L’été c’est fait pour lire et voici donc que ma chronique estivale reprend vie, à la radio et sur internet. Pour ceux qui ne connaissent pas encore précisons d’emblée, et sans surprise pour les autres, qu’il ne s’agit nullement d’envisager de ne lire que l’été ! Non, juste imaginer et se motiver pour prendre un peu plus de temps pour lire grâce aux journée plus longues, à la douceur de la température, la fraicheur des forêts, des cours d’eau ou des hautes altitudes… On a tous une petite réserve de livres « pour quand on aura un peu de temps » et ce moment est arrivé !
Alors pour certains ce sera le nouveau volume d’une série adorée, pour d’autres un essai dont ils ont entendu parler sur un plateau de télévision, enfin ce sera un livre reçu en cadeau qui nous attend sur la table de nuit… On se réjouit d’avance, on sent déjà le goût, on imagine les premières phrases, on se régale déjà…
Mais il y a aussi ceux qui ont tout lu ce qui attendait et qui souhaiteraient bien avoir une petite idée avant d’entrer en librairie, à la bibliothèque ou dans un magasin d’occasion… Là, je peux peut-être faire quelque chose pour vous…
Certes, en si peu de temps, je ne vais pas analyser, décortiquer et critiquer un livre de façon exhaustive. En prolongeant l’image culinaire, je dirais qu’il s’agira de susciter une envie, de vous allécher et de vous aider à choisir votre plat. Attention, pas de vous apprendre à cuisiner ni vous conseiller pour votre santé. D’ailleurs, lire maintient en bonne santé, point barre !
Pour arriver à mon objectif, vous donner envie de lire quelques livres, je prendrai la liberté, comme chaque année, de varier les plaisirs en n’hésitant pas à mélanger les genres, les grands classiques avec les livres jeunesse, les polars avec les bandes dessinées, la poésie avec l’histoire, les romans avec la politique, les documentaires avec les nouvelles… Tout ne vous plaira pas et c’est normal, il en faut pour tous les goûts !
Vous aurez même la possibilité de choisir les livres dont je ne parlerai pas. Par exemple, quand je parlerai de Balzac et de La femme de trente ans, vous pourrez lire ou relire n’importe quel roman de la Comédie humaine y compris celui que vous avez déjà lu au collège, enfin si vous l’aviez lu… Après tout, comme le dit très bien Pierre Bayard, on peut parler d’un livre que l’on n’a pas lu… surtout au collège !
Mais comme l’été c’est fait pour lire, c’est bien le moment de s’y mettre et pourquoi pas du Pierre Bayard ou du Balzac !
Bonne lecture !
Alors pour certains ce sera le nouveau volume d’une série adorée, pour d’autres un essai dont ils ont entendu parler sur un plateau de télévision, enfin ce sera un livre reçu en cadeau qui nous attend sur la table de nuit… On se réjouit d’avance, on sent déjà le goût, on imagine les premières phrases, on se régale déjà…
Mais il y a aussi ceux qui ont tout lu ce qui attendait et qui souhaiteraient bien avoir une petite idée avant d’entrer en librairie, à la bibliothèque ou dans un magasin d’occasion… Là, je peux peut-être faire quelque chose pour vous…
Certes, en si peu de temps, je ne vais pas analyser, décortiquer et critiquer un livre de façon exhaustive. En prolongeant l’image culinaire, je dirais qu’il s’agira de susciter une envie, de vous allécher et de vous aider à choisir votre plat. Attention, pas de vous apprendre à cuisiner ni vous conseiller pour votre santé. D’ailleurs, lire maintient en bonne santé, point barre !
Pour arriver à mon objectif, vous donner envie de lire quelques livres, je prendrai la liberté, comme chaque année, de varier les plaisirs en n’hésitant pas à mélanger les genres, les grands classiques avec les livres jeunesse, les polars avec les bandes dessinées, la poésie avec l’histoire, les romans avec la politique, les documentaires avec les nouvelles… Tout ne vous plaira pas et c’est normal, il en faut pour tous les goûts !
Vous aurez même la possibilité de choisir les livres dont je ne parlerai pas. Par exemple, quand je parlerai de Balzac et de La femme de trente ans, vous pourrez lire ou relire n’importe quel roman de la Comédie humaine y compris celui que vous avez déjà lu au collège, enfin si vous l’aviez lu… Après tout, comme le dit très bien Pierre Bayard, on peut parler d’un livre que l’on n’a pas lu… surtout au collège !
Mais comme l’été c’est fait pour lire, c’est bien le moment de s’y mettre et pourquoi pas du Pierre Bayard ou du Balzac !
Bonne lecture !
Plus d’hésitation, nous sommes bien en été !
Voici la chronique de Shelton.
;-))
Voici la chronique de Shelton.
;-))
L’été c’est fait pour lire et avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais insister encore sur quelques éléments formels. En effet, dès que l’on parle « livres » certaines expressions fleurissent dans nos discussions comme de belles fleurs dans les champs d’été : livres de gares, navets, histoires à l’eau de rose, littérature à deux balles, romans pour femmes, sous-littérature et j’en passe et des meilleures… C’est contre ces clichés et ces idées reçues que je souhaiterais m’insurger aujourd’hui. Pour moi, dans la bibliothèque estivale idéale, les catégories aussi négatives n’ont pas leur place : un bon livre est celui qui te convient de lire à un moment donné !
Pour certains, un livre dit facile peut devenir impossible à ouvrir, à lire, à terminer… et ce n’est pas grave ! Quel mal y aurait-il à lire une romance ou un roman jeunesse à l’ombre de son vieux chêne ou sur un banc public dans un parc municipal. Pourquoi devrait-on se « limiter » à des livres inaccessibles, à des textes abscons ou des délires d’un autre temps ? Parfois, la simplicité, la sérénité ou la bonne vulgarisation, la romance ou le cosy mystery peuvent avoir des effets grandement positifs sur notre moral, nos vies, nos relations, nos proches…
Occasion de rappeler d’ailleurs que certains « grands auteurs » ou « classiques » ont laissé derrière eux des romans proches de ces romances ou romans légers… Je pense à George Sand, Emile Zola ou Agatha Christie…
Deuxième élément dans cette réflexion, ne vous laissez jamais abuser par un panneau « publicitaire » ! On vous indique « bande dessinée », très bien mais de quoi parle-t-on ? Aventure, humour, autobiographie, reportage, témoignage… Un livre jeunesse peut-être un roman d’apprentissage, un roman historique, un livre découverte, un texte drôle, de la poésie… Une œuvre philosophique sera un ouvrage de recherche fondamentale, une vulgarisation ou un ouvrage beaucoup plus confidentiel… Et à chaque fois, le plaisir de la lecture sera différent !
Il y a enfin les livres que l’on nous oblige de lire durant nos études… Parlons-en ! Est-on obligé de les aimer ? Et si nous avions le choix y compris de ne pas les lire ou d’oublier de les terminer ? Mon premier contact avec Germinal de Zola fut assez catastrophique. Mais, plus tard, en prépa, j’ai dû le relire, l’étudier, l’analyser du début à la fin… Cette année-là, j’ai découvert une véritable pépite qui reste pour moi avec « L’éducation sentimentale » de Gustave Flaubert, un des grands romans du XIX° siècle !
D’ailleurs, comme l’été c’est fait pour lire, pourquoi ne pas inscrire ces deux romans sur votre liste estivale ?
Bonne lecture !
Pour certains, un livre dit facile peut devenir impossible à ouvrir, à lire, à terminer… et ce n’est pas grave ! Quel mal y aurait-il à lire une romance ou un roman jeunesse à l’ombre de son vieux chêne ou sur un banc public dans un parc municipal. Pourquoi devrait-on se « limiter » à des livres inaccessibles, à des textes abscons ou des délires d’un autre temps ? Parfois, la simplicité, la sérénité ou la bonne vulgarisation, la romance ou le cosy mystery peuvent avoir des effets grandement positifs sur notre moral, nos vies, nos relations, nos proches…
Occasion de rappeler d’ailleurs que certains « grands auteurs » ou « classiques » ont laissé derrière eux des romans proches de ces romances ou romans légers… Je pense à George Sand, Emile Zola ou Agatha Christie…
Deuxième élément dans cette réflexion, ne vous laissez jamais abuser par un panneau « publicitaire » ! On vous indique « bande dessinée », très bien mais de quoi parle-t-on ? Aventure, humour, autobiographie, reportage, témoignage… Un livre jeunesse peut-être un roman d’apprentissage, un roman historique, un livre découverte, un texte drôle, de la poésie… Une œuvre philosophique sera un ouvrage de recherche fondamentale, une vulgarisation ou un ouvrage beaucoup plus confidentiel… Et à chaque fois, le plaisir de la lecture sera différent !
Il y a enfin les livres que l’on nous oblige de lire durant nos études… Parlons-en ! Est-on obligé de les aimer ? Et si nous avions le choix y compris de ne pas les lire ou d’oublier de les terminer ? Mon premier contact avec Germinal de Zola fut assez catastrophique. Mais, plus tard, en prépa, j’ai dû le relire, l’étudier, l’analyser du début à la fin… Cette année-là, j’ai découvert une véritable pépite qui reste pour moi avec « L’éducation sentimentale » de Gustave Flaubert, un des grands romans du XIX° siècle !
D’ailleurs, comme l’été c’est fait pour lire, pourquoi ne pas inscrire ces deux romans sur votre liste estivale ?
Bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et il est toujours difficile de choisir les livres que je vais vous proposer de lire ou relire cet été. Nous allons commencer cette période estivale par une bande dessinée d’un grand de la bande dessinée. En 2012, il reçoit le Grand prix de la ville d’Angoulême. Je sais bien que ce grand prix était critiqué à l’époque car octroyé par des « potes pour des potes » tandis qu’aujourd’hui le processus d’élection par les auteurs est accusé de ne pas être assez transparent et de laisser trop de place aux magouilles… Il n’en demeure pas moins que Jean-C Denis fait partie de ceux qui ont eu ce privilège, cet honneur, cette opportunité. Pour moi, c’est un grand auteur de bande dessinée !
Reste à mesurer le talent, le bonheur de la lecture pour le lecteur, la qualité de la narration graphique… Plus complexe, bien sûr, car il s’agit de notions très subjectives. Je vais m’appuyer essentiellement sur deux albums que j’aime beaucoup et que je n’hésite pas à relire régulièrement, « Quelques mois à l’Amélie » et « La beauté à domicile ». Ce ne sont peut-être pas les plus connues et appréciées mais ce sont celles qui montrent ce que pourrait être la vie selon Jean-C Denis : une vie où les rencontres rythment la vie, imposent des choix, mettent l’acteur principal, lui, en quelque sorte, au cœur du mouvement sans qu’il ait émis au départ un véritable choix… Et si l’humain était un pion balloté par les rencontres qui tentait de survivre comme il pouvait ? Allez savoir !
D’ailleurs, il est parfois difficile chez lui de comprendre quel est le principal personnage. Par exemple, dans « La beauté à domicile », album de 2004, on a au départ deux personnages, Jeff, narrateur, et Angela. On croit être dans une banale histoire de couple, d’amour… Puis, à la suite d’un évènement factuel, on croit basculer dans une histoire psychologique voire psychiatrique… Puis on croise Philippe, enfin on n’est pas à les seuls à le croiser, et on a le sentiment de basculer dans un triangle amoureux classique…
En fin de compte, il ne faut pas se laisser piéger. Le cœur de l’album est la vie, une vie marquée par de nombreuses rencontres, anodines au départ, mais qui donnent du sens, de la dynamique et de l’envie aux personnages… Les personnages ne sont que différentes incarnations de cette vie célébrée par Jean-C Denis !
Il me semble important de relire ce type d’album sans rester enfermé dans des clichés. Certes, Jean-C Denis est né en 1951, il est entré aux Arts-Déco en 1971, a été marqué par mai 1968 et les années qui ont suivi avec recherche de la liberté sous toutes ses formes, mais il est fondamentalement humaniste ce qui rend son œuvre, osons le mot, totalement crédible et accessible aujourd’hui… Elle n’est pas si marquée par le temps et je peux vous en conseiller la lecture sans trop de risques…
Et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et tous !
Reste à mesurer le talent, le bonheur de la lecture pour le lecteur, la qualité de la narration graphique… Plus complexe, bien sûr, car il s’agit de notions très subjectives. Je vais m’appuyer essentiellement sur deux albums que j’aime beaucoup et que je n’hésite pas à relire régulièrement, « Quelques mois à l’Amélie » et « La beauté à domicile ». Ce ne sont peut-être pas les plus connues et appréciées mais ce sont celles qui montrent ce que pourrait être la vie selon Jean-C Denis : une vie où les rencontres rythment la vie, imposent des choix, mettent l’acteur principal, lui, en quelque sorte, au cœur du mouvement sans qu’il ait émis au départ un véritable choix… Et si l’humain était un pion balloté par les rencontres qui tentait de survivre comme il pouvait ? Allez savoir !
D’ailleurs, il est parfois difficile chez lui de comprendre quel est le principal personnage. Par exemple, dans « La beauté à domicile », album de 2004, on a au départ deux personnages, Jeff, narrateur, et Angela. On croit être dans une banale histoire de couple, d’amour… Puis, à la suite d’un évènement factuel, on croit basculer dans une histoire psychologique voire psychiatrique… Puis on croise Philippe, enfin on n’est pas à les seuls à le croiser, et on a le sentiment de basculer dans un triangle amoureux classique…
En fin de compte, il ne faut pas se laisser piéger. Le cœur de l’album est la vie, une vie marquée par de nombreuses rencontres, anodines au départ, mais qui donnent du sens, de la dynamique et de l’envie aux personnages… Les personnages ne sont que différentes incarnations de cette vie célébrée par Jean-C Denis !
Il me semble important de relire ce type d’album sans rester enfermé dans des clichés. Certes, Jean-C Denis est né en 1951, il est entré aux Arts-Déco en 1971, a été marqué par mai 1968 et les années qui ont suivi avec recherche de la liberté sous toutes ses formes, mais il est fondamentalement humaniste ce qui rend son œuvre, osons le mot, totalement crédible et accessible aujourd’hui… Elle n’est pas si marquée par le temps et je peux vous en conseiller la lecture sans trop de risques…
Et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture à toutes et tous !
L’été c’est fait pour lire et relire et, donc, pourquoi ne pas prendre le temps de plonger ou replonger dans Balzac ? Je sais, pour certains, Balzac fut avant tout un pensum scolaire dont ils ne sont même pas venus à bout. Oui, combien d’élèves ont véritablement lu Eugénie Grandet, Le Père Goriot ou Le lys dans la vallée en entier ? Et je n’oserais même pas envisager de compter ceux qui ont aimé !
Pourtant, je suis intimement persuadé que Balzac renferme quelques beaux secrets, des perles rares et précieuses, des pages à lire et relire… Alors, prenons le temps de repartir à sa découverte et, comme on dit, plus si affinités !
Alors, pour commencer, car il faut bien reprendre les choses à la genèse, je vous propose une halte à la Maison de Balzac dans le XVI° arrondissement. Bien sûr, ce n’était pas réellement sa maison, il en était locataire et seulement durant les dix dernières années de sa vie et il n’y résidait pas en continu… Oui, il est bien vrai qu’il n’y a que très peu d’objets de Balzac dans ce logement puisque l’on peut essentiellement voir son bureau, son siège et sa cafetière ! Enfin, même la maison a changé depuis que Honoré n’y est plus, un étage a été enlevé, le toit refait, l’accès à la rue de dessous entièrement modifié… Et, pourtant, cela pourrait être une bonne introduction à une lecture ou relecture de certains de ses romans : oui, soyons clairs, je ne vous invite pas à tout relire Balzac, c’est-à-dire les plus de quatre-vingts romans qu’il nous a laissés !
En effet, Balzac était persuadé que les lieux où l’on vivait nous marquaient profondément. Ici, dans cette maison, il a écrit de nombreux textes, les a relus et corrigés moultes fois et la présentation des corrections d’un texte par Balzac est fascinante et instructive : Il corrigeait ses romans pas moins d’une dizaine de fois ! Oui, petit message subliminal à tous les élèves et étudiants qui pensent que les relectures son inutiles ! Par ces lieux, on entre délicatement dans l’univers de Balzac, La Comédie humaine. D’ailleurs, de nombreux éléments, gravures, statues ou plaques qui ont servi à reproduire les gravures dans la presse et les livres, permettent de prendre conscience de ces personnages dont certains sont presque entrés dans notre langage : Grandet, Pons, Beatrix, Vautrin, Goriot…
Alors, l’idéal, puisque l’été c’est fait pour lire, serait de visiter la Maison, puis de s’installer dans le jardin (il y a des tables et des bancs), de boire un bon café (la boisson préférée de Balzac), et de reprendre en main un de ses romans pour le commencer sur place… Moi, je vous propose La femme de trente ans, un roman dont nous prendrons le temps de reparler prochainement…
Très bonne lecture !
Pourtant, je suis intimement persuadé que Balzac renferme quelques beaux secrets, des perles rares et précieuses, des pages à lire et relire… Alors, prenons le temps de repartir à sa découverte et, comme on dit, plus si affinités !
Alors, pour commencer, car il faut bien reprendre les choses à la genèse, je vous propose une halte à la Maison de Balzac dans le XVI° arrondissement. Bien sûr, ce n’était pas réellement sa maison, il en était locataire et seulement durant les dix dernières années de sa vie et il n’y résidait pas en continu… Oui, il est bien vrai qu’il n’y a que très peu d’objets de Balzac dans ce logement puisque l’on peut essentiellement voir son bureau, son siège et sa cafetière ! Enfin, même la maison a changé depuis que Honoré n’y est plus, un étage a été enlevé, le toit refait, l’accès à la rue de dessous entièrement modifié… Et, pourtant, cela pourrait être une bonne introduction à une lecture ou relecture de certains de ses romans : oui, soyons clairs, je ne vous invite pas à tout relire Balzac, c’est-à-dire les plus de quatre-vingts romans qu’il nous a laissés !
En effet, Balzac était persuadé que les lieux où l’on vivait nous marquaient profondément. Ici, dans cette maison, il a écrit de nombreux textes, les a relus et corrigés moultes fois et la présentation des corrections d’un texte par Balzac est fascinante et instructive : Il corrigeait ses romans pas moins d’une dizaine de fois ! Oui, petit message subliminal à tous les élèves et étudiants qui pensent que les relectures son inutiles ! Par ces lieux, on entre délicatement dans l’univers de Balzac, La Comédie humaine. D’ailleurs, de nombreux éléments, gravures, statues ou plaques qui ont servi à reproduire les gravures dans la presse et les livres, permettent de prendre conscience de ces personnages dont certains sont presque entrés dans notre langage : Grandet, Pons, Beatrix, Vautrin, Goriot…
Alors, l’idéal, puisque l’été c’est fait pour lire, serait de visiter la Maison, puis de s’installer dans le jardin (il y a des tables et des bancs), de boire un bon café (la boisson préférée de Balzac), et de reprendre en main un de ses romans pour le commencer sur place… Moi, je vous propose La femme de trente ans, un roman dont nous prendrons le temps de reparler prochainement…
Très bonne lecture !
Je vais suivre ton conseil et lire Les Chouans cet été une fois terminées mes lectures en cours.
… et moi c’est décidé, je vais relire un Cousin Pons ou un Père Goriot, peut-être même certaines briques, les Courtisanes ou Les Illusions perdues.
Le plus difficile sera de les retrouver dans mon capharnaüm…
Le plus difficile sera de les retrouver dans mon capharnaüm…
L’été c’est fait pour lire et rien de tel qu’un bon polar de Noël balayé par la neige et le vent froid quand il fait une chaleur torride et estivale… Je rigole un peu, mais j’avoue que lire des romans qui se déroulent en plein été au milieu de l’hiver, ou un roman dans lequel les personnages sont frigorifiés alors que je suis à l’ombre d’un grand arbre en pleine transpiration est une situation assez jubilatoire… Je l’avoue sans aucune honte !
Donc, ouvrons ensemble « Petits meurtres à Endgame » d’Alexandra Benedict, une autrice britannique. Je vais commencer par casser l’image que l’éditeur semble vouloir donner. En effet, il parle d’un cosy mystery… Alors, s’il vaut dire par là que l’enquête est menée par Lily Armitage qui n’est pas policière, je peux presque l’entendre… Mais, car il y a bien un mais, je voudrais dire ici que nous sommes beaucoup plus près d’un thriller que d’un roman policier gentillet et qu’il ne faudrait pas que certains plongent dans cette histoire qui est presque angoissante alors qu’ils imagineraient lire un roman avec Agathe Raisin comme enquêtrice… Bien sûr, aucun jugement de valeur dans cette remarque préalable mais juste un avertissement pour celles et ceux qui ne supportent pas les thrillers !
En fait, il s’agit d’un roman, plutôt proche de l’esprit d’Agatha Christie. Une jeune femme, Lily Armitage est invitée aux fêtes de Noël dans la propriété familiale d’Endgame House. Mais tout va se dérouler de façon étrange, surprenante, puis sanglante et angoissante… Une compétition est ouverte entre les héritiers potentiels de la propriété, un jeu de piste avec des règles écrites et préparées depuis longtemps par la tante défunte… Mais au fur et à mesure du jeu, les personnages vont se retrouver en danger, les meurtres se produiront, le passé resurgira avec violence…
C’est un roman plutôt agréable à lire même si une partie de l’énigme semble à portée de main du lecteur… Le « qui » sera découvert avant les dernières pages, cependant le « pourquoi » risque d’en surprendre quelques-uns quant au « comment » il y aura plusieurs surprises avant la fin du roman. Pour moi, c’est donc bien un bon roman de vacances et, pourquoi, ne pas mettre les pieds dans la neige durant cet été ? Après tout, vous aurez bien le temps d’aller sur une île ensoleillée durant l’hiver prochain…
Je ne peux que vous souhaiter un bon séjour dans cette vieille masure anglaise d’Endgame et très bonne lecture !
Donc, ouvrons ensemble « Petits meurtres à Endgame » d’Alexandra Benedict, une autrice britannique. Je vais commencer par casser l’image que l’éditeur semble vouloir donner. En effet, il parle d’un cosy mystery… Alors, s’il vaut dire par là que l’enquête est menée par Lily Armitage qui n’est pas policière, je peux presque l’entendre… Mais, car il y a bien un mais, je voudrais dire ici que nous sommes beaucoup plus près d’un thriller que d’un roman policier gentillet et qu’il ne faudrait pas que certains plongent dans cette histoire qui est presque angoissante alors qu’ils imagineraient lire un roman avec Agathe Raisin comme enquêtrice… Bien sûr, aucun jugement de valeur dans cette remarque préalable mais juste un avertissement pour celles et ceux qui ne supportent pas les thrillers !
En fait, il s’agit d’un roman, plutôt proche de l’esprit d’Agatha Christie. Une jeune femme, Lily Armitage est invitée aux fêtes de Noël dans la propriété familiale d’Endgame House. Mais tout va se dérouler de façon étrange, surprenante, puis sanglante et angoissante… Une compétition est ouverte entre les héritiers potentiels de la propriété, un jeu de piste avec des règles écrites et préparées depuis longtemps par la tante défunte… Mais au fur et à mesure du jeu, les personnages vont se retrouver en danger, les meurtres se produiront, le passé resurgira avec violence…
C’est un roman plutôt agréable à lire même si une partie de l’énigme semble à portée de main du lecteur… Le « qui » sera découvert avant les dernières pages, cependant le « pourquoi » risque d’en surprendre quelques-uns quant au « comment » il y aura plusieurs surprises avant la fin du roman. Pour moi, c’est donc bien un bon roman de vacances et, pourquoi, ne pas mettre les pieds dans la neige durant cet été ? Après tout, vous aurez bien le temps d’aller sur une île ensoleillée durant l’hiver prochain…
Je ne peux que vous souhaiter un bon séjour dans cette vieille masure anglaise d’Endgame et très bonne lecture !
Je ne peux qu'encourager ceux qui ont décidé de prendre ou reprendre Balzac en main dès cet été mais nous reparlerons de cet auteur encore quelques fois car c'est indiscutablement un grand romancier français !
L’été c’est fait pour lire et c’est très bien comme cela, les jours sont plus longs donc pas besoin de trop d’électricité, il fait chaud et donc pas trop envie de courir partout, moins de bruit dans les grandes villes et donc plus de calme pour se concentrer, pas d’école et donc plus de petits-enfants attentifs à nos lectures… Un peu comme un avant-goût de paradis avec calme et sérénité !
Donc, vous l’avez bien compris, aujourd’hui, place à une lecture pour la jeunesse… Enfin, presque ! Oui, je dis une lecture pour la jeunesse car cet ouvrage, « Une vie exemplaire » de Floc’h en a l’aspect, l’odeur et la saveur… C’est indiscutable. D’ailleurs, si je le mets dans les mains d’un de mes petits-enfants, disons un de ceux qui ont moins de cinq ans, il va le regarder et comme c’est essentiellement un livre d’images, il va commenter à sa façon… Ce pourrait alors être d’ailleurs enrichissant pour le petit lecteur comme le grand-père (n’oublions jamais que les adultes peuvent apprendre beaucoup des plus jeunes !).
Mais Floc’h, artiste lumineux que j’aime depuis ses débuts – la sortie de la bande dessinée « Le rendez-vous de Sevenoaks » en 1977 avait été pour moi un choc émotionnel intense – accompagne ses beaux dessins – un par page – d’une courte légende qui devrait permettre au lecteur adulte d’aborder avec l’enfant lecteur les sujets les plus importants de la vie…
On parlera de la famille, de la confiance, de la découverte, de l’échange, des saisons, de la lecture… mais aussi de la mort ! Tout est en délicatesse, jamais avec des morales ou leçons qu’il faudrait retenir et mettre en application, jamais avec des connaissances philosophiques ou métaphysiques impliquant des croyances religieuses ou des bases intellectuelles inaccessibles… En quelques mots, en quelques traits et coups de pinceau, il ouvre une porte, tout simplement. Si l’adulte et l’enfant entrent, c’est gagné, s’ils passent leur chemin, ce sera simplement pour une autre fois les enfants aimant (vous le savez bien) les relectures à l’infini !
Alors, même si ce petit opus est « réservé » à la jeunesse, bien qu’il ne paye pas de mine au premier regard, je ne peux que vous conseiller de le prendre, de l’ouvrir, de l’adopter et d’en tirer profit avec vos plus jeunes lecteurs… car les vacances ne sont pas seulement réservées au temps de lecture même si l’été c’est fait pour lire, c’est le moment de prendre le temps de dialoguer et d’échanger en famille… Ne l’oubliez pas !
Très bonnes lectures estivales !
Donc, vous l’avez bien compris, aujourd’hui, place à une lecture pour la jeunesse… Enfin, presque ! Oui, je dis une lecture pour la jeunesse car cet ouvrage, « Une vie exemplaire » de Floc’h en a l’aspect, l’odeur et la saveur… C’est indiscutable. D’ailleurs, si je le mets dans les mains d’un de mes petits-enfants, disons un de ceux qui ont moins de cinq ans, il va le regarder et comme c’est essentiellement un livre d’images, il va commenter à sa façon… Ce pourrait alors être d’ailleurs enrichissant pour le petit lecteur comme le grand-père (n’oublions jamais que les adultes peuvent apprendre beaucoup des plus jeunes !).
Mais Floc’h, artiste lumineux que j’aime depuis ses débuts – la sortie de la bande dessinée « Le rendez-vous de Sevenoaks » en 1977 avait été pour moi un choc émotionnel intense – accompagne ses beaux dessins – un par page – d’une courte légende qui devrait permettre au lecteur adulte d’aborder avec l’enfant lecteur les sujets les plus importants de la vie…
On parlera de la famille, de la confiance, de la découverte, de l’échange, des saisons, de la lecture… mais aussi de la mort ! Tout est en délicatesse, jamais avec des morales ou leçons qu’il faudrait retenir et mettre en application, jamais avec des connaissances philosophiques ou métaphysiques impliquant des croyances religieuses ou des bases intellectuelles inaccessibles… En quelques mots, en quelques traits et coups de pinceau, il ouvre une porte, tout simplement. Si l’adulte et l’enfant entrent, c’est gagné, s’ils passent leur chemin, ce sera simplement pour une autre fois les enfants aimant (vous le savez bien) les relectures à l’infini !
Alors, même si ce petit opus est « réservé » à la jeunesse, bien qu’il ne paye pas de mine au premier regard, je ne peux que vous conseiller de le prendre, de l’ouvrir, de l’adopter et d’en tirer profit avec vos plus jeunes lecteurs… car les vacances ne sont pas seulement réservées au temps de lecture même si l’été c’est fait pour lire, c’est le moment de prendre le temps de dialoguer et d’échanger en famille… Ne l’oubliez pas !
Très bonnes lectures estivales !
L’été c’est fait pour lire et les romans font traditionnellement partie des lectures estivales. Bon, je le concède, le roman du jour est peut-être plus un conte qu’un roman traditionnel mais on peut quand même parler d’un roman à cause de sa taille et du fait que l’autrice, Françoise Dorner, même si elle part d’un sentiment bien réel et d’un vécu indispensable, nous offre là une fiction jubilatoire forte et à la saveur romanesque… Enfin, c’est ce que je pense profondément !
L’histoire peut sembler banale au premier coup d’œil. En effet, une jeune femme, Lucie, connait deux semaines d’amour fou durant l’été avec Charles. Elle se retrouve enceinte et Charles disparait… Elle devra élever son fils avec l’absence du père, elle devra vivre au quotidien avec un vide certain qui met son équilibre en danger…
Françoise Dorner, actrice et romancière, ne va pas se limiter à cette base, elle va construire un conte que l’on pourrait qualifier de psychologique, sentimental et humain plus que philosophique… Encore que…
Tentons de donner quelques éléments sans pour autant casser le suspense. Le lecteur a le droit à la surprise et à la magie de ce très beau texte. Charles, le père absent, était un musicien, violoniste, dans un orchestre qui était sur le lieu de vacances de Lucie. Quand il a disparu soudainement et de façon inexplicable, il a laissé son instrument de musique. Elle a alors imaginé, quand son fils François « arrive », de créer une sorte de présence artificielle du père (je vous laisse découvrir comment !). C’est cet ersatz de père qui est à la fois comique et dramatique, source de pathos mais aussi de duperie des uns et des autres… Françoise Dorner est très forte pour jouer avec les lecteurs, pour les surprendre et les faire sourire (ou même rire) aux moments les plus inattendus…
L’écriture de ce roman est délicate, fine, travaillée et très agréable à lire. Certes, ce n’est pas complément de la poésie mais c’est une prose poétique sans aucun doute. Il y a une musicalité de la phrase chez Françoise Dorner indiscutable qui donne une grande force au texte et c’est finalement bien normal quand on parle de violon, de musicien et d’orchestre…
Enfin, je voulais signaler qu’une fin facile était jouable mais ce n’est pas ce qui va arriver et c’est ce qui va à la fois porter l’aspect le plus humain et le plus philosophique même ce qui fait que finalement, contrairement à ce que j’avais affirmé au départ, on était peut-être dans un conte philosophique… Qui sait ?
C’est en lisant « L’amour ne tient qu’à un fil » que vous prendrez la mesure de ce très beau livre et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’histoire peut sembler banale au premier coup d’œil. En effet, une jeune femme, Lucie, connait deux semaines d’amour fou durant l’été avec Charles. Elle se retrouve enceinte et Charles disparait… Elle devra élever son fils avec l’absence du père, elle devra vivre au quotidien avec un vide certain qui met son équilibre en danger…
Françoise Dorner, actrice et romancière, ne va pas se limiter à cette base, elle va construire un conte que l’on pourrait qualifier de psychologique, sentimental et humain plus que philosophique… Encore que…
Tentons de donner quelques éléments sans pour autant casser le suspense. Le lecteur a le droit à la surprise et à la magie de ce très beau texte. Charles, le père absent, était un musicien, violoniste, dans un orchestre qui était sur le lieu de vacances de Lucie. Quand il a disparu soudainement et de façon inexplicable, il a laissé son instrument de musique. Elle a alors imaginé, quand son fils François « arrive », de créer une sorte de présence artificielle du père (je vous laisse découvrir comment !). C’est cet ersatz de père qui est à la fois comique et dramatique, source de pathos mais aussi de duperie des uns et des autres… Françoise Dorner est très forte pour jouer avec les lecteurs, pour les surprendre et les faire sourire (ou même rire) aux moments les plus inattendus…
L’écriture de ce roman est délicate, fine, travaillée et très agréable à lire. Certes, ce n’est pas complément de la poésie mais c’est une prose poétique sans aucun doute. Il y a une musicalité de la phrase chez Françoise Dorner indiscutable qui donne une grande force au texte et c’est finalement bien normal quand on parle de violon, de musicien et d’orchestre…
Enfin, je voulais signaler qu’une fin facile était jouable mais ce n’est pas ce qui va arriver et c’est ce qui va à la fois porter l’aspect le plus humain et le plus philosophique même ce qui fait que finalement, contrairement à ce que j’avais affirmé au départ, on était peut-être dans un conte philosophique… Qui sait ?
C’est en lisant « L’amour ne tient qu’à un fil » que vous prendrez la mesure de ce très beau livre et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Comme j'étais à Bruxelles pour le grand déjeuner annuel Critiques Libres, c'est un comme si les chroniques avaient été bloquées durant mon absence...
L’été c’est fait pour lire et bien souvent je vous invite à lire des ouvrages historiques. Mais pourquoi ? En effet, on dit, parfois dans la même discussion et sans frémir, que l’histoire ne se répète jamais et que pour comprendre le présent il faut connaitre le passé… Mais si les choses ne répètent pas à quoi peut bien servir l’étude du passé ? Probablement que dans la réalité les deux adages se complètent et s’enrichissent… Le présent est bien le fruit du passé, les alliances, les haines, les luttes d’aujourd’hui sont bien les conséquences de ce qui s’est déroulé hier et même avant-hier… Mais, rien n’est jamais joué d’avance, les mêmes causes ne produisent pas systématiquement les mêmes effets et heureusement comme cela il reste toujours un peu d’espoir que les choses finissent par s’arranger… au moins un peu !
Il n’en demeure pas moins vrai que l’être humain est parfois bien surprenant. Jean-Baptiste Duroselle, grand historien spécialiste de la diplomatie et des relations internationales, disait que « Tout empire périra » et, il est bien vrai que l’histoire lui donne plutôt raison. Les empires finissent toujours par s’écrouler, parfois dans de gros conflits avec l’extérieur, parfois en implosant sous l’effet des forces d’opposition intérieures. On ne sait jamais quand ni comment, mais l’issue semble incontournable… Pourtant, il y a toujours des humains pour tenter leur chance en construisant un nouvel empire… Aujourd’hui, dans notre monde contemporain, on voit bien ces empires qui tentent de survivre, au besoin en détruisant, ou en essayant de le faire, les autres empires… Ce qui semble un peu nouveau c’est l’illusion portée par certains leaders de ces empires de croire pouvoir s’entendre avec un autre empire pour éliminer un troisième… Mais si on regarde l’histoire sereinement, ce n’est pas si nouveau que cela…
Pour illustrer cela, je vous propose une première lecture estivale, mais il y en aura d’autres d’ici quelques jours. Nous allons commencer par un ouvrage collectif sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, La fin des empires. Chaque auteur participant vous invite à découvrir la chute d’un de ces grands empires. On les connait tous de nom – d’Alexandre le Grand à l’URSS – mais à chaque fois on découvre que nos connaissances étaient bien incomplètes voire superficielles. Il sera même question des Etats-Unis, du moins ceux d’avant Trump II, et il ne sera jamais question dans cet ouvrage de 2016 de faire des prophéties hasardeuses…
Il n’empêche que la lecture de ce livre magistral est très éclairante pour comprendre le présent, les tensions entre les empires, les risques de chacun (et ils finiront bien par mourir !) avec une question lancinante qui ne peut que se poser au lecteur sérieux de la « vieille Europe » : L’Europe est-elle un empire qui se meurt ou un empire en devenir qui mourra plus tard ?
Bon, il ne vous reste plus qu’à lire ce livre pour vous faire votre propre idée de la question et construire votre réponse. En attendant, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture et à demain !
Il n’en demeure pas moins vrai que l’être humain est parfois bien surprenant. Jean-Baptiste Duroselle, grand historien spécialiste de la diplomatie et des relations internationales, disait que « Tout empire périra » et, il est bien vrai que l’histoire lui donne plutôt raison. Les empires finissent toujours par s’écrouler, parfois dans de gros conflits avec l’extérieur, parfois en implosant sous l’effet des forces d’opposition intérieures. On ne sait jamais quand ni comment, mais l’issue semble incontournable… Pourtant, il y a toujours des humains pour tenter leur chance en construisant un nouvel empire… Aujourd’hui, dans notre monde contemporain, on voit bien ces empires qui tentent de survivre, au besoin en détruisant, ou en essayant de le faire, les autres empires… Ce qui semble un peu nouveau c’est l’illusion portée par certains leaders de ces empires de croire pouvoir s’entendre avec un autre empire pour éliminer un troisième… Mais si on regarde l’histoire sereinement, ce n’est pas si nouveau que cela…
Pour illustrer cela, je vous propose une première lecture estivale, mais il y en aura d’autres d’ici quelques jours. Nous allons commencer par un ouvrage collectif sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, La fin des empires. Chaque auteur participant vous invite à découvrir la chute d’un de ces grands empires. On les connait tous de nom – d’Alexandre le Grand à l’URSS – mais à chaque fois on découvre que nos connaissances étaient bien incomplètes voire superficielles. Il sera même question des Etats-Unis, du moins ceux d’avant Trump II, et il ne sera jamais question dans cet ouvrage de 2016 de faire des prophéties hasardeuses…
Il n’empêche que la lecture de ce livre magistral est très éclairante pour comprendre le présent, les tensions entre les empires, les risques de chacun (et ils finiront bien par mourir !) avec une question lancinante qui ne peut que se poser au lecteur sérieux de la « vieille Europe » : L’Europe est-elle un empire qui se meurt ou un empire en devenir qui mourra plus tard ?
Bon, il ne vous reste plus qu’à lire ce livre pour vous faire votre propre idée de la question et construire votre réponse. En attendant, puisque l’été c’est fait pour lire, bonne lecture et à demain !
L’été c’est fait pour lire mais lire en été ne signifie pas être intellectuel, hyper sérieux et triste. Donc, on peut lire des ouvrages curieux, légers et même drôles comme c’est le cas de « Les + croustillantes anecdotes à boire et à manger » de Marc Pasteger. Cet auteur était un journaliste belge dont les talents de conteur étaient fascinants. Il a écrit de nombreux ouvrages collationnant des histoires plus ou moins réelles, curieuses et parfois très comiques. Je l’ai découvert, par hasard, en achetant cet ouvrage d’occasion en raison de son titre et grand bien m’en a pris !
Il s’agit donc de faits divers, de brèves sur le thème du boire et du manger, classés par ordre alphabétique. Je ne vais pas tenter de vous les résumer toutes ni même d’en raconter une en entier, mais plutôt vous donner quelques catégories de récit pour vous aider à comprendre de quoi il s’agit…
Tout d’abord, pour moi, c’est le livre idéal à laisser trainer dans une salle d’attente, dans des toilettes, dans une boîte à livre ou dans un compartiment de train. C’est un ouvrage à ouvrir au hasard pour lire une histoire qu’elle soit longue – certaines font jusqu’à trois ou quatre pages – ou courte – certaines ne s’étalent que sur quatre à cinq lignes. Le titre n’est parfois pas significatif du contenu réel. Par exemple, pour le chapitre « Asperges », l’aristocrate des légumes, on aura cette brève qui nous apprendra qu’un journaliste de Radio Toulouse a traduit un jour « Asperges me, Dominum » par « Les asperges me dominent » … Amusant mais pas suffisant pour acheter un tel ouvrage… mais suffisant pour oublier un mal de dent chez un dentiste !
L’histoire du vieil homme à la mémoire vacillante qui tombe en panne d’essence en rase campagne, celle de la femme qui prépare à son mari des plats aphrodisiaques avant qu’il se rende chez sa maitresse, le président Pompidou qui invite Thierry Le Luron pour égayer un repas ministériel, les deux délaissés qui se rencontrent par hasard et dinent ensemble pour ne plus se quitter sans oublier la remarque cinglante et surprenante de l’épouse de Thiers… voici autant d’anecdotes pour vous distraire et être racontées par la suite à vos convives et amis…
Car, disons-le clairement, ce livre n’est pas une somme intellectuelle ou artistiques pour défendre une thèse en sciences sociales mais bien une collation de petites histoires qui ne demandent qu’à continuer leurs vies par le récit oral au coin du feu… Bon, même s’il n’y a plus de feu de nos jours, on peut quand même se parler, raconter et captiver son auditoire dans le salon, sur la terrasse, à la plage, à l’ombre d’un gros chêne ou les pieds dans la piscine !
Alors comme l’été c’est fait pour lire, comme c’est aussi le moment de prendre le temps de se parler paisiblement, je pense que cet ouvrage pourrait vous faire rire et apporter du plaisir autour de vous…
Bonne lecture !
Il s’agit donc de faits divers, de brèves sur le thème du boire et du manger, classés par ordre alphabétique. Je ne vais pas tenter de vous les résumer toutes ni même d’en raconter une en entier, mais plutôt vous donner quelques catégories de récit pour vous aider à comprendre de quoi il s’agit…
Tout d’abord, pour moi, c’est le livre idéal à laisser trainer dans une salle d’attente, dans des toilettes, dans une boîte à livre ou dans un compartiment de train. C’est un ouvrage à ouvrir au hasard pour lire une histoire qu’elle soit longue – certaines font jusqu’à trois ou quatre pages – ou courte – certaines ne s’étalent que sur quatre à cinq lignes. Le titre n’est parfois pas significatif du contenu réel. Par exemple, pour le chapitre « Asperges », l’aristocrate des légumes, on aura cette brève qui nous apprendra qu’un journaliste de Radio Toulouse a traduit un jour « Asperges me, Dominum » par « Les asperges me dominent » … Amusant mais pas suffisant pour acheter un tel ouvrage… mais suffisant pour oublier un mal de dent chez un dentiste !
L’histoire du vieil homme à la mémoire vacillante qui tombe en panne d’essence en rase campagne, celle de la femme qui prépare à son mari des plats aphrodisiaques avant qu’il se rende chez sa maitresse, le président Pompidou qui invite Thierry Le Luron pour égayer un repas ministériel, les deux délaissés qui se rencontrent par hasard et dinent ensemble pour ne plus se quitter sans oublier la remarque cinglante et surprenante de l’épouse de Thiers… voici autant d’anecdotes pour vous distraire et être racontées par la suite à vos convives et amis…
Car, disons-le clairement, ce livre n’est pas une somme intellectuelle ou artistiques pour défendre une thèse en sciences sociales mais bien une collation de petites histoires qui ne demandent qu’à continuer leurs vies par le récit oral au coin du feu… Bon, même s’il n’y a plus de feu de nos jours, on peut quand même se parler, raconter et captiver son auditoire dans le salon, sur la terrasse, à la plage, à l’ombre d’un gros chêne ou les pieds dans la piscine !
Alors comme l’été c’est fait pour lire, comme c’est aussi le moment de prendre le temps de se parler paisiblement, je pense que cet ouvrage pourrait vous faire rire et apporter du plaisir autour de vous…
Bonne lecture !
Ah, Marc Pasteger... encore un parti trop tôt. Une sorte de Pierre Bellemare à la belge qui racontait des jolies histoires. Merci Shelton de nous le faire revivre un peu.
L’été c’est fait pour lire et pourquoi ne pas profiter de cette période pour réviser un peu notre histoire nationale, pas par esprit nationaliste mais plutôt pour nous souvenir d’où nous venons…
C’est vrai que, parfois, la réalité peut se révéler fort différente des savoirs enseignés à l’école ou dans la famille. Chez nous, il y avait un mélange ambiant de catholicisme et de monarchisme bon teint. Le roi de France était décrit comme le représentant de Dieu dans le royaume même si la conversion républicaine avait bien eu lieu sous Léon XIII et son ralliement. Il n’en demeure pas moins que l’on ne parlait ni des maitresses des rois, ni des assassinats familiaux, ni des trahisons perverses, ni des divorces royaux et encore moins des remariages… Et je ne parle pas des dépenses excessives, des guerres, des colonies, de l’esclavagisme ni surtout de la valeur humaine de la femme à la cour de France… Une femme n’était qu’un utérus en puissance, la loi salique exigeait même que les enfants soient des mâles… Le « reste » était sans importance !
Alors oui, relire l’histoire de France pourrait être une bonne résolution estivale et je vous propose de commencer par une série de bandes dessinées scénarisée par Jean-Pierre Pécau, La couronne de France. Il y aura cinq album et trois sont déjà sortis. Dans chaque album, deux récits complets, deux portraits, deux aventures même car avouons que la vie de Philippe Auguste ou celle de Charles VIII sont bien des grandes aventures dignes d’un récit en bande dessinée ! L’auteur a choisi de traiter des monarques ayant régné entre 1165 et 1774, soit environ 500 ans d’histoire ! On ira ainsi de Philippe II dit Philippe Auguste à Louis XV le Bien aimé. C’est aussi une façon de passer d’un roi qui reçoit un royaume petit et fragile à un roi qui hérite d’un grand royaume prêt à sombrer dans la Révolution… Une grande boucle…
J’ai beaucoup aimé cette série et en particulier ce premier album qui s’ouvre sur le récit de la vie de Philippe Auguste. Ce roi dont on connait beaucoup plus le nom que sa vie, fut un monarque actif, guerrier, et à la vie privée assez complexe… Il finira d’ailleurs par provoquer l’interdit pontifical sur le Royaume de France car devenir bigame aux yeux de l’Eglise n’était pas acceptable pour le pape… Philippe Auguste ce fut aussi une croisade, une guerre perpétuelle contre Richard Cœur de Lion et la fameuse grande bataille de Bouvines, celle que l’on nous présentait jadis comme le symbole de l’unité française face aux ennemis européens…
On pourra compléter cette lecture par la biographie de John Baldwin (Philippe Auguste) ou celle de Régine Pernoud (Richard Cœur de Lion), deux façons d’enrichir notre mémoire sur cette France naissante… Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
C’est vrai que, parfois, la réalité peut se révéler fort différente des savoirs enseignés à l’école ou dans la famille. Chez nous, il y avait un mélange ambiant de catholicisme et de monarchisme bon teint. Le roi de France était décrit comme le représentant de Dieu dans le royaume même si la conversion républicaine avait bien eu lieu sous Léon XIII et son ralliement. Il n’en demeure pas moins que l’on ne parlait ni des maitresses des rois, ni des assassinats familiaux, ni des trahisons perverses, ni des divorces royaux et encore moins des remariages… Et je ne parle pas des dépenses excessives, des guerres, des colonies, de l’esclavagisme ni surtout de la valeur humaine de la femme à la cour de France… Une femme n’était qu’un utérus en puissance, la loi salique exigeait même que les enfants soient des mâles… Le « reste » était sans importance !
Alors oui, relire l’histoire de France pourrait être une bonne résolution estivale et je vous propose de commencer par une série de bandes dessinées scénarisée par Jean-Pierre Pécau, La couronne de France. Il y aura cinq album et trois sont déjà sortis. Dans chaque album, deux récits complets, deux portraits, deux aventures même car avouons que la vie de Philippe Auguste ou celle de Charles VIII sont bien des grandes aventures dignes d’un récit en bande dessinée ! L’auteur a choisi de traiter des monarques ayant régné entre 1165 et 1774, soit environ 500 ans d’histoire ! On ira ainsi de Philippe II dit Philippe Auguste à Louis XV le Bien aimé. C’est aussi une façon de passer d’un roi qui reçoit un royaume petit et fragile à un roi qui hérite d’un grand royaume prêt à sombrer dans la Révolution… Une grande boucle…
J’ai beaucoup aimé cette série et en particulier ce premier album qui s’ouvre sur le récit de la vie de Philippe Auguste. Ce roi dont on connait beaucoup plus le nom que sa vie, fut un monarque actif, guerrier, et à la vie privée assez complexe… Il finira d’ailleurs par provoquer l’interdit pontifical sur le Royaume de France car devenir bigame aux yeux de l’Eglise n’était pas acceptable pour le pape… Philippe Auguste ce fut aussi une croisade, une guerre perpétuelle contre Richard Cœur de Lion et la fameuse grande bataille de Bouvines, celle que l’on nous présentait jadis comme le symbole de l’unité française face aux ennemis européens…
On pourra compléter cette lecture par la biographie de John Baldwin (Philippe Auguste) ou celle de Régine Pernoud (Richard Cœur de Lion), deux façons d’enrichir notre mémoire sur cette France naissante… Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et j’avais dit que je reviendrai très vite en compagnie d’Honoré de Balzac, me voici donc de retour en sa compagnie, plus exactement de ses livres et de sa Comédie humaine.
Lorsque j’ai visité la Maison de Balzac, avec une excellente visite-conférence, un des points forts avait été l’exposition temporaire sur le mariage au XIX° siècle. Il faut avouer que lorsque l’on étudie Balzac en seconde, pour moi durant l’année scolaire 1972-1973, le mariage n’est pas le sujet principal. Loin de là. Pourtant, sans faire de Balzac ni un contemporain, ni un féministe, ni un homme attentif à toutes les anomalies de son temps, avouons que cet écrivain est assez ouvert à la condition de la femme, à la réalité du mariage bourgeois, au manque drastique de liberté de ces épouses qui se retrouvent ligotées par le « lien sacré du mariage ».
Dans cette exposition, en partant de phrases des romans de Balzac et de gravures du XIX° siècle, on entre dans la réalité de la vie des femmes bourgeoises du siècle. Attention, je dis femmes bourgeoises car on ne parle pas dans cette exposition des femmes qui travaillaient dans des usines, qui se tuaient à élever des enfants ni des quelques femmes artistes. Ici, on parle de la bourgeoisie, des femmes qui faisaient l’objet de mariages de raison avec des hommes globalement plus âgés… Parfois même des femmes vendues au plus offrant…
Balzac était si fin et attentif à la situation de ces femmes qu’il osa utiliser une expression qui depuis est devenu classique : le viol au sein du couple. D’ailleurs, il recommandait aux jeunes hommes qui souhaitaient créer un couple de ne surtout pas commencer par un viol… C’est dire !
Alors, a-t-il laissé une trace de cette vision de la femme dans ses romans ? Oui, c’est évident même s’il ne faut pas s’attendre à une modernité totale et un féminisme absolu. Par exemple, dans La femme de trente ans il raconte la vie de Julie de Chastillon qui commence par un mariage calamiteux… Souvent, surtout de son temps, on a critiqué la construction de ce roman, son écriture, son manque de clarté… En fait, il est truffé de moments forts et essentiels mais probablement encore trop inaudibles du vivant de Balzac. Aussi, la vie de Julie qui subit la violence sexuelle, la frustration par manque d’orgasme, le mari trompeur et fier de l’être… pire, alors qu’un jeune lord anglais tombe amoureux d’elle, elle résistera à l’envie par respect des règles de la bienséance provocant ainsi la mort de l’Anglais ! Derrière, ce constat, on sent bien que Balzac souhaiterait un monde meilleur dans lequel les femmes seraient mieux prises en compte, seraient éduquées et préparées à cette vie en couple et où les hommes seraient en quelque sorte plus humains, tout simplement…
La femme de trente ans n’est pas mon roman le plus cher de la Comédie humaine mais, puisque l’été c’est fait pour lire, c’est une façon de découvrir Balzac en dehors de certains clichés…
Lorsque j’ai visité la Maison de Balzac, avec une excellente visite-conférence, un des points forts avait été l’exposition temporaire sur le mariage au XIX° siècle. Il faut avouer que lorsque l’on étudie Balzac en seconde, pour moi durant l’année scolaire 1972-1973, le mariage n’est pas le sujet principal. Loin de là. Pourtant, sans faire de Balzac ni un contemporain, ni un féministe, ni un homme attentif à toutes les anomalies de son temps, avouons que cet écrivain est assez ouvert à la condition de la femme, à la réalité du mariage bourgeois, au manque drastique de liberté de ces épouses qui se retrouvent ligotées par le « lien sacré du mariage ».
Dans cette exposition, en partant de phrases des romans de Balzac et de gravures du XIX° siècle, on entre dans la réalité de la vie des femmes bourgeoises du siècle. Attention, je dis femmes bourgeoises car on ne parle pas dans cette exposition des femmes qui travaillaient dans des usines, qui se tuaient à élever des enfants ni des quelques femmes artistes. Ici, on parle de la bourgeoisie, des femmes qui faisaient l’objet de mariages de raison avec des hommes globalement plus âgés… Parfois même des femmes vendues au plus offrant…
Balzac était si fin et attentif à la situation de ces femmes qu’il osa utiliser une expression qui depuis est devenu classique : le viol au sein du couple. D’ailleurs, il recommandait aux jeunes hommes qui souhaitaient créer un couple de ne surtout pas commencer par un viol… C’est dire !
Alors, a-t-il laissé une trace de cette vision de la femme dans ses romans ? Oui, c’est évident même s’il ne faut pas s’attendre à une modernité totale et un féminisme absolu. Par exemple, dans La femme de trente ans il raconte la vie de Julie de Chastillon qui commence par un mariage calamiteux… Souvent, surtout de son temps, on a critiqué la construction de ce roman, son écriture, son manque de clarté… En fait, il est truffé de moments forts et essentiels mais probablement encore trop inaudibles du vivant de Balzac. Aussi, la vie de Julie qui subit la violence sexuelle, la frustration par manque d’orgasme, le mari trompeur et fier de l’être… pire, alors qu’un jeune lord anglais tombe amoureux d’elle, elle résistera à l’envie par respect des règles de la bienséance provocant ainsi la mort de l’Anglais ! Derrière, ce constat, on sent bien que Balzac souhaiterait un monde meilleur dans lequel les femmes seraient mieux prises en compte, seraient éduquées et préparées à cette vie en couple et où les hommes seraient en quelque sorte plus humains, tout simplement…
La femme de trente ans n’est pas mon roman le plus cher de la Comédie humaine mais, puisque l’été c’est fait pour lire, c’est une façon de découvrir Balzac en dehors de certains clichés…
L’été c’est fait pour lire et rien de tel qu’un bon roman policier pour une pause lecture en plein été ! Seulement, voilà, le choix n’est pas si aisé que cela car il y a de très nombreux genres (ou types) de romans policiers et on n’est surtout pas obligé de tous les lire, de tous les aimer… Polars classiques, thrillers, cosy mysteries, whodunit, romans policiers historiques, polars psychologiques, romans noirs, romans rouges (catégorie personnelle dont j’ai déjà parlé et que j’aborderai encore prochainement), romans policiers sociaux… Bref, il y en a pour tous les goûts, sans aucun doute, et je vais prendre le temps tout au long de l’été, de vous en proposer beaucoup car je pense que le polar estival, sans être une catégorie officialisée par les éditeurs et les libraires, n'en demeure pas moins une réalité pratiquée !
Aujourd’hui, nous allons ouvrir un roman que l’on pourrait ranger dans la boîte des cosy mysteries ou dans celle des romans hommage à Agatha Christie (encore une pseudo catégorie que je me permets d’instaurer cet été !). Tout d’abord un cosy mystery car l’enquêteur principal est un groupe de quelques amateurs de romans policiers. C’est Alicia Finlay qui en est l’instigatrice car elle est lassée depuis trop longtemps par son club de lecture qui ne s’intéresse pas assez (du moins à son goût) au roman policier. Elle arrive donc à créer son club et à décider tout le monde de se pencher comme premier roman sur « Les vacances d’Hercule Poirot ». On comprend bien dès lors qu’il s’agit aussi d’un roman hommage à Agatha Christie. C. A. Larmer, la romancière, est née en Papouasie-Nouvelle Guinée, installée aujourd’hui en Australie, propose avec « Ils étaient sept » le premier roman d’une série (cinq romans sortis en langue française à cette date) qui mérite tout l’attention des lecteurs qui aiment les policiers classiques basés sur la question fondamentale : qui a tué ?
Mais comme dans ce premier roman, on a un membre du club qui est victime d’une tentative d’assassinat puis un autre qui disparait, nos amateurs de romans policiers vont se lancer dans l’enquête. C’est là que C A Larmer sera subtile : faire agir ses héros sans exagération et en les laissant acteurs efficaces pour que le roman et l’enquête restent passionnants. Je crois pouvoir dire qu’elle y arrive plutôt bien pour une première tentative, ce sera même meilleur avec les romans suivants mais on aura le temps d’en reparler, promis !
Côté des personnages que l’on retrouvera régulièrement dans cette série, il n’y a pas que cette jeune femme Alicia Finlay, il y a Lynette sa sœur. Les deux sœurs vivent dans la même maison et elles ont un chien, Max. Quant aux membres que vous découvrirez en même temps que Lynette et Alicia, il y aura Perry, Claire, Anders, Missy… et le jeu sera bien sûr de trouver l’énigme plus rapidement qu’eux avec les mêmes indices !
La traduction est plutôt bonne, la lecture aisée et agréable, le tout pouvant être glissé dans la valise de vacances sans aucun souci ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, partez en Australie avec ce club d’amateurs de romans policiers !
Aujourd’hui, nous allons ouvrir un roman que l’on pourrait ranger dans la boîte des cosy mysteries ou dans celle des romans hommage à Agatha Christie (encore une pseudo catégorie que je me permets d’instaurer cet été !). Tout d’abord un cosy mystery car l’enquêteur principal est un groupe de quelques amateurs de romans policiers. C’est Alicia Finlay qui en est l’instigatrice car elle est lassée depuis trop longtemps par son club de lecture qui ne s’intéresse pas assez (du moins à son goût) au roman policier. Elle arrive donc à créer son club et à décider tout le monde de se pencher comme premier roman sur « Les vacances d’Hercule Poirot ». On comprend bien dès lors qu’il s’agit aussi d’un roman hommage à Agatha Christie. C. A. Larmer, la romancière, est née en Papouasie-Nouvelle Guinée, installée aujourd’hui en Australie, propose avec « Ils étaient sept » le premier roman d’une série (cinq romans sortis en langue française à cette date) qui mérite tout l’attention des lecteurs qui aiment les policiers classiques basés sur la question fondamentale : qui a tué ?
Mais comme dans ce premier roman, on a un membre du club qui est victime d’une tentative d’assassinat puis un autre qui disparait, nos amateurs de romans policiers vont se lancer dans l’enquête. C’est là que C A Larmer sera subtile : faire agir ses héros sans exagération et en les laissant acteurs efficaces pour que le roman et l’enquête restent passionnants. Je crois pouvoir dire qu’elle y arrive plutôt bien pour une première tentative, ce sera même meilleur avec les romans suivants mais on aura le temps d’en reparler, promis !
Côté des personnages que l’on retrouvera régulièrement dans cette série, il n’y a pas que cette jeune femme Alicia Finlay, il y a Lynette sa sœur. Les deux sœurs vivent dans la même maison et elles ont un chien, Max. Quant aux membres que vous découvrirez en même temps que Lynette et Alicia, il y aura Perry, Claire, Anders, Missy… et le jeu sera bien sûr de trouver l’énigme plus rapidement qu’eux avec les mêmes indices !
La traduction est plutôt bonne, la lecture aisée et agréable, le tout pouvant être glissé dans la valise de vacances sans aucun souci ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, partez en Australie avec ce club d’amateurs de romans policiers !
L’été c’est fait pour lire et le roman est certainement une des formes les plus appréciées durant cette période estivale. C’est pour cela que je tente d’en trouver régulièrement en portant mon attention sur la variété des thèmes et du traitement. Cette fois-ci, avec le dernier de Laure Manel, Nos étoiles filantes, nous allons à la fois voyager dans la psyché humaine et dans l’espace. En effet, nous aurons deux éléments différents, le deuil que devra réaliser Fanny et la découverte du Canada…
Sans dévoiler tous les dessous de ce très beau roman, disons que Fanny était sur le point de se marier avec Hadrien quand un grave accident fait qu’elle se retrouve seule : son chéri et ses meilleurs amis disparaissent, elle est la survivante. Elle est alors atteinte de ce questionnement bien connu de tous ceux qui ont survécu à un drame : pourquoi suis-je encore là ?
Elle doit donc commencer un long périple intérieur pour pouvoir, ce qu’espèrent ses proches, reprendre sa vie, se reconstruire. Sa mère en particulier souhaiterait retrouver sa fille d’antan… L’important, pour elle, c’est qu’elle n’est pas morte !
Ce chemin, après le moment de la colère et de la désespérance, passera par un mariage posthume – démarche particulière – et un voyage pour le Canada, un projet initié par Hadrien de son vivant… C’est donc ainsi qu’après son « mariage », elle prend le chemin du Québec avec un visa spécial un PVT (Permis vacances travail) valable deux ans… Ce sera les deux ans de la reconstruction !
Durant ces deux années, Fanny va retrouver le sens de la vie, elle va découvrir la nature avec sa force et son énergie, elle va même comprendre que la vie pourrait un jour reprendre. Attention, pas comme avant, mais comme après… Une nouvelle Fanny en quelque sorte.
Attention, ici, on n’est pas dans un roman « bisounours » où redeviendrait merveilleux avec une vie qui serait toujours positive et constructive, sans aucun questionnement, sans aucun doute…Les doutes sont toujours là et Fanny n’est pas dans un paradis terrestre, elle est dans la vie, la vraie vie, tout simplement… C’est pour cela que la romancière, Laure Manel, propose une fin particulière que chacun pourra écrire selon son inspiration, son humeur, son instinct… Les deux ans, symboliquement, marqueront la fin du deuil mais ouvrirons un nouveau chapitre et j’ai beaucoup aimé l’idée que ma « fin » ne soit pas nécessairement la même que pour d’autres lecteurs… Mais, je ne vous en dis pas plus.
J’ai beaucoup aimé le style de l’autrice, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ces étoiles filantes et je crois important que nous ayons tous quelque part nos propres étoiles filantes pour nous protéger, nous aider, nous accompagner… Une belle histoire estivale et donc, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Sans dévoiler tous les dessous de ce très beau roman, disons que Fanny était sur le point de se marier avec Hadrien quand un grave accident fait qu’elle se retrouve seule : son chéri et ses meilleurs amis disparaissent, elle est la survivante. Elle est alors atteinte de ce questionnement bien connu de tous ceux qui ont survécu à un drame : pourquoi suis-je encore là ?
Elle doit donc commencer un long périple intérieur pour pouvoir, ce qu’espèrent ses proches, reprendre sa vie, se reconstruire. Sa mère en particulier souhaiterait retrouver sa fille d’antan… L’important, pour elle, c’est qu’elle n’est pas morte !
Ce chemin, après le moment de la colère et de la désespérance, passera par un mariage posthume – démarche particulière – et un voyage pour le Canada, un projet initié par Hadrien de son vivant… C’est donc ainsi qu’après son « mariage », elle prend le chemin du Québec avec un visa spécial un PVT (Permis vacances travail) valable deux ans… Ce sera les deux ans de la reconstruction !
Durant ces deux années, Fanny va retrouver le sens de la vie, elle va découvrir la nature avec sa force et son énergie, elle va même comprendre que la vie pourrait un jour reprendre. Attention, pas comme avant, mais comme après… Une nouvelle Fanny en quelque sorte.
Attention, ici, on n’est pas dans un roman « bisounours » où redeviendrait merveilleux avec une vie qui serait toujours positive et constructive, sans aucun questionnement, sans aucun doute…Les doutes sont toujours là et Fanny n’est pas dans un paradis terrestre, elle est dans la vie, la vraie vie, tout simplement… C’est pour cela que la romancière, Laure Manel, propose une fin particulière que chacun pourra écrire selon son inspiration, son humeur, son instinct… Les deux ans, symboliquement, marqueront la fin du deuil mais ouvrirons un nouveau chapitre et j’ai beaucoup aimé l’idée que ma « fin » ne soit pas nécessairement la même que pour d’autres lecteurs… Mais, je ne vous en dis pas plus.
J’ai beaucoup aimé le style de l’autrice, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ces étoiles filantes et je crois important que nous ayons tous quelque part nos propres étoiles filantes pour nous protéger, nous aider, nous accompagner… Une belle histoire estivale et donc, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et bien souvent je vous invite à lire des ouvrages historiques. Mais pourquoi ? En effet, on dit, parfois dans la même discussion et sans frémir, que l’histoire ne se répète jamais et que pour comprendre le présent il faut connaitre le passé… Mais si les choses ne répètent pas à quoi peut bien servir l’étude du passé ? Probablement que dans la réalité les deux adages se complètent et s’enrichissent… Mais si vous vous souvenez bien, c’est un sujet que j’ai déjà abordé et si j’y reviens encore c’est qu’il est grandement d’actualité…
J’ai lu il y a quelques semaines, à cause des interventions internationales de ce cher président Donald Trump, le « Munich 1938, la paix impossible » de Maurizio Serra. Le livre date de 2024, donc très récent et il est signé du premier Italien à entrer dans l’Académie française (élu le 9 janvier 2020). Cet ouvrage revient sur une période dont on parle beaucoup depuis quelques années mais ce qui est important c’est de bien comprendre l’état d’esprit d’un certain nombre d’acteurs politiques de ces années d’avant-guerre et de voir comment les choses semblent se répéter… Se « répéter » ne signifie pas que tout est semblable, que tout se finira de la même façon mais cela devrait pousser certains à prendre conscience que parfois les mêmes causes provoquent les mêmes effets, ce qui, dans le cas de la Seconde guerre mondiale, n’est peut-être pas très réjouissant…
Je pointe quelques points avec modestie et simplicité, chacun devant se faire son idée après lecture et réflexion… Le premier point, pour moi, c’est d’oublier quand on parle de paix, voire de partage de territoire, de convier autour de la table tous les acteurs concernés. Comment pouvait-on imaginer que les absents donnent leur accord à des actes qui les privaient de tout ce qui fait une nation libre : un peuple, un territoire reconnu et protégé, une paix durable, un avenir « radieux ». Comment aujourd’hui, Trump et Poutine peuvent imaginer que l’Ukraine pourrait accepter une paix construite sur son démembrement au profit des Russes décidé en leur absence, sans écouter leurs doléances ? Parfois les grandes nations, les empires, ne se rendent pas compte que le monde est un ensemble de très nombreuses nations qui ont des droits inaliénables à l’existence, à la paix, à la liberté…
Lors de cette période de la fin des années trente, des nations ont fait les frais de cette « gourmandises » des empires… Autriche, Tchécoslovaquie, Pologne… Mais souvent, un certain nombre d’acteurs ont montré leur faiblesse, leur manque de courage, leur vision à court terme… Un peu comme aujourd’hui vis-à-vis de l’Ukraine, la Palestine, le Soudan… On veut bien signer un texte de colère verbale mais pas s’engager complètement… On veut bien donner du matériel de guerre mais pas mourir pour Kiev… et tout cela rappelle malheureusement cette période d’avant-guerre et jamais le sous-titre du livre de Maurizio Serra n’a été aussi vrai et actuel : La paix impossible !
Puisque l’été c’est fait pour lire je ne peux donc que vous conseiller de vous replonger dans cette période de Munich 1938 même si cela peut affecter un peu votre moral !
J’ai lu il y a quelques semaines, à cause des interventions internationales de ce cher président Donald Trump, le « Munich 1938, la paix impossible » de Maurizio Serra. Le livre date de 2024, donc très récent et il est signé du premier Italien à entrer dans l’Académie française (élu le 9 janvier 2020). Cet ouvrage revient sur une période dont on parle beaucoup depuis quelques années mais ce qui est important c’est de bien comprendre l’état d’esprit d’un certain nombre d’acteurs politiques de ces années d’avant-guerre et de voir comment les choses semblent se répéter… Se « répéter » ne signifie pas que tout est semblable, que tout se finira de la même façon mais cela devrait pousser certains à prendre conscience que parfois les mêmes causes provoquent les mêmes effets, ce qui, dans le cas de la Seconde guerre mondiale, n’est peut-être pas très réjouissant…
Je pointe quelques points avec modestie et simplicité, chacun devant se faire son idée après lecture et réflexion… Le premier point, pour moi, c’est d’oublier quand on parle de paix, voire de partage de territoire, de convier autour de la table tous les acteurs concernés. Comment pouvait-on imaginer que les absents donnent leur accord à des actes qui les privaient de tout ce qui fait une nation libre : un peuple, un territoire reconnu et protégé, une paix durable, un avenir « radieux ». Comment aujourd’hui, Trump et Poutine peuvent imaginer que l’Ukraine pourrait accepter une paix construite sur son démembrement au profit des Russes décidé en leur absence, sans écouter leurs doléances ? Parfois les grandes nations, les empires, ne se rendent pas compte que le monde est un ensemble de très nombreuses nations qui ont des droits inaliénables à l’existence, à la paix, à la liberté…
Lors de cette période de la fin des années trente, des nations ont fait les frais de cette « gourmandises » des empires… Autriche, Tchécoslovaquie, Pologne… Mais souvent, un certain nombre d’acteurs ont montré leur faiblesse, leur manque de courage, leur vision à court terme… Un peu comme aujourd’hui vis-à-vis de l’Ukraine, la Palestine, le Soudan… On veut bien signer un texte de colère verbale mais pas s’engager complètement… On veut bien donner du matériel de guerre mais pas mourir pour Kiev… et tout cela rappelle malheureusement cette période d’avant-guerre et jamais le sous-titre du livre de Maurizio Serra n’a été aussi vrai et actuel : La paix impossible !
Puisque l’été c’est fait pour lire je ne peux donc que vous conseiller de vous replonger dans cette période de Munich 1938 même si cela peut affecter un peu votre moral !
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