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Forums  :  Musique & Cinéma  :  Chanson du jour

Rachel 21/11/2005 @ 17:11:20
et puisque je suis là.....

daho. duel au soleil

Satanée pleine lune rousse triangle des Bermudes
J'fais rimer latitude solitude et incertitude
Entre deux surprises parties tu m'as surpris t'es partie
Seul je suffoque dans cette jungle ça m'rend dingue t'es partie

J'fais un vœu le feu d'un duel au soleil
Je rêve d'un duel avec toi
Prise au piège tu te rendras
Provoc et duel avec toi

L'horizon s'éclaircit sublime le soleil s'est levé
Dans le rôle du rebelle des sables enfin tu apparais
Défiant toutes tes attitudes dans les dunes caché
Je n'te laisserai aucune chance pas de chance

J'fais un vœu le feu d'un duel au soleil
Je rêve d'un duel avec toi
En haut d'la falaise tu viendras
Provoc et duel avec toi
Me donner la fièvre au soleil
En haut de la falaise rebelle
Je veux un duel avec toi
Duel au soleil contre moi
Duel au soleil contre moi

Choix des armes arme blanche ta préférence
A ta guise ton regard qui s'aiguise insolent

J'fais un vœu le feu d'un duel au soleil
Je rêve d'un duel avec toi
En haut de la falaise rebelle
Provoc et duel avec toi
Me donner la fièvre au soleil
En haut de la falaise rebelle
Je veux un duel avec toi
T'es prise au jeu tu te rendras
Duel au soleil contre moi
Duel au soleil contre moi
Duel au soleil contre moi...

Bananamooon 21/11/2005 @ 20:24:09
Mum (une découverte de la lointaine et mystérieuse Islande)
album --> Summer Make Good

The Ghosts You Draw On My Back


The wind plays flute
Through the cellar door
And on my window sill
Plays a sad old song
I hope tonight
You will touch my hair
And draw ghosts on my back

Walk the shore
To impassable
Shout at screaming waves
Shout at silent rocks
I think tonight
I'll dream of salty tounges
So tears drips down by leg




La voix de la chanteuse est troublante, comme celle d'une petite fille, la musique est faite de bruits, de grincements doux, très étranges: ça crée une atmosphère, un peu comme si vous vous trouviez face à la mer, un jour de grand vent, bien à l'abri dans votre phare, à regarder le mouvement des vagues qui se confondent celui de votre chaise à bascule. C'est ce que je ressens chaque fois que j'écoute cette chanson.
Et puis, la phrase "and draw ghosts on my back" me perturbe.

Eireann 32 21/11/2005 @ 21:45:27
Pour me faire plaisir

Gilles SERVAT
Je dors en Bretagne ce soir

Les pommiers fleuris du printemps
Et la grêle de temps en temps
Sur les talus la blanche épine
La tige fine qui s'incline
Les ajoncs de La Roche-Bernard
Beauté prise dans un regard

Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

L'abeille sur le liseron blanc
Et en surface d'océan
L'évanouissement des vagues
L'ombre d'un chemin qui zigzague
La graine des genêts craquant
En plein midi au bord des champs

Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

Les bruines de l'arrière-saison
Voilant des ports sans horizon
Une sirène qui résonne
Portant mélancolie d'automne
Le galop fou du vent salé
Sur l'infini des monts d'Arrée

Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

L'onglet du pecheur étripant
Le poisson sur le pont glissant
L'alignement mégalithique
Que fait reluire la pluie oblique
Et un peu de neige parfois
Qui blanchit l'ardoise des toits

Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

Dans la beauté

Fee carabine 22/11/2005 @ 05:51:18
Alléchée par l'enthousiasme de ses nombreux afficionados présents sur CL, je viens enfin de me lancer à la découverte de Jean-Louis Murat (Bon, oui, j'y ai mis le temps ;-)...), et déjà, j'ai un coup de coeur pour cette très étrange "Fille du fossoyeur":

Quelle est cette fille qui passe
D'un pied léger, d'un air riant?
Dans son sourire que de grâce,
De bonté dans son oeil brillant!
Elle est modeste et désespère
Ses compagnes par sa fraîcheur;
Sa beauté fait l'orgueil d'un père:
C'est la fille du fossoyeur.

