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Forums  :  Forum général  :  Fayard et Bolloré

Frunny
avatar 06/04/2024 @ 20:28:00

Quant à Frunny, c'est un vrai tourment pour moi :-) (avec ces oscilliations Gaza et rêves de pouvoirs extrême-droite)...mais je ne renonce pas à parvenir peut-être un jour à comprendre...


Pieronnelle... Frunny est un bouffon ! Ce n'est pas plus compliqué que ça.
C'est un bouseux, un terrien pragmatique, qui ouvre les yeux et vit dans le réel et énonce des vérités que nombre d'entre-vous ont du mal à accepter.
Accepter que certaines des affirmations de JM le Pen en 2002 soient reprises par tous les partis politiques aujourd'hui (même le Parti communiste admet qu'il y a un sujet avec l'immigration) est dur à entendre mais... c'est la vérité.
Oui, je suis consterné par la politique guerrière menée par Israel à Gaza et Oui, je partage davantage les idées de la Droite libérale qu'une Gauche hypocrite et idéaliste.
Mais, j'ai la faiblesse de penser que nous sommes sur CL pour un idéal commun : la Littérature .

Feint

avatar 06/04/2024 @ 21:36:05
Très peu de temps en ce moment pour participer à la discussion, mais tout de même, ceci : https://www.feuillesderoute.net/notesecriture.htm
C'est bien sûr à propos de la reprise de Fayard par Bolloré, vue de l'intérieur, par un auteur de la maison (très bon, d'ailleurs).

Saint Jean-Baptiste 07/04/2024 @ 12:07:05
N'est-ce pas le role de la littérature et de l'art d'expliquer notre monde et de proposer des solutions ?


la définition sartrienne de la littérature

On déborde du sujet mais tant pis. Myrco, voudrais tu nous dire quelle est la définition sartrienne de la littérature.
(Il serait bientôt temps que je me cultive un peu…)

Myrco

avatar 07/04/2024 @ 18:07:34
@SJB
Pour autant que j'en aie conservé un souvenir pas trop erroné mais néanmoins forcément simplificateur, il me semble qu'il lui assignait une fonction utilitaire, de guide , qui pousse à agir et à transformer le monde (la littérature engagée) privilégiant le contenu sur la forme bien loin de la notion d'art pour l'art qu'il déléguait je crois à la poésie.
Le mieux serait de se référer à son essai "Qu'est-ce que la littérature ?"

Pieronnelle

avatar 07/04/2024 @ 18:10:48

Quant à Frunny, c'est un vrai tourment pour moi :-) (avec ces oscilliations Gaza et rêves de pouvoirs extrême-droite)...mais je ne renonce pas à parvenir peut-être un jour à comprendre...



Pieronnelle... Frunny est un bouffon ! Ce n'est pas plus compliqué que ça.
C'est un bouseux, un terrien pragmatique, qui ouvre les yeux et vit dans le réel et énonce des vérités que nombre d'entre-vous ont du mal à accepter.
Accepter que certaines des affirmations de JM le Pen en 2002 soient reprises par tous les partis politiques aujourd'hui (même le Parti communiste admet qu'il y a un sujet avec l'immigration) est dur à entendre mais... c'est la vérité.
Oui, je suis consterné par la politique guerrière menée par Israel à Gaza et Oui, je partage davantage les idées de la Droite libérale qu'une Gauche hypocrite et idéaliste.
Mais, j'ai la faiblesse de penser que nous sommes sur CL pour un idéal commun : la Littérature .

Frunny tu as l'air de te satisfare en faisant semblant de te dévaluer en "bouffon" ce que bien sûr il est difficile de croire. Tes idees te regardent, même si je ne les partage pas concernant l'orientation politique ,mais s'il te plait ne les énonce pas comme des "vérites" ! C'est terrible ces certitudes qui ferment les portes et qui jugent tout ce qui n'y entre pas ! Même s'il m'arrive de partager des positions de gauche , dont je considère que certaines personnes de cette gauche que tu nommes hypocrite developpent intelligemment et avec pertinence, je n'affirmerais jamais quelles sont des verités !! Je suppose que tu es sincère dans celles dites de "droite libérale" que tu défends, malheureusement j'y vois un peu une tendance au-delà de la libérale surtout quand on y évoque Le Pen père dont même la propre fille semble plus que moderée dans les "idées"...:-( Ça te regarde ! mais je te fais quand même remarquer que tu ne démontres jamais où pourrait se situer "l'hypocrisie" que tu dénonces chez ceux qui ne partagent pas tes idees en particulier ici sur CL ! Tout simplement parce que tu ne peux pas sortir de tes à prioris. Une question, et après on arrêtera sur ces échanges un peu personnels qui altèrent néanmoins les rapports : Si tu avais la Preuve qu'il n'y a aucune hypocrisie chez ceux qui exposent des idees contraires aux tiennent, tu réagirais comment ? Si tu pouvais reconnaître qu'ils sont sincères, ton jugement sur leurs idées pourrait-il changer ? Est-ce que même elles pourraient te plaire ? :-))

Saule

avatar 08/04/2024 @ 05:11:39
@SJB
Pour autant que j'en aie conservé un souvenir pas trop erroné mais néanmoins forcément simplificateur, il me semble qu'il lui assignait une fonction utilitaire, de guide , qui pousse à agir et à transformer le monde (la littérature engagée) privilégiant le contenu sur la forme bien loin de la notion d'art pour l'art qu'il déléguait je crois à la poésie.
Le mieux serait de se référer à son essai "Qu'est-ce que la littérature ?"

J'avais lu un essai sur l'écrivain Don Delillo et il disait que la littérature n'avait de valeur que si elle subversive, ca m'a toujours intrigué. Je pense en effet qu'on peut trouver de la subversion dans les romans de Delillo, il décrit un mode de vie aliénant et j'imagine que le fait de le décrire peut etre considéré subversif. Mais pour prendre d'autres auteurs que j'apprécie, je ne dirai pas que Edith Wharton ou Graham Greene sont subversifs, meme si il y a une critique du clivage social évident chez Wharton (la pression des conventions qui empeche de s'accomplir).
C'est une question qui ne m'a jamais quitté. Car en effet la littérature comme divertissement n'a pas plus de valeur que de regarder une série sur netflix. Souvent la littérature peut nous permettre de mieux nous connaitre, mais alors on la rabaisse a une science du bien etre ...

Thaut 08/04/2024 @ 09:44:30
c'est la complaisance, voire la médiocrité, du politique qui m'inquiète le plus


Oui, c'est alarmant et généralisé. L' "affaire" Bataillon n'en est qu'un des derniers symptômes, mais combien révélateur...
Toi et d'autres l'avez dit plus haut, mais nous n'avons plus vraiment d'hommes ou de femmes politiques, au sens qu'ils porteraient une vision de l'avenir et oeuvreraient à la faire advenir (que l'on soit d'accord avec ou non) ; seules comptent les prochaines élections, les sondages, les buzzs... On ira jamais très loin avec ça.
J'ai longtemps pensé que l'un des problèmes majeurs était d'avoir des hommes politiques de carrière, mais En marche a placé à l'Assemblée un nombre inédit de députés issu.es de la société civile, sans que cela ne semble changer grand-chose (c'est peut-être même pire ; on peut imaginer que des parlementaires inexpérimentés sont moins à même de résister aux pressions des lobbys).

A bien y réfléchir, on trouve d'ailleurs la même problématique dans les médias (et l'édition ?) : on cherche le scoop et la part d'audience sans trop se soucier d'une quelconque mission d'information ou de déontologie. Le journalisme est devenu rare (la polémique stérile, le coup médiatique, le pugilat verbal, l' "enquête" soigneusement montée dans le but de choquer un maximum et non d'apporter un véritable éclairage sur son objet, en revanche...).
Et il est vrai que j'accorde sans doute trop d'importance à Bolloré. Même si je pense quand même qu'il a une certaine influence (via Cnews), il n'a fait qu'accompagner ce mouvement, il ne l'a pas lancé. Zemmour est d'ailleurs bien moins sa créature que celle de Ruquier et de France 2, ou encore de RTL ; c'est bien sur ces chaînes, pas spécialement d'extrême-droite, mais prêtes à toutes les compromissions pour quelques téléspectateurs de plus, qu'il s'est fait connaître du grand public et qu'il a commencé à diffuser ses idées.


Thaut 08/04/2024 @ 09:47:28
N'est-ce pas le role de la littérature et de l'art d'expliquer notre monde et de proposer des solutions ?


On rejoint la discussion sur la poésie de l'autre fil ! :D
Je ne sais pas si c'est sa fonction, mais c'est assurément l'un des effets de l'art que de frayer de nouveaux chemins - au moins dans nos cerveaux ; mais c'est l'essentiel.

Frunny
avatar 08/04/2024 @ 17:01:53


Frunny tu as l'air de te satisfare en faisant semblant de te dévaluer en "bouffon" ce que bien sûr il est difficile de croire. Tes idees te regardent, même si je ne les partage pas concernant l'orientation politique ,mais s'il te plait ne les énonce pas comme des "vérites" ! C'est terrible ces certitudes qui ferment les portes et qui jugent tout ce qui n'y entre pas ! Même s'il m'arrive de partager des positions de gauche , dont je considère que certaines personnes de cette gauche que tu nommes hypocrite developpent intelligemment et avec pertinence, je n'affirmerais jamais quelles sont des verités !! Je suppose que tu es sincère dans celles dites de "droite libérale" que tu défends, malheureusement j'y vois un peu une tendance au-delà de la libérale surtout quand on y évoque Le Pen père dont même la propre fille semble plus que moderée dans les "idées"...:-( Ça te regarde ! mais je te fais quand même remarquer que tu ne démontres jamais où pourrait se situer "l'hypocrisie" que tu dénonces chez ceux qui ne partagent pas tes idees en particulier ici sur CL ! Tout simplement parce que tu ne peux pas sortir de tes à prioris. Une question, et après on arrêtera sur ces échanges un peu personnels qui altèrent néanmoins les rapports : Si tu avais la Preuve qu'il n'y a aucune hypocrisie chez ceux qui exposent des idees contraires aux tiennent, tu réagirais comment ? Si tu pouvais reconnaître qu'ils sont sincères, ton jugement sur leurs idées pourrait-il changer ? Est-ce que même elles pourraient te plaire ? :-))


Pieronnelle, tu "interprètes" ce que j'écris.
J'évoque UNE idée soulevée par JM le Pen et non une adhésion à sa pensée.
Je ne nie pas non plus que les gauchistes sont sincères dans leurs idéaux. Je dis juste que la plupart sont des hypocrites qui ne s'appliquent pas à eux-même les belles idées étalées dans les médias.
Mes convictions sont basées sur les FAITS .
L'actualité de la semaine dernière ( d'une banalité affligeante malheureusement ) démontre la faiblesse criminelle de la politique des gauchistes en matière de Justice.

Saint Jean-Baptiste 08/04/2024 @ 18:11:51
N'est-ce pas le role de la littérature et de l'art d'expliquer notre monde et de proposer des solutions ?


On rejoint la discussion sur la poésie de l'autre fil ! :D

Alors, allons voir le forum prévu pour ça :
https://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Frunny
avatar 01/05/2024 @ 04:18:35
Feint, tu sembles redouter - comme beaucoup d’autres - que Bolloré impose son idéologie de « Droite » aux maisons d’édition » que son Groupe absorbe. Grasset est tombée dans son escarcelle, ce qui ne l’a pas empêché d’éditer Sophie Binet (secrétaire générale de la CGT) qui lui vomit dessus dans son livre.
A l’inverse, on est en droit de s’interroger sur l’intérêt de Sophie Binet de se faire éditer par un milliardaire alors qu’il existe sûrement des maisons d’édition de Gauche.
Quand le réel vient fracasser l’idéologie et que l’hypocrisie et l’absence de dignité en sortent vainqueur…on reconnaît les gens sincères.

Feint

avatar 01/05/2024 @ 09:49:00
Feint, tu sembles redouter - comme beaucoup d’autres - que Bolloré impose son idéologie de « Droite » aux maisons d’édition » que son Groupe absorbe. Grasset est tombée dans son escarcelle, ce qui ne l’a pas empêché d’éditer Sophie Binet (secrétaire générale de la CGT) qui lui vomit dessus dans son livre.
A l’inverse, on est en droit de s’interroger sur l’intérêt de Sophie Binet de se faire éditer par un milliardaire alors qu’il existe sûrement des maisons d’édition de Gauche.
Quand le réel vient fracasser l’idéologie et que l’hypocrisie et l’absence de dignité en sortent vainqueur…on reconnaît les gens sincères.
Son contrat était signé bien avant le rachat de Bolloré.

Thaut 06/06/2024 @ 11:43:22
Sans surprise : Lise Boëll a pris ses fonctions hier.

Feint

avatar 05/01/2025 @ 11:46:57
Un an après le rachat, le regard de François Bon sur Fayard, de l'intérieur : https://www.youtube.com/watch?v=fOMXxZeIk0Q

Eric Eliès
avatar 05/01/2025 @ 12:41:01
Un an après le rachat, le regard de François Bon sur Fayard, de l'intérieur : https://www.youtube.com/watch?v=fOMXxZeIk0Q


Vu, merci pour le lien car j'ai découvert François Bon, et aussi son journal au jour le jour sur Lovecraft. Je pensais bien connaître Lovecraft (et j'ai d'ailleurs commencé mon année sur CL avec lui) mais il a l'air d'avoir mené un travail de biographe d'une extraordinaire minutie !

Concernant Fayard, même si ce qu'il dit est intéressant et éclairant d'autant qu'il le dit de l'intérieur, en tant qu'écrivain publié chez Fayard, il ne dit pas plus que ce qu'on avait déjà dit dans le fil de la discussion sur la transformation des sociétés d'édition en entreprises commerciales sous l'emprise des milliardaires français (Bolloré et Cie) et vendues/cédées comme n'importe quelle entreprise. Le point le plus intéressant me semble être à la fin, quand il explique comment les auteurs se retrouvent piégés par les contrats qu'ils ont signés de bonne foi avec des éditeurs avec lesquels ils avaient presque une relation d'amitié personnelle, mais qui désormais les engagent à vie auprès de sociétés devenus des monstres froids et purement économiques (il évoque Fayard, mais égratigne aussi Gallimard et Seuil), et sur la nécessité pour les auteurs de désormais passer par des agents maîtrisant le droit commercial parce que l'édition, c'est désormais du commerce avant tout (sauf dans les petites structures "autogérées"). La conclusion de son intervention, c'est quand même presque un appel à une action de classe des écrivains pour attaquer les maisons d'édition et casser l'exception culturelle du contrat de propriété intellectuelle.

Feint

avatar 05/01/2025 @ 12:58:31
Un an après le rachat, le regard de François Bon sur Fayard, de l'intérieur : https://www.youtube.com/watch?v=fOMXxZeIk0Q



Vu, merci pour le lien car j'ai découvert François Bon, et aussi son journal au jour le jour sur Lovecraft. Je pensais bien connaître Lovecraft (et j'ai d'ailleurs commencé mon année sur CL avec lui) mais il a l'air d'avoir mené un travail de biographe d'une extraordinaire minutie !

Concernant Fayard, même si ce qu'il dit est intéressant et éclairant d'autant qu'il le dit de l'intérieur, en tant qu'écrivain publié chez Fayard, il ne dit pas plus que ce qu'on avait déjà dit dans le fil de la discussion sur la transformation des sociétés d'édition en entreprises commerciales sous l'emprise des milliardaires français (Bolloré et Cie) et vendues/cédées comme n'importe quelle entreprise. Le point le plus intéressant me semble être à la fin, quand il explique comment les auteurs se retrouvent piégés par les contrats qu'ils ont signés de bonne foi avec des éditeurs avec lesquels ils avaient presque une relation d'amitié personnelle, mais qui désormais les engagent à vie auprès de sociétés devenus des monstres froids et purement économiques (il évoque Fayard, mais égratigne aussi Gallimard et Seuil), et sur la nécessité pour les auteurs de désormais passer par des agents maîtrisant le droit commercial parce que l'édition, c'est désormais du commerce avant tout (sauf dans les petites structures "autogérées"). La conclusion de son intervention, c'est quand même presque un appel à une action de classe des écrivains pour attaquer les maisons d'édition et casser l'exception culturelle du contrat de propriété intellectuelle.
Je ne suis pas forcément d'accord sur tout (mais sur Gallimard et le Seuil, bien sûr que oui ; ces maisons méritent d'ailleurs plus que des égratignures). Sa conclusion tacite, c'est le passage à l'autoédition ; je ne le suis pas sur ce terrain. Je préfère carrément arrêter la publication de littérature ; c'est d'ailleurs ce qui va se passer à terme, sans que le public s'en rende compte tout de suite, parce qu'il y aura toujours des éditeurs et des auteurs pour faire semblant.

Eric Eliès
avatar 05/01/2025 @ 14:02:45
Pour le coup, tu es sacrément pessimiste ! Difficile de faire plus sombre sur l'avenir de la littérature...

Pour revenir à François Bon, il ne prononce pas le mot "auto-édition" mais, à un moment, il évoque ses projets sur "patreon" et le soutien de ses lecteurs. Je comprends qu'il est donc déjà engagé dans cette démarche, qui me semble un peu revenir à ce qui existait autrefois avec les pré-commandes. Tu me diras à juste titre que ce n'est pas de la littérature mais des écrivains-amateurs, qui écrivaient autrefois des livres dont vous le héros (plus matures et adultes que ceux publiés il y a 20 ans chez Folio) pour le plaisir d'une petite communauté internet, se sont organisés pour, à partir de leur site internet qui recevaient parfois des demandes de "mise en papier" de certains projets, créer une structure d'édition qui fonctionne sur ce principe. Au final, elle marche assez bien, et même assez bien pour (après quelques déboires) être maintenant distribuée en librairie et dépasser son cercle initial de fidèles.

Frunny
avatar 05/01/2025 @ 18:35:58
Laissons crever l'édition mais avec le panache des anarchistes....
Quelle belle tranche de rigolade vous m'offrez ce soir.... merci !

Eric Eliès
avatar 05/01/2025 @ 19:52:37
Laissons crever l'édition mais avec le panache des anarchistes....
Quelle belle tranche de rigolade vous m'offrez ce soir.... merci !


Tu parles de qui ou quoi, Frunny ? Personne n'a parlé d'anarchisme que ce soit François Bon ou que ce soit Feint ou moi. Je ne sais si tu as la curiosité de cliquer sur le lien mais ça se résume assez simplement : François Bon est venu chez Fayard parce qu'il a trouvé quelqu'un partant pour publier sa longue biographie sur les Rolling Stones (un pavé de 1000 pages, que je ne connaissais pas mais présenté - et apprécié - sur CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7020).

François Bon a trouvé chez Fayard des gens qu'il a appréciés : il y est resté et a donc signé des contrats d'édition pour plusieurs livres. Puis Bolloré arrive avec fracas, avec Kretinsky dans son sillage en raison de la nécessité de dissocier Hachette et Editis : Bolloré bouleverse les organisations en mode "patron" et décide de virer les gens avec lesquels l'écrivain s'entendait pour mettre en place une nouvelle équipe. François Bon ne veut plus travailler avec la nouvelle équipe, avec laquelle il ne s'entend pas (il a le droit...) et dont il ne partage pas les idées (il a le droit aussi...). A la limite, peu importe les idées, ce qui l'irrite l'écrivain est que les livres pour lesquels il a signés avec Fayard, et avec qui il est lié pour des décennies (car le contrat couvre toute la période de propriété intellectuelle), n'intéressent plus Fayard, qui va donc les laisser moisir pour des décennies. Pour cette raison, il voudrait casser ses contrats et recommande aux auteurs de passer par des agents qui maîtrisent le droit commercial des affaires, car un contrat d'édition est devenu un contrat d'affaires pour une prestation d'édition et n'est plus, comme ce fut le cas auparavant, une collaboration entre un auteur et un éditeur qui se connaissent. Ce que dit François Bon est initialement dirigé contre Fayard, parce qu'il était un auteur de Fayard, mais il a aussi des mots assez durs pour Gallimard (qui visiblement l'a floué mais il ne dit pas sur quoi) et Seuil, (vendu et revendu deux fois en quelques années) parce que les groupes sont davantage occupés de fusions et d'acquisitions que de littérature. Ce qu'il propose est le passage à l'auto-édition pour ne pas être dépendant d'un éditeur, avis qui ne me semble pas relever de l'anarchisme mais plutôt de l'uberisation (dangereuse) de la littérature, avec l'écrivain se positionnant presque en "auto-entrepreneur - domaine d'activité : littérature". En outre, sur ce point, Feint et François Bon sont en désaccord : en ce cas, lequel des deux relève de l'anarchisme ? Il me semble, Frunny, que tu as tort de faire des raccourcis à base de grandes étiquettes car elles rendent les choses trop caricaturales...

A part ça, tant mieux si on t'a fait rigoler pour ce premier weekend de l'année : c'est toujours important de rire ! :D

Feint

avatar 05/01/2025 @ 21:13:12
Mais Frunny n'a pas rigolé ; il ne sait pas de quoi on parle. Il écrit juste qu'il a rigolé, en pensant que l'affectation de la rigolade est le signe d'une position supérieure qu'il n'est pas en mesure d'avoir puisque, précisément, il ne sait pas de quoi on parle, et ne cherche pas à le savoir. C'est la posture du troll qu'il a choisie pour exister sur le forum ; c'est dommage mais ce choix de la paresse intellectuelle ne concerne que lui.

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