Koudoux

avatar 29/04/2018 @ 18:04:08
Terminé : ouf!
Heureuse d'être à la fin.
J'ai trouvé ce livre gonflant.

Sissi

avatar 29/04/2018 @ 22:10:04
Oh là là vous allez trop vite, ou plutôt c'est moi qui vais trop lentement...mais j'ai eu une semaine (WE compris) ultra chargée.
J'en suis dans la camping hippie de Bruno, et tout comme pas mal d'entre vous...je suis lassée de cette surabondance de sexe qui, si elle n'est pas gratuite (ça traduit bien l'ambiance de ce genre de communautés), est sur-racontée.

Tistou 30/04/2018 @ 06:15:56
Bon, c'est fini pour moi aussi (les longs parcours ça sert à ça aussi quand on "écoute" le roman, lu en mp3 !). Et c'est un soulagement : la seconde partie est vraiment "too much". Définitivement l'impression qu'on est dans une espèce de provocation infantile, juste pour dire "moi je transgresse", juste pour choquer, pour faire un "buzz" avant l'heure (oui, ce mot - concept ne devait pas exister en 1998 ? finalement je n'en sais rien mais tout évolue si vite de nos jours !).
Ca, ce fut gagné, buzz il y eût. Maintenant peut-on dire des "particules élémentaires" que c'est un grand roman ? Pour ma part, non. C'est plutôt une occasion gâchée tant on sent que Michel Houellebecq "en a sous la pédale", qu'il a des choses à dire, des considérations parfois iconoclastes mais parfois en même temps frappées au coin du bon sens, et puis pfuitt ça dérape ...
La troisième partie sert à solder les comptes du roman. A redresser une certaine cohérence. Au bout du bout, on ne voit pas bien pourquoi s'être appuyé sur de la physique moderne, très moderne, et les physiciens qui ont initié la physique quantique. Que viennent-ils faire dans cette galère ? D'ailleurs le titre de la traduction anglaise évacue ce malentendu : "Atomised" ...
Le pire c'est que ça ne donne pas vraiment envie de poursuivre dans la lecture de Michel Houellebecq. Et quand je considère la tenue d'auteurs anglo-saxons qui "disent" aussi beaucoup de choses comme John Irving par exemple ou Russell Banks, sans déraper comme le fait Houellebecq, je suis un peu triste ...

Marvic

avatar 30/04/2018 @ 10:45:04
Finalement, une lecture assez consensuelle ... assez rasante ; je comprends mieux pourquoi la première lecture ne m'avait laissé aucun souvenir.


Le pire c'est que ça ne donne pas vraiment envie de poursuivre dans la lecture de Michel Houellebecq. Et quand je considère la tenue d'auteurs anglo-saxons qui "disent" aussi beaucoup de choses comme John Irving par exemple ou Russell Banks, sans déraper comme le fait Houellebecq, je suis un peu triste ...

Si tu veux tenter un autre titre, je te conseille "Soumission". Bien sûr, il y a des scènes crues, mais une réflexion plus présente qui interpelle le lecteur. Voilà un "Houellebecq" très polémique.

Tistou 30/04/2018 @ 14:32:30
Finalement, une lecture assez consensuelle ... assez rasante ; je comprends mieux pourquoi la première lecture ne m'avait laissé aucun souvenir.


Le pire c'est que ça ne donne pas vraiment envie de poursuivre dans la lecture de Michel Houellebecq. Et quand je considère la tenue d'auteurs anglo-saxons qui "disent" aussi beaucoup de choses comme John Irving par exemple ou Russell Banks, sans déraper comme le fait Houellebecq, je suis un peu triste ...


Si tu veux tenter un autre titre, je te conseille "Soumission". Bien sûr, il y a des scènes crues, mais une réflexion plus présente qui interpelle le lecteur. Voilà un "Houellebecq" très polémique.


J'y penserai le cas échéant ... Et même absence de souvenir de la première lecture que toi, pas la marque d'un grand bouquin.

