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« Le Basilic » d’Antonio Matessis ( 1830 ) : la pièce se déroule en 1712 sur l’île de Zante. Un père exécrable et très attaché à la renommée de sa lignée agit en dictateur dans sa famille, quitte à injurier et à violenter son épouse et à refuser le bonheur à ses enfants. Sa parole est irréfutable et son caractère tyrannique fait de lui un personnage odieux. Et voilà ce Darios face à une situation inextricable lorsque sa fille veut épouser un homme qu’il lui refuse. Cette pièce de théâtre est passionnante et trouverait sa place entre celles de Musset et celles de Rostand. Antonio Matessis appartient au même siècle que les auteurs cités précédemment et permet par sa pièce de faire une critique sociale sur la cellule familiale noble et ses devoirs et sur la place des femmes dans la société grecque. Cette pièce de théâtre permet d’entrer dans la Grèce du 18ème siècle peu familière au lecteur, puisqu’écrasée par la riche littérature antique.
« L’Aventurier » de Mitadis Houroufis ( 1835 ) : cette pièce s’enracine dans un contexte historique bien précis, cette époque où des européens suite à l’Indépendance de la Grèce se sont montrés très présents sur le territoire grec, ces aventuriers un peu envahissants. Dans cette pièce, l’aventurier est un personnage maladroit, pas très rusé, dont tout le monde se moque et qui rencontre bien des difficultés à s’affirmer. Alors quand lui vient l’idée de séduire une belle jeune femme, il passe pour un bel imbécile. Sa lâcheté est aussi très développée dans cette pièce et donne lieu à des scènes très amusantes. Quelques comiques de répétition alourdissent à mon sens certains passages.
On parle actuellement des tensions diplomatiques entre l’Allemagne et la Grèce en ces temps de crise, et cette pièce permet de prendre conscience que ces relations tendues ne datent pas d’aujourd’hui.. En 1833, quand la Grèce devient indépendante, une Régence bavaroise est mise en place. Cet aventurier dont il est question dans la pièce rappelle donc ce peuple allemand qui s’impatronise parfois. Cette comédie permet donc de nous éclairer aussi sur la Grèce contemporaine.
« La Tour de Babel » de Dimitrios Vyzantios ( 1837 ) : cette pièce repose essentiellement sur des malentendus dus à des incompréhensions linguistiques. Bravo à la traductrice qui a su rendre cette difficulté. En effet, sept hommes originaires de régions différentes se retrouvent pour festoyer dans une auberge suite à la victoire de Navarin sur les Turcs. Le problème est que chacun parle le grec à sa manière, mélangé à son patois, avec une prononciation singulière. S’ensuivent donc des quiproquos à cause de cette tour de Babel dans laquelle plus personne ne se comprend. Et quand, à force de boire, l’un des hommes en blesse en autre, qu’il sera compliqué pour le commissaire de dénouer cette intrigue et de déchiffrer tous ces discours incompréhensibles.
Cette pièce se lit avec un grand plaisir. L’on sourit très souvent et l’on est amusé par ces personnages qui ne parviennent par à s’entendre. Une mention particulière à l’Oriental et au Lettré. Certaines expressions populaires ou vulgaires sans vraiment amusantes dans la bouche de ces personnages qui s’énervent à force de ne pas se comprendre.
« Les Noces de Koutroulis » d'Alexandros Rizos Rangavis ( 1845 ) : Koutroulis, tailleur de Syra, est amoureux d'Anthoussa, femme capricieuse et vénale. Cette dernière compte épouser le greffier Leonidas Xanthoulis, en effet il possède un titre qui la séduit. Pour se moquer de Koutroulis, elle lui dit qu'elle l'épouserait à la condition qu'il devînt ministre. Il est hors de question qu'elle se marie à un tailleur. La rumeur a de la force. Koutroulis aidé de son valet Strovilis font courir la rumeur qu'il va devenir ministre. La rumeur circule, enfle, commence à convaincre, on vient le voir pour obtenir une fonction plus noble … Qui aurait pu l'imaginer ?
Cette comédie est une satire des comportements humains. Les hommes sont intéressés et agissent avec bêtise pour arriver à leurs fins. Ce postulat permet d'élargir le débat à la politique et les réflexions menées par le dramaturge sont assez modernes et trouveraient une résonance dans la Grèce d'aujourd'hui :
« Chassons d'ici quiconque fait commerce
avec notre nation et vend le sort du peuple,
qui croit que le pays a été fait pour lui
et qui détourne pour son propre compte
le prix de la sueur et des larmes des Grecs,
et qui, pour parvenir à ses fins égoïstes,
jette notre patrie dans les remous et les écueils,
met le trouble partout ... »
Une pièce vraiment intéressante et réussie.
« Golfo » de Spyridon Peresiadis ( 1893 ) : Cette pièce de théâtre écrite à la fin du XIXème siècle est une pastorale. Golfo, une bergère, est amoureuse de Tassos, berger lui aussi. Ils s'aiment et souhaitent se marier. Ils l'annoncent aux parents. Zissis, chef de la communauté des bergers, ne voit pas cela du même œil et parce qu'il a du pouvoir et de l'argent souhaite marier ses propres enfants avec Golfo et Tassos. En promettant pouvoir et argent, Zissis et son entourage arrivent à faire rompre Tassos et Golfo … Cette histoire d'amour est tragique et connaîtra des rebondissements. Certaines répliques lyriques sont touchantes et rappellent quelques grands figures tragiques du théâtre mondial. La folie occupe dans cette pièce une place importante, laissant imaginer les ravages que peut occasionner l'amour. C'est une nouvelle fois l'intérêt qui peut parasiter les histoires les plus saines.
« La Veillée » d’Ilias Kapetanakis ( 1894 ) : dans cette pièce courte, il est question d’une veillée bourgeoise où deux familles se rencontrent afin d’engager des mariages pour leurs enfants. Cette soirée ne se passera pas comme prévu. La famille qui reçoit est plutôt mal élevée, bruyante, peu distinguée et les Latros en viennent vite à regretter leur venue. On pense à Feydeau quand on lit cette pièce qui enchaîne les situations comiques et permet une satire de cette classe sociale.
« Stella Violanti » de Grigorios Xenopoulos ( 1909 ) : Stella Violante est confrontée à un père autoritaire qui refuse d’écouter ses souhaits et ne veut pas qu’elle épouse l’homme qu’elle aime, sujet assez classique au théâtre. Panayis Violantis veut asseoir son autorité, c’est l’homme. Il est hors de question que sa fille puisse contester. Stella trouve un support avec sa tante Nionia, vieille fille qui vit avec la famille et qui n’a pu se marier parce que Panayis a utilisé sa dot. Elle s’est un peu sacrifiée pour eux mais se montre maternelle avec l’idéaliste Stella. Le dénouement est tragique et émeut le lecteur surtout quand on prend conscience de la bêtise du garçon qu’aimait Stella.
« Le Tendron » de Pantelis Horn ( 1921 ) : cette pièce a des points communs avec la précédente dans le choix d’une héroïne qui connaît un amour tragique, une jeune fille amoureuse d’un garçon qui ne la mérite pas. Toula est amoureuse de Yagos qui joue avec elle. Elle le voit même très proche d’Eva et subira maintes humiliations de la part de ce couple. Elle est une héroïne pathétique.
Le langage de cette pièce est plus oral, plus populaire. Le théâtre a évolué et l’univers dépeint n’est pas ancré dans un monde bourgeois. Les figures paternelles de cette pièce et de la précédente sont intéressantes et sont au service de la dimension tragique de ces deux pièces.
« La Cour des miracles » de Iakovos Kambanellis ( 1957 ) : cette pièce moderne est tout simplement géniale. Les personnages sont des individus modestes vivant autour d’une cour. Et comme souvent dans ces lieux, ces personnes vivent en communauté, tous ensemble, tout le monde se connaît, participe au bonheur et plus souvent au malheur des diverses familles. Il y a Anneto, cette vieille femme qui a toujours quelque chose à dire et que l’on a peine à supporter, Iordanis , cet homme qui a tout perdu et qui vit sur les toits, comme ça l’état ne pourra plus rien lui ôter, le ciel n’appartient à personne, Stelios qui passe ses journées à jouer aux cartes … Le dramaturge crée de nombreux personnages et on en vient à les visualiser, à imaginer les voix, les discussions souvent orageuses et même ce lieu où il n’y a pas d’intimité.
Ici, l’auteur n’évoque pas du tout un milieu bourgeois, c’est le monde populaire qui est décrit, marginalisé, peu entendu, que l’on ne cesse de déplacer. Ce sont des êtres que la Grèce vomit et ne parvient à intégrer. La pièce est vraiment passionnante, vivante et foisonnante. Le lecteur est touché par ses personnages authentiques et sincères, comme ces personnages qui rêvent de partir en Australie, un Elodrado. On arrive à connaître toutes ces personnes appartenant à un même espace comme dans certains romans comme « L’Immeuble Yacoubian » d’Alaa El Aswany
ou « Siméon l'Ascenseurite » de Petru Cimpoesu.
Un beau texte de théâtre qui gagnerait à être représenté plus souvent.
« Anghela » de Yorgos Sevastikoglou (1957 ) : Cette pièce se concentre sur la vie des bonnes, des femmes de chambre, qui n’ont pas la vie facile, tripotées par le maître de maison, battues, parfois même abusées par certains hommes et revendues comme prostituées. C’est un tableau noir qui nous est donné à voir. Cette Anghela présentée comme une oie blanche semble tombée dans la gueule du loup et doit arriver à se débattre dans ce monde hostile. La pièce s’ouvre sur le suicide d’une de ces bonnes. En cherchant un peu, la vérité tombe et c’est sordide.
Cette pièce permet de réfléchir sur le statut de la femme ( c’est le cas de la plupart des pièces de ce panorama ) et sur les petites gens dans une Grèce qui ne parvient pas à trouver un équilibre. Une pièce coup de poing réussie.
« L’Aventurier » de Mitadis Houroufis ( 1835 ) : cette pièce s’enracine dans un contexte historique bien précis, cette époque où des européens suite à l’Indépendance de la Grèce se sont montrés très présents sur le territoire grec, ces aventuriers un peu envahissants. Dans cette pièce, l’aventurier est un personnage maladroit, pas très rusé, dont tout le monde se moque et qui rencontre bien des difficultés à s’affirmer. Alors quand lui vient l’idée de séduire une belle jeune femme, il passe pour un bel imbécile. Sa lâcheté est aussi très développée dans cette pièce et donne lieu à des scènes très amusantes. Quelques comiques de répétition alourdissent à mon sens certains passages.
On parle actuellement des tensions diplomatiques entre l’Allemagne et la Grèce en ces temps de crise, et cette pièce permet de prendre conscience que ces relations tendues ne datent pas d’aujourd’hui.. En 1833, quand la Grèce devient indépendante, une Régence bavaroise est mise en place. Cet aventurier dont il est question dans la pièce rappelle donc ce peuple allemand qui s’impatronise parfois. Cette comédie permet donc de nous éclairer aussi sur la Grèce contemporaine.
« La Tour de Babel » de Dimitrios Vyzantios ( 1837 ) : cette pièce repose essentiellement sur des malentendus dus à des incompréhensions linguistiques. Bravo à la traductrice qui a su rendre cette difficulté. En effet, sept hommes originaires de régions différentes se retrouvent pour festoyer dans une auberge suite à la victoire de Navarin sur les Turcs. Le problème est que chacun parle le grec à sa manière, mélangé à son patois, avec une prononciation singulière. S’ensuivent donc des quiproquos à cause de cette tour de Babel dans laquelle plus personne ne se comprend. Et quand, à force de boire, l’un des hommes en blesse en autre, qu’il sera compliqué pour le commissaire de dénouer cette intrigue et de déchiffrer tous ces discours incompréhensibles.
Cette pièce se lit avec un grand plaisir. L’on sourit très souvent et l’on est amusé par ces personnages qui ne parviennent par à s’entendre. Une mention particulière à l’Oriental et au Lettré. Certaines expressions populaires ou vulgaires sans vraiment amusantes dans la bouche de ces personnages qui s’énervent à force de ne pas se comprendre.
« Les Noces de Koutroulis » d'Alexandros Rizos Rangavis ( 1845 ) : Koutroulis, tailleur de Syra, est amoureux d'Anthoussa, femme capricieuse et vénale. Cette dernière compte épouser le greffier Leonidas Xanthoulis, en effet il possède un titre qui la séduit. Pour se moquer de Koutroulis, elle lui dit qu'elle l'épouserait à la condition qu'il devînt ministre. Il est hors de question qu'elle se marie à un tailleur. La rumeur a de la force. Koutroulis aidé de son valet Strovilis font courir la rumeur qu'il va devenir ministre. La rumeur circule, enfle, commence à convaincre, on vient le voir pour obtenir une fonction plus noble … Qui aurait pu l'imaginer ?
Cette comédie est une satire des comportements humains. Les hommes sont intéressés et agissent avec bêtise pour arriver à leurs fins. Ce postulat permet d'élargir le débat à la politique et les réflexions menées par le dramaturge sont assez modernes et trouveraient une résonance dans la Grèce d'aujourd'hui :
« Chassons d'ici quiconque fait commerce
avec notre nation et vend le sort du peuple,
qui croit que le pays a été fait pour lui
et qui détourne pour son propre compte
le prix de la sueur et des larmes des Grecs,
et qui, pour parvenir à ses fins égoïstes,
jette notre patrie dans les remous et les écueils,
met le trouble partout ... »
Une pièce vraiment intéressante et réussie.
« Golfo » de Spyridon Peresiadis ( 1893 ) : Cette pièce de théâtre écrite à la fin du XIXème siècle est une pastorale. Golfo, une bergère, est amoureuse de Tassos, berger lui aussi. Ils s'aiment et souhaitent se marier. Ils l'annoncent aux parents. Zissis, chef de la communauté des bergers, ne voit pas cela du même œil et parce qu'il a du pouvoir et de l'argent souhaite marier ses propres enfants avec Golfo et Tassos. En promettant pouvoir et argent, Zissis et son entourage arrivent à faire rompre Tassos et Golfo … Cette histoire d'amour est tragique et connaîtra des rebondissements. Certaines répliques lyriques sont touchantes et rappellent quelques grands figures tragiques du théâtre mondial. La folie occupe dans cette pièce une place importante, laissant imaginer les ravages que peut occasionner l'amour. C'est une nouvelle fois l'intérêt qui peut parasiter les histoires les plus saines.
« La Veillée » d’Ilias Kapetanakis ( 1894 ) : dans cette pièce courte, il est question d’une veillée bourgeoise où deux familles se rencontrent afin d’engager des mariages pour leurs enfants. Cette soirée ne se passera pas comme prévu. La famille qui reçoit est plutôt mal élevée, bruyante, peu distinguée et les Latros en viennent vite à regretter leur venue. On pense à Feydeau quand on lit cette pièce qui enchaîne les situations comiques et permet une satire de cette classe sociale.
« Stella Violanti » de Grigorios Xenopoulos ( 1909 ) : Stella Violante est confrontée à un père autoritaire qui refuse d’écouter ses souhaits et ne veut pas qu’elle épouse l’homme qu’elle aime, sujet assez classique au théâtre. Panayis Violantis veut asseoir son autorité, c’est l’homme. Il est hors de question que sa fille puisse contester. Stella trouve un support avec sa tante Nionia, vieille fille qui vit avec la famille et qui n’a pu se marier parce que Panayis a utilisé sa dot. Elle s’est un peu sacrifiée pour eux mais se montre maternelle avec l’idéaliste Stella. Le dénouement est tragique et émeut le lecteur surtout quand on prend conscience de la bêtise du garçon qu’aimait Stella.
« Le Tendron » de Pantelis Horn ( 1921 ) : cette pièce a des points communs avec la précédente dans le choix d’une héroïne qui connaît un amour tragique, une jeune fille amoureuse d’un garçon qui ne la mérite pas. Toula est amoureuse de Yagos qui joue avec elle. Elle le voit même très proche d’Eva et subira maintes humiliations de la part de ce couple. Elle est une héroïne pathétique.
Le langage de cette pièce est plus oral, plus populaire. Le théâtre a évolué et l’univers dépeint n’est pas ancré dans un monde bourgeois. Les figures paternelles de cette pièce et de la précédente sont intéressantes et sont au service de la dimension tragique de ces deux pièces.
« La Cour des miracles » de Iakovos Kambanellis ( 1957 ) : cette pièce moderne est tout simplement géniale. Les personnages sont des individus modestes vivant autour d’une cour. Et comme souvent dans ces lieux, ces personnes vivent en communauté, tous ensemble, tout le monde se connaît, participe au bonheur et plus souvent au malheur des diverses familles. Il y a Anneto, cette vieille femme qui a toujours quelque chose à dire et que l’on a peine à supporter, Iordanis , cet homme qui a tout perdu et qui vit sur les toits, comme ça l’état ne pourra plus rien lui ôter, le ciel n’appartient à personne, Stelios qui passe ses journées à jouer aux cartes … Le dramaturge crée de nombreux personnages et on en vient à les visualiser, à imaginer les voix, les discussions souvent orageuses et même ce lieu où il n’y a pas d’intimité.
Ici, l’auteur n’évoque pas du tout un milieu bourgeois, c’est le monde populaire qui est décrit, marginalisé, peu entendu, que l’on ne cesse de déplacer. Ce sont des êtres que la Grèce vomit et ne parvient à intégrer. La pièce est vraiment passionnante, vivante et foisonnante. Le lecteur est touché par ses personnages authentiques et sincères, comme ces personnages qui rêvent de partir en Australie, un Elodrado. On arrive à connaître toutes ces personnes appartenant à un même espace comme dans certains romans comme « L’Immeuble Yacoubian » d’Alaa El Aswany
ou « Siméon l'Ascenseurite » de Petru Cimpoesu.
Un beau texte de théâtre qui gagnerait à être représenté plus souvent.
« Anghela » de Yorgos Sevastikoglou (1957 ) : Cette pièce se concentre sur la vie des bonnes, des femmes de chambre, qui n’ont pas la vie facile, tripotées par le maître de maison, battues, parfois même abusées par certains hommes et revendues comme prostituées. C’est un tableau noir qui nous est donné à voir. Cette Anghela présentée comme une oie blanche semble tombée dans la gueule du loup et doit arriver à se débattre dans ce monde hostile. La pièce s’ouvre sur le suicide d’une de ces bonnes. En cherchant un peu, la vérité tombe et c’est sordide.
Cette pièce permet de réfléchir sur le statut de la femme ( c’est le cas de la plupart des pièces de ce panorama ) et sur les petites gens dans une Grèce qui ne parvient pas à trouver un équilibre. Une pièce coup de poing réussie.
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