La capacité intellectuelle (car la "supériorité" est une notion très relative) s'éduque, se partage, se donne : ça s'appelle l'enseignement. Si l'ignorance persiste malgré tout, c'est triste. Car l'ignorance est source de frustration et de rejet. L'ignorance triomphante et agressive, ça s'appelle la bêtise. Et la bêtise rejette. En bloc. Si elle condamne en bloc toute la littérature américaine, sur un site, c'est un moindre mal il est vrai, mais c'est un début. Si elle disait : "J'ai lu Kafka, c'est nul, et toute la littérature juive est dégénérée", je pense que peu de voix s'élèveraient pour la défendre au nom de la spontanéité juvénile. Si elle dessine des croix gammées sur des tombes, ça devient un problème de société. Si elle sort les chemises brunes ou les machettes, il est trop tard. C'est l'argument du doigt dans l'engrenage, je sais. Mais c'est le sens de mes récentes prises de position où entrait aussi, il est vrai, un brin de provocation. Ce n'est pas parce que l'on a quitté depuis l'adolescence qu'il ne nous reste pas, parfois, un peu d'acné à l'âme.
Bah, que les forums nous transforment presque tous en adolescents inquiets, centrés sur le désir qu'on reconnaisse leur provisoire et irremplaçable existence, c'est sans doute inévitable. Bien cachés derrière nos moniteurs, nous sommes dès lors prêts à toutes les provocations pour sortir du lot et tutoyer la gloire le temps de quelques rodomontades imprécises mais définitives.
Il suffit de ne plus fréquenter les forums pour y échapper. Ou bien -idée- de demander la création d'un forum de plus - tant qu'on y est- qui serait réservé à ceux qui se sentent adultes... Vous voyez, moi aussi, je fais un peu de provoc en la dénonçant...
Je n'attends pas grand chose des forums, autant l'avouer. Les gens s'y détestent très vite.
Mais j'attends beaucoup des critiques, qu'elles soient "éclair" ou non. J'attends qu'elles m'informent (et qu'il s'y trouve même des idées...), qu'elles m'émeuvent, qu'elles m'amusent, qu'elles me fassent pousser des cris d'admiration. J'attends de ces critiques qu'elles disent aussi à quel point leur auteur a voulu nous donner une part de ce qu'il a de meilleur. Bien souvent, je ne lirai pas le livre qui est présenté. Qu'importe. Au moins, j'aurais pris plaisir à en lire le compte-rendu.
Merci à ceux qui font cet effort. Ils sont nombreux et de qualité.
Il suffit de ne plus fréquenter les forums pour y échapper. Ou bien -idée- de demander la création d'un forum de plus - tant qu'on y est- qui serait réservé à ceux qui se sentent adultes... Vous voyez, moi aussi, je fais un peu de provoc en la dénonçant...
Je n'attends pas grand chose des forums, autant l'avouer. Les gens s'y détestent très vite.
Mais j'attends beaucoup des critiques, qu'elles soient "éclair" ou non. J'attends qu'elles m'informent (et qu'il s'y trouve même des idées...), qu'elles m'émeuvent, qu'elles m'amusent, qu'elles me fassent pousser des cris d'admiration. J'attends de ces critiques qu'elles disent aussi à quel point leur auteur a voulu nous donner une part de ce qu'il a de meilleur. Bien souvent, je ne lirai pas le livre qui est présenté. Qu'importe. Au moins, j'aurais pris plaisir à en lire le compte-rendu.
Merci à ceux qui font cet effort. Ils sont nombreux et de qualité.
La capacité intellectuelle (car la "supériorité" est une notion très relative) s'éduque, se partage, se donne : ça s'appelle l'enseignement. Si l'ignorance persiste malgré tout, c'est triste.
Mais l'enseignement ne peut faire fi d'une certaine "empathie". Prendre de front quelqu'un pour lui expliquer , du haut de sa superbe, que vous avez raison et lui tort, n'annonce en rien l'amorce d'un changement. L'enseignant subtil sera à l'écoute de l'autre et fera preuve de compréhension, c'est par un dialogue d'égal à égal qu'il trouvera comment faire découvrir à l'autre d'autres horizons...
Ni en colère ni indigné. Attristé, peut-être. J'y reviendrai.
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
La capacité intellectuelle (car la "supériorité" est une notion très relative) s'éduque, se partage, se donne : ça s'appelle l'enseignement. Si l'ignorance persiste malgré tout, c'est triste. Car l'ignorance est source de frustration et de rejet. L'ignorance triomphante et agressive, ça s'appelle la bêtise. Et la bêtise rejette. En bloc. Si elle condamne en bloc toute la littérature américaine, sur un site, c'est un moindre mal il est vrai, mais c'est un début. Si elle disait : "J'ai lu Kafka, c'est nul, et toute la littérature juive est dégénérée", je pense que peu de voix s'élèveraient pour la défendre au nom de la spontanéité juvénile. Si elle dessine des croix gammées sur des tombes, ça devient un problème de société. Si elle sort les chemises brunes ou les machettes, il est trop tard. C'est l'argument du doigt dans l'engrenage, je sais. Mais c'est le sens de mes récentes prises de position où entrait aussi, il est vrai, un brin de provocation. Ce n'est pas parce que l'on a quitté depuis l'adolescence qu'il ne nous reste pas, parfois, un peu d'acné à l'âme.
J'aime beaucoup cette réponse de Lucien.
Mais je n'ai pas aimé l'attaque contre ce jeune (?) qui manifeste maladroitement son écoeurement ; comme je déteste toute forme d'attaque personnelle quand il s'agit d'un débat d'idées ou de goûts.
Est-il vraiment intéressant pour qui que ce soit de lancer ce genre de fuseau? A vouloir enfoncer la médiocrité (supposée ou réelle) des autres, on n'élève pas vraiment son propre niveau. Ta critique éclair, Lucien, jetait un éclairage suffisant sur le livre. Les propos affligeants (je reconnais) de anonyme, et même du dénommé Victor, sont largement éclipsés par des critiques de ce niveau. Fallait-il en rajouter?
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Tempête dans un verre d'eau...
Franchement, la réaction de Lucien sur ce coup-là est tout à fait saine! Il tire à boulets rouges sur la critique d'Anonyme qui le méritait! Qu'il aime pas, soit, qu'il dise que c'est de la m...., non!
De plus, le texte de Lucien était pertinent et m'a bien fait rire...
Franchement, la réaction de Lucien sur ce coup-là est tout à fait saine! Il tire à boulets rouges sur la critique d'Anonyme qui le méritait! Qu'il aime pas, soit, qu'il dise que c'est de la m...., non!
De plus, le texte de Lucien était pertinent et m'a bien fait rire...
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Merci à Monique de comptabiliser les points de ce match sans précedent (euh, vraiment??). Je pense vraiment qu'il faut retenir une chose de tout ça. IL est facile de s'offusquer lorsque quelqu'un cible un personnage, et dépeint avec cynisme sa fermeture d'esprit. Si l'intervention de Lucien n'était peut-être pas indispensable (car pour certains visiblement politiquement incorrecte), on ne peut pas la juger intolérante car elle-même vise l'intolérance.
La question n'est pas de croire en une superficielle supériorité mais de voir qui se permet de juger sans réfléchir. Parce que, entre nous, perdre UN jour pour lire Faulkner, c'est bien la preuve qu'il a le temps de lire pour être capable de le terminer en un si court délai. Et donc, où est la perte...
Comme je le disais, cherchez où est vraiment l'intolérance et ne tentez pas de la trouver là où quelqu'un dit tout haut ce que d'autres pensent tout bas. Après tout, chacun assume ses opinions et prend le risque de se faire critiquer en les donnant, pas vrai?
N'empêche, Lulu, tu n'y es pas allé de main morte! ;)
Merci Mo de ne pas me ranger dans un camp et de ne donner mon point à personne! ;)
La question n'est pas de croire en une superficielle supériorité mais de voir qui se permet de juger sans réfléchir. Parce que, entre nous, perdre UN jour pour lire Faulkner, c'est bien la preuve qu'il a le temps de lire pour être capable de le terminer en un si court délai. Et donc, où est la perte...
Comme je le disais, cherchez où est vraiment l'intolérance et ne tentez pas de la trouver là où quelqu'un dit tout haut ce que d'autres pensent tout bas. Après tout, chacun assume ses opinions et prend le risque de se faire critiquer en les donnant, pas vrai?
N'empêche, Lulu, tu n'y es pas allé de main morte! ;)
Merci Mo de ne pas me ranger dans un camp et de ne donner mon point à personne! ;)
Voyons, Bluewitch... combien de fois faudra-t-il te dire que Lucien est le papa et Lulu le fiston - et que je ne cautionne pas forcément les élucubrations du paternel!
Ceci dit, je suis bien content de te retrouver sur le site.
Ceci dit, je suis bien content de te retrouver sur le site.
Désolée, j'ai toujours cru que l'un subissait l'influence de l'autre. Pardonne ma confusion. ;o)
ouais je sais je réagis un peu tard... mais à mon humble avis , il faut arrêter de tergiverser et replacer Faulkner là où il est. ses oeuvres sont imprégnées d'une folie magistrale et monstrueuse. je pense pas qu'il faille analyser Tandis que j'agonise, le résumer, ou en tirer quelque conclusion que ce soit. ca se ressent un livre pareil. il faut garder la folie et le cynisme intact pour mieux en être fasciné. vous avez tendance à un peu vous égarer et être assez absorbés par vous mêmes finalement. par ailleurs il n'y a pas d'âge pour lire faulkner.. j'ai lu tandis que j'agonise à 14 ans et ce livre m'a d'emblée beaucoup plu, et a également changé ma vision du roman.
« Ce livre est nul et m'a fait perdre 1 jour. Des dialogues qui n'ont ni queue ni tête. Une histoire de fou qui montre une fois de plus la médiocrité de la littérature américaine Trés déçu de ce livre de m..... »
Ce n'est pas la première fois que je lis de telles phrases sur ce site. La semaine dernière, j'en ai relevé une semblable. Je l'ai signifié sur ce forum, sans qu'aucun écho ne me parvienne. L'avis est blessant de prime abord. Mais la réaction de l'intervenant s'explique même si elle dénote un manque de tact. L'inconnu fait peur. La réaction la plus primaire est illustrée par l'avis du participant déjà identifié par son pseudo. À un adulte, je dirais de suspendre son jugement devant une culture que l'on connaît que par approximation. Moi-même devant les oeuvres de John Updike, j'aurais été tenté d'émettre la même opinion que celle précitée. Les oeuvres de certains auteurs sont d'une lecture difficile. Comme disait mon "copain", vingt fois sur le métier... relisez votre ouvrage. Les auteurs ne sont pas toujours à notre portée du premier coup. Il y a un travail de déchiffrage qui attend le lecteur qui s'attaque à des oeuvres difficiles même pour les Américains, en l'occurrence ce fameux Faulkner. Il faut plus d'une lecture pour comprendre certaines oeuvres, surtout si elles appartiennent à une autre culture; il faut même une étude systématique. Quand quelqu'un nous livre 20 ou 30 ans d'expérience, il est normal que son vécu nous échappe surtout s'il l'érige en système. À un étudiant de 25 ans qui me disait qu'il avait tout compris, je lui ai souhaité de mourir jeune pour ne pas s'ennuyer. S'il meurt à 80 ans, il aura passé 55 ans à ne rien apprendre. Patience et longueur de temps, disait mon autre "copain", font plus que rage et que force. Beaucoup de copains du genre ont expliqué ce genre de réaction. Elle dénote davantage une quête de soi inachevée. Nos incertitudes nous rendent implacables à l'égard de la vérité des autres. Finalement, ceux qui s'expriment ainsi sont des êtres blessés qui souffrent d'être mal compris et qui en se repliant sur eux-mêmes ne peuvent plus lire dans les yeux d'autrui. Et ne pas comprendre autrui devient pour eux une autre forme de rejet. Freud se délecterait de cet avis et Jung serait rempli de compassion pour son émetteur qui est à la découverte de son âme. Une chose est sûre, l'auteur de l'avis ne voudrait pas la découvrir en Amérique.
Ce n'est pas la première fois que je lis de telles phrases sur ce site. La semaine dernière, j'en ai relevé une semblable. Je l'ai signifié sur ce forum, sans qu'aucun écho ne me parvienne. L'avis est blessant de prime abord. Mais la réaction de l'intervenant s'explique même si elle dénote un manque de tact. L'inconnu fait peur. La réaction la plus primaire est illustrée par l'avis du participant déjà identifié par son pseudo. À un adulte, je dirais de suspendre son jugement devant une culture que l'on connaît que par approximation. Moi-même devant les oeuvres de John Updike, j'aurais été tenté d'émettre la même opinion que celle précitée. Les oeuvres de certains auteurs sont d'une lecture difficile. Comme disait mon "copain", vingt fois sur le métier... relisez votre ouvrage. Les auteurs ne sont pas toujours à notre portée du premier coup. Il y a un travail de déchiffrage qui attend le lecteur qui s'attaque à des oeuvres difficiles même pour les Américains, en l'occurrence ce fameux Faulkner. Il faut plus d'une lecture pour comprendre certaines oeuvres, surtout si elles appartiennent à une autre culture; il faut même une étude systématique. Quand quelqu'un nous livre 20 ou 30 ans d'expérience, il est normal que son vécu nous échappe surtout s'il l'érige en système. À un étudiant de 25 ans qui me disait qu'il avait tout compris, je lui ai souhaité de mourir jeune pour ne pas s'ennuyer. S'il meurt à 80 ans, il aura passé 55 ans à ne rien apprendre. Patience et longueur de temps, disait mon autre "copain", font plus que rage et que force. Beaucoup de copains du genre ont expliqué ce genre de réaction. Elle dénote davantage une quête de soi inachevée. Nos incertitudes nous rendent implacables à l'égard de la vérité des autres. Finalement, ceux qui s'expriment ainsi sont des êtres blessés qui souffrent d'être mal compris et qui en se repliant sur eux-mêmes ne peuvent plus lire dans les yeux d'autrui. Et ne pas comprendre autrui devient pour eux une autre forme de rejet. Freud se délecterait de cet avis et Jung serait rempli de compassion pour son émetteur qui est à la découverte de son âme. Une chose est sûre, l'auteur de l'avis ne voudrait pas la découvrir en Amérique.
si je devais garder un seul livre en exemple pour dire ce qu'est la litterature, je choisirai certainement 'tandis que j'agonise".
avant, je pensais qu'un bon ecrivain etait un artiste qui avait une grande imagination, qui faisait ressentir des emotions et qui passionait ses lecteurs par une histoire à rebondissements.
Faulkner m'a ouvert un univers immense, meme si ce fut un peu difficile à lire au départ.
voilà, je crois que mon podium , c est Flaubert, Proust, Faulkner
avant, je pensais qu'un bon ecrivain etait un artiste qui avait une grande imagination, qui faisait ressentir des emotions et qui passionait ses lecteurs par une histoire à rebondissements.
Faulkner m'a ouvert un univers immense, meme si ce fut un peu difficile à lire au départ.
voilà, je crois que mon podium , c est Flaubert, Proust, Faulkner
voilà, je crois que mon podium , c est Flaubert, Proust, Faulkner
que des auteurs "chiants" quoi......;)
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