des femmes, Céline en faisant abstraction de ses idées politiques - je parle des romans bien sûr - et Brasillach en oubliant les articles de Je suis partout.
Cela ne signifie pas que l'on peut tout accepter, loin de là, mais la littérature est une chose, la vie des auteurs une autre ! Certes, un grand homme dont la vie et les écrits seraient remarquables présenterait un profile idéal pour le Nobel ou tout autre récompense, mais pour le reste j'aime me contenter des livres avant de comprendre le personnage...
D'ailleurs certains grands auteurs furent peut-être des tyrans dans la vie privée et on ne le sait même pas !
En attendant, je continue ma relecture de Mo Yan et je reviendrai vous en parler !
Si le Prix Nobel récompense une œuvre, Mo Yan a largement mérité son prix, du moins à lire tes critiques, Myrco.
Je crois d'ailleurs que personne ne remet en cause les qualités littéraires de Mo Yan et chacun s'accorde à dire que son œuvre méritait bien un Nobel.
Si le Nobel doit récompenser une œuvre, en tenant compte de la tenue morale de son auteur, alors, le Jury s'est fourré le doigt dans l’œil et il a fait honte à la renommée du prix.
Mo Yan est un homme abject. Il a fait serment d'allégeance à un régime abject.
On ne demande à personne d'être héroïque mais alors, au moins, il aurait pu se taire. Mais il a fait l'éloge de ce régime alors que personne (ici en Europe) ne le lui demandait.
C'est un être veule, servile et méprisable. D'autant plus méprisable que le Nobel de la Paix est détenu dans les prisons de ce régime inique, au mépris des droits et libertés les plus élémentaires de l'être humain.
Mo Yan a bu le calice de l'abjection jusqu'à la lie ! Ça ne m'empêchera nullement de lire un de ses livres, si l'occasion s'en présente. Tant il est vrai que le talent n'est jamais distribué proportionnellement aux qualités morales des individus. Et, pour nous, amateur de belle littérature, ce qui compte c'est la qualité du livre et pas celle de son auteur.
Je crois d'ailleurs que personne ne remet en cause les qualités littéraires de Mo Yan et chacun s'accorde à dire que son œuvre méritait bien un Nobel.
Si le Nobel doit récompenser une œuvre, en tenant compte de la tenue morale de son auteur, alors, le Jury s'est fourré le doigt dans l’œil et il a fait honte à la renommée du prix.
Mo Yan est un homme abject. Il a fait serment d'allégeance à un régime abject.
On ne demande à personne d'être héroïque mais alors, au moins, il aurait pu se taire. Mais il a fait l'éloge de ce régime alors que personne (ici en Europe) ne le lui demandait.
C'est un être veule, servile et méprisable. D'autant plus méprisable que le Nobel de la Paix est détenu dans les prisons de ce régime inique, au mépris des droits et libertés les plus élémentaires de l'être humain.
Mo Yan a bu le calice de l'abjection jusqu'à la lie ! Ça ne m'empêchera nullement de lire un de ses livres, si l'occasion s'en présente. Tant il est vrai que le talent n'est jamais distribué proportionnellement aux qualités morales des individus. Et, pour nous, amateur de belle littérature, ce qui compte c'est la qualité du livre et pas celle de son auteur.
"C'est un être veule, servile et méprisable"
C'est peut-être excessif, non ? En fait, j'en sais trop rien et je manque de preuve pour aller aussi loin que toi cher Saint Jean Baptiste...
C'est peut-être excessif, non ? En fait, j'en sais trop rien et je manque de preuve pour aller aussi loin que toi cher Saint Jean Baptiste...
.
Mo Yan est un homme abject. Il a fait serment d'allégeance à un régime abject.
On ne demande à personne d'être héroïque mais alors, au moins, il aurait pu se taire. Mais il a fait l'éloge de ce régime alors que personne (ici en Europe) ne le lui demandait.
