Ça y est, j'ai fini les deux parties. Je regretterai toujours que la suite n'ait pas pu être écrite. Je reste sur ma faim pour les personnages de "Tempête en juin" que j'aurai bien vu évoluer, surtout après avoir lu les annexes à la fin du livre.
Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas du tout cette lecture et après un peu de recul je lirai surement d'autres œuvres de cet auteur.
Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas du tout cette lecture et après un peu de recul je lirai surement d'autres œuvres de cet auteur.
Chapitre 14 de Dolce, qui est effectivement différent (et un peu en dessous selon) de Suite française.
De tempête en juin!
Moi ce que je préfère dans Dolce c'est que c'est construit vraiment comme un roman alors que Tempête en juin est un peu une suite de tableaux qui peut laisser penser faussement à une sorte de reportage. L'introspection féminine est fine dans Dolce (enfin celle de Lucile). Mais j'ai beaucoup de réticence sur le rôle donné aux allemands même si les scênes entre Lucile et l'officier allemand sont trés belles. Je trouve qu'elle a dû mettre beaucoup d'elle-même dans ces ressentis.
Le fait qu'on ne retrouve pas d'autres personnages vient du fait qu'elle avait prévu des suites et je crois que ce que je préfère finalement dans Suite française ce sont les annexes...car je préfère l'auteure avec ses ambiguïtés, son talent littéraire, et son destin tragique...
Le fait qu'on ne retrouve pas d'autres personnages vient du fait qu'elle avait prévu des suites et je crois que ce que je préfère finalement dans Suite française ce sont les annexes...car je préfère l'auteure avec ses ambiguïtés, son talent littéraire, et son destin tragique...
Je suis au chapitre 12 de Dolce, c'est vrai que cette partie est différente de la première, le rythme est beaucoup plus lent.
Moi ce que je préfère dans Dolce c'est que c'est construit vraiment comme un roman alors que Tempête en juin est un peu une suite de tableaux qui peut laisser penser faussement à une sorte de reportage.
je suis entierement d'accord, j'ai eu enormement de mal dans la premiere partie et j'ai devoré la deuxieme
Je suis au chapitre 12 de Dolce, c'est vrai que cette partie est différente de la première, le rythme est beaucoup plus lent.
Et c'est bien normal, après la panique, l'exode etc.c'est maintenant l'occupation allemande, un autre "temps" de la guerre.
Je n'ai toujours pas fini, sinon, mais pratiquement et si j'ai aimé les deux parties j'ai quand même, contrairement à Yotoga, une nette préférence pour la première.
J'ai presque fini le livre , la lecture de Dolce m'apaise
Quelle clairvoyance ...savoir que ce livre fut écrit pratiquement pendant les évènements est bouleversant .
Sait on comment fut accueilli ce livre ? Il donne quand même une image humaine de l'envahisseur et surtout à ces femmes qui se sont un peu "approchées" des allemands et qui furent tondues lors de la purge post-libération.
Quelle clairvoyance ...savoir que ce livre fut écrit pratiquement pendant les évènements est bouleversant .
Sait on comment fut accueilli ce livre ? Il donne quand même une image humaine de l'envahisseur et surtout à ces femmes qui se sont un peu "approchées" des allemands et qui furent tondues lors de la purge post-libération.
Le livre est sorti récemment, en 2007 je crois, on ne saura jamais comment il aurait été accueilli à la sortie de la guerre. Comme le dit Bolcho dans sa critique, c'est de la manière dont les gens ont traités les "collaboratrices" après la victoire que la postérité se détourne honteusement, plus que des rapprochements éventuel avec l'ennemi.
En outre, comme on le lit dans la préface, la poursuite des enfants juifs était aussi bien le fait des autorités françaises que allemandes, autre chose dont la postérité n'est pas fière...
En outre, comme on le lit dans la préface, la poursuite des enfants juifs était aussi bien le fait des autorités françaises que allemandes, autre chose dont la postérité n'est pas fière...
Fini!
Je ne pense pas faire de critique, parce que j'en ai toujours trois cents de retard, retard qui ne cesse de croître puisque je continue à lire, mais j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé et j'ai envie moi aussi de lire d'autres livre d'Irène Nemirovsky. Elle est très forte pour décrire les gens, comme le soulignait Saule, avec un beau sens du détail.
Elle réussit très bien à nous faire réfléchir sur le destin individuel/communautaire et leurs imbrications.
Les deux parties -très différentes- sont excellentes toutes les deux, même si j'ai préféré la première.
J'aurais aussi voulu qu'elle écrive la suite...
Comme Pieronnelle j'ai adoré lire les annexes et les correspondances, les annexes parce qu'elles rendent bien compte à quel point c'est un boulot de Titan (un s ou pas?) que d'écrire, à quel point il faut réfléchir à mille choses pour mettre en oeuvre son projet, les correspondances parce que c'est terriblement émouvant, j'ai été touchée par tous les efforts déployés par son mari pour la récupérer lorsqu'elle est déportée...
Une belle lecture!
Je ne pense pas faire de critique, parce que j'en ai toujours trois cents de retard, retard qui ne cesse de croître puisque je continue à lire, mais j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé et j'ai envie moi aussi de lire d'autres livre d'Irène Nemirovsky. Elle est très forte pour décrire les gens, comme le soulignait Saule, avec un beau sens du détail.
Elle réussit très bien à nous faire réfléchir sur le destin individuel/communautaire et leurs imbrications.
Les deux parties -très différentes- sont excellentes toutes les deux, même si j'ai préféré la première.
J'aurais aussi voulu qu'elle écrive la suite...
Comme Pieronnelle j'ai adoré lire les annexes et les correspondances, les annexes parce qu'elles rendent bien compte à quel point c'est un boulot de Titan (un s ou pas?) que d'écrire, à quel point il faut réfléchir à mille choses pour mettre en oeuvre son projet, les correspondances parce que c'est terriblement émouvant, j'ai été touchée par tous les efforts déployés par son mari pour la récupérer lorsqu'elle est déportée...
Une belle lecture!
Le livre est sorti récemment, en 2007 je crois, on ne saura jamais comment il aurait été accueilli à la sortie de la guerre. Comme le dit Bolcho dans sa critique, c'est de la manière dont les gens ont traités les "collaboratrices" après la victoire que la postérité se détourne honteusement, plus que des rapprochements éventuel avec l'ennemi.
En outre, comme on le lit dans la préface, la poursuite des enfants juifs était aussi bien le fait des autorités françaises que allemandes, autre chose dont la postérité n'est pas fière...
Je crois qu'en 2007cela n'a pas été une surprise, on savait très bien comment se sont comportées les autorités françaises envers les juifs ; c'est une honte qu'on doit assumer comme les allemands ont assumé Hitler. De même pour les femmes tondues . Mais Irène N. n'a pas connu l'épisode femmes tondues, elle ne pensait pas je crois qu'on aurait pu traiter ces femmes de cette façon car ce rapprochement avec l' "ennemi" était sans doute pour elle le moyen de condamner la guerre et son absurdité en faisant ressortir le côté humain de chaque protagoniste. Sauf que là on est en pleine occupation, elle ne pouvait ignorer que ce "rapprochement" pourrait être interprété, dans le cadre de cette grande oeuvre qu'elle avait en tête, comme un comportement normal des français en général ; et c'est ce qui moi me gêne : qu'on fasse une généralité d'une sorte d'acceptation de l'occupation et d'un occupant plutôt "gentil". Je crois qu'elle n'avait pas, et pour cause,du fait de son obligation de se réfugier, une vue d'ensemble de ce qu'était la réalité de l'occupation et de la façon dont elle était vécue par les français. Elle avait cette oeuvre dans la tête, et le sentiment d'urgence que l'on sent à la lecture des annexes, l'a sans doute poussé à construire des personnages au vu de ce qu'elle avait auprès d'elle.
De plus, comme je l'ai écrit dans ma critique, je trouve qu'on sent vraiment qu'elle n'aime pas les français parce que la France l'a rejetée, ce que je comprends très bien, et de ce fait les allemands paraissent à côté des "gens biens" ; ce qui la met "sur le fil"...à mon avis.
Moi j'ai aimé particulièrement Dolce car je lui trouve un vrai style de romancière, où elle intériorise beaucoup, et les scènes entre l'officier et Lucile sont pour moi un modèle du trouble amoureux ; et ce n'est pas moi qui condamnerait cette relation. On restera je crois surtout sur le regret de l'arrêt brutal de cette oeuvre et je suis convaincue que si elle avait pu publier elle aurait repris beaucoup de choses dans Tempête et Dolce.
Une belle lecture dans tous les cas.
J'arrive à la fin, plus qu'une trentaine de pages, je n'ai pas pu avancer comme je le souhaitais.
Je suis heureuse de lire vos impressions, et que vous n'en resterez peut-être pas là et découvrirez d'autres ouvrages d'Irène Némirovsky !
J'avoue avoir préféré "Tempête en juin", une question de rythme certainement.
Je suis heureuse de lire vos impressions, et que vous n'en resterez peut-être pas là et découvrirez d'autres ouvrages d'Irène Némirovsky !
J'avoue avoir préféré "Tempête en juin", une question de rythme certainement.
Je viens de finir , quelle belle lecture , j'ai préféré la deuxième partie , notamment la scène de la fête et du départ des troupes allemandes . Les petites connivences , parfois une certaine complicité donnent un visage très humain des protagonistes.
Cela m'a fait penser à une phrase de Coluche "on ne faisait pas la guerre contre les allemands , on la faisait avec car finalement eux aussi la faisaient". Les personnages de Lucile et Bruno en sont un bien tragique exemple.
Merci d'avoir proposé I Nemirovsky , je reviendrai vers d'autres œuvres de cette auteure que j'ai découvert par cette lecture commune.
Cela m'a fait penser à une phrase de Coluche "on ne faisait pas la guerre contre les allemands , on la faisait avec car finalement eux aussi la faisaient". Les personnages de Lucile et Bruno en sont un bien tragique exemple.
Merci d'avoir proposé I Nemirovsky , je reviendrai vers d'autres œuvres de cette auteure que j'ai découvert par cette lecture commune.
Je suis à la traîne, mais je lis. Chapitre 22. Et ça me stresse, c'est comme un reportage en directe de l'arrivée de l'armée ennemie... bouh, que c'est angoissant ce texte ! Mais bien écrit. Je poursuis...
Je continue paisiblement ma lecture de la première partie...
L'épisode à Nîmes où l'on apprend successivement la mort et la non-mort d'un jeune personnage m'a fait penser à un épisode familial : j'ai un oncle qui a été annoncé mort à la guerre durant cette seconde guerre mondiale, puis que l'on a retrouvé vivant... Il est reparti à la guerre et la deuxième annonce de sa mort a été la bonne... si on peut se permettre cette expression !
Un très bon texte qui montre l'humanité sous toutes ses formes prise dans le tourment de cette débâcle incroyable... Ce que j'aime beaucoup dans ce texte qui peut faire penser à Décombres de Rebatet ou Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident de Benoist-Méchin, c'est qu'ici l'auteure ne porte pas jugement sur les politiques, les militaires ou les civils, elle les montre et c'est à nous, éventuellement, de porter un jugement. ce n'est d'ailleurs absolument pas une obligation, nous sommes simplement dans un bain d'humanité ! Mais l'eau n'est visiblement pas à la bonne température !
L'épisode à Nîmes où l'on apprend successivement la mort et la non-mort d'un jeune personnage m'a fait penser à un épisode familial : j'ai un oncle qui a été annoncé mort à la guerre durant cette seconde guerre mondiale, puis que l'on a retrouvé vivant... Il est reparti à la guerre et la deuxième annonce de sa mort a été la bonne... si on peut se permettre cette expression !
Un très bon texte qui montre l'humanité sous toutes ses formes prise dans le tourment de cette débâcle incroyable... Ce que j'aime beaucoup dans ce texte qui peut faire penser à Décombres de Rebatet ou Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident de Benoist-Méchin, c'est qu'ici l'auteure ne porte pas jugement sur les politiques, les militaires ou les civils, elle les montre et c'est à nous, éventuellement, de porter un jugement. ce n'est d'ailleurs absolument pas une obligation, nous sommes simplement dans un bain d'humanité ! Mais l'eau n'est visiblement pas à la bonne température !
J'ai commencé Dolce. Je trouve que Némirovski est un peu cruelle dans cette première partie. Pas sur la description des parisiens bourgeois vieille France exaspérante, mais qui est sans doute très vraie, ni de celle des paysans buttés, mais dans la mort de 2 des personnages, c'est tout de même un peu exagéré, non ? Bon, je commence l'autre partie... ;)
Le 18 juin, à la Ziehenschule de Francfort, un lycée qui propose le bac francais en plus du abi allemand, des élèves font un exposé sur "suite francaise". Malheureusement, ce n'est pas public.
Le 18 juin, quel hasard de date ...
Le 18 juin, quel hasard de date ...
Mazette, la scène dans le jardin des Perrin (Dolce) entre l'officier Allemand et Lucile vue par la petite fille m'a toute retournée. Encore quelques pages et je sens que je vais regretter, comme Leslie, que la suite n'ait jamais pu être écrite !
Mazette, la scène dans le jardin des Perrin (Dolce) entre l'officier Allemand et Lucile vue par la petite fille m'a toute retournée. Encore quelques pages et je sens que je vais regretter, comme Leslie, que la suite n'ait jamais pu être écrite !
J'ai trouvé cette scène superbe. Quelle trouvaille littéraire cette manière indirecte de décrire les sentiments...
J'ai terminé ce soir Suite française et je suis très déçue... qu'il n'y ait pas eu de suite ! Du coup, je suis quelque peu frustrée : les 2 parties de ce livre semblent une introduction de personnages qui auraient dû se croiser par la suite, à la manière d'une grande saga. Mais là, on ne peut qu'imaginer... Lucile recroisera-t-elle Bruno ? Après la guerre ? Les notes prévoyaient une rencontre avec le fils des Michaud...
Et les Montmort, seront-ils des collabos actifs ? Et la mère Angellier, va-t-elle trahir sa belle-fille ?
Bon, ben merci pour avoir organisé cette lecture commune, c'était une bonne idée que de choisir ce livre. Quand je serai mois sous le coup de la passion, j'en ferai une petite critique éclair.
Et les Montmort, seront-ils des collabos actifs ? Et la mère Angellier, va-t-elle trahir sa belle-fille ?
Bon, ben merci pour avoir organisé cette lecture commune, c'était une bonne idée que de choisir ce livre. Quand je serai mois sous le coup de la passion, j'en ferai une petite critique éclair.
Je crois que Bruno était destiné à mourir à Stalingrad tandis que Lucile serait tombée amoureuse du fils Michaud. Les notes en postface sont vraiment intéressantes, c'est le génie en action qui s'exprime. Quelle femme intelligente. J'aime bien quand elle dit, dans une note pour elle-même sur son carnet, quelque chose comme "En premier la famille, ensuite l'art et Dieu".
J'avais été comme toi : complètement et irrémédiablement sous le charme de cette oeuvre.
J'avais été comme toi : complètement et irrémédiablement sous le charme de cette oeuvre.
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