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La collection Taschen contient un ouvrage bon marché et de qualité sur Bosch, je le conseille aussi. Mais ils s'opposent fortement dès l'introduction aux interprétations du type de celle de Belting. Selon eux ce n'était pas possible au moyen-âge de dépeindre la sexualité et la nudité sans la rattacher au péché. D'autant plus que Bosch, toujours selon eux, était quelqu'un de très religieux (si Bosh critiquait l'église catholique c'était justement à cause du manque de moralité de l'église).
En outre il faut remarquer que le jardin des délices est situé entre Adam et Eve du paradis original et les tourments de l'enfer, ce qui indique que cette vision est bel et bien une représentations des péchés et du vice humain.
Voir aussi sur le site http://www.wga.hu/index1.html , où ils interprêtent également le jardin des délices comme la chute dans le péché et la luxure. Evidemment notre époque a du mal à voir dans ces scènes autre chose que le bonheur de la liberté sexuelle, mais c'est toujours dangereux d'interpréter un artiste avec les valeurs d'une autre époque.
A chacun de voir ! Mais le tableau est très beau, il est au Prado à Madrid.
En outre il faut remarquer que le jardin des délices est situé entre Adam et Eve du paradis original et les tourments de l'enfer, ce qui indique que cette vision est bel et bien une représentations des péchés et du vice humain.
Voir aussi sur le site http://www.wga.hu/index1.html , où ils interprêtent également le jardin des délices comme la chute dans le péché et la luxure. Evidemment notre époque a du mal à voir dans ces scènes autre chose que le bonheur de la liberté sexuelle, mais c'est toujours dangereux d'interpréter un artiste avec les valeurs d'une autre époque.
A chacun de voir ! Mais le tableau est très beau, il est au Prado à Madrid.
Je n'ai pas encore complètement terminé le livre de Belting, mais son hypothèse serait plus que la partie centrale du triptyque évoquerait un paradis qui n'existera jamais : un paradis peuplé où les hommes se multiplieraient et s'alièneraient les animaux.
Il note que sur la partie de gauche il n'est pas coutumier de voir la scène de Dieu qui donnerait Eve à Adam. Sur cette partie habituellement c'est le péché originel qui est représenté.
Si la nature prédomine sur la partie centrale, la partie évoquant l'enfer montre un monde dénué de nature n'étant fait que d'objet créé par l'homme est source de ses propres péchés, ne craignez pas l'enfer, craignez ce que vous faites aujourd'hui.
Bref, je ne trouve pas que Belting s'éloigne de l'idée d'un Hiéronymus Bosch profondément croyant, mais tente plutôt la thèse d'un peintre qui veut pouvoir créer.
Il note que sur la partie de gauche il n'est pas coutumier de voir la scène de Dieu qui donnerait Eve à Adam. Sur cette partie habituellement c'est le péché originel qui est représenté.
Si la nature prédomine sur la partie centrale, la partie évoquant l'enfer montre un monde dénué de nature n'étant fait que d'objet créé par l'homme est source de ses propres péchés, ne craignez pas l'enfer, craignez ce que vous faites aujourd'hui.
Bref, je ne trouve pas que Belting s'éloigne de l'idée d'un Hiéronymus Bosch profondément croyant, mais tente plutôt la thèse d'un peintre qui veut pouvoir créer.
Je ne suis pas un spécialiste de Bosch, mais il me semble avoir rencontré plusieurs articles de ci de là qui évoquaient la nature profondément ésotérique des tableaux de Bosch, avec des symboles alchimique à foison... Non ?
Moi non plus, loin de là...
Belting parle lui aussi, nécessairement des allusions à l'alchimie dans les tableaux de Bosch sans en donner, dans ce que j'ai lu jusqu'à maintenant une explication bien claire.
Belting parle lui aussi, nécessairement des allusions à l'alchimie dans les tableaux de Bosch sans en donner, dans ce que j'ai lu jusqu'à maintenant une explication bien claire.
Est-ce que vous aimez ses peintures? Je dois dire que ça me laisse assez froid. J'aime mille fois mieux les primitifs flamands. J'ai vu la dernière Cène de Bouts dans une église près de chez moi, j'ai vraiment eu un coup de foudre
http://en.wikipedia.org/wiki/Dirk_Bouts
Ou alors la descente de la croix de Roger van der weyden, au Prado, c'est magnifique. Par contre je trouve Bosh assez sinistre.
http://en.wikipedia.org/wiki/Dirk_Bouts
Ou alors la descente de la croix de Roger van der weyden, au Prado, c'est magnifique. Par contre je trouve Bosh assez sinistre.
Pour te répondre, Saule, ce n'est pas tant que "j'aime" les peintures de Bosch, mais elles sont à ce point "horribles", ou plutôt horriblement bien faites, qu'elles me heurtent au plus haut point. Je les trouve belles, mais irregardables plus de 2 minutes sans s'imaginer une nuit de cauchemar. C'est "Saturne dévorant un de ses enfants" de Goya, mais reproduit 100 fois en tout petit sur une gigantesque toile ou triptyque. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, je trouve, l'art beau mais le sujet effrayant.
Dans le livre Outremonde de Delillo, le prélude de quelques pages est époustouflant: un homme politique américain assiste à un match de baseball, et il tombe sur un magazine qui reproduit sur une double page la scène de l'apocalypse de Bosh ("Le triomphe de la mort" je crois), ce qui l'impressionne au plus haut point. Ce prologue du livre, c'est un tout grand morceau de littérature.
Est-ce que vous aimez ses peintures?
La Tentation de Saint-Antoine, à Lisbonne, reste l'une de mes plus fortes émotions. (En fait c'est peu dire que j'aime sa peinture : elle me fascine.)
C'est ce que j'allais répondre, elles sont fascinantes, je m'y connais fort peu en peinture, c'est juste que la première fois où j'ai croisé une de ses œuvres, cela m'a fait sourire et m'a interpellé.
Et comme on a souvent besoin de trouver quelque chose de familier, je ne sais pas ce qui m'a fait penser à Max Ernst et a rendu ses peintures attrayantes, dignes de curiosité.
D'accord avec toi Saule sur peut-être l'absence de beauté, quoique...
Puis ce sont de vrais énigmes, plein de symboles à décoder, d'allusions à percevoir.
Je me suis fait un petit cadeau ce matin, un livre des éditions flohic, peut-être connaissez-vous, moi non, l'auteur non plus d'ailleurs : Eugène Savitzkaya, Saperlotte !
page de gauche une peinture de Bosch, page de droite le texte, François Bon, Jean Rouaud... en ont commis un aussi, je ne sais pas si ce livre est bon, en tout les cas il est très beau !
Et comme on a souvent besoin de trouver quelque chose de familier, je ne sais pas ce qui m'a fait penser à Max Ernst et a rendu ses peintures attrayantes, dignes de curiosité.
D'accord avec toi Saule sur peut-être l'absence de beauté, quoique...
Puis ce sont de vrais énigmes, plein de symboles à décoder, d'allusions à percevoir.
Je me suis fait un petit cadeau ce matin, un livre des éditions flohic, peut-être connaissez-vous, moi non, l'auteur non plus d'ailleurs : Eugène Savitzkaya, Saperlotte !
page de gauche une peinture de Bosch, page de droite le texte, François Bon, Jean Rouaud... en ont commis un aussi, je ne sais pas si ce livre est bon, en tout les cas il est très beau !
Je me suis fait un petit cadeau ce matin, un livre des éditions flohic, peut-être connaissez-vous, moi non, l'auteur non plus d'ailleurs : Eugène Savitzkaya, Saperlotte !
C'est un auteur merveilleux. Flohic était, et maintenant Argol est (c'est la même personne à la tête) une très belle maison.
Je me suis fait un petit cadeau ce matin, un livre des éditions flohic, peut-être connaissez-vous, moi non, l'auteur non plus d'ailleurs : Eugène Savitzkaya, Saperlotte !
C'est un auteur merveilleux. Flohic était, et maintenant Argol est (c'est la même personne à la tête) une très belle maison.
Ouh ! sûrement très bon mais les quelques pages lues sont pour l'instant très ardues à comprendre, d'une grande richesse linguistique, rien à dire c'est très beau mais pour le dire clairement quasi incompréhensible.
Alors entre deux mon cœur balance, lire les pages plusieurs fois ou lire d'une traite sans tout comprendre et reprendre pas à pas...
Je vais aller me pencher sur les critiques de ses livres, mais si tu as des infos qui peuvent éclairer ma lecture Feint ( ou d'autres !) je suis preneuse.
J'ai lu Fou civil, chez Flohic justement ; une sorte de faux journal, journal poétique plutôt, qui fait la part belle au quotidien, de la cuisine au bricolage ; une écriture très singulière mais aussi sans réelles difficultés (surtout pour une lectrice de Faulkner). C'est difficile de bien parler d'un livre qui ne ressemble à aucun autre (autrement dit : difficile de parler d'un livre vraiment bon). En tout cas ça a été vraiment un coup de coeur et je viens juste d'acheter Fou trop poli (chez Minuit) ; je le lirai cet été, je suis sûr que ce sera une grande lecture. Pourvu qu'on soit "prêt à tout", qu'on veuille bien faire de ses propres horizons d'attente des horizons lointains, je n'ai pas l'impression que ce soit un auteur vraiment difficile. Je rajoute, pour nos amis belges qui ne le connaîtraient pas (mais je n'ose croire qu'il y en ait) que c'est, précisément, un auteur belge.
Pour donner une idée, ou le goût de lire la suite juste quelques phrases qui se situent au tout début, je vous laisse savourer :
"Nous sèmerons du lin afin de nous ménager de larges espaces de bleu mirifique et de la moutarde pour proclamer notre appartenance aux astres. Nous ferons croître des lys et des pâquerettes jusque sur notre plastron. Nous mangerons des multitudes d'œufs et nous pourrons vomir d'invraisemblables quantités de grenouilles et de crapauds qui iront peupler nos nuits de brefs gémissements innombrables."
J'irai jouer les curieuses sur ses autres écrits.
"Nous sèmerons du lin afin de nous ménager de larges espaces de bleu mirifique et de la moutarde pour proclamer notre appartenance aux astres. Nous ferons croître des lys et des pâquerettes jusque sur notre plastron. Nous mangerons des multitudes d'œufs et nous pourrons vomir d'invraisemblables quantités de grenouilles et de crapauds qui iront peupler nos nuits de brefs gémissements innombrables."
J'irai jouer les curieuses sur ses autres écrits.
C'est beau. C'est dans quel livre ?
C'est beau. C'est dans quel livre ?
Eugène Savitzkaya, Saperlotte ! Celui avec les illustrations de Bosch.
Bien sûr. Je demandais le titre du livre ?
Oh pardon : Saperlotte !, c'est le titre (je croyais que c'était ton expression fétiche). Je ne le connais pas, celui-là.
Oh pardon : Saperlotte !, c'est le titre (je croyais que c'était ton expression fétiche). Je ne le connais pas, celui-là.
Oui en me relisant ça pouvait laisser croire ça !
Le texte, pour le peu que j'en ai lu, semble évidemment avoir été fait pour coller à l'imaginaire de Bosch mais je n'en suis qu'au début.
En fouillant sur CL j'ai découvert qu'il avait d'ailleurs écrit un livre dont le titre est : Jérôme Bosch, alors est-ce un extrait ? Saperlotte ne comptant que 40 pages d'écriture...
Ce livre paraît être indisponible sous le titre Jérôme Bosch, mais vu la critique, c'est le même !
Je pense que c'est le musée du Prado à Madrid qui possede la plus interressante collection de peinture de Bosch.
j'aime beaucoup les peintures de Patinir qui est tres proche de Bosch.
au Prado, sa peinture est presentée dans la meme salle.
http://whathappensafterdeath.com/wp-content/…
j'aime beaucoup les peintures de Patinir qui est tres proche de Bosch.
au Prado, sa peinture est presentée dans la meme salle.
http://whathappensafterdeath.com/wp-content/…
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