C'est un être veule, servile et méprisable. Yan a bu le calice de l'abjection jusqu'à la lie
J'avoue que venant de toi ces propos,cette condamnation sans mesure aucune me stupéfient et m'attristent!
Je crains que tu ne te fasses le relais de médias peu nuancés qui trop souvent se livrent à des interprétations hâtives de propos sortis de leur contexte.
Voudrais-tu avoir la gentillesse de me citer dans le texte les propos sur lesquels se fonde un tel jugement sans appel?
Pour ceux qui connaissent un peu la civilisation chinoise, mais pas cet auteur, par quels ouvrages commencer ?
Je ne peux te donner qu'un avis de modeste lectrice n'ayant lu jusqu'ici que quelques ouvrages de l'auteur en question ce qui est fort peu au vu de sa prolificité!Je les ai tous beaucoup appréciés.En fait j'ai commencé par "La dure loi du karma" qui est un véritable pavé mais qui m'a totalement emballée et par qui j'ai découvert un virtuose dans de multiples registres.
J'ai commencé par Le clan du Sorgho et cela me semble un choix qui tient la route...
Je n'arrive pas à le retrouver dans ma bibliothèque et c'est pour cela que ce n'est pas celui que j'ai relu en premier... ;)
Je n'arrive pas à le retrouver dans ma bibliothèque et c'est pour cela que ce n'est pas celui que j'ai relu en premier... ;)
Merci beaucoup à ceux qui ont répondu à ma question.
.« Les propos dans le texte », comment pourrais-je, je n'ai rien lu de lui. Je me suis fait mon opinion à la suite d'un interview qu'il a passé lors de sa réception de son prix Nobel.
Voudrais-tu avoir la gentillesse de me citer dans le texte les propos sur lesquels se fonde un tel jugement sans appel?
Il a fait spontanément l'éloge du régime chinois alors que, sans doute par discrétion, personne ne lui demandait rien. A une question que lui posait une journaliste au sujet des écrivains et intellectuels chinois enfermés pour délits d'opinion, il a répondu goguenard, que c'était bien fait pour eux, ils ne devaient pas critiquer le régime !
Je trouve que ce manque de solidarité et de compassion confine à la pire des veuleries.
Je trouve qu'on doit être plus sévère quand on a à faire à un intellectuel. C'est la parabole des talents : il sera demandé plus à celui qui a reçu plus.
Cet homme a reçu des dons exceptionnels, on est en droit d'exiger de lui qu'il se montre en modèle. Il avait l'occasion de pourfendre un régime qui brime l'humanité dans ce qu'elle a de plus essentiel à son épanouissement : la liberté.
Il a préféré s'avilir dans la flatterie des grands de ce monde qui le réduisent en esclavage et le prive de liberté. Plus veule que ça, tu meurs...
Je comprends maintenant comment tu as construit ton regard sur Mo Yan. Je ne l'ai pas entendu et donc je te fais confiance sur les mots utilisés. Par contre je n'en demeure pas moins prudent sur nos jugements vis à vis des femmes et des hommes qui vivent sous des dictatures...
Comment réagirions-nous à leur place ? J'ai été dans ma vie, à quelques occasions, dans des pays menés par des dictateurs, parfois de bien cruels dictateurs... J'ai vécu avec des intellectuels comme des industriels, des politiques comme des petites gens, et la règle de la majorité de ces personnes est simple : survivre !
J'ai discuté très longuement à plusieurs occasions avec Kadaré, un grand écrivain et intellectuel, un homme que l'on a accusé parfois d'avoir entretenu des liens particuliers avec un dictateur, et il reconnaissait simplement que parfois l'instinct de survie est plus fort que tout. Au moins dans l'instant, avant de reprendre ses esprits...
Faut-il écrire pour autant "Plus veule que ça, tu meurs" ? Certes, nous pouvons toujours imaginer que nous ferions mieux à leur place, mais sous l'occupation nazie nous ne fûmes que peu de résistants, en Belgique comme en France, non ?