Claire habite le cimetière
Ce qu'au soleil on voit briller,
C'est sa fenêtre, et sa volière,
Qu'on entend d'ici gazouiller.
Là-bas, voltige sur les tombes
Un couple éclatant de blancheur
A qui ces deux blanches colombes?
A la fille du fossoyeur.

On l'entend rire dès l'aurore
Sous des lilas de ce bosquet,
Où les fleurs humides encore
A sa main s'offrent par bouquets,
Là, que les myrtes ont de vigueur!
Là, toujours des roses nouvelles
Pour la fille du fossoyeur.

Sous son toit, demain grande fête;
Son père va la marier
Elle épouse, et la noce est prête,
Un jeune et beau ménétrier.
Demain, sous la gaze et la soie,
Comme en dansant battra son coeur!
Dieu donne enfants, travail et joie
A la fille du fossoyeur.

Tistou 22/11/2005 @ 09:50:48
Bienvenue au club Fée Carabine !
La Fille du fossoyeur, tu as donc attaqué avec Moscou, ou Mockba sur la pochette. L'avant dernier de Murat puisqu'il a sorti depuis un CD entièrement dédié à des textes de De Béranger mis en musique par ses soins (JLM Bergheaud, c'est lui).
Et justement, justement, la chanson que tu mets en exergue c'est un poème de De Béranger qu'il a mélodié (je viens de l'inventer !).
Alors :
1) Moscou est un très bon choix. Un des tout meilleurs du beau Jean Louis,
2) Plus représentatifs du gars, sur Moscou :
le troublant "Colin-Maillard",
le à-références "La fille du capitaine"
ou le facile "Oh my love"
Mais tout est bon, il n'y a rien à jeter. Et mon petit doigt me dit que tu devrais beaucoup aimer aussi un autre poème de De Béranger sur ce CD, le sublime "Jeanne La Rousse".

J'espère que tu vas tomber en amour !

Tistou 22/11/2005 @ 10:16:45
La fille du capitaine de Jean Louis Murat
Dans Mockba

J’aime la fille d’un capitaine
Qui contemple Moscou en feu
L’étoile du nord guide ma peine
M’enroule dans son crépon bleu

Car l’amour me tient si fort dans les regrets

J’aime la fille d’un capitaine
Eau vive et treillis de jasmin
Contre le cuir de son sommeil
Mon retour n’a point de chemin

Car l’amour me tient si fort dans les regrets
Ces instants divins à partager
Toujours dans la même direction
Toujours dans la même passion
Toujours dans la même lumière

J’aime la fille d’un capitaine
Et je pense au malheureux Musset
Devant son orgueil de reine
Je cherche mon luth étoilé

Car l’amour nous tient si fort dans les regrets

J’aime la fille d’un capitaine
Et devant pareille beauté
L’esprit demande à Graffenberg
Est-ce là que Morphée va passer ?


Car l’amour nous tient si fort dans les regrets
Ces instants divins à partager
Toujours dans la même direction
Toujours dans la même passion
Toujours dans la même lumière

J’aime la fille d’un capitaine
Et je dors dans un buisson de clous
Je pense à cet antre vermeil
Où l’art n’a jamais pénétré

Car l’amour nous tient si fort dans les regrets

J’aime la fille d’un capitaine
Face à la nuit bleue du dehors
Désir que la pudeur réfrène
Se transforme en pulsion de mort

Car l’amour nous tient si fort dans les regrets
Ces instants divins à partager
Toujours dans la même direction
Toujours dans la même passion
Toujours dans la même lumière

Fee carabine 22/11/2005 @ 19:44:02
Bienvenue au club Fée Carabine !
La Fille du fossoyeur, tu as donc attaqué avec Moscou, ou Mockba sur la pochette. L'avant dernier de Murat puisqu'il a sorti depuis un CD entièrement dédié à des textes de De Béranger mis en musique par ses soins (JLM Bergheaud, c'est lui).
Et justement, justement, la chanson que tu mets en exergue c'est un poème de De Béranger qu'il a mélodié (je viens de l'inventer !).
Alors :
1) Moscou est un très bon choix. Un des tout meilleurs du beau Jean Louis,
2) Plus représentatifs du gars, sur Moscou :
le troublant "Colin-Maillard",
le à-références "La fille du capitaine"
ou le facile "Oh my love"
Mais tout est bon, il n'y a rien à jeter. Et mon petit doigt me dit que tu devrais beaucoup aimer aussi un autre poème de De Béranger sur ce CD, le sublime "Jeanne La Rousse".

J'espère que tu vas tomber en amour !


Oui, c'est bien Mockba qui tourne en boucle dans mon lecteur de CD depuis dimanche... Et j'aime beaucoup Colin-Maillard aussi... et tout le reste d'ailleurs :-)

Fee carabine 24/11/2005 @ 21:39:01
San Francisco (Maxime Le Forestier)

C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s'embrume
San Francisco s'allume
San Francisco, où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l'herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
San Francisco se lève
San Francisco se lève
San Francisco ! où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s'effondre
Si San Francisco s'effondre
San Francisco ! Où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

Sibylline 24/11/2005 @ 21:50:40
Sauf le respect que je vous dois

Brassens

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Si vous y tenez tant parlez-moi des affaires publiques
Encor que ce sujet me rende un peu mélancolique
Parlez-m'en toujours je n'vous en tiendrai pas rigueur
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Fi des chantres bêlant qui taquine la muse érotique
Des poètes galants qui lèchent le cul d'Aphrodite
Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Naguère mes idées reposaient sur la non-violence
Mon agressivité je l'avait réduite au silence
Mais tout tourne court ma compagne était une gueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Ancienne enfant trouvée n'ayant connu père ni mère
Coiffée d'un chap'ron rouge ell' s'en fut ironie amère
Porter soi-disant une galette à son aïeule
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Je l'attendis un soir je l'attendis jusqu'à l'aurore
Je l'attendis un an pour peu je l'attendrais encore
Un loup de rencontré aura séduite cette gueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Cupidon ce salaud reste chez lui qui n'est pas rare
Avais trempé sa flèche un petit peu dans le curare
Le philtre magique avait tout du bouillon d'onze heures
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales
La marguerite cachait une tarentule un crotale
Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe
Lorsque le désespoir m'aura mis au bord de la tombe
Cet ultime discours s'exhalera de mon linceul
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
;-)))))

Saint Jean-Baptiste 24/11/2005 @ 22:10:34
Ah que c'est bien, Sib !
Une des plus savoureuses de Brassens !

Mais c'est :
Cupidon ce salaud, "geste" qui chez lui...

Le rat des champs
avatar 24/11/2005 @ 22:33:14
De Pierre Perret:

Sait-on pourquoi, un matin,
Cette bête s'est réveillée
Au milieu de Pantin
Qu'elle a tout émerveillé
En proclamant partout, haut et fort :
" Nous mettrons l'étranger dehors "
Puis cette ogresse aguicheuse
Fit des clos limitatifs.
Leurs tirades insidieuses
Convainquirent les naïfs
Qu'en suivant leurs dictats xénophobes,
On chasserait tous les microbes.

Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
Y'a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne l'ouvre pas, ta porte.

D'où cette bête a surgi,
Le ventre est encore fécond.
Bertold Brecht nous l'a dit.
Il connaissait la chanson.
Celle qu'Hitler a tant aimé,
C'est la valse des croix gammées
Car, pour gagner quelques voix
Des nostalgiques de Pétain,
C'est les juifs, encore une fois,
Que ces dangereux aryens
Brandiront comme un épouvantail
Dans tous leurs sinistres éventails.

Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
Y'a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne l'ouvre pas, ta porte.

N'écoutez plus, braves gens,
Ce fléau du genre humain,
L'aboiement écoeurant
De cette bête à chagrin
Instillant par ces chants de sirènes
La xénophobie et la haine.
Laissons le soin aux lessives
De laver plus blanc que blanc.
Les couleurs enjolivent
L'univers si différent.
Refusons d'entrer dans cette ronde
Qui promet le meilleur des mondes.

Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Dont les cent mille bouches crachent le malheur.
Y'a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne l'ouvre pas, ta porte
Car, vois-tu, petit, je l'ai vue,
La bête. La bête est revenue.

Arundhati
avatar 24/11/2005 @ 22:56:16
Les temps sont troubles, gardons le regard clair
Pour rester dans le même ton, "Anne, ma soeur Anne" de Louis Chedid

Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir
Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire
C'est comme un cauchemar, sale cafard
Anne, ma soeur Anne,
En écrivant ton journal du fond de ton placard
Anne, ma soeur Anne,
Tu pensais qu'on n'oublierait jamais mais mauvaise mémoire
Elle ressort de sa tanière la nazi-nostalgie
Croix gammée, botte à clous, toute la panoplie
Elle a pignon sur rue des adeptes, un parti
La voilà revenue, l'historique hystérie
Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'entends
Anne, ma soeur Anne, les mêmes discours
Les mêmes slogans, les mêmes aboiements
Anne, ma soeur Anne,
J'aurais tant voulu te dire p'tite fille martyr
Anne, ma soeur Anne,
Tu peux dormir tranquille elle reviendra plus la vermine
Mais, beaucoup d'indifférence, de patiences malvenues
Pour ces anciens damnés au goût de déja vu
Beaucoup trop d'indulgence, trop de bonnes manières
Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière
Comme hier
Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir
Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire
C'est comme un cauchemar, sale cafard

Julius 25/11/2005 @ 08:43:33
sais plus où donner de la tête ! comprends rien en plus, changeons de registre et prions pour que certains passent à l'acte !
super chanson d'Anaïs ! j'adore comment elle mon coeur mon amour ou inversement

Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur (x2)

Ca dégouline d'amour,
C'est beau mais c'est insupportable.
C'est un pudding bien lourd
De mots doux à chaque phrases :

"Elle est bonne ta quiche, amour"
"Mon coeur, passe moi la salade"
Et ça se fait des mamours,
Se donne la becquée à table.

Ce mélange de sentiments
Aromatisé aux fines herbes
Me fait sourire gentiment
Et finalement me donne la gerbe !

Je hais les couples qui me rappellent que je suis seul !
Je déteste les couples, je les hais tout court !
Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur (x2)

C'est un épais coulis
Ca me laisse le cul par terre
Autant de mièvrerie
Nappée de crème patissière

"Coucou qu'est ce que tu fais mon coeur ?"
"La même chose qu'y a une demie heure... "
"J't'ai appelé y a cinq minutes mon ange mais ça répondait pas... alors j't'ai rappelé... pour la douzième fois de la journée... en niquant tout mon forfait... Mais qu'est ce que tu fais mon adoré ? Ouais je sais on doit appeler... Non c'est toi qui raccroche... Non c'est toi... Non c'est toi qui raccroche... Non c'est toi... Non c'est toi... C'est toi ... Bon d'accord je te rappelle... "

Je hais les couples qui se rappellent quand je suis seul !
Je déteste les couples, je les hais tout court !
Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur (x2)

Veneziano
avatar 25/11/2005 @ 10:50:42
Un souvenir des années 1980. Et non, Desireless n'a pas chanté que Voyage voyage. Elle n'est pas la femme d'un seul titre, mais de deux, ce qui est une preuve d'originalité dans cette décennie.

Desireless
John



Il dit Bramah, il dit Jéhovat
Il dit Indien, Sibérien, Géorgien
Il dit Dieu ou Allah
Il dit Bramah, il dit Jéhovat

Y'a sur son drapeau
Des étoiles, des couronnes
Y'a des faucilles, des marteaux
Qu'importe
John est mort en plein vol
Au large d'Hanoi
Ou de Madrid
John est mort dans les flammes
Au Sud de Bagdad
A port-Said

Il dit liebe, il dit love ou amour
C'était il y a mille ans
C'est maintenant, et c'est pour toujours

Il habite une ferme
Dans le Loir et Cher
Une tente au bord du désert
Qu'importe

John est mort en plein vol
Au large d'Hanoi
Ou de Berlin
John est mort dans les flammes
Au Sud de Bagdad
Ou à Pékin

Il dit Dieu, Jéhovah ou Allah
Ou Vishnou Ou Vishnou
Il dit Dieu, Jéhovah ou Allah
John est mort en plein vol
Un matin d'automne
Près de Mékong
John est mort dans les airs
Au Nord des rizières
Près d'Haiphong/

Le rat des champs
avatar 25/11/2005 @ 10:57:44
De Jean Ferrat

ls étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et ce

Le rat des champs
avatar 25/11/2005 @ 12:55:57
Le chant des marais fut écrit par des prisonniers de camps de concentration nazis, et il devint bien vite l'hymne de tous ceux qui refusaiet de se laisser abattre par la barbarie nazi. Chant de révolte, mais d'espoir quand même.

LE CHANT DES MARAIS
ou
"Börgermoorlied", ou "Die Moorsoldaten"

I

Loin dans l'infini s'étendent
De grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux

Refrain

Oh! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.

II

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré d'un mur de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.

III

Bruit des pas et bruit des armes
Sentinelles jours et nuits
Et du sang, des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.

IV

Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Liberté, Liberté chérie
Je dirai: Tu es à moi.

Dernier refrain

Oh! Terre enfin libre
Où nous pourrons revivre (bis)
Aimer - Aimer

Veneziano
avatar 25/11/2005 @ 15:36:07
La camisa negra
Juanes


Tengo la camisa negra
hoy mi amor esta de luto

Hoy tengo en el alma una pena
y es por culpa de tu embrujo

Hoy sé que tú ya no me quieres
y eso es lo que más me hiere
que tengo la camisa negra
y una pena que me duele
mal parece que solo me quedé
y fue pura todita tu mentira
que maldita mala suerte la mía
que aquel día te encontré
por beber del veneno malevo de tu amor
yo quedé moribundo y lleno de dolor
respiré de ese humo amargo de tu adiós
y desde que tú te fuiste yo solo tengo…

Tengo la camisa negra
porque negra tengo el alma
yo por ti perdí la calma
y casi pierdo hasta mi cama

cama cama caman baby
te digo con disimulo

Que tengo la camisa negra
y debajo tengo el difunto
tengo la camisa negra
ya tu amor no me interesa
lo que ayer me supo a gloria
hoy me sabe a pura
miércoles por la tarde y t ú que no llegas
ni siquiera muestras señas
y yo con la camisa negra
y tus maletas en la puerta

Fee carabine 25/11/2005 @ 21:02:47
Fragson de Barbara

Allez savoir pourquoi, au piano, ce jour-là,
Y avait une musique sur le bout de mes doigts,
Une musique.
Allez savoir pourquoi, les pianos jouent parfois
De drôles de musiques sur le bout de nos doigts.
Allez savoir, pourquoi.

Dans le salon vieil or où j'aime travailler
Tout en regardant vivre mes objets familiers,
Je jouais, jouais
Pendant que, sur mon mur, dansait la Loie Fuller,
Sous l'œil énamouré et l'air patibulaire
De Fragson, Fragson.

Allez savoir pourquoi, il existe des nuits
Où, sous un ciel de soie, des papillons de nuit
Volent, multicolores.
Allez savoir pourquoi, mais c'était une nuit
Où, seule à mon piano, j'étais au paradis
Quand tout à coup, venu de ta planète,
Le téléphone sonne sur mon île déserte
Et c'était toi, ô toi.

Allô, allô, mon cœur, me murmurait ta voix.
Je n'étais pas ton cœur et c'était une erreur
Mais, je n'ai pas raccroché
Et tu n'as pas raccroché
Et si je n'ai jamais su qui tu cherchais,
J'ai tout de même compris que l'on s'était trouvés
Et, depuis ce jour-là où tu l'as découverte,
Tu es le Robinson de mon île déserte,
Tu es le Robinson de mon île déserte
Parce qu'un jour, un piano, allez savoir pourquoi,
Jouait une musique sur le bout de mes doigts,
Une musique,
Parce qu'un jour, un piano,
Un piano, un piano...

Veneziano
avatar 26/11/2005 @ 15:55:15
Beverley Craven
Promise me


You light up another cigarette
and I pour the wine
It's four o'clock in the morning
and it's starting to get light
now I'm right where I want to be
losing track of time
but I wish that it was still last night
You look like you're in another world
but I can read your mind
how can you be so far away
lying by my side
when I go away I'll miss you
and I will be thinking of you
every night and day just ...

Promise me you'll wait for me
'cos I'll be saving all my love for you
and I will be home soon
Promise me you'll wait for me
I need to know you feel the same way too
and I'll be home, I'll be home soon

When I go away I'll miss you
and I will be thinking of you
every night and day just ...

Promise me you'll wait for me
'cos I'll be saving all my love for you
and I will be home soon
Promise me you'll wait for me
I need to know you feel the same way too
and I'll be home, I'll be home soon

Promise me you'll wait for me
'cos I'll be saving all my love for you
and I will be home soon
Promise me you'll wait for me
I need to know you feel the same way too
and I'll be home, I'll be home soon

Veneziano
avatar 26/11/2005 @ 17:47:48
France Gall
Superficiel et léger



On nous dit sage
On nous dit change
On nous dit bouge
Assez d'images

Assez de rage
Assez de rouge
Il faut vivre avec
Les idées qu'on s'en fait

Il faudrait naître
Superficiel et léger
Comme on voudrait certains soirs
Pouvoir un peu oublier

Les fils de notre histoire
Comme un bébé vient au monde
Redevenir fragile
Superficiel et léger

Comme cet oiseau des îles
Qui déploie ses ailes
Plane et descend sur la mer
Si belle, si belle, infiniment légère

Ce parfum d'éther
Ce parfum d'éther
Ce parfum d'éther
Ce parfum d'éternité
Quel cadeau empoisonné

On nous dit fou
On nous dit ose
On change tout

Assez d'orages
Assez d'écrans
Assez de bouts

Il faut vivre avec
Les idées qu'on s'en fait
Il faudrait être
Superficiel et léger

Comme on voudrait certains soirs
Pouvoir un peu effacer
Le poids de nos mémoires

Hmmmmm, insensible au passé
Invisible au radar

Superficiel et léger
Dans la douceur du soir
Comme ces oiseaux des villes
Qui descendent vers la mer
Si belle, si belle, pour oublier l'hiver

Ho, ho, yeaaaahh
Quelle idée d'enfer
Quelle idée d'enfer
Quelle idée d'enfer
Quelle idée d'enfermer tout
Tout ce qui existe en nous

Il faudrait être
Il faudrait naître
{Superficiel et léger}

Il faudrait être
Il faudrait naître
{Superficiel et léger}

Il faudrait être
Il faudrait naître
{Superficiel et léger}
La, la, la, la, naaaah
Nah, nah, nah, naaaah

{Superficiel et léger}
{Superficiel et léger}
{Superficiel et léger}

Le Chant des Partisans

Paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel

Musique de Anna Marly

Ami entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines.
Ami entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne,
Ohé partisans
Ouvriers et paysans
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes…

Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades.
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades.
Ohé! les tueurs
A la balle et au couteau
Tuez vite!
Ohé! saboteurs
Attention à ton fardeau…
Dynamite…

C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères.
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère.
Il y a des pays
Où les gens au creux des lits
Font des rêves.
Ici, nous vois-tu
Nous on marche et nous on tue
Nous on crève…

Ici, chacun sait
Ce qu'il veut, ce qu'il fait
Quand il passe
Ami, si tu tombes,
Un ami sort de l'ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Chantez compagnons,
Dans la nuit, la liberté
Nous écoute…

Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays qu'on
Enchaîne!…
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux sur nos Plaines !…


Lizzy Mercier-Descloux - Mais où sont passées les gazelles ?



Année : 1984
Compositeur : L. Mercier Descloux - Motico - Ngobeni
Label : CBS (A4120)
Paroles : Et je marchais dans la rue un soir à pas feutrés
Seule à seule je comptais mes pas
Pour me rassurer
Tout en fumant dans le noir un mégot ajouré
Les heures chassent, le temps qui presse
Et le caravane passe
Je pensais au sommeil pour demeurer éveillée
Mais au carrefour soudain je les ai entr'aperçues
Nez au vent elles déboulaient à brides abattues
Elles tanguaient sous les phares des autos
Effarouchées

Mais où sont passées les gazelles ?

Dans le brun et l'or de leurs yeux
Tout se bouleversait
Je riais aux éclats en sanglots dans l'affolement
La rue n'aura jamais fini de me passionner
Des trottoirs, des tapis rouges dévalant
A nos pieds

Mais où sont passées les gazelles ?

Pour l'incroyable cortège vivant tombé des nues
Et je marchais dans la rue un soir à pas feutrés
Seule à seule je comptais mes pas
Pour me rassurer
Les heures chassent, le temps qui presse
Et la caravane passe

Listen to this, they say that french is
The language of love
This is, if you want to bet on the survival of a joke

Rien n'est guère impossible par une nuit étoilée
La rue ne peut reprendre ce qu'elle a déjà donné
Et les bras tendus vers la foule
Au hasard Balthazar, la lutte continue
Garde ta langue bien pendue, et la lutte continue

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