Saint Jean-Baptiste 02/05/2018 @ 10:54:22
Je suis arrivé à la fin du chapitre 9 de la deuxième partie. Quand Bruno revient de vacances et va voir Michel.
Ces vacances sont affreuses ! Qu’allait-il faire dans cette galère ? Il est obsédé par le sexe et le sexe ne lui réussit pas, mais alors pas du tout ! Triste individu que ce Bruno et, finalement, triste histoire.

Pourtant une certaine ambiance de ces années post-soixante-huitardes est bien rendue.
Ce monde déboussolé qui a perdu toute raison de vivre et qui cherche des compensations dans la drogue, la débauche, l’alcool et ce que l’auteur appelle : les rites primitifs, est bien décrit mais, finalement, sans beaucoup d’intérêt. Sinon que la liberté sans entraves est archi difficile à gérer et que la liberté sexuelle de Mai 68 a été un fiasco complet.

Je trouve aussi que vous allez trop vite mais je vais essayer de vous rattraper.

Septularisen
avatar 02/05/2018 @ 16:08:34
Fini aussi.

Le style m'a vraiment et positivement impressionné,

J'ai trouvé l'histoire des deux frères pas mal du tout.
Parfois un peu linéaire et parfois un peu trop prévisible, mais en fin de comptre très bien ficelée,
dommage que parfois certaines questions ne trouvent pas de réponse.

Seul gros point négatif la fin de l'histoire et en particulier l'épilogue ou je trouve que le livre part complétement en "sucertte", avec une histoire dont on ne comprends pas trop bien ce qu'elle vient faire là? Jusque-là l'histoire est crédible et réaliste et la voici qui bascule dans la science-fiction...

Bon dans ce cas, sur exactement le même thème, je conseille donc plutôt ceci :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/32643 qui est de la SF et ne s'en "cache pas"!...

Bon je n'en dirais pas plus pour le moment, au risque de dévoiler la fin à ceux qui n'y sont pas encore arrivés, mais bon, ils risquent d'être surpris...


Saule

avatar 02/05/2018 @ 20:31:30
Terminé. J'avais vraiment aimé la première partie, mais beaucoup moins la deuxième. Les obsessions sexuelles de Bruno n'ont pas grand intérêt puis j'ai trouvé le personnage quand même fort improbable (quand il calme son bébé à coup de somnifère par exemple). Personnellement j'ai trouvé la fin pas mal du tout et il me semble que le tout est assez cohérent. Tout dans tout ce livre est une analyse pertinente sur notre époque mais ça va pas me convaincre d'en lire d'autres de cet auteur.

Pieronnelle

avatar 02/05/2018 @ 22:47:27
Oui mais cette liberté sexuelle née de 68 n'est pas représentive dans ce livre de la réalité pour tout le monde, je dirais même pour la majorité ; c'est d'ailleurs ces exemples concernant certains milieux comme ceux du livre qui ont donné une idée fausse de 68 et de ces conséquences. Le vent de liberté de 68 ne peut se résumer à ces obsessions qui concernent en fait celles de l'auteur. C'est pourquoi pour moi l'analyse sociologique est caricaturale et mauvaise ; de l'esbrouffe dans ces "interventions scientifiques" et il y a un grand manque de cohérence au contraire dès l'instant oú l'auteur ,incapable de la trouver, s'est embarqué dans un final style SF que je trouve à la limite du ridicule. En fait j'ai le sentiment qu'il a pris tous les lecteurs pour des imbéciles...

Saule

avatar 03/05/2018 @ 20:15:29
J'ai l'impression que la fin du livre éclaire le début du livre et donne la cohérence à l'ensemble. Au début on a un narrateur, sorte d'ethnologue, qui déclare vouloir rendre hommage aux humains. A la fin on comprends que les hommes ont décidés d'accéder à un niveau de bonheur hors de leur portée en renonçant à leur libre arbitre (enfin quelque chose dans ce genre). Et au milieu on a le constat, assez triste, d'une humanité désillusionnée ou chacune des promesses (libération des moeurs, progrès,...) n'a fait qu'exacerber l'individualisme et la recherche égoiste du plaisir personnel.

Et donc je n'ai pas l'impression d'avoir été pris pour un imbécile, au contraire je regrette d'avoir lu toute la seconde partie un peu trop vite (vu mon manque d'intérêt pour les histoires de Bruno).

Pieronnelle

avatar 03/05/2018 @ 23:05:56
Même si on suit cette analyse Saule en quoi ce livre nous apporte quelque chose ? Et je ne parle pas de chercher du positif ou de l'optimisme et surtout pas de l'humanisme ! Tu as vu toi de la recherche du bonheur ? Du plaisir sans doute, focalisé sur le sexe (Bruno) ; une sorte d'enfermement dans un monde à part avec aucun désir de faire partager son savoir, son génie (Michel) ; j'ai beaucoup de mal à y trouver des raisons de philosopher...mais c'est vrai qu'il y a des reflexions parfois interessantes et même belles et tout dégrincole trés rapidement. D'où cette impression de marmelade ; j'aurai préféré un essai car je crois que j'y aurai trouvé peut-être de la cohérence et surtout une analyse plus approfondie de cette période et non axée sur certains thèmes uniquement.

Darius
avatar 04/05/2018 @ 12:49:59
Oui mais cette liberté sexuelle née de 68 n'est pas représentive dans ce livre de la réalité pour tout le monde, je dirais même pour la majorité ; c'est d'ailleurs ces exemples concernant certains milieux comme ceux du livre qui ont donné une idée fausse de 68 et de ces conséquences. Le vent de liberté de 68 ne peut se résumer à ces obsessions qui concernent en fait celles de l'auteur. C'est pourquoi pour moi l'analyse sociologique est caricaturale et mauvaise ; de l'esbrouffe dans ces "interventions scientifiques" et il y a un grand manque de cohérence au contraire dès l'instant oú l'auteur ,incapable de la trouver, s'est embarqué dans un final style SF que je trouve à la limite du ridicule. En fait j'ai le sentiment qu'il a pris tous les lecteurs pour des imbéciles...


je vous ai lu quand même et je suis tout à fait d'accord avec toi, Pieronnelle...
Comme ce livre m'avait gonflé, je n'ai pas voulu retenter l'expérience, suis pas maso, tout de même...
Il y a tellement de bons auteurs à lire que je n'ai plus envie de perdre min temps..

Septularisen
avatar 04/05/2018 @ 22:19:51
et il y a un grand manque de cohérence au contraire dès l'instant oú l'auteur ,incapable de la trouver, s'est embarqué dans un final style SF que je trouve à la limite du ridicule. En fait j'ai le sentiment qu'il a pris tous les lecteurs pour des imbéciles...


Tout à fait d'accord ici, le final m'a également laissé un peu... disons dubitatif!
Je n'ai toutefois pas eu le sentiment d'avoir été pris pour "un imbécile", le reste du livre étant très bien écrit et le scénario très bien construit et amené.
Je vais certainement donner une "deuxième chance" à M. HOUELLEBECQ prochainement, (puisque jusque-là je n'avais lu que sa poésie), sans doute avec la lecture de son livre "Extension du domaine de la lutte".

Saint Jean-Baptiste 05/05/2018 @ 12:12:07
Moi, jusqu’à présent, je ne trouve rien de positif dans ce livre. Et je trouve que c’est mal écrit – enfin c’est écrit sans souci de littérature, dans le genre « vite fait bien fait » mais c’est surtout mal construit : les idées de l’auteur passent par de longs monologues de Bruno et Michel et puis il y a des rajoutes tout à fait inutiles et barbantes, comme cette histoire de David di Meola qui est franchement ignoble et qui n’est là que pour ajouter des horreurs aux horreurs ordinaires des « héros ».
Et puis des personnages, comme Annabelle qui disparaissent et puis réapparaissent de nulle part…
Le côté qu’on pourrait trouver intéressant c’est ce long suicide où conduit la recherche obsessionnelle du plaisir sexuel. Mais tout un livre pour ça…
Enfin, je suis seulement à la fin de la seconde partie, ça va peut-être s’arranger.

A l'occasion, si je tombe sur ses poèmes, je les lirai, ça me conciliera peut-être avec l'auteur.

Septularisen
avatar 05/05/2018 @ 21:52:56


A l'occasion, si je tombe sur ses poèmes, je les lirai, ça me conciliera peut-être avec l'auteur.


Et bien il y en a un ici:

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/41763


Sissi

avatar 06/05/2018 @ 15:24:34
Terminé....pour ma part je trouve le style assez bon, je trouve que c'est très réflexif et que les questionnements sur la condition de l'homme (en général, mais aussi dans son époque et encore dans son environnement personnel) sont intéressants.
Ça c'est pour le positif.
Pour le négatif, la construction, très bancale, avec une partie 2 démesurément longue et un manque d'unité. Et puis, cette disproportion du prisme de la sexualité, la provoc gratuite (ras le bol des branlettes de ces messieurs!!!) et de grands passages "fourre-tout" (Di Meola entre autres)

Bref, c'était franchement bien parti, mais j'ai vite déchanté, ça me conforte dans l'idée que je me faisais du bonhomme, et ça ne me donne pas franchement envie d'y revenir....

Saint Jean-Baptiste 08/05/2018 @ 11:30:10
Comme dit Koudoux : terminé, ouf !
Je suis content d’avoir fini et de pouvoir passer à autre chose.
Ce livre est déprimant ! Il montre une humanité affreuse et désespérée.

Pourtant la fin de la deuxième partie est bien écrite ; la mort de Janine est atroce mais formidablement bien racontée ; avec cet insecte qui vient sur l’œil de la morte… Brrrr !

Dans ce passage là, Je commençais presque à trouver Bruno sympathique quand il s’en prend à « la bande de babas et de hippies qui sont devenus de plus en plus nombreux avec le chômage... » Et puis quand il s’emporte contre les écologistes, ces vrais nazis : « ils ont réintroduit les loups. Ils mangent les brebis (…). Les socialistes sont complices. Ils sont contre les brebis parce que les brebis sont de droite, alors que les loups sont de gauche ; pourtant les loups ressemblent aux bergers allemands qui eux, sont d’extrême droite. A qui se fier ? » (C’est Bruno qui le dit et je trouve que c’est bien tapé, c’est idiot mais c’est marrant !)

Et puis quand il s’en prend à Hippie-le-Noir avec ses cheveux tressés en petites nattes à la mode rasta et à Hippie-le-Gris qui pèle ses carottes et qui déclare en parlant de la mourante : « elle est prête à mourir car elle a atteint un niveau de réalisation spirituelle suffisamment avancé... » « - Ils sont cons ces hippies ! » (ça, c’est Michel qui le dit ...Et je suis bien d’accord !)
Oui, à ce moment là, j’ai failli trouvé les deux demi-frères sympathiques !

Mais après, dans la troisième partie, le ton change complètement ; cette troisième partie aurait pu se passer des deux autres. A mon avis ça devient du n’importe quoi et c’est complètement invraisemblable et sans beaucoup d’intérêt.

Ouf ! j’ai terminé !
Mais je suis content d’avoir lu un Houellebeck pour voir ce que c’était. On dit de lui que c’est « le » grand auteur français du siècle et il a reçu le Goncourt en 2010 ! (Il ne devait pas avoir beaucoup de CLiens dans le jury...)
 

Vince92

avatar 29/05/2018 @ 15:12:28
Pour ceux qui voudraient aller plus loin dans la comprehension de l’oeuvre de Michel Houellebecq, je conseille la lecture du Figaro Magazine Hors-Série sorti en 2016 (j’imagine qu’il se trouve facilement encore sur la toile). En une dizaine d’articles, les auteurs conviés examinent de façon très pointue l’oeuvre de ce grand écrivain, peut-être le meilleur de sa generation dans notre pays.
Si, comme beaucoup d’entre vous, je n’avais pas trop aimé la lecture des Particules élémentaires, j’avais au contraire beaucoup apprécié celle d’Extension du domaine de la lutte, de La Carte et le territoire ou de Soumission. Donc, à ceux qui n’ont pas aimé Les pParticules, je ne saurais que conseiller de persévérer et de découvrir d’autres titres de Houellebecque.

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