Comment réagirions-nous à leur place ? J'ai été dans ma vie, à quelques occasions, dans des pays menés par des dictateurs, parfois de bien cruels dictateurs... J'ai vécu avec des intellectuels comme des industriels, des politiques comme des petites gens, et la règle de la majorité de ces personnes est simple : survivre !
J'ai discuté très longuement à plusieurs occasions avec Kadaré, un grand écrivain et intellectuel, un homme que l'on a accusé parfois d'avoir entretenu des liens particuliers avec un dictateur, et il reconnaissait simplement que parfois l'instinct de survie est plus fort que tout. Au moins dans l'instant, avant de reprendre ses esprits...
Faut-il écrire pour autant "Plus veule que ça, tu meurs" ? Certes, nous pouvons toujours imaginer que nous ferions mieux à leur place, mais sous l'occupation nazie nous ne fûmes que peu de résistants, en Belgique comme en France, non ?
.Oui, tu as raison, Shelton, la critique est trop facile !
Comment réagirions-nous à leur place ? J'ai été dans ma vie, à quelques occasions, dans des pays menés par des dictateurs, parfois de bien cruels dictateurs... J'ai vécu avec des intellectuels comme des industriels, des politiques comme des petites gens, et la règle de la majorité de ces personnes est simple : survivre !
l'instinct de survie est plus fort que tout.
...sous l'occupation nazie nous ne fûmes que peu de résistants, en Belgique comme en France, non ?
Tout le monde ne peut pas s'appeler Soljénitzyne !
Je comprends très bien que pour le commun des mortels la règle c'est primum vivere ! Cette règle est même un devoir absolu. C'est ce que nous avons fait pendant la guerre sous la botte des nazis.
Mais quand on est porté au faîte de la renommée mondiale par un prix Nobel on se doit d'être un modèle pour l'humanité. (Mais je me faisais peut-être des illusions).
Mo Yan aurait pu rester fidèle à son nom de plume « qui se tait ». Personne ne lui demandait rien, sans doute pour ne pas le compromettre. Mais, à la stupeur générale il s'est mis, spontanément, à faire l'éloge du régime et à condamner les opposants. En deux ou trois phrases tout était dit !
Mais nous aussi nous flattons le régime chinois, nous lui avons donné les Jeux Olympique, nous lui envoyons des ambassades, un politicien célèbre a même loué son système judiciaire...
Shelton, je crois que nous appartenons à cette catégorie de gens qui se sentent un peu largués par le monde d'aujourd'hui...;-))
.
Voudrais-tu avoir la gentillesse de me citer dans le texte les propos sur lesquels se fonde un tel jugement sans appel?
« Les propos dans le texte », comment pourrais-je, je n'ai rien lu de lui. Je me suis fait mon opinion à la suite d'un interview qu'il a passé lors de sa réception de son prix Nobel.
Il a fait spontanément l'éloge du régime chinois alors que, sans doute par discrétion, personne ne lui demandait rien. A une question que lui posait une journaliste au sujet des écrivains et intellectuels chinois enfermés pour délits d'opinion, il a répondu goguenard, que c'était bien fait pour eux, ils ne devaient pas critiquer le régime !
Je trouve que ce manque de solidarité et de compassion confine à la pire des veuleries.
SJB
,quand je te demandais de citer Mo yan dans le texte je ne te demandais pas de rechercher dans ses écrits mais bien de citer les propos qu'il aurait eus lors de la remise de son prix.Tu te réfères à une interview,je veux bien te croire,mais pardonnes-moi si je suis une maniaque de la source,mais ce que je voudrais ce sont ses mots à lui.Je me méfie des journalistes de mauvaise foi qui se permettent d'interpréter des propos à leur sauce.Sa consoeur Herta Müller ,à la tête actuellement de la clique anti-Mo Yan,est la championne de ce type de comportement en clamant partout qu'"il loue la censure".Or à une question qui visait comme beaucoup d'autres à le mettre en difficulté,il a simplement répondu que "parfois" la censure était "nécessaire" en faisant référence aux contrôles sécurité qu'il avait eu à subir aux aéroports pendant son voyage.
Je trouve d'ailleurs lamentable l'attitude de tous ces journalistes dont la plupart ne cherchaient qu'à le piéger sur des aspects politiques.Mo Yan n'est pas un homme politique ;il ne peut être tenu pour responsable des actes de son gouvernement.C'est facile et confortable pour nous bien au chaud dans nos petites démocraties pourtant bien imparfaites de lui dicter sa conduite.Je trouve lâche et détestable l'attitude de ces journalistes occidentaux qui lui reprochent en fait de ne pas se déclarer ouvertement dissident.Je pense que Mo Yan est quelqu'un de très nuancé et que s'il n'est pas d'accord sur un certain nombre de choses il ne rejette pas tout pour autant et qu'il mesure certaines avancées faites par rapport au passé.
Ces journalistes auraient mieux été dans leur rôle en lui posant des questions sur sa littérature mais sans doute ceux-là étaient-ils trop incultes ou ont-ils volé la parole aux autres?
Pour le reste,je suis athée mais j'ai des valeurs et je rejoins Shelton dans sa mansuétude.Qui sommes nous pour jeter les gens aux chiens de cette façon?Là SJB tu m'as déçue...parce que même si des gens comme toi réagissent de cette façon,sans la moindre compréhension les uns envers les autres,comment veux-tu que l'on puisse espérer un monde meilleur?
De vraiment très grands écrivains qui aient en même temps été de grands humanistes, il y en a eu ? Je n'en vois pas. (Et ça ne me pose aucun problème.)
De vraiment très grands écrivains qui aient en même temps été de grands humanistes, il y en a eu ? Je n'en vois pas. (Et ça ne me pose aucun problème.)Tolstoï...
Zweig, Edith Wharton, Graham Greene,..
Bernanos, Camus, Malègue, Saint-Exupéry, Pagnol, Peguy, Cesbron, La Tour du Pin, Daniel Rops, Henry Bosco, Rilke, Paul Valery, Marie Noel, Julien Green...
C'est bien d'avoir des convictions, Myrco ! Tu as choisi de penser que Mo Yan est quelqu'un de bien et je n'ai pas l'intention de te convaincre du contraire.
Tu sais que la polémique et moi ça fait deux ! ;-))
Mais ton argumentation frise parfois la mauvaise foi, sauf ton respect.
Tu es maniaque de la source et ça plaide en ton honneur. Mais de là à mettre en doute la traduction des interprètes du Prix Nobel... ça va trop loin. Je pense que si la traduction avait été orientée, ça aurait immédiatement provoqué la controverse et ce ne fut pas le cas.
Les paroles traduites en direct à la TV sont bel et bien celles prononcées par Mo Yan lors de sa remise du prix.
Il est très possible, et même certain, qu'on ait sélectionné certains extraits. Mais ces extraits se suffisent en eux-même pour situer le personnage, d'autant plus, que personne n'avait l'intention de l'interroger sur le régime pour ne pas le mettre dans l’embarras.
Moi je l'ai entendu, à la stupeur générale, faire l'éloge du régime ; et je l'ai vu de mes yeux vu, rigoler goguenard, sur le sort des dissidents. (Sa panse tressautait sur ses genoux).
Ca n'a duré que quelques phrases mais ça m'a suffit pour me faire une opinion.
C'est toi qui prétends que les journalistes essayaient de le piéger, moi je n'en sais rien !
Et personne, à ma connaissance, n'a dit qu'il était responsable des actes de son gouvernement. Si quelqu'un a dit ça, c'est parfaitement idiot !
Et personne, « bien installé au chaud dans sa petite démocratie imparfaite » n'a l'intention de lui dicter sa conduite. Si c'était le cas, ça mériterait un haussement d'épaules.
Tu fais beaucoup de procès d'intention : aucun journaliste ne lui a reproché de ne pas être un dissident ! Du moins à ma connaissance. Si mes informations sont bonnes, la consigne était de ne pas l'interroger sur le régime.
Et c'est toi qui affiche un mépris pour les journalistes que tu soupçonnes d'être trop incultes pour le comprendre. Personnellement je me garderais de cette prétention.
Pour le reste tu me dis que tu es athée mais je ne vois pas ce que ça vient faire dans cette aventure.
La mansuétude est une belle vertu mais elle se mérite.
Je suis déçu de t'avoir déçue, Myrco, mais personnellement, j'ai une aversion atavique pour les régimes liberticides ; je ne supporte pas l'idée qu'un régime supprime ce qui fait qu'un homme est un homme, sa liberté.
Ma mansuétude n'ira jamais à ce type de régime ni aux suppôts de ces régimes et tant pis pour le monde meilleur !
Mais si d'aventure un livre de Mo Yan me tombe dans les mains, je le lirai bien volontiers.
Tu sais que la polémique et moi ça fait deux ! ;-))
Mais ton argumentation frise parfois la mauvaise foi, sauf ton respect.
Tu es maniaque de la source et ça plaide en ton honneur. Mais de là à mettre en doute la traduction des interprètes du Prix Nobel... ça va trop loin. Je pense que si la traduction avait été orientée, ça aurait immédiatement provoqué la controverse et ce ne fut pas le cas.
Les paroles traduites en direct à la TV sont bel et bien celles prononcées par Mo Yan lors de sa remise du prix.
Il est très possible, et même certain, qu'on ait sélectionné certains extraits. Mais ces extraits se suffisent en eux-même pour situer le personnage, d'autant plus, que personne n'avait l'intention de l'interroger sur le régime pour ne pas le mettre dans l’embarras.
Moi je l'ai entendu, à la stupeur générale, faire l'éloge du régime ; et je l'ai vu de mes yeux vu, rigoler goguenard, sur le sort des dissidents. (Sa panse tressautait sur ses genoux).
Ca n'a duré que quelques phrases mais ça m'a suffit pour me faire une opinion.
C'est toi qui prétends que les journalistes essayaient de le piéger, moi je n'en sais rien !
Et personne, à ma connaissance, n'a dit qu'il était responsable des actes de son gouvernement. Si quelqu'un a dit ça, c'est parfaitement idiot !
Et personne, « bien installé au chaud dans sa petite démocratie imparfaite » n'a l'intention de lui dicter sa conduite. Si c'était le cas, ça mériterait un haussement d'épaules.
Tu fais beaucoup de procès d'intention : aucun journaliste ne lui a reproché de ne pas être un dissident ! Du moins à ma connaissance. Si mes informations sont bonnes, la consigne était de ne pas l'interroger sur le régime.
Et c'est toi qui affiche un mépris pour les journalistes que tu soupçonnes d'être trop incultes pour le comprendre. Personnellement je me garderais de cette prétention.
Pour le reste tu me dis que tu es athée mais je ne vois pas ce que ça vient faire dans cette aventure.
La mansuétude est une belle vertu mais elle se mérite.
Je suis déçu de t'avoir déçue, Myrco, mais personnellement, j'ai une aversion atavique pour les régimes liberticides ; je ne supporte pas l'idée qu'un régime supprime ce qui fait qu'un homme est un homme, sa liberté.
Ma mansuétude n'ira jamais à ce type de régime ni aux suppôts de ces régimes et tant pis pour le monde meilleur !
Mais si d'aventure un livre de Mo Yan me tombe dans les mains, je le lirai bien volontiers.
Tiens bon Myrco! Ta remarque était interessante, censée et ouverte...ce qui est si rare! (et je précise bien qu'il n'y a AUCUNE intention politique dans mon propos).
j'ai une aversion atavique pour les régimes liberticidesSauf pour le Congo belge.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre