Tanias 16/09/2013 @ 18:59:03
Cher Monsieur Romans,

Je vous remercie pour la lecture attentive de mon livre et je suis heureuse que mon évocation de Jaurès vous semble exempte de critiques. C’était peut-être l’essentiel. Et surtout donner envie aux jeunes de le connaître, de le lire, de l’entendre… Essayer de leur parler du monde et des gens qui cherchent parfois à le faire changer. Vous m’accorderez que c’est le sujet principal de ce ouvrage qui est avant tout un roman, avec de nombreux personnages (la partie historique est réduite à vrai dire).
En ce qui concerne les points historiques, je vous présente toutes mes excuses pour l’approximation (« instituteur » au lieu de « professeur d’école primaire supérieure ») et l’erreur (à propos du nom du ministère « défense » au lieu de « guerre »). Vous avez raison.
Quant à la position du Kaiser et au rôle de Berchtold, j’ai pris soin d’indiquer dans la postface que ces analyses provenaient de l’ouvrage d’E. Ludwig, dont je vous joins la bio ci-dessous, qui m’a été recommandé par … des historiens (et je faisais aussi confiance à S. Zweig).
Je n’ai consulté internet que pour trouver des détails romanesques, m’en inspirer : la couleur des toits de Sarajevo, le caractère de Guillaume II, où la personnalité de Berchtold…. Rien de très dangereux…
Reste peut-être, c’est vrai, ma perception des raisons d’un embrasement des nations. Elle est effectivement, nécessairement, limitée. Ce n’était d’ailleurs pas l’ambition de ce court roman que de faire œuvre historique.
Mais en tant qu’économiste, je trouvais cela important, essentiel, de rappeler à nos adolescents que les ruptures historiques sont toujours faites d’un étrange mélange d’actions individuelles et collectives, d’évènements hasardeux et de grandes convulsions, dont les ressorts démographiques, économiques, sociaux ou politiques, sont complexes, multiformes et nous échappent. Et je voulais leur parler d’une Europe en crise, à d’autres moments, dans d’autres temps. Pour leur rappeler de rester attentifs à la politique. Dans son sens le plus noble.
J’espère vous avoir apporté les éclaircissements nécessaires.
Tania s.

Emil Ludwig (1881-1948), célèbre journaliste et écrivain allemand apprécié par Stefan Zweig, est l'auteur de biographies romancées traduites dans le monde entier (Bismarck, Napoléon, Cléopâtre, Staline).
Son oeuvre, mise à l'index par les nazis, a été brûlée lors des autodafés de 1933.

JulesRomans
avatar 16/09/2013 @ 19:16:45
Comme je l'ai dit j'ai été désolé de devoir relever des points qui m'ont étonnés. Je vous remercie de la courtoisie de vos réponses à mes remarques.

Le problème du livre de l’ouvrage d’E. Ludwig est qu'il a été écrit en 1929, il est évident qu'on en sait beaucoup plus aujourd'hui sur les archives diplomatiques qu'à l'époque.

Si votre ouvrage n'avait été qu'un roman, je n'aurais pas pris la peine d'entrer dans les détails historiques. Votre ouvrage semble dans les parties en italiques vouloir délivrer ce que le consensus des historiens dit sur l'enchaînement qui conduit à la guerre. C'est ce qui m'a obligé de mettre en garde